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02/04/2010

ET UNE BOUTEILLE DE RHUM

Député libéral Kalvingradois, Pierre Weiss n’aime l'anonymat des internautes visitant les sites des quotidiens, et l’explique aux délicieux bolchos du Courrier :

 

«En démocratie, je suis pour la parole assumée. (…) On n'est pas loin des appels à l'exclusion, au lynchage, de la haine de l'autre à l'état brut.» (…) Loin d'avoir affaire à des citoyens, «on cède aux pirates de la démocratie», estime-t-il.


Vraiment, j’admire cette conception virile du débat, à la loyale, qui méprise les lâches qui se planquent derrière un pseudonyme pour vomir leur haine. Ces nazillons savent fort bien qu’ils n’ont pas d’opinions mais « des délits », comme le veut la sagesse progressiste. Que ne se livrent-ils d’eux-mêmes à la flicaille, pour prouver qu’ils les ont bien pendues au derche ?


« La parole assumée. » C’est meugnon tout plein. N’ayez pas honte de dire ce que vous n’avez pas honte de penser, et passez à la caisse ensuite. Un doute ? Regardez à nouveau les tarifs : y a des mots plus chers que d’autres. « Démocratie », « tolérance », « métissage », c’est gratuit. Pour appeler un chat un chat, prévoir quelques fonds propres conséquents.


On s’excuse, Pierrot, mais la piraterie, ça nous convient très bien. C’est indigne d’un Citoyen majuscule ? Ca tombe bien, on l’enduit de diarrhée au pistolet à peinture, votre citoyennitude. L’expression publique de nos convictions tombe sous le coup de la loi, savez-vous ? C’est pour cela qu’on fait tout, et qu’on va continuer de tout faire pour s’y soustraire. Et tous les coups nous sont permis : interdits de jeu, nous n’avons pas à en respecter les règles. Cette loi, ceux qui l’ont rédigée, ceux qui l’appliquent et ceux qui la justifient sont nos ennemis, à jamais.


Et le jour où nous n’aurons vraiment absolument plus rien à perdre, nous saurons nous souvenir d’aller, à notre tour, leur demander d’assumer leurs écrits jusqu’au bout.

Commentaires

Pierre Weiss est d'autant plus hypocrite qu'en tant que politicien, ça doit faire longtemps qu'il ne parle plus que la langue de bois...

On en revient à cette vieille assertion de Julien Freund, qui expliquait comment le langage "politiquement correct" n'était pas quelque chose de naturel, qu'il fallait faire des études et venir d'un certain milieu social pour réussir à ne pas mettre la patte en débat public.

Que l'antiracisme n'était alors qu'un outil de plus de domination sociale, qui permettait de stigmatiser les plus faibles/pauvres parce qu'ils ne sont que capables de dire ce qu'ils ont sur le coeur, sans prendre des pincettes.

Écrit par : Capo Lasagno | 02/04/2010

Ami esthète ;)
Je peux témoigner,
Il vient de mettre décerné à l'instant,
Un nouveau brevet de flibuste, par les gentils salariés du Lepost !
Motif : « Propos potentiellement ouacistes  »
Cool !

Écrit par : Baudricourt | 02/04/2010

« Propos potentiellement ouacistes »

Dire tout simplement : "La France est pays Européen, blanc, de culture gréco-latine" est de nos jours passible de crime contre le Cosmos, donc, je ne vois pas trop ce qui ne pourrait PAS ETRE "potentiellement ouacist", mise à part réciter servilement le discours de la diversistude pro-biconégro.

Écrit par : hegel | 02/04/2010

Nous sommes déjà un certain nombre à penser que nous n'avons plus rien à perdre, pas complètement cependant. En tout cas l'heure n'est pas à la transparence mais à l'opacité, absolue - notre itinéraire est tellement singulier.

La catastrophe est que nous sommes éjectés du jeu - précisément à cause du refus de jouer des gardiens du système - et c'est en cela que nous mesurons à quel point notre époque est catastrophique. "Leur" jeu - celui de Pierrot Weiss le fou et consorts - s'entoure de règles si démentes qu'ils en viennent à l'interdire, de fait.

Nous devons devenir les briseurs de jeu, les liquidateurs de "leur" jeu. Pirates, indéniablement.

"Et tous les coups sont permis : interdits de jeu, nous n'avons plus à en respecter les règles. " Parfaitement juste.

Les plus audacieux s'attaqueront au Parti de la communication - celui de Pierrot Weiss le fou et consorts - comme centre du système, citadelle de la dictature démocratique. Ils garderont au coeur la protestation de Marinus Van der Lubbe qui, le 27 février 1933, incendia "absolument seul" le Reichstag - dixit Marinus, ce qui fut avéré par la suite, longtemps après la chiasse calomnieuse -, comme coeur du système.

Vive Marinus Van der Lubbe, vivent tous les Marinus Van der Lubbe futurs.

Écrit par : Ns | 02/04/2010

L'anonymat, c'est la marotte de ceux qui peignent la toile comme un enfer de Bosch.
Au contraire, il faut porter l'anonymat et remiser ses fanions politiques au rebut, ça force l'esprit critique de ceux qui vous lisent. Finis l'injonction permanente sur le mode "dis moi d'où tu parles" des petits procs en mal de procès d'intentions. On s'en tient à l'essentiel, le texte.

Écrit par : Jean | 07/04/2010

Généralement, ceux qui sont assez connauds pour foutre leur blaze direct sur la Toile sont soit :

1) des thuriféraires du Système, du bon côté du manche, donc n'ont rien à craindre
2) des abrutis
3) des mecs qui vont direct modérer leur discours pour ne pas avoir "d'embrouille" avec la Stasi locale

Donc : vive l'anonymat, vive le sabotage, vive Robert Weistein (désolé GP, t'es grillé !!)

Écrit par : Hegel | 07/04/2010

Les commentaires sont fermés.