Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/02/2010

REALECONOMIK

Alors d’accord. Je ne pleurniche plus derrière mon clavier. Je prends mon destin en main. J’arrête de crachouiller lâchement sur les efforts de ceux qui prennent des risques sur le terrain. Je sors du bois, je vais me faire assermenter à la prochaine séance du Conseil local.

 

Une fois que c’est fait :

 

-Quelle décision je peux prendre pour empêcher que des marchands de sandouiches chauds remplacent du bacon par de la dinde ?

 

-Quelle sera ma marge de manœuvre pour désintoxiquer la jeunesse de son addiction au porno, au shit disponible à chaque coin de bistrot, aux bénefs basés sur du vent, aux référents culturels afro-yanquis ?

 

-Avec quels outils légaux je vais barrer la route aux hypermarchés qui importent des fraises de Thaïlande en février ?

 

-Quelle loi d’exception me permettra de réduire au silence la presse des collabos, des mixolâtres, des pédécrates, des autogénocidaires ?

 

-Comment je contrains à obéir les multinationales qui, pour m’asphyxier, n’auront qu’à menacer de délocaliser massivement et de retirer leurs avoirs du pays ?

 

Pour faire court : avec quelles armes légales et légitimes je vais combattre la Machine économique planétaire, qui se fout éperdument de ce que pense le monde politique, parce qu’il le tient par les roubignoles ?

 

Un dévouement militant aveugle et suicidaire ne suffira JAMAIS. Il peut suffire à monter ça et là quelques squats sur le modèle de ce que les altermélangeurs ont obtenu ces dernières décennies. Et qui sont tolérés parce qu’il est plus pratique d’avoir tout les crasseux au même endroit, le jour où l’on veut raser leurs ruines pour y construire une supérette-EMS-tabac-multiplex. Pour peu que l’on se fasse discrets, que l’on se cantonne à notre version du cirque de rue, la Machine n’aura jamais d’objection sérieuse à ce que l’on s’enferme dans notre propre secte. Tout mouvement spontané qui se fédère en organisation devient rapidement une microbureaucratie où règne la discipline de pensée, l’uniformité de la subversion javelisée, la rage d’accroître puis de conserver de minuscules prérogatives, le combat permanent des sous-chefs de rayon doctrinaires.

 

Le « Milieu » qui échappe à cette sclérose castratrice n’a pas d’autre choix que de devenir un parti. De ce moment, toutes ses énergies seront consacrées à entrer au conseil local, puis régional, avant de viser le parlement national. Arrivé à ce stade, il pourra tenter de constituer une gêne pour les projets gouvernementaux les plus haïssables, voire rêver de le renverser par les urnes. Mais qu’il reste au stade d’opposant-croupion ou qu’il prenne le pouvoir, il restera assujetti à la seule vraie loi : celle du Marché. De toute manière, plus il gagne en puissance, plus il se lisse, renie sa colère originelle, se fourvoie dans des alliances contre-nature qui l’empêchent de nuire à tout jamais. Selon qu’il incline à gauche ou à droite, il finira par courtiser les puissances de l’argent, ou par envoyer sa valetaille jouer du tam-tam contre les barbelés de leurs raouts annuels.

 

Le seul engagement susceptible de lui faire gagner le moindre pouvoir concret n’est pas au sein du monde politique, même clandestin. On en revient, encore, toujours, inexorablement, à Céline : « Pas d’or, pas de révolution. » Il lui faut jouer à l’Euromillion en équipes de vingt, boursicoter avec des pros, monter des arnaques sophistiquées, racketter des marabouts (idée soufflée par Kapo et qui me trotte toujours en tête des lustres plus tard…), braquer des banques, va savoir quoi mais FAIRE FORTUNE.

 

L’idéal de monsieur Fifty Cent, parfaitement.

 

Il n’y a qu’une masse de pognon délirante qui nous permettrait d’être au-dessus des lois, de détruire économiquement les entreprises participant à l’ethnocide, de neutraliser discrètement les membres des conseils d’administration les plus influents, par l’action directe, le chantage, l’enlèvement, que sais-je encore.

 

Pas d’or, pas de révolution. Voilà très exactement où nous en sommes, si l’on veut causer Realpolitik.

 

Commentaires

Ca a toujours été la même histoire, depuis les Grecs et les Romains...

Racketter des marabouts, j'avoue que l'idée est amusante, et même plus...

