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29/03/2008

PRAGMATISME

Un premier billet sur Fitna a fini aux chiottes après deux heures d'effort pour dire quelque chose de pas trop khon. Je pensais ne plus y revenir. Les ultras ne peuvent qu'être déçus, les réacs plus ordinaires font avec et l'essentiel a déjà été dit ailleurs, notamment dans la nouvelle version d'A l'Ombre des Lumières. Que rajouter à tout cela ?

 

Je lis et j'entends, ici ou là, que ce Vidéo-Gag mouzlimophage reste un pavé dans la mare, si mal ficelé qu'il soit et quelles que soient les intentions véritables de son créateur. Ca aurait le mérite de clarifier une ligne de front minimale, de causer enfin en termes de "Eux" et "Nous". Les considérations sur le républicanisme vachard qui le sous-tend, le choix final entre vivre en dhimmi ou en toxico de supérette, ne seraient que de la pougnette pour geek politisé. Il en découle que quiconque crache dans cette triste soupe finira soit par en manger quand même sous la pression des événements, soit par crever de faim parce qu'incapable d'en cuisiner une autre plus mangeable.

 

Choisis ton camp, kamarade, question de vie ou de mort, le reste n'étant qu'arguties.

 

Eh bien en bon Helvète, je m'accroche à mon putain de neutralisme congénital. Je choisis de ne pas choisir.

 

Ou mieux, et plus précisément : je choisis la mort, parce que c'est le seul vrai choix à disposition. L'alternative qu'on nous propose n'est pas aussi radicale qu'on le voudrait. In fine, s'agit pas d'opter pour l'américanisation totale ou la dhimmitude complète. Ces scénarii sont des vues de l'esprit, des projections brumeuses, des extrapolations cauchemardesques - pour la raison simple qu'il n'y a pas de ligne de fronts, pas de fronts, pas de troupes.

 

La partie qui se joue actuellement ne nous concerne pas, ni en tant que patriotes prêts à en découdre, ni même en tant que membres d'un peuple.

 

Premièrement, il est inutile de disserter longtemps sur l'état du camp plus ou moins enraciné. Pas de pognon, du matériel humain désastreux, un manque de formation qui serait foudroyant de déshonneur si quiconque en avait quelque chose à foutre, presque aucun lieu de vie indépendante sérieusement organisé et sécurisé, pas de réseaux de solidarité solides, aucun sanctuaire à l'abri des curiosités policières, un capital de sympathie populaire moins que ridicule, basta ! Quant à l'idée de fréquenter les "patriotes" officiels et bien organisés, elle révolte tout activiste qui les a pratiqués quelque peu. Ces bestioles ne vivent tout simplement pas dans le même monde que nous et ne voient jamais en nous que de la main-d'oeuvre gratosse pour Love Parade électorale, ou des allumés à foutre en quarantaine pour éviter les ennuis avec les autorités et la presse.

 

Deuxièmement, notre peuple est un entassement de cadavres sous perf' qui ne réagit à plus rien, qui subit toutes les humiliations possibles depuis trop longtemps pour avoir encore la moindre décence. Vous pensez encore pouvoir le faire paniquer avec des vidéos et des tracts ? Qu'il ressent encore quelque chose en se plongeant dans la surinformation, fut-elle moins putassière que l'officielle ? Il a intégralement renié sa culture et ses racines, pour n'en conserver que des miettes de folklore mièvre ; il n'a plus aussi honte de les grignoter que la génération précédente, mais il ne comprend tout simplement pas qu'on puisse se battre pour de tels restes. Il sait où il vit mais se contrefout d'où il vient et ne sait pas plus que nous où il va. Et surtout, surtout, il ne se sent pas menacé par l'islam, ni même par la substitution démographique.

