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14/08/2014

LA HAUTE S'AMUSE

C'est devenu une constante, un classique, une figure imposée du cinéma de masse, principalement yanqui: dès qu'il y a futur dystopique ou contexte historique impliquant une certaines aristocratique, ses membres sont systématiquement dégénérés. Ca se pomponne, ça minaude, ça parle avec des voix de fausset ridicule, c'est fragile, ça s'amuse à des jeux idiots ou cruels, et c'est bien sûr intégralement déconnecté des vraies réalités réelles du vrai peuple qui trime et qui souffre et qui tôt ou tard va révolutionner tout ça.

Version courte: La Haute = Fin de Race.

Je tombe sur des images de Hunger Games et c'est une fois de plus le même air de biniou, pour se limiter à un seul exemple récent. Y a du frou-frou, de la perruque, du maquillage, de l'outrance, de la métrosexualité, tout ce qu'on veut.

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La différence entre le monde de la fiction et celui des médiats censés nous causer de la vraie réalité réelle qui intéresse le vrai peuple ? Dans le premier, tout le monde est républicain et méprise les richissimes dégénérés. Dans le second, une stricte monarchie prévaut, et la moindre pitrerie d'un aristo est fourrée dans la gorge du public.

Voir ceci.

Notre aristocratie contemporaine est constituée de gens devenus riches d'un jour à l'autre, en pompant l'idée du voisin, en spéculant, en arnaquant leur public, en captant du fric de l'Etat, en bluffant d'autres plus riches et plus naïfs. La proportion de "têtes couronnées" parmi cette couche sociale dominante est infime: on y croise du nègre à micro, du financier ashkénaze, de la pute à temps partiel, toute une lie humaine sans noblesse, ni au premier ni au second degré. Ils sont omniprésents dans la presse, le moindre de leur rot est répercuté jusqu'en Alaska, et c'est le boulot humiliant autant que sale des journalopes que d'assurer cette répercussion.

Certes, ils ne sont pas toujours présentés sous leur meilleur jour. Une certaine presse, qui assume sa bassesse (contrairement aux journaux "de référence", qui font semblant d'être propres et intègres), se spécialise d'ailleurs dans la salissure de l'image et le colportage de ragots sur nos élites médiatiques. L'irrévérence superficielle y est de rigueur: Untelle est fringuée comme un sac, Untel a la gueule plâtrée de cocaïne, va savoir quoi encore. Mais derrière cette traque au faux-pas, il y a la promotion brutale et monolithique d'une étiquette de cour, qu'il faut connaître et observer si l'on veut éviter de dégringoler.

En ce sens, l'obséquiosité du baveux people moderne n'a rien à envier aux vieux numéros de Point de Vue ou aux commentaires de Zitrone aux mariages princiers. Et depuis que toute pub même mauvaise est bonne à prendre, il n'y a plus d'irrévérence véritable: pour vous la faire version sous-Debord, on dira que le blasphème est un moment du culte.

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