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19/07/2007

CLASSIQUES MYTHOS

L'agonie de notre temps gît là.

 

Le siècle ne s'effondre pas faute de soutien matériel. Jamais l'univers ne fut si riche, comblé de tant de confort, aidé par une industrialisation à ce point productrice.

 

Jamais il n'y eut tant de ressources ni tant de biens offerts.

 

C'est le coeur de l'homme, et lui seul, qui est en état de faillite. C'est faute d'aimer, c'est faute de croire et de se donner, que le monde s'accable lui-même des coups qui l'assassinent.

 

Le siècle a voulu n'être plus que le siècle des appétits. Son orgueil l'a perdu. Il a cru à la victoire de la matière enfin assujettie par son esprit. Il a cru aux machines, aux stocks, aux lingots sur lesquels il règnerait en maître. Il a cru, tout autant, à la victoire des passions charnelles projetées au-delà de toutes les limites, à la libération des formes les plus diverses, des jouissances, sans cesse multipliées, toujours plus avilies et plus avilissantes, de pauvres êtres vidés.

 

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De ses conquêtes, ou plus exactement de ses erreurs, puis de ses chutes, l'homme n'a retiré que des plaisirs qui paraissaient suprêmement excitants au début et qui n'étaient en fait que du poison, de la boue et du toc.

 

Pour ce toc, cette boue et ce poison, pourtant, l'homme, la femme avaient délaissé, avaient profané, à travers leurs rêves et leurs corps dévastés, la joie intérieure, la vraie joie, le grand soleil de la vraie joie. Les bouffées de plaisir des possessions - matière ou chair - devaient, tôt ou tard, s'évanouir parce qu'illusoires, viciées dès le début, vicieuses de plus en plus.

 

Il n'est resté au coeur des vainqueurs passagers de ces enchères stériles que la passion de prendre, de prendre vite, des bouffées de colère qui les dressent contre tous les obstacles, et de fades odeurs de déchéance collées à leurs vies saccagées et pourries.

 

Vains, vidés, les mains ballantes, ils ne voient même pas arriver l'instant où l'oeuvre factice de leur temps s'effondrera. (...)

 

On pourra réunir toutes les Conférences du monde, rassembler par troupeaux les Chefs d'Etat, les experts économiques et les champions de toutes les techniques. Ils soupèseront. Ils décrèteront. Mais, au fond, ils échoueront car ils passeront à côté de l'essentiel.

 

La maladie du siècle n'est pas dans le corps.

 

Le corps est malade parce que l'âme est malade.

 

C'est elle qu'il fallait, qu'il faudra coûte que coûte guérir et revivifier.

 

La vraie, la grande révolution à faire est là.

 

Révolution spirituelle.

 

Ou faillite du siècle.

 

Le beau Léon, Les âmes qui brûlent

Commentaires

- Il est formidable !
- Qui ça ?
- Ben... vous !
- Ah, lui !

Écrit par : fromageplus | 19/07/2007

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