20/03/2014
HUMILITÉ
L'arrogance semble faire partie du pack de base de la jeunesse. On apprend ensuite, avec plus ou moins de peine et de rapidité, à se préserver, à ne pas surinvestir, à se désintoxiquer du charme de la mentalité du kamikaze : "m'en fous d'y rester si j'arrive à t'arracher un morceau." On essaie de relever le défi de durer, quitte à vieillir pour cela, horresco referens.
Ravaler sa fierté quand elle est décidément mal placée. S'incliner face à un adversaire manifestement supérieur, et contre qui la décharge de rage pure est inopérante. Accepter de ne pas pouvoir faire plus ni aller plus loin. Connaître ses limites et les respecter. Le faire en se forçant à ne plus y voir que de la simple faiblesse, de l'infériorité qui salit à jamais chacune de nos cellules.
Constater que les objectifs ne sont pas (encore) atteints, qu'on n'a pas été à la hauteur, et ne pas en concevoir pour le type dans le miroir un dégoût tremblant de haine. Prendre acte et recommencer.
L'apprentissage est lent, pénible et jamais totalement acquis. Mais je veux croire que c'est s'en plaindre qui serait un véritable signe de bassesse.
22:02 Publié dans De quoi j'me merde ?, La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
manque un bouton "like" sur ce blog...
Écrit par : Capo Lasagno | 24/03/2014
Mon brave, un laïque de votre part en vaudra toujours cent d'anonymes connards.
Écrit par : stag | 24/03/2014
Les commentaires sont fermés.