19/11/2015
DIE FOR IT
D'accord, putain de chier, d'accord.
Passons le concentré de jus d'obscénité de rigolistes appelant à la résistance sous la forme de "allez les mous, continuer de nous payer des tickets d'entrée, parce que c'est monstre anti-méchants".
Après tout, il faut bien vivre, et se faire des ronds à amuser les masses n'est pas plus dégradant que de leur fournir de la malbouffe industrielle ou des crédits-canapés ou des médocs censés soigner des maladies de laboratoire.
Donc :
On est d'accord, tas de saloperies néo-Charlistes, pour admettre que vos masturbations publiques et vos décadences facebookisées passent désormais pour l'incarnation nec plus ultra du Monde Anciennement Libre. On fait l'herculéen effort de vous suivre dans vos délire merdico-libertaires et d'admettre que l'équation jazz manouche + bibine IPA + roulage de pelles à trois constitue l'ultime rempart de ce que vous n'osez pas appeler Occident.
OK.
Posons que votre pitoyable déglingue érotomane stérilisée à usage unique constitue l'abomination par excellence aux yeux du théocrate subsaharien explosif. Une entité que, par la grâce du choc bataclanesque, vous vous sentiez enfin les burnes de considérer comme à moitié aussi nuisible qu'elle ne l'est, parce qu'elle pourrait dans un futur hyper-proche bousculer moyennement vos habitudes weekendesques.
Vous avez admis que la notion de GUERRE ne concerne pas des professionnels lointains, crapahutant dans de vagues sables orientaux. Vous faites enfin mine de piger que des gens exotiques ET malveillants existent sur cette putain de planète, et que ces frontières abjectes mais somme toute bien pratiques ne vous en protègent plus.
A eux le puritanisme, l'obscurantisme, les dunes et les femelles emballées sous vide.
A vous les violons, le tabac brun, les terrasses de bistro et les lendemains aussi difficiles que la veille fut mémorable.
D'accord.
Ma question toute bête :
Vous pensez faire quoi concrètement pour faire en sorte que votre bonheur hédoniste soit préservé de la minorité-archi-absolue-de-faux-mizilmons-pas-du-tout-représentatifs-de-l'alcoran-d'amour-et-de-paix-qu'on-n'a-même-pas-lu-mais-on-est-sûrs-que-c'est-hyper-sympa ?
Je veux dire : à part vous plier en huit dans la poche de fesse du premier flic venu ?
Vous vient-il une putain de nom de dieu de seconde à l'esprit que votre décadence glaireuse n'est un crachat gratuit dans la face des fous d'Allah que dans la mesure où un képi est là pour vous mettre à l'abri une fois votre pauvre glaviot expectoré ?
Avez-vous seulement conscience que ces flics que vous gerbez mollement, beaufement, ordinairement, sont les seuls garants que VOUS connaissez de votre dégénérescence ?
Avez-vous seulement compris que "la plume" n'est plus forte que les balles UNIQUEMENT parce qu'il y a des balles très concrètes prêtes à exploser pour défendre cette plume qui a passé les trente dernières années à chier dessus ?
Evidemment pas.
Mais ça change quoi ? Que pouic.
Les sponsorisés inconscients deviendront MILITANTS de leur propre servitude quand ils sentiront que le choix sera entre leur caboche et leur dignité. Choix pas même facile à faire : tombant sous le sens. Sauf qu'il aurait fallu l'admettre un poil plus tôt et fermer humblement sa gueule. Ou faire exactement tout ce qu'on fait mine de reprocher aux survivalistes, membres de la NRA, et autres fafs surarmés: soit se donner concrètement les moyens de défendre ce qu'on fait mine de considérer comme sacré.
Il n'y aura pas toujours de la flicaille gratuite pour vous sauver les miches, et l'immense majorité d'entre vous n'aura pas les moyens phynanciers de se payer de la milice privée pour le faire.
Où je veux en venir ?
Pas à "un peu de respect pour le képi" - vous y viendrez comme des grands, discrétosse, en prenant toutes les précautions pour que ça ne se sache pas. Surtout pas de salopards comme nous.
Mais simplement à ceci :
IF YOU LOVE YOUR FUN, DIE FOR IT
21:27 | Lien permanent | Commentaires (566)
15/11/2015
TOD DURCH FREUDE
A la différence du Paris festif, celui des week-ends, l'on n'entend pas de cris de joies, de gens qui parlent fort ou font les idiots. Un groupe d'amis assis plus bas dans la rue ne déroge pas à cette nouvelle règle. Une trentenaire ose malgré tout déclarer que sortir ce soir-là, «c'est un acte militant de joie».
Voilà qui illustre ce que je disais dans mon billet précédent, mieux encore que si j'avais exigé que cette pauvre tache le dise en de pareils termes. Tout y est. C'est exactement ça. Pendant le laminage des décombres de l'Occident, le spectacle continue et c'est apiaoueur au bar à coquetailles.
A quelques détails près, ce pourrait être l'orchestre du Titanic qui joue jusqu'à l'ultime minute. Mais il y a ces détails, justement, qui font toute la putain de différence. Ni noblesse, ni tenue, ni dignité, ni désinvolture rageuse et méprisante.
Du sirop et des mouchoirs.
L'inepte sigle pacifiste confondu avec la silhouette de la Tour Eiffel. Comme si la réaction la plus appropriée à un acte de guerre était de se planter un drapeau blanc dans le cul, en gueulant bien fort qu'il y a encore de la place si jamais l'ennemi avait un petit besoin à satisfaire.
18:59 | Lien permanent | Commentaires (127)
14/11/2015
LE COUP DE LA DIGNITÉ
On pourra se pourlécher jusqu'à plus soif avec des épitaphes graveleuses façon : "La Raie Publique s'est pris un sacré coup de bite dans l'Ouverture", ça apportera quoi ? On se fout cosmiquement des motivations des tueurs et des larmiches protocolaires de tous les gouvernements du monde, à commencer par celui de Paris.
Rappel à ceux qui auraient tendance à l'oublier sous le coup de l'émotion : ce ne sont ni "la civilisation" ni ladite "République" ni nos défuntes "libertés" de va savoir quoi qui ont été visées. C'est la population parisienne. Punkt Schluss.
Cousins d'Hexagone, ne demandez pas ce que comptent faire vos ministères. Ce sont eux qui sont responsables de ce merdier, et bien avant comme bien après Charlie Hebdo, leur attitude ne bougera pas : vous êtes les cibles, ils comptent les points, au mieux coupables de non-assistance, au pire de trahison nationale. Ne demandez pas ce que fera la police : une fois un vague retour au calme officiellement déclaré, elle continuera de se concentrer sur vos points de permis. Vos intellos ? Ils vous expliqueront que c'est la décadence occidentale qui était visée, et qu'il faut donc la défendre avec toute la mollesse de vos becs et le poli de vos griffes manucurées.
Durant les quelques secondes d'attention que j'ai paumées à l'écouter, j'ai entendu un pisse-copie m'expliquer, en résumé, que tout ça faisait le jeu du effaine. Comme quoi l'ennemi était bien conscient que la Narine montait dans les sondages et qu'ils capitalisaient là-dessus. Parce que c'est tout ce qui importe, voyez ? La confession du pompier quand l'église brûle, rien à foutre, mais il faut s'assurer que vos viscères ne retapissent pas les murs de la rue en faisant des taches pouvant évoquer un cochon. Respect, laïcité, padamalgam, ces trucs.
Pas vingt-quatre heures et déjà des dessins circulent, pleins de morve, de retenue et de poésie. Leur obscénité dépasse tous les "...condamne fermement" et tous les "...appelle à l'unité", aussi sincères qu'une accolade de catin toxico.
Le drôle de Choc des civilisations continue, avec les primates qui cognent et les dégénérés qui piornent. Ainsi sont dispersés les restes d'une société devenue bétaillère continentale, où les bovins survivants érigent à leurs morts des monuments de bouse en forme de coeur brisé.
Dans la retenue, la dignité, et sans que cela change les horaires d'ouverture des hypermarchés.
14:24 | Lien permanent | Commentaires (81)