 

Une Europe sans leucos, ça lui paraît tout bonnement impossible. C'est un fantasme qu'il se refuse à imaginer, exactement comme un individu est, la plupart du temps, incapable d'imaginer sa propre mort. C'est biologique. C'est indépassable. Quand un être se sent vraiment à deux doigts de claquer, il ne réfléchit plus. Il agit. Il cogne. Il hurle. Il bousille tout autour de lui. Il soulève quatre fois son poids sans effort ni dommages. Et il le fait sans suggestion extérieure, sans propagande, sans sournoiserie. Vous voyez quelque chose comme ça autour de vous ? Moins de goinfrerie ? Plus d'intransigeance ? Un regain clair d'intérêt pour des questions autres que le "pouvoir d'achat", les cotisations, les horaires de boulot et la fonte printanière de la banquise ? Nada. L'euphorie médicamentée. La vie de merde avalée patiemment en faisant descendre chaque cuillère avec des tranquilisants, et ces mélanomes sans lesquels on passe pour un loser qui n'a pas été se griller la couenne sous les Tropiques pendant ses deux seules semaines de liberté conditionnelle.

 

Les faits, élémentaires, démontrent qu'il n'est plus question de savoir qui nous voulons ou pas chez nous. Il n'y a plus de "chez nous". Nous habitons sur des terrains appartenant à l'Etat ou au Marché, des entités pour qui l'identité n'est qu'une question de capitaux ou de paperasse. En tant que squatteurs, nous ne sommes tolérés qu'aussi longtemps que nous acceptons le racket officiel de l'administration et les règles de bonne conduite fixées par nos proprios. Tortillez l'affaire dans tous les sens, achetez tous les bouquins qu'il vous plaira, votez pour tous les parlementaires que vous voudrez, vous trouverez toujours le même résultat : nous ne pouvons pas décider de notre sort collectif. Officiellement, officieusement, pragmatiquement, il ne dépend plus de nous. Ceux qui avaient oublié l'affaire d'Emmen ont eu récemment une bonne piqûre de rappel, avec ce village argovien où une Turque a pu contester victorieusement le refus de sa naturalisation au motif de son hijab. L'unique condition d'accès à ce qui était hier nos terres sont les mêmes que dans une discothèque minable : TENUE CORRECTE EXIGEE, CONSOMMATION OBLIGATOIRE. L'Europe n'est plus qu'une boîte de nuit, où nous ne sommes que des clients parmi les autres, d'autant moins importants que nous consommons assez peu, que nous n'aimons pas la musique et que la fréquentation nous fout la gerbe. Si nous ne sommes pas expulsés, c'est que nous en sommes encore à bougonner dans un coin sans lumière.

 

En tant que citoyens, nous avons délégué tous nos pouvoirs aux épiciers, aux flics et aux avocats. Nous pouvons choisir la marque de préservatif mais pas refuser de nous faire enfiler. Il n'existe pas de moyen légal et pacifique de reprendre ce pouvoir, nous le sentons tous, confusément ou clairement selon les cas. Sauf qu'un coup de force est inimaginable et que, pour la plupart, nous ne sommes pas (encore?) prêts à donner nos vies pour emporter avec nous un maximum de salopards. Cette situation rend toute parole vaine et ridicule, tout acte mort-né, toute initiative sans objet. Voilà ce qui explique, fort simplement, ce mélange d'apathie et de rage sous la peau, cette combustion qui nous bousille de l'intérieur sans foutre le feu à rien du tout autour de nous.

 

I chose not to chose life, une fois encore. Voilà le seul vrai choix. Refuser de vivre trop longtemps dans un bourbier pareil, c'est ça l'option raisonnable, la seule. Pas que je prône le suicide immédiat (ce qui serait immoral) ou l'attentat kamikaze (ce qui serait fort peu démocrate). Mais il paraît de plus en plus incontestable que "nous" n'avons plus rien à foutre ici-bas, hormis causer un maximum de dégâts selon nos compétences et notre degré de désespérance. Ma génération est née et vit depuis toujours derrière les lignes ennemies, en plein territoire hostile. Culturellement, nous sommes tous des Serbes du Kosovo, des fermiers blancs du Zimbabwé. La résistance à l'écrabouillement par les mondialistes ou la dilution par les barbus n'est pas une question de survie, puisque nous sommes condamnés en tant que groupe ; c'est une question d'honneur individuel - rien de plus, rien de moins non plus. En fin de compte, tout se ramène à savoir si l'on veut claquer avec dignité ou avec enfoncé dans le rectum le livre saint de l'Ennemi, que ce soit le Coran ou la Déclaration Universelle n'ayant aucune espèce d'importance. D'ailleurs, nous avons le second si profondément encastré qu'il n'y a pas de place pour le premier. Vos petits-enfants bâtards seront aussi pratiquants que l'étaient nos parents, vivant encore en terres chrétiennes plus ou moins épargnées : ils sauront quelques sourates, ricaneront des bondieuseries de leurs aînés, fréquenteront à peine les mosquées et s'en iront tirer sur des chichas à la pomme avant d'aller aux soirées Tektonik Revival pour singer la jeunesse idiote de Grand-Papa. Ils vivoteront dans un climat de violence ordinaire, comparable à celle des grandes villes du XIXè, auront des dettes dès la maternelle, baiseront n'importe quoi qui marche sur deux pattes, auront de la peine à faire la différence entre Hitler et Ben Laden, feront des enfants encore plus idiots qu'eux. Et la grande tuyauterie financière du globe continuera de fonctionner comme si de rien n'était, sans heurts de masse, parachevant le bétonnage irréversible de tout le foutu continent.

 

Si Geert Wilders finit avec un yatagan dans la bedaine, on pourra le considérer comme un martyr de la Liberté d'Expression, un type qui se sera fait trouer la peau pour ses idées au lieu de vendre celle des autres pour faire plaisir à Wall Street. Réactions auprès du grand public ? NICHTS. Les collabos se saouleront la gueule de bonheur et oseront aller jusqu'à affirmer publiquement qu'il avait pris des risques et que ce genre de choses peut arriver, ma brave dame. Les réacs en feront un Saint et un Héros, comme ils avaient taillé des étendards dans le cuir gras de Théo Van Gogh, dont ils ignoraient tout à la veille de sa mort. Monsieur Moyen trouvera ça pas cool, se commandera sa pizza-kebab du soir en pensant que nous vivons des temps décidément bien peu civils et que c'est pas dommage qu'on soit enfin vendredi soir. Des émeutes ? Des parkings entiers incendiés ? Des chasse à l'homme dans les territoires occupés ? Des gouvernements renversés pour cause de trahison passive ? Mais comment donc. Mais bien sûr. Evidemment. Vous pensez bien.

Commentaires

Pas encore tout lu Stag mais pour une fois que je peux te reprendre au rayon orthographe surgelée:

"Quant à l'idée de fréquenter les "patriotes" officiels et bien organisés, elle révolte tout activiste qui les a pratiqué quelque peu."

C'est quoi c't'accord du participe passé? T'apprends pas ça comme ça à tes drôles j'espère!

Écrit par : Tang | 29/03/2008

L'accusé plaide coupable et n'aura pas l'indécence d'invoquer l'atténuation des circonstances au motif qu'il a craché tout ça d'un coup sans se relire. Correction immédiate et remerciement pour le rappel à l'ordre.

Écrit par : Stag en flag' | 29/03/2008

Le film est nul à chier ! Défendre les invertis menacés par l'islamisation ? Désolé, ce sera sans moi !

Perso, je me marrerai bien quand nos bons apôtres du melting pot se trouveront directement aux prises avec la "religion de l'amour et de la tolérance". Bien fait pour leurs sales gueules de traîtres.

Et le pire, c'est que les musuls auront probablement plus de respect pour nous que pour les gaypriders et autres "sionistes" en chambre à la BHL, qui auront joué avec le feu en aérant l'Europe moisie en ouvrant en grand les frontières.

Écrit par : Eric Lerouge | 29/03/2008

"Quant à l'idée de fréquenter les "patriotes" officiels et bien organisés..."

