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19/03/2015

OUI, ET APRÈS ?

La survie réelle, c’est-à-dire la continuité de notre substance biologique est la condition réelle de notre indépendance. Si l’Hexagone du XXe s. doit être un campement multiracial, son indépendance ne nous fait ni chaud, ni froid. Même si un rectangle d’étoffe bleu-blanc-rouge y flotte le 14 juillet sur des grouillements colorés, un caravansérail n’est pas une patrie

Salutaire rappel chez Zentropa.

Qui pose quelques problèmes, aussi colossaux qu'élémentaires:

Même si ta mère est une traînée et que tu réprouves profondément le putanat, qu'elle gagne ou non sa croûte avec son cul ne fait pas de toi un orphelin. Elle reste ta mère. Fais-moi croire que tu vas sans bouger la laisser se faire démonter la gueule dans la rue par le premier tordu qui passe.

Si le moindre bout d'Occident devient un souk obscène et polychrome, que proposent les successeurs idéologiques de Gilles Fournier ? Un aller simple pour Orania ? Un poste d'infirmier bénévole au bataillon Azov ?

Si tout est foutu, quelle autre option que le suicide, même dans l'optique de ramasser au passage le plus grand nombre de salopards possibles ? Comment continue-t-on, puisqu'il faut bien survivre, pour transmettre ce qui peut l'être ?

Cette admirable radicalité d'il y a un demi-siècle, comment tu fais pour l'appliquer concrètement, ici, maintenant, avec les moyens du bord ?

Je ne fais pas mon malