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10/01/2015

CHARPIE HEBDO

Mon ordi ressemble à l'arrière-cour d'une clinique spécialisée dans les avortements: c'est plein de petits foetus (foeti?) d'articulets pas menés à leur terme, momifiés faute de temps, d'énergie, de motivation, de sobriété. J'avais dans un recoin de mémoire ce qui suit, pondu suite au premier attentat subi par Charlie Hebdo il y a quelques lunes, non-publié du temps où ça avait un peu de sens.

A l'actuel spectacle des meutes ovines promenant leurs stylos, leurs pancartes et leur très haute opinion d'eux-mêmes, je me dis que finalement je pourrais vous montrer cette fausse couche, qui quatre ans plus tard me paraît, à défaut d'être bon, assez bien dans l'ambiance.

* * *

C'est sûr, on ne va pas verser une larme sur les locaux et le sitouaibe de Val Hebdo, organe officiel de la pensée du BécHameL pour goyim qu'incarne son lamentable raide-en-chef. Dégager Siné pour un sarcasme bien envoyé et consacrer tout une numéro à se payer la fiole des barbudos, le camp est clairement choisi, et on peut en prendre conscience sans prendre du même coup sa carte chez Egalité & Crouillification, que je sache.

C'est sûr bis, le bal des faux culs qui tournoient façon derviches sous LSD, est à l'esprit ce qu'est au palais la dégustation d'une Amarone 2005, accompagné de médaillons de cerf à peine caramélisé, salivation mode [ON]. A siroter en alternance avec les byzanteries extravagantes des analystes Certifiés Citoyens sur le Printemps Pourri Arabe et "la phase de renforcement des partis islamistes" que connaît l'Afrique du Nord suite à son injection massive de démocratine. Vautrons-nous dans la Schadenfreude comme dans une pute lubrique grasse et rigolarde, sans arrière-pensée ni culpabilité aucune. N'avons-nous pas déjà accepté depuis longtemps d'avoir nos ricanements pour épitaphe ?

Ami gauchiste, mon semblable renégat, mon frère fratricide, que j'aime à t'entendre t'offusquer comme un sous-préfet d'Ancien Régime ! J'en veux encore, de tes yeux qui roulent, de ton front affligé, de tes outrages face à la chatte sanglante de Dame Liberté, duchesse d'Expression, dont les extrémisses-minoritaires-pas-représentatifs-arabonazis ont bourré le cul à l'explosif ! Sont-ils assez croustillants, tes pauvres parallèles avec le théâtre caca-anticlérical chahuté par des cathos plus poilus que la moyenne !

Me gâche mon plaisir et force mon admiration ton inhumaine souplesse, qu'aucune danseuse, aucune salope du X, aucun reptile ne pourra jamais surpasser. Si le cadavre de Ben Laden revenait de son paradis pédophile pour sodomiser Marine Le Pen sans son accord préalable, tu accuserais la drôlesse d'attentat scato et de blasphème de la bite du prophète à coup de jus d'anus fasciste. Tandis que le révolutionnaire faf se veut inaccessible au découragement, toi tu es immunisé contre le doute, poison-de-l'esprit. A ce stade, les notions mêmes de mauvaise foi et de déni n'ont plus de sens : nous sommes dans la performance, le happening, le pornosocial intellectuel, le suicide artistique.

Pareil au pédé qui, dans les douches, évite toutes les occasions de jouer à ramasser la savonnette, tu slalomes avec la grâce d'un champion du monde entre toutes tes chances de faire une bonne grosse MAJ de tes conceptions de l'ethinicité. La démocrassouille ? La liberté d'expression ? Le droit de tout écrire sans rien risquer ? L'irrévérence crachotante et impunie face aux culs-bénits crispés et confits dans leurs croyances poussiéreuses ? Des trucs de Blanchouilles, tout ça.

(Maj 2015: ce que certains observateurs Divers semblent réaliser sans trop de migraines)

Le plus twitterisé des Criquets Printaniers, le plus glâbre des démocrasses afronordistes à lunettes de nerd n'a pas honte de ses racines spirituelles et ne s'enivre pas de ton encens laïcard, post-mao, bandant pour tout ce qui peut humilier, amoindrir, briser l'amour-propre de tout un peuple. Quand bien même il pochtronait volontiers du Ksara en cachette, quand bien même il foutrait plus volontiers la babouche en baqueroume qu'à la mosquée, il ne croasse pas quand passe l'imam et n'a pas l'habitude de pouvoir dégueuler à la face de gouvernements qui ne subventionnent pas sa rébellion.

28/11/2012

LA PLACE DU BRÛLE

 

Années nonante. Torpeur bienheureuse. L'inconfort physique n'a pas d'importance, on oublie le dos plié en deux, les genoux qui appuient quoiqu'on fasse contre le siège de devant, la place du mort, ce qui fait qu'on est assis à la place du brûlé. Fraîcheur de la vitre contre laquelle le front s'appuie. Sait-on seulement où l'on nous emmène ? Pas vraiment. Quand résonne cette longue note de saxophone, on ferme les yeux, on se laisse bercer par les vibrations du véhicule. La soirée est encore longue, très longue. Qui sait où et quand on pourra dormir ? Aucune importance. On sait qu'on ne dormira pas seul. Elle est là, toute proche. Les autres aussi, membres de ce clan éphémère et artificiel où chacun vient puiser un peu de chaleur, l'air de ne pas y toucher. Tout le monde est un peu bourré, ou très bourré, bière, whisky, vin rouge bon marché. La nuit défile, succession de lumières blanches, bleutées et oranges. Et tout fait sens, parce que le fait que rien n'en ait est une merveilleuse évidence, qui ne fait plus peur, ni plus mal. En ce moment particulier, coincé dans cette bagnole, en route vers quelque bastringue, la haine, la tristesse, l'absurdité, la désespérance, la vacuité n'ont plus d'importance, plus de poids. On voudrait pouvoir en arracher l'ADN, le principe, le noyau, le cloner à l'infini, en stocker dans des boîtes pour l'avenir. On se console de ne pouvoir le faire en reprenant une gorgée de n'importe quoi, et en laissant la soirée aller son cours. Et des années plus tard, on réalise tout connement que le prélèvement a été fait, qu'on aura toujours sous la main ce qu'il faut, pour peu qu'on puisse écouter ça.

14/10/2010

RÊVES DE BARBARIE

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Texte chié en 2006, quelques temps avant de rendre le tablier militant de novopress point ch avec K, mon compère d'alors. Ca ne fait pas si vieux. Que de temps passé depuis, pourtant. Les ponts coupés avec tout individu croisé dans le milieu militant ou prétendu tel. L'effondrement de toute conviction quant à la justesse de la cause défendue et des chances de la faire triompher à l'avenir. Le Grand Dégoût qui passe et ratiboise tout, ne laissant même pas l'essentiel - débris au hasard du nivellement radical.

Pourquoi conserver ce texte ? Ce serait par vanité si je le croyais bien foutu. Il ne l'est pas. Tout au plus contient-il des choses que je n'ai pas lues ailleurs et qui me semblent plus ou moins justes aujourd'hui encore. Ce qui a changé, c'est que je n'ai plus rien à foutre des handicaps et des ratages d'un milieu où je n'avais pas ma place, qui avait aussi peu à m'offrir que ce que je prétendais stupidement lui apporter,  et qui n'accomplira jamais que dalle. Les problèmes traités existent toujours, mais je n'ai plus grand-chose à secouer que quiconque s'y attaque jamais sérieusement.

Ce que je me croyais autorisé à lui dire dans ce texte, je le répète à ceux qui en sont sortis. S'ils le lisent, ils n'y apprendront rien qu'ils n'aient déjà compris ou confusément senti. Qu'on veuille donc bien le prendre pour ce qu'il est - une archive sans valeur autre qu'historique, à une échelle dérisoire - et n'en tirer que l'éventuel agrément d'une lecture détachée. Espérer plus serait retomber dans la prétention grotesque qui lui avait donné naissance. Voici ce que nous étions, ce que nous voulions être et ce que nous pensions être capables d'accomplir. Puissions-nous reposer en paix.

27/02/2008

LE SECURITARISME EXPLIQUE AUX AUTISTES

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Me rappelle plus si je l'ai déjà reposté, celui-là. En hommage à son auteur, parti sous d'autres cieux et qui pimentait savoureusement nos MAJ novopressoises, il y a de celà quelques lunes.

 

 

 

 

06/02/2008

BROUGHT TO YOU IN ASSOCIATION WITH HATE INC.

Mes contritions aux Bistrocards assez charitables pour traîner ici et qui se verront servir une seconde louche de la même soupe. Ces lignes projetées à l'aveugle et en petit comité résument beaucoup de choses de manière assez concise. C'est donc du réchauffé en attendant pire, une Exhumation pour une carcasse encore très fraîche.

Pour les ceusses qui ne percutent pas le sous-entendus, qu'ils se représentent une causette où un intervenant disait ceci, rapport à l'héritage européen :

 

 

<< (...) De meme , la haine nous est étrangere , pourquoi s' abaisser au ressentiment quand on est chargé de tant de richesses. >>

 

 

Ce à quoi Yours Truly s'était cru autorisé à répondre :

 

 

Ah oué ? Cool. Mais j'objectionne. Mézigue et quelques dizaines de milliers de mes contemporains, tout ce que nous avons reçu comme richesse à la naissance, c'était précisément...



< la laideur marchande , le chaos urbanistique , la vulgaité du quantitatif, le rire de l'idiot , la bassesse spectacularisée... >


Jamais eu faim ni froid, jamais eu à mendier ou cogner pour assurer notre survie, pas grandi sous les bombes, juste une enfance terne, une adolescence stupide, un début de vie adulte inepte. Le tout en ne pouvant contempler que la crasse, la trahison, le trépanage enthousiaste, la bantoustisation tous azimuts, le tout noyé dans la honte d'être ce que nous sommes, de pas être plus bronzés, plus circoncis, plus pédés, plus femelles, plus n'importe quoi d'autre que de lointains rejetons de colons, de boursicoteurs, de pollueurs et de cimentiers.

 

L'ennui, puis le doute, puis le dégoût, puis la colère, puis la frustration de ne pouvoir rien faire d'utile. Avec en plus l'obligation de fermer sa gueule et d'être reconnaissants de ne pas agoniser dans la brousse la gueule couverte de mouches.


Peut-être que mieux nés et plus solides on aurait échappé à la haine. On y a pas coupé. C'est devenu une frangine siamoise. Mauvaise graine, viciée par une terre morte, dépouillée de son histoire et de sa sève.

 

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Ca change quoi d'y avoir trouvé, hasard farceur, un trésor unique sur toute la planète ? Ca faisait déjà deux décennies qu'on trempait dans le marigot, On en a pris la teinte et le parfum. La rage épileptique, c'était le seul moyen de ne pas nous y faire, de ne pas commencer à aimer ça. Une putain de béquille pour se maintenir un peu digne et debout, pour claudiquer en marge de la mièvrerie et du reniement, les seules alternatives qu'on nous proposait.

 

La lignée, la transmission, la tradition, c'est quoi ? Un truc que ton Père te donne, qu'il a reçu de son Père à lui. Ca se redécouvre pas, ça se réinvente pas. C'est pour ça qu'ils sonnent si faux, ces paganos qui jouent à Panoramix en cuir noir, ces fils de personne qui causent nuit et jour de leurs Ancêtres mythifiés, ces troglos du bitume qui errent dans les ruines du Colysée ou de Stonehenge.

 

On n'a reçu que dalle. On a trouvé des trucs, on a appris que ça appartenait à des jeunes types comme nous il y a mille ans, des types qui vivaient pas en rampant, alors on essaie de les imiter au mieux, c'est tout. Mais c'est du bidon, personne n'y croit que parce que les autres font semblant plus fort que soi.

 

La seule chose qu'on ait de sincère, d'intégral, de rien qu'à nous, c'est la Colère. C'est un "abaissement" ? Tant pis. On était déjà nés par terre de toute manière.

17/08/2007

A PROPOS DE L'IDENTITE VICTIMAIRE

Pour le week-end, un autre vieux truc publié sur NP-CH (enfin l'a-t-il vraiment été ? Me rappelle plus) au moment des émeutes dans les Territoires Occupés d'ex-France, en 2005. Ce que les journaleux de l'ère Sarko nous retransmettent des mêmes banlieues respire la sérénité et sent la rose, tout a l'air de se passer merveilleusement bien, pas une bagnole qui crâme, tout baigne...

 

Malgré cette nouvelle prospérité fraternelle entre Nouveaux Français et Français Presque Morts, il se peut que deux ou trois choses écrites à l'époque soient encore pertinentes. De toute manière c'est le même prix. L'avantage c'est que vous n'êtes pas obligés de lire - voire de relire pour les Faffy Few qui s'en souviennent vaguement. Pour ceux qui s'y risqueront, c'est un texte de quatre pages, pas trop mal ficelé, avec une syntaxe claire et un angle d'attaque relativement optimiste. Ca vous changera.

 

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09/07/2007

FABRIQUER DES SALOPES EN SERIE

 

Une autre vieille merde encore d'actualité, parue en mars 2005 semble-t-il.

 

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Je ne sais pas pour vous, mais les quelques fois où je me retrouve devant une télévision pendant assez longtemps pour qu’on m’inflige de la pub, soit je coupe le son, soit je coupe l’image. Ça me donne l’impression, peut-être illusoire, que les marchands de tapis ne volent plus que la moitié dans mon « temps de cerveau disponible » (Patrice Le Lay). L’emmerdant, c’est que ce genre de protection n’est pas possible avec toutes les intrusions médiatiques. Comment fait-on pour échapper aux agressions visuelles des affiches, par exemple ? On peut s’abstenir de les lire, se forcer à ne pas les regarder, mais on ne peut pas ne pas les voir.  

 

 

Cette propagande omniprésente a doucement colonisé notre espace urbain, en allant s’incruster dans les endroits les plus reculés, dans des quartiers résidentiels aussi bien que sur les grands boulevards. Il s’est même trouvé de somptueux dégueulasses pour penser à incliner les panneaux dans le sens du trafic, histoire que les conducteurs n’en perdent pas une miette. Des campagnes faisant la retape pour des sous-vêtements ont pu être liées à des accidents de la route, pour des raisons qui auraient dû crever les yeux des sociétés d’affichage : quand il y a une paire de miches sur le trottoir, l’automobiliste mâle ne regarde plus le bitume…

 

 

A ce propos justement : ces derniers temps, certaines marques de fringues pour pouffiasses assumées ont dépassé toutes les bornes en matière de mauvais goût, voire d’incitation à la pédophilie. Pas question de les nommer ici : si je vous dis que leur lamentable slogan est « Totally sexy », vous aurez compris tous seuls de quoi on cause. Le concept est simple : faire poser des post-adolescentes portant les chiffons qu’il s’agit de vendre, dans des postures clairement obscènes et attifées comme des pompeuses professionnelles.

 

 

Ça serait suffisamment immonde comme ça, mais la mode est au « porno chic » (pourquoi pas la « poubelle propre » ou à la « merde qui sent bon », tant qu’on y est ?). Les concepteurs de la campagne ne se sont donc pas arrêtés en si bon chemin. Un leitmotiv récurrent, symbole de la marque, inverse l’évolution de l’homo sapiens vers le primate. Message implicite : achetez nos frusques et vous transformerez en babouins tous les mâles vous entourant. Que ça puisse être un argument de vente efficace auprès d’une jeunette qui se respecte un minimum me dépasse complètement. Mais après tout, MTV, MCM, M6 et autres crasses télévisées ne donnent pas vraiment une image de la femme qui incite l’ado moyenne à se faire traiter comme autre chose qu’un gadget sexuel. Ne parlons même pas du mépris que le concept témoigne aux hommes ; depuis deux générations, ils ont largement pris l’habitude de se faire ridiculiser, humilier et manipuler par les publicitaires.

 

 

 

Vous me direz qu’on vit en démocratie, et que si une fille majeure et vaccinée a envie d’investir dans des tenues de hardeuse, c’est un problème entre elle, sa conscience et son compte en banque. C’est bien possible. L’ennui, c’est que les fripiers de luxe ne s’adressent plus prioritairement à des jeunes femmes, mais à des gamines. Les filles dans votre entourage vous le confirmeront : les tailles disponibles dans bien des boutiques ‘jeunes’ ne sont pas adaptées à une morphologie de femme normalement développée. Elles sont conçues pour votre petite sœur, pas votre petite copine.

 

 

Le marché des 12-16 ans est devenu intéressant pour vendeurs de caleçons depuis qu’ils ont compris un fait de société fondamental : les mères actuelles n’ont aucun scrupules à habiller leurs filles comme des futures victimes de viol collectif. Elles sont même prêtes à payer pour ça, et pas qu’un peu. Quant aux pères, pour autant qu’ils soient là et qu’ils en aient quelque chose à foutre (ce qui fait déjà beaucoup de qualités rares de nos jours), beaucoup semblent trouver parfaitement normal que leurs progéniture confondent l’école avec un club échangiste.

 

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Cette « liberté » pour les jeunettes de s’habiller comme bon leur semble est une fausse liberté. Elle est un artifice supplémentaire du Marché qui nous rend tous un peu plus esclaves de ses volontés :

 

 

-         les cibles principales des fringuistes, pour qui adopter un look de pétasse facile et superficielle n’est pas un libre choix, mais une obligation sociale. Les gosses ne gagnent, avec de tels accoutrements, que le droit d’être reconnus par leurs contemporains. On porte un string non pas pour plaire, mais parce que la mode décrète qu’il est obligatoire de plaire, comme il est obligatoire d’avoir certaines marques et pas d’autres. La séduction est devenue une industrie qui rapporte et une pression supplémentaire au conformisme, à une époque qui n’en avait vraiment pas besoin.

