24/04/2009
TOI Y EN A LÂCHER TON ARME
Reda Benkirane est sociologue. Le savoir devrait être suffisant pour se dispenser de lire la moindre de ses lignes. De fait, elles sont éprouvantes et parvenir au bout des quatre colonnes qu’il publie le 21 avril dans Le Temps exige un acharnement de galérien naufragé. L’exercice reste payant, parce qu’il met en lumière la confusion mentale croquignolette des mondialistes et des métisseurs. En gros, l’identité culturelle et ethnique c’est mal, et il faut que tous les hommes n’en partagent qu’une seule, qui du coup deviendra bonne. On reconnaîtra au gaillard le mérite d’exprimer une pensée tordue en des termes relativement incompréhensibles, accordant ainsi le fond et la forme avec un sens de l’harmonie fort respectable :
Un être humain est-il réductible à ses appartenances ? Quelle (sic) est l’espace de sa liberté face à son hérédité sociale et culturelle ? Ne serions-nous pas tous en train de nous auto-intoxiquer avec des notions de « valeurs » civilisationnelles, religieuses ?
La réponse à cette fausse question est oui, bien sûr, puisqu’accorder une importance centrale à l’identité est « une conception pathologique de Soi », une « vraie fausse divinité (re-sic)», une « source d’empoisonnement idéologique » qui ne sert qu’à faire la guerre, et enfin une « idole » à « détruire » pour « accéder à une culture de la lucidité ». Conclusion champignacienne en diable :
Un seul et même monde : plutôt que de s’épuiser à penser en termes d’identités factices, n’est-il pas venu le temps (re-re-sic) de concourir à inventer (re-re-re-sic) la prochaine civilisation, post-occidentale, celle d’un humanisme planétaire ? Cet humanisme d’avenir regrouperait des hommes et des femmes de toutes conditions et origines, tous peut-être fort différents mais tous citoyens d’un même espace où le nord, le sud, l’occident et l’orient seraient des opérateurs fractals, c’est-à-dire des directions autant que des points de bifurcation existant et agissant à toutes les échelles (méta) physiques possibles d’un seul et même monde.
Pu.
Tain.
La
Couche.
Pas sûr que je mettrais la moyenne à un élève de 12 ans pour une telle foirade.
Notez l’idée de « post-occidentalité », qui fait peser le poids du repli identitaire sur les seuls toubabs, malgré la tentative d'égratignure des fous d'Allah. On se doutait bien que l’endogamie papoue ou navajo n’était pas l’ennemie prioritaire, mais c’est mieux d’avoir une confirmation claire – c’est bien le seul truc limpide dans cette punition verbeuse, dont les fautes d’accord et de syntaxe ridiculisent à la fois leur auteur et le torche-cul qui la publie. Si j'étais un brave type charitable, je souhaiterais qu'il ait utilisé un pseudonyme et une fausse photo, histoire de ne pas flinguer à vie sa crédibilité. Heureusement, je suis un petit con aigri.
Pour le reste, pas grand-chose à dire. Oui, ça serait bien mignon si tous les gars du monde voulaient bien se serrer la pinces et s’enculer en farandole. Seulement ils ne le font pas, et les rares individus à le regretter ouvertement sont en majorité des Fromages dégénérés, et quelques allogènes pourris d’un relativisme tout particulièrement occidental et pas post- du tout, pas de bol !
Tout l’avantage d'une large diffusion de ce genre de bavardages insanes, c’est qu’elle démontre une fois de plus que la bataille ne se situe plus au niveau des idées. Nous n’avons pas contre nous des penseurs audacieux, novateurs, dépositaires d’une vaste culture et d’un savoir remarquable en matière de propagande insidieuse. Nous sommes face à une machine de guerre économique et politique certes redoutable et pour l'instant indestructible, mais dont la pensée est bricolée par de purs mongols, qui s'expriment avec l'élégance de baveurs sous-développés se tripotant les burnes. Tout le monde il est pareil ! Les ceusses qui se veulent pas pareil sont des mauvaises personnes ! Ca ne dépasse pas la complexité de ce vagissement de bisounours shootés à la ritaline, et ça se permet de pontifier sur l’illettrisme et l’immaturité trouillarde de nous autres crânes de bois xénophobes. Le fait est qu’on se fout bien d’être pris pour des cons : nous avons face à nous des théoriciens déficients, et tout ce qu’ils admirent doit être appréhendé avec des gants ou la pointe d’un fusil de chasse. Ne pas oublier de se faire un cocktail Javel-vodka-tonic le jour où ils nous traiteront comme des interlocuteurs crédibles.
Le plus délicieux, c’est que ce genre d’abrutis, la tête enfoncée jusqu’aux épaules dans la chatte dégueulasse de l’Alma Mater, n’est apte à convaincre personne. Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, si aigus que soient leurs cris d’alarme, notre imbécilité est plus violente, plus parlante, plus efficace que la leur. Pire : elle est même plus universelle, puisque rien n’est mieux partagé, à la surface gerbatoire de ce globe qu’ils voudraient repeindre en beige, que le rejet de l’Autre, la certitude qu’aucune peuplade ne vaut la Nôtre ou le refus de partager son territoire sans s’être préalablement fait démonter la gueule. Ils le savent et c’est pour cela que la censure et l’enflicage ont toute leur faveur : on ne discute pas avec l’instinct, et marteler qu’il n’existe pas ou qu’il mène fatalement au génocide n’y change absolument rien. L'homme est un animal grégaire, violent, porté au dialogue et à la compréhension uniquement quand il s'est fait châtrer ou encabaner.
L’islam ne veut pas communier avec les mangeurs de cochons. L’impérialisme économique chinois n’est pas spécialement bien disposé envers une raï’n’bisation massive de sa culture, comme celle qui achève de bousiller l’Europe. Les Israéliens trouvent très bien de faire des enfants juifs et n’ont pas l’air d’être sensibles aux charmes de la grande partouze avec les Palestiniens. Les afrocentristes déracinés d’Occident tiennent beaucoup à leur négritude. Même l'actuel Yanquiland et son Black Jesus de Pwésident ne vont pas renoncer à imposer leur façon de vivre au reste de la planète, au mépris absolu des peuplades qui ne salivent pas assez devant l'obésité morbide, l'endettement pour des jantes alu, la pornification de toute la société et le culte de l'exécutif pour tout patriotisme. Personne ne croit une seconde à ce discours de fraternité cosmique: seule compte la criminalisation du leuco, pour qu’il se laisse submerger plus vite. Seul Monsieur Blanchouille aspire à la destruction, et ce sont ses médiats qui publient ce type d’oraison funèbre, glorifiant sa disparition programmée.
Mais quand il aura été nettoyé, il n’y aura plus personne pour protéger les soubrettes mondialistes et empêcher les nouveaux proprios du continent de leur enfoncer des pastèques dans le cul avant de les brûler au milieu de leurs bouquins. Notre seule consolation est de savoir que nous emporterons dans notre fosse commune ceux qui l'auront creusée, car eux non plus n'auront pas leur place dans le monde de ténèbres doctrinaires qu'ils sont en train d'accoucher.
17:52 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
médias ,sans t à la fin
sinon ,assez bien vu
la chute ,un peu comme "le camp des saints" de raspail ,j'aime assez .
Écrit par : ramon mercader | 27/04/2009
Très bon. Je l'ai même lu à haute voix, pour voir ce que ça donne, à la façon d'une chronique radiophonique.
Écrit par : Hank | 11/05/2009
Chaque nouveau billet est un regal. Merci de nous les faire partager.
Écrit par : alex | 16/05/2009
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