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18/08/2014

COUP DE CHAPEAU AUX TARÉS

Ma "carrière" aux frontières du mouvement natio a été courte et chaotique. Y avoir croisé trop de tarés m'a permis de refermer rapidement ce chapitre de mon inepte existence sans trop de dommages, et à ce jour ce passé encombrant ne m'a pas trop pourri la vie.

M'en reste pourtant quelques excellents souvenirs et une vibrante gratitude pour l'amitié que j'ai pu y trouver ça et là.

Je ne vais pas essayer de sous-bricoler une liste de remerciements qui omettra la moitié de ceux qui mériteraient d'y figurer. Je vais cracher à l'arrache un hommage collectif dont j'espère que quelques destinataires auront quelques échos, un jour ou l'autre.

Je n'ai pas trouvé dans ce milieu la famille de substitution que je venais chercher. C'est une saine et bonne chose que cet échec; trouver une prothèse à ma taille m'aurait conforté dans l'idée d'une mutilation qui n'avait pas de fondement. La déconvenue subséquente m'a donc forcé à me réconcilier avec ma propre famille, et plus important encore, avec la perspective de la prolonger, d'y ajouter mon propre petit chapitre.

Je salue le type croisé un soir dans un bar parisien, qui me demandait si j'avais en tête de faire un jour des enfants. En ce temps-là, j'avais surtout comme idéal de mourir jeune et seul, de préférence dans un attentat-suicide. J'ai donc répondu par la négative. Réaction du gaillard: "Alors, tu n'as rien compris à notre combat". J'en ai été vexé, bien sûr. Mais c'était parfaitement juste et bien vu. Familie über alles. Les nationaux-socialistes eux-mêmes ne l'avaient pas compris, avec leur insupportable Lebensborn, si soviétique dans l'esprit. Mais je m'égare.

Je salue la petite équipe qui m'a accueilli quelques années durant, me réservant un hôtel ça et là, pour m'y retrouver pour l'invariable rituel: salutations, distributions de chocolat suisse, après quoi chacun posait son cul sur un coin de plumard et, l'oeil avide, le regard égrillard, l'un d'entre eux me disait: "Hé... Parle !" Le plaisir de déguster mon grasseyant accent du terroir vaudois...  C'est avec cette petite escouade, probablement dispersée à présent, que j'ai découvert quelques coins de France à l'âge adulte, pionçant chez l'un, trinquant avec l'autre (immense plaisir et honneur d'avoir pu le faire avec de Beketch), parfois en plein air, façon punk-à-chien, comme l'ont prouvé des photos compromettantes qui existent peut-être encore quelque part...

Je salue tous ceux et toutes celles qui ont rendu chaleureuse, satisfaisante, humaine, chacune de ces rencontres épisodiques entre pseudonymes ridicules, rassemblés par l'espoir de partager une même vision du monde, et donc une partie de ce même monde, si vaine et grotesque qu'ait été cette prétention. Bien plus jeunes ou bien plus vieux, vous m'avez ouvert votre porte, offert l'hospitalité d'un coin de canapé où pioncer quelque peu avant de reprendre la route, supporté mes déconnades, traité comme l'un des vôtres. J'ai oublié les dates, les prénoms, les circonstances, mais aucun geste, aucun sourire, aucune preuve de générosité brute, animale, réconfortante, guérisseuse. Aucun réveil n'est trop difficile, trop pâteux, quand on reçoit un tel accueil, simple et brut.

Commentaires

Avoir des enfants biologiques, c'est bien.

Mais avoir des enfants politiques/religieux, c'est mieux.

Les 1iers, on ne se sais jamais ce qu'ils deviendront / penseront / combattront.

Les 2ièmes, on sais que, ici & maintenant, on peut compter sur eux.

L'Esprit légionnaire est plus fort que l'origine biologique.

Écrit par : DE | 27/08/2014

Dit comme ça, c'est sûr, ça présente bien.

N'aurais-je connu que des tocards et des toqués ? La Kamaraderie dont on se paluche dans nos milieux n'aboutit la plupart du temps à que pouic. Les plus hauts idéaux ne soudent pas des gens qui n'ont en commun que des allergies et des handicaps sociaux. La "révolte contre le monde moderne" cache un poil trop souvent le refus pur et simple de faire un effort d'intégration, même au sein d'un groupuscule archi-dissident.

N'obéir qu'aux règles qu'on s'est choisies, c'est quand même obéir, et pour tout ce qui est né après 68, la notion d'obéissance et de discipline paraît migrainogène.

Ce que deviendront mes moutards, je tâche d'en faire un peu le deuil tous les jours, par précaution. Aucune balle n'est délibérément perdue: le tireur espère toujours faire mouche, ensuite il y a le talent, l'expérience, le taux de stress, le manque de bol, et puis le Destin, le Karma, va savoir quoi.

J'ai la conviction viscérale que pour les chiards, c'est la même recette. Tout se joue dans la toute petite enfance, bien avant qu'il soit question de causer "valeurs" en un langage articulé. Question d'environnement sain dès les débuts, et de propagande par l'exemple, la seule qui vaille.

Écrit par : stag | 27/08/2014

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