 

 

-         les mères de ces cibles, dont beaucoup ont claqué leur jeunesse en militant pour promouvoir le féminisme, et ont sacrifié leur famille au nom du carriérisme. L’occident capitaliste, en faisant mine de céder du terrain face à leurs revendications, les a contournées pour mieux les enfermer dans la machine à consommer. La génération des soixante-huitardes, qui brûlaient leur soutien-gorge pour lutter contre le machisme, en est venue à débourser des fortunes pour que leurs filles portent publiquement des choses qu’elles-mêmes n’auraient jamais osé montrer dans une chambre à coucher.

 

 

 

-         les pères également, qui n’osent même plus protéger leurs filles contre les prédateurs du marché ni ceux de la rue (qui lisent dans les uniformes « sexy » le message qu’ils contiennent, à savoir que la fille est facile et qu’on peut y aller sans autres), par peur d’apparaître réac, coincé ou pire : autoritaire. Ce n’est pas lui, mais sa femme, qui accompagne sa gamine dans ses opérations shopping, parce qu’en général il n’y comprend rien. Alors il ferme sa gueule et regarde sans rien faire ses enfants transformées en fantasmes pornos avant l’âge de leurs premières règles.

 

 

-         les hommes en général, soumis jour et nuit à un bombardement psychologique qui leur fait voir du cul partout. Comme si leurs instincts ne travaillaient pas suffisamment d’eux-mêmes ! Mais l’Etat, qui a toujours redouté la jeunesse pour son potentiel d’agitation,  n’a pas à se plaindre de cette dérive obsessionnelle. Un jeune qui ne pense qu’à tirer son coup, et qui ne voit autour de lui que des occasions de le faire, oublie volontiers les problèmes économiques et les scandales politiques qui justifieraient son engagement.

 

 

-         enfin, faut-il vraiment le préciser ? les femmes dans leur ensemble, dont l’image est toujours plus formatée et toujours plus salie. Pour les ordures de l’impérialisme publicitaire, la psychologie féminine se résume au besoin de consommer et de se faire mettre. Le gavage médiatique auquel nous sommes soumis vise à nous imposer leurs conceptions et à faire une norme générale du comportement, minoritaire et déviant, des salopes les plus cradingues et les plus pathologiques. 

 

 

 

 

Deux autres catégories de personnes se retrouvent parfaitement dans cette situation :

 

 

-         tous ceux qui constituent le réseau commercial (vendeurs, fabricants, intermédiaires, publicitaires, annonceurs, médias), pour qui la pornocratie étendue aux mineures ne représente que des bénéfices et qui se touchent éperdument des conséquences à long terme ;

 

 

 

-         …et les pédophiles, très heureux qu’on leur mâche ainsi le travail. Une gosse préparée mentalement à être traitée en objet sexuel se défendra moins contre les salauds et les tordus, et pensera moins facilement à porter plainte par la suite…

20/06/2007

STARAC', SOC-DEM, MEME COMBAT

Premier cadavre pas forcément exquis, extrait tout chaud de mes morgues personnelles. Ca doit dater de septembre 2005.

 

Vous êtes beaucoup, Frenchies ou compatriotes, à être allés voter ces dernières semaines. L'occasion de dépoussiérer les lignes qui suivent, à l'attention particulière de ces nombreux progressistes qui arrivent à cumuler mépris snob de la télé-poubelle et idolâtrie du suffrage universel.

 

 *   *   *   *  *

 

La demoiselle qui partage une bonne partie de mon quotidien m’inflige régulièrement des séances de téléréalité. La bougresse affirme qu’il n’y a pas meilleur laxatif mental après une journée de boulot. D’autres adeptes de la Starac ’ qui n’ont pas cette franchise m’expliquent qu’il y a des leçons sociologiques à tirer du comportement de ces rats de laboratoires « chantant ».

 

 

Le fait est que chaque époque a les élites qu’elle mérite, tant au niveau politique que culturel, et ne n’est pas un hasard si la starification de votre voisine du dessous coïncide avec le règne de la démocratie moderne.

 

 

Pour peu qu’on creuse un peu, ce ne sont pas les points communs qui manquent entre les deux phénomènes : dramatisation de non-événements (élections de représentants ou d’apprentis-artistes), égalitarisme, promotion de la multiculturalité artificielle, glorification de la vulgarité, pseudo-pouvoir décisionnel du citoyen-spectateur…

 

 

Le dénominateur commun le plus flagrant entre ces deux symboles de la modernité est peut-être leur fonction d’ « ascenseur social » pour ceux qui arrivent à se frayer un chemin sous les projos. Alternance au pouvoir ou renouvellement des programmes, des nouvelles têtes apparaissent au sommet de la pyramide médiatique ou politique à intervalles réguliers et s’y maintiennent aussi longtemps que possible, jusqu’à ce qu’ils finissent par lasser et par se faire remplacer par d’autres candidats plus vendeurs, plus retors, plus habiles à flatter les instincts les plus bas de leurs publics respectifs…

 

 

Dans un cas comme dans l’autre, c’est du rêve en sachet que l’on nous fourgue : comme si un nouveau gouvernement allait faire changer les choses en trois ans de semi-réformes et de ravalement de façade ! Comme si une nouvelle idole emballée sous vide allait tromper notre ennui pendant six mois, avant de se faire à nouveau confisquer  sa minute de renommée jetable !

 

 

Pourtant, si on trouve peu d’intellectuels qui cautionnent la télé-cuvette, ils sont à l’inverse majoritairement acquis à la guignolade qu’on fait passer pour la quintessence de la liberté collective organisée. A l’époque du « Loft » (cette webcam pour cage à lapins dont on se souvient à peine), il s’était trouvé des écriveurs pour hurler au scandale, à l’enculade cérébrale, à l’insulte adressée à l’esprit. C’est non seulement ridicule mais en plus très inconséquent de leur part : ce n’est que grâce aux « Armes de Distraction Massive » que le règne de l’intelligentsia libérale a pu se prolonger aussi longtemps. Une fois guéris les prétendus aveugles, comment feront les borgnes qui nous gouvernent et nous éduquent pour conserver les apparences ?

 

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Recycler le papier, c'est cool pour la planète

 

A tous les étages, c’est encore le règne de la minute de gloire individuelle, de la grande Ecole Des Fans. Tout se ressemble, tout est cousu d’avance, et il faut une énorme dose de bonne volonté (ou de coke) pour trouver l’énergie de singer l’enthousiasme. L’issue de la Starac ou des élection ? Le suspense est pareil et les conséquences sociales aussi. On sait que ni la télévision ni l’Etat ne s’arrêteront après le générique de fin.

 

 

Ceux qui espèrent changer le Système avec ses propres outils sont pareils à ceux qui pensent que zapper améliore la qualité des programmes : quelqu’un devrait leur expliquer que fumer du thé nuit à la clarté de l’esprit.

 

 

Il n’y a pas d’antidote miracle contre la « politique-réalité », mais il est essentiel de commencer par reconnaître que notre tâche de dissidents est gigantesque… et que les grandes choses prennent du temps. La médiocrité continuelle du monde où nous vivotons en est un parfait exemple,  lui qui n’a créé que le fast-food, le speed-dating, le plan-cul vite négocié, le mouvement perpétuel entre la droite et la gauche, la mode qui change plus vite que les saisons et la destruction des cultures locales pour apaiser les conflits avec les cultures d’importation.

 

 

C’est pourquoi la tâche de tout résistant à la Nouvelle Mélasse Mondiale est avant tout d’apprendre à durer. La Reconquête de nos terres sera une Révolution qui s’étendra sur plusieurs décennies et si elle aboutit jamais, ce sera grâce à ceux d’entre nous qui auront eu le souffle aussi long que la Mémoire.

 

19/06/2007

LE MUSEE DES HORREURS

Survie Musicale Zonarde, née il y a quelques jours, a la grande joie de vous annoncer la naissance d'Exhumations, sa petite soeur, quasi-jumelle eu égard au bref écart entre les deux pontes. Contrairement à son aînée, qui ne se préoccupera que de collectionner les délires musicologiques de son papa, la petite dernière aura la triste charge de trier parmi les archives métapo de son géniteur. On y trouvera donc d'antiques conneries publiées ça et là sur le ouaibe dissident, et tombées dans l'oubli après une courte vie, mais qui pourront peut-être divertir la grisaille quotidienne de certains d'entre vous. Ou les foutre en rogne, selon le cas, pas grave.

 

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