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14/06/2016

J'AI VU AUCUNE LUMIÈRE, ALORS JE SUIS ENTRÉ...

En fait, ça ne fait pas si longtemps que ça que je ne suis pas venu ici. J'imaginais ce pauvre bleauge sous une couche de poussière autrement plus importante. Ma mémoire déconne à toutes bretelles.

Excessivement important, en effet. C'est pour ça que je le précise.

* * *

Il semblerait que c'est à Châteaubriant que l'on doive la superficiellement aristocratique réflexion comme quoi il conviendrait "d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Superficielle pour la raison suivante: je crois pour ma part qu'un véritable aristocrate devrait se montrer généreux de son mépris, toujours, partout, parce qu'assuré de pouvoir assouvir tous les besoins imaginables. Il ne s'agit pas que d'être "inaccessible au découragement" sur le plan politique, mais également social, quotidiennement. Le mépris est la plus renouvelable des énergies si l'on apprend à ne pas se carboniser l'âme à son contact. 

* * *

La bière et le mépris, c'est pas exactement pareil, notez. J'ai reçu récemment moult convives dont fort peu s'y connaissent en bière. Pire : ils n'en ont pas honte, voire s'en flattent plébéiennement.  Dilemme: acheter de la pisse de base pour eux et de la mousse de luxe pour mécole ? Certains auraient été capables de les estourbir sans faire la différence. De la trappiste pour tout le monde ? D'autres s'en seraient formalisés. Alors quoi, me résoudre à de l'amertume jaunasse délavée ? Que non ! Solution : Picon. J'avais oublié jusqu'à l'existence de la chose, n'en ayant plus usé ni abusé depuis quelques paquets de lune. Ayant survécu à ces émouvantes retrouvailles, je farfouille mollement pour en connaître l'origine exacte, et découvre au passage qu'on peut mélanger la chose avec pratiquement n'importe quoi, même du café.

En plus, Renaud en dit du mal dans Pochtron.

Divin breuvage.

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Concernant des choses ô combien moins importantes et plus négligeables : il y aura bientôt trois jours qu'un énième criquet à coran continu a fait des cartons dans un barebackroom californien... et ce courageux message de solidarité ne couvre pas les écrans. La tour Eiffel couleur arc-en-ciel, c'est bien mignon, mais c'est un peu court. Encore un effort, citoyens du monde, si vous voulez être républicains : tant que chaque grande ville n'organisera pas des fuck mobsjoyeuses et hétéros jouent à Human Centipede, le Califat ne prendra pas la mesure de votre détermination à crever la gueule dans le cul de quelqu'un pour le Progrès, l'Amour et le Droit de chaque être humain à crever endetté sur huit générations.

* * *

A ce propos, Masouche fait perfidement remonter un texte paru chez Slute, où une quelconque dégénérée moderne se plaint que, quand même, cinquante kilos de Progrès et d'Amour dans le cul sans graisse à traire ni mojito pour faire passer, c'est limite pénible. Ce genre de témoignage ne fait pas autant plaisir que celui-ci, mais il est toujours bon à prendre. 

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Commentaires

C'est sûr, des picons-bières à tire larigot dans un rade pourave de seine & marne fin des années 70, aux côtés de quelques potes et de sa louloute – où est-elle aujourd'hui ? –, l'atmosphère crasse et électrique du lieu, le doberman du taulier baveux et placide, le juke-box distillant "under my thumb" & "airport" à fond, ça ne dérangeait personne, mais ça laisse des putains de séquelles.

Écrit par : Dan | 14/06/2016

Ne me parlez pas de séquelles, mon brave, je les ai évoquées dans l'incipit.

Boire pour oublier des odieusetés, soit. Mais pour ne plus arriver à se souvenir de petites choses utiles ? C'est moins confortable. Faut croire qu'on choisit point.

Écrit par : Stag | 14/06/2016

Le texte de slutepoint fr dont le directeur est, si je ne me trompe, Éric Le Boucher chroniqueur du dimanche sur vronzecul, ce texte donc , est désopilant
On pourrait le sous titrer " lorsque l'esprit vient aux femmes ou y a encore de la route à faire"
La pauvrette pose le diagnostic ('slam incompatible avec blanchitude ) envisage les solutions ( parquer dans un camp ) et rejette tout en bloc

On notera au passage l'inversion accusatoire, l'etat slamik cause de tous les maux , alors qu'on pourrait se penser que c'est le slam tout court qui est en cause

En tout cas, merci pour ce morceau de choix

Écrit par : kobus van cleef | 14/06/2016

Bien sûr qu'on ne choisit point Stag, on est fiérots, c'est tout, et heureusement.
L'oubli présente au moins l'avantage de nous éloigner de la masse insupportable, c'est déjà pas si mal.

Écrit par : Dan | 14/06/2016

@ Gros Bus :
Une partie de moi-même, intouchée par l'alcool ni le Grand Dégoût, se demande dans quelle mesure ce genre de gisquette ne mérite pas sa chance d'être fascisée par quelque bonne âme radicale de chez nous. Aurait-on là un exemple de pouffiasse qui, à force de se prendre de la Realität brute de décoffrage dans la gueule, finirait par foutre à la fosse à purin ses anciennes connesvictions ? Le soussigné a bien passé par un chemin semblable, au cours du siècle dernier. La pourriture qui se plaint d'avoir été rectifiée par les négusses qu'elle prétendait assister, aucune pitié. Mais cette espèce de quelconque radasse politkorrekt n'ayant, a priori, pas encore engendré de bâtard beige, qu'en faire ? Faut-il seulement lui causer ? Lui consacrer le moindre temps d'écoute ? J'avoue me concentrer sur les individus qui semblent sains et ne font que SUBIR la Correction, sans penser à la propager d'eux-mêmes autour d'eux. Est-ce une erreur à votre sens ? Il y a fort peu de temps encore, je n'aurais rien recommandé d'autre que des pilules qui se classifient en calibres. Mais la force de l'aveu provoque en moi un peu plus que l'habituel démarrage de la machine à sarcasme. C'est peut-être tout simplement la fatigue, notez.

Écrit par : Stag | 14/06/2016

@ Stag

Ça s'écrit Chateaubriand, sans circonflexe et avec un « d » à la fin, non un « t ».

Trivia : j'aime le picon, moi.

Écrit par : Robert Marchenoir | 15/06/2016

Mes antécédents familiaux et perso ( ex universitaire, à un grade inferiorissime ) me pousseraient à tenter une pédagogie douce ,à base d'explication, d'écoute et de benevolence

Évidemment.....

La dégradation de l'environnement kulturel, ethnique, zosial , ekonomik et moral que nous vivons me feraient plutôt hurler "jadem das seine" ....
T'as voulu le n'haigre ?
Tu l'as ,de quoi te plaint tu ?
Faudrait qu'il soit aimable, courtois et serviable, en plus de te faire du bien à l'égo ?
Non, évangéliser les hérétiques et plus encore les relaps , c'est un boulot à plein temps et , pour tout dire, le temps est ce qui nous fait le plus défaut, avec le nombre

Un fragment d'entretien d'un ex communiste passé par le goulag m'est rêve , à lire vos options à propos de la grognasse qui voit le chemin de Damas sans s'engager dessus
Il disait exactement ceci "les prisonniers apprennent avec leur peau , ce n'est qu'après l'application d'une directive de Staline, en faisant des ennemis de la patrie qu'on a commencé à les torturer en masse et qu'ils ont pu commencer à comprendre"

Dans le cas de notre poufiasse ( catnat ? quel pseudo à la con ) ce n'est que lorsque elle aura été tabassee , saillie, dévalisée ou engrossée puis abandonnée par une chance pour l'Europe qu'elle pourra éventuellement prendre conscience de l'inanité du conditionnement impérial qu'elle a subi et s'en libérer
Un genre d'apprentissage par la peau, en quelque sorte

Écrit par : kobus van cleef | 15/06/2016

tiens, retour d'un voyage en italie ( du sud)
vu quelques plaques de rue "césare batisti"
si vous voulez je vous explique
et ceci : une plaque de regard d'égout à Ottrante ( sur l'Adriatique) .....il y avait dessus....un faisceau des licteurs.....ha putain, la rigolade !

Écrit par : kobus van cleef | 22/06/2016

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