Écrit par : M. Nice Guy | 27/02/2010

Mais si vous devenez richissime, qui nous garantit que vous ne trahirez pas pour rejoindre les puissants ? C'est bien vous qui avez écrit que c'est le pouvoir qui prend l'homme, et quel plus grand pouvoir que celui de l'argent ?

Écrit par : Anthony | 27/02/2010

Pas d'or, pas de Révolution....

Pas de Révolution, pas non plus d'or à s'approprier sans avoir à demander.

La technique de la faune banlieusarde est d'ailleurs celle-ci:
-s'approprier des territoires et bâtiments (en nettoyant ethniquement un quartier de ses autochtones en une décennie),
-s'approprier des marchés (de drogue, de restauration)
-et obtenir des subsides publiques (sans rien en échange sinon une vague promesse de calme)

le tout uniquement par la menace et l'agression physiques permanentes.

Écrit par : JJG | 27/02/2010

@ Anthony : aucune garantie, bien sûr. Mais mobiliser des masses de pognon ne devrait servir, justement, qu'à détruire le pouvoir, et non à le prendre. Pragmatiquement, il s'agirait de pouvoir s'organiser en "Etat dans l'Etat", pour ne plus suivre que nos propres règles et ne défendre que nos seuls intérêts. Ce qui rejoint la remarque de JJG : la seule chance pour les toubabs en Europe est de se constituer en mafias, d'obédience nazebroque, chrétienne, républicaine-version-couillue, qu'importe la doctrine. Actuellement, Monsieur Blanchette est le seul à ne pas tricher, à respecter des règles qui ne font que la lui mettre jusqu'à la glotte. Tous les autres jouent la carte de la race, de la diskouimination, ou de l'endogamie sereinement pratiquée au nom de la Diversité et de l'Intégration. Si les toubabs disparaissent, c'est parce qu'ils sont TROP BONS TROP CONS. Une fois que nous serons une courte majorité à avoir compris cela, il sera peut-être possible d'envisager un avenir de sabotage, de détournement, de rapine et de reconquête.

Écrit par : Stag | 27/02/2010

Ce que tu décris Stag ce n'est pas "détruire le pouvoir" mais bel et bien le prendre, dans les faits.

Ce que tu veux dire je pense c'est qu'il ne faut pas essayer de "conquérir" le pouvoir actuel, étant donné que c'est un pouvoir extérieur d'occupants illégitimes et donc par définition imprenable. Mais ta logique n'a rien à voir avec une destruction du pouvoir "pour sa destruction", tu es bien moins anarchiste-à-courte-vue que tu le laisses penser. C'est plutôt une logique de construction d'un deuxième pouvoir armé visant à renverser le premier, comme les soviets de 1917 en Russie.

Ta logique est plus militaire : détruire un pouvoir dans un espace-temps donné, et y imposer le tiens par la force. Ça s'appelle la guerre.

Écrit par : Julien | 28/02/2010

Et pourquoi est-ce que vous ne commenceriez pas par vous faire plein de pognon ? Vous avez une des meilleures business school du monde à côté de chez vous. http://www.imd.ch Et vous êtes visiblement bien moins con que la moyenne...

C'est que je recommande à tous les natios depuis toujours! HEC! Droit! Polytechnique!
Faire du flouze, beaucoup d'or pour beaucoup de révolution ! Choper des postes-clés ! Entrisme!

Pas pour le bling-bling, ni pour honorer le Veau d'Or, mais pour réaliser des projets!
Grande famille, grosse villa, gros 4X4 à la campagne. Stand de tir à la place du jacuzzi. Ecoles privées. Montrer l'exemple. Indépendance !

Écrit par : Mitch | 28/02/2010

Mitch : mais qu'est-ce que tu crois ;) !

Écrit par : Julien | 28/02/2010

Si les de souche disparaissent ce n'est pas seulement parce qu'ils sont trop cons et trop gentils. C'est aussi parce que certains bandent littéralement à l'idée du grand metissage généralisé et font tout pour y parvenir (j'en connais en vrai !!). Comme vous le dites, ils n'ont que le mot race à la bouche. Le métis comme volonté et comme représentation, quoi. Ce sont eux les vrais dangereux. Sans déconner, des fanatiques avec qui j'ai pu m'entretenir, des malades, complètement à la masse. Haine de soi, pulsion de mort, incroyable comme système de pensée.

Écrit par : Nauf. | 01/03/2010

Les commentaires sont fermés.