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17/09/2015

DIVINE PESANTEUR

15/09/2015

INDIFFÉRENCE STUPÉFIÉE

Outre le fait que j'ai vraiment du taf par-dessus le casque à boulons depuis quelques temps, c'est carrément l'envie qui me manque pour consigner ici ce que pourrait m'inspirer l'actuel Camp des Saints aux frontières de l'Europe. Je ne vois tout simplement pas ce qu'il y a de pertinent à en dire: le phénomène se suffit à lui-même. Les prophéties de Mouammar, dernier gros punk du désert (son squat de bédouin en plein Paris restera un splendide incident diplomatique) se réalisent chaque jour. Nos successeurs s'installent, déjà fringués et accessorisés comme s'ils étaient nés sur place. Des gosses y laissent leur fine et attendrissante peau sur nos rivages ? Quel navire de Conquistadores n'a-t-il pas perdu quelques membres d'équipages en route ? Les Helvètes bloqués par César durant leur invas migration, z'ont pas perdu quelques vieillards et moutards au passage ? Notez qu'eux aussi venaient peut-être simplement profiter de meilleurs soins dentaires.

Le plus pétrifiant dans ce souk funéraire de toute une culture, c'est surtout l'attitude des Grand-Remplacés. Une minorité se réjouit bruyamment de cette perspective de disparition. On les connaît. Leur spectacle en devient presque soutenable, folklorique, négligeable. La grande majorité observe à peine, visiblement pas plus concernée par l'affaire juste parce que le processus vient de s'accélérer brutalement.

Et ils sont contagieux, ces cons-là. Ils déteignent.

Moi aussi je commence à puissamment me contrefoutre de tout ce putain de cirque. Parfois j'essaie d'y voir quelque chose de positif, le rapprochement de l'heure H, l'effondrement de pans entiers de notre réalité ethnoculturelle, que même les relativistes et négationnistes habituels ne pourront pas camoufler, obligés qu'ils seront de jeter le masque. On entrevoit alors la possibilité d'un baroud d'honneur, quand on n'aura vraiment plus rien à perdre, quand le changement de proprios sera enfin effectif, officiel. Quand les imbéciles routines ne seront plus matériellement possibles, les accoutumances hideuses asséchées because pénurie de produits et de fournisseurs.

Misérable branlette. La version nazebroque de l'an prochain à Jérusalem, l'antienne qui aide à tenir justement un an de plus dans le ghetto moral et intellectuel.

Reste alors l'option de s'en foutre activement, sincèrement, de toutes ses tripes, avec rigueur et méthode. Pas pour oublier que tout est foutu, mais au contraire pour bien s'en pénétrer l'âme et le coeur. Histoire d'accepter pleinement qu'il n'y aura pas d'ultime geste de bravoure, de défi ou de folie guerrière, qu'on ne marquera pas l'Histoire, qu'on ne rendra pas à l'Ennemi ne serait-ce qu'un centième des humiliations subies.

Adieu vieux pays pour le ciel de nulle part, en quelque sorte.