Oh que oui:

http://i25.tinypic.com/sfkwog.jpg

Écrit par : UnOurs | 29/03/2008

GP !..t'es le meilleur ! Suisse jusqu'au bout du croupion ! Je t'adore ! (en tout bien, tout honneur, hein ?!..)
Ah la neutralité !..accroche toi, Fils !..ca finira bien par payer un jour, comme en 40...
Soit pas vache, apres la guerre, on partage, hein ?..

Écrit par : tyler | 29/03/2008

"Nous habitons sur des terrains appartenant à l'Etat ou au Marché, des entités pour qui l'identité n'est qu'une question de capitaux ou de paperasse."

http://i32.tinypic.com/10pnfbc.jpg

Écrit par : UnOurs | 29/03/2008

Oh le beau goitreux.

Écrit par : Stag | 29/03/2008

Oui Stag, nous sommes foutus. Mais ce constat doit être le point de départ de toute notre pensée, pas son aboutissement. Bien sûr que nous sommes tous fatalistes. Personne ne crie aux lendemains qui chantent. Il s'agit de sauver ce qui peut l'être. Si ce n'est pas une nation unie et intègre, ce sera des communautés catholique qui subsistent dans certaines villes, si ce n'est cela ce sera des groupes clandestins de résistances, on peut aller loin comme ça. Tant que nous ne serons pas tous morts, on parlera, on pensera. Résignation oui, mais pessimisme joyeux comme dirait l'autre.

Pas de baguette magique, pas de salut par les voies légales et démocratiques bien entendu. C'est une évidence. Ou alors c'est terrorisme, dans ce cas on s'organisera. En attendant vous allez un peu vite lorsque vous dîtes que Monsieur Moyen n'a pas peur de l'islam. Vous disiez au contraire il y a quelques temps qu'il était obsédé par la sécurité, qu'il se foutait de la substitution tant que les bancs publics n'étaient pas en feu. Et bien voilà. Si ce n'est rêver à un salut, nous avons des arguments pour rallier, ne serait-ce que gagner trois centimètres sur la ligne de front ennemie. Faire peur, comment pouvez-vous dire que ce genre de propagande est inefficace après Hitler ? Après les deux dernières campagnes présidentielles ?

Oui nous sommes foutus, mais faisons chier jusqu'au bout, par tous les moyens à notre disposition, aussi faibles soient-ils.

Écrit par : xyr | 29/03/2008

La publicité du jour :

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Écrit par : L. | 30/03/2008

Il n’est pas absolument dérisoire et flagada de l’attente d’escompter quelque heureuse surprise historique. Une bonne crise de 29 bis repetita patatra pourrait redistribuer les cartes et, en tous cas, ouvrir à d’intéressantes perspectives.
Sinon, franchement, pourquoi s’angoisso-torturer pour une civilisation qui décidément, entre Cauet et Proust (ou le nom que vous voulez) fait le choix qu’on sait ? Au nom de quelle morale ? Je préfère m’alcooliser à l’absolu en titubant entre deux livres plutôt que de surveiller les soubresauts du cadavre, spectacle peu ragoûtant.
Jouer les emmerdeurs ? Ah que vous êtes optimiste Xyr ! Comme si nous étions, le moins du monde, des emmerdeurs pour le système…
Non, il faut se tenir affuté de corps et d’esprit pour « le cas où » mais pour le reste, je préfère m’adonner à l’art et à une compassion tranquille pour les êtres qui me touchent.

« Un couchant des cosmogonies
Ah, que la vie est quotidienne
Et du plus vrai qu’on s’en souvienne
Comme on fut piètre et sans génie »

« En attendant la mort
Je fume au nez des dieux de fines cigarettes »

( J. Laforgue)

Écrit par : Restif | 30/03/2008

De rien cette fois j'ai tout lu... Votre lyrisme bon enfant est de retour... Soyons juste je trouve l'analyse très fine, effroyablement...
Après les conclusions que j'en tire et les vôtres ne sont pas tout à fait les mêmes vous vous en doutez. On a aussi parfois l'impression que vous croyez que les immigrés ne sont que d'origine arabe et de confession musulmane. Et que ces dits envahisseurs sont déjà plus nombreux que les "souchiens"...

Pour le reste je suis convaincu depuis longtemps que l'islam radical ne survivra pas à la société d'hyperconsommation, je vous rejoins complètement sur ce point (allant donc plus loin qu'XYR)...

AU final avec mon optimisme pénible pour gommer la perspective guerrière je suis plutôt de l'avis de restif. Comme je le disais à un poteau royaliste trè srécemment, pour moi il n'y a que trois choses importantes: la vie, la foi et les arts. Le reste n'est que littérature. Dans notre société de consensus régentée par le marché et l'hyperconsommation, dans les rouages de la machine la vie ne dépendra réellement que de la sphère individuelle ...

C'est une de mes spéculations, loin de me réjouir certes mais qui préserve l'essentiel pour ce qui me concerne...

Écrit par : Tang | 30/03/2008

Restif, je ne suis pas naïf au point de croire que nous sommes un danger pour le système :

http://aucentredugrandrien.blogspot.com/2007/12/we-are-robots-were-fonctionning.html

Cependant, même si le mouvement général est une chute, je pense qu'il serait bien prétentieux de prédire chaque chose de notre avenir proche, chaque évènement, au détail. L'Histoire nous a appris qu'elle peut nous surprendre. En bien comme en mal. C'est peut-être mon âge me direz-vous, mais sans être un pragmatique convaincu, je pense qu'on peut donner des coups lorsqu'on voit une brèche. D'où mon petit texte de realpolitik sur Fitna. En même quoi dire d'autre sur ce truc ? C'est un truc de merde qui fout la merde. Et peu importe ce qu'on dira, la merde n'est pas monolithique. Je suis plus heureux lorsque je vois des ambassades occidentales brûlées que lorsque je regarde Cauet. C'est comme ça. Sinon autant lâcher tous ces blogs et aller se faire péter je ne sais pas où.

Tang :

Pour la capacité de l'islam à résister au supermarché mondial, j'avoue n'avoir aucune conviction définitive. On connait les ravages d'Attali et ses potes, mais j'ai peur qu'on sous-estime la Foi musulmane. Et les Arabes aussi. Et les ethnies. On ne peut considérer qu'un modèle passe de peuples en peuples de façon équivalentes, en niant les atavismes et les attaches propres. Je ne suis donc pas persuadé que l'islam se dilue bientôt, mais bon... je me fous de savoir ce qu'il adviendra de nos terres lorsque nous y serons en minorité, à vrai dire. MacDo ou Mollah, rien à branler. D'ailleurs si l'islam s'installe ici, je ne lui souhaite que la décadence.

Écrit par : xyr | 31/03/2008

xyr,
Ayant vécu un certain temps dans un pays arabe et musulman l'impression que j'ai est que le supermarché mondial y prenait ses marques. Je n'y suis pas retourné depuis 10 ans, mais à ce qu'on me dit l'occidentalisation s'est accéléré tandis certes que les barbus profitent du terreau offert par la misère des quartiers populaires. Par ailelurs je ne crois pas que l'islamisme radical soit bien en vue auprès des populations berbères qui sont musulmanes mais néanmoins marquées culturellement par leurs propres racines.

La question est loin d'être aussi simpliste qu'on ne peut le penser en Europe. On méjuge aussi l'importance des dissnesnions agitant le monde muslman (chiite vs sunnites etc...)

En face le libéralisme est uni, c'est l'idéologie transnationale par excellence.

Il y a peu j'ai reçu un mail d'un ami bossant en Afghanistan et de passage en Iran: le régime islamiste iranien n'est pas en odeur de sainteté auprès de la population avide de liberté.


Ensuite pour ce qiu est de Mac DO ou Mac Barbu, comme le dit Nebo d'iNcarnation: on n'ets pas obligé d'aller au Mc DO. En revanche en Iran bcp de choses sont interdites.

@Stag: Bien cinglant votre dernier bllet, mais les commentaires sont fermés aussi vous dis-je ici que votr eprose est toujours aussi musclée, lucide et désabusée. Après à mon avis poser comme une exigence le refus de la "mixité" c'est admettre déjà l'idéologie de la mixité comme ayant une quelconque valeur (anticonformisme, conformisme à revers). Pour ma part j'estime que seul compte l'amour et l'art. Aussi tiens-je pour un acte de vraie rebellion toute quête de l'un ou de l'autre...

Bien à vous,
Tang

Écrit par : Tang | 07/04/2008

Merci pour le long commentaire charmant et pour le renseignement ; il est à nouveau possible de graindesaler le dernier billet en date. Concernant le refus de la mixité, j'en ai longtemps fait un impératif catégorique. Etait un traître doublé d'une salope quiconque s'abstenait de le pratiquer et de le prôner. J'en suis quelque peu revenu, pas que mes révulsions aient changé mais parce qu'il y a malgré tout d'autres urgences. Un Gattaca de purs-sangs est aussi suicidogène qu'une collocation avec Yannick Noah...

Quant à savoir si c'est suffisamment subversif ou non, je vous concède m'en cogner avec vigueur quand il est question d'instinct et d'esthétique. Ce monde est laid, le mélange l'enlaidit plus encore, le reste est bavardage.

Surveillez les MAJ ces prochaines semaines, je compte publier un docu de Michéa où il est largement question d'éducation publique ; l'auteur ne pense pas, comme Rougemont, qu'il faut tout casser, mais le rejoint sur l'analyse de la machine à crétiniser le Citoyen Festif.

Salutations du Côté Obscur,

SM

Écrit par : Stag | 07/04/2008

SM,

Votre franchise vous honore. Il est bon que certaines choses nous distinguent, non que le bien soit dans un camp, mais je le crois dans la possibilité de nous être fait des convictions propres...

Ici ne vous en déplaise le côté obscur est plutôt dans mes commentaires bisounours... Le monde est laid, certes et cependant on peut encore y trouver de la Beauté. Si ça se trouve on peut même en faire. Le jour où je ne croirai plus en cela je crois que je n'écrirai même plus d'insignifiances ici ou ailleurs... Mais je présume sans doute de mon propre idéalisme.

Mais postez donc le docu de Michéa, le bonhomme est intéressant...

Salut grand cogneur de phrases,

TS

PS: Je sais à quoi renvoie votre SM, simplement il me semble que vous souhaitiez conserver certaine discrétion autour de votre ancien pseudonyme... Je vous ai laissé mes initiales, mon pseudo est des plus transparents.

Écrit par : Tang | 08/04/2008

Je viens de relire (avec une certaine durceur) ce billet cité par Marie-Thérèse, et il me fait irrésistiblement penser au manifeste d'Unabomber que j'ai tout juste commencé ce matin (et qui me file aussi une sacrée durceur) !

Je suis finalement assez content d'avoir toujours repoussé la lecture de Théo et de ne le lire qu'aujourd'hui. Parce que c'est un manifeste, il expédie en 5 lignes des choses que l'on aimerait voir développer sur un chapitre entier ou sur un tome complet de l'évangile de la Sainte Colère. Il faut donc un certain bagage pour saisir la finesse de la chose. J'ai très récemment lu la révolte des masses de Gasset et le Voyage à Nuremberg de Hesse et c'est absolument génial pour aborder Unabomber et ne pas passer à côté.
Je dis ça un peu en réponse à ce billet (http://lesenfantsdelazonegrise.hautetfort.com/archive/2008/01/02/kaczynskill-them-all.html) qui élude un peu trop le fait qu'Unabomber pénétrera difficilement le lambda et le convaincu par sa "simplification" excessive. Je pense pas être particulièrement con mais je l'aurai lu deux mois plus tôt, j'aurai eu du mal à en avoir la perception (géniale !) que j'en ai aujourd'hui.

Écrit par : W | 26/02/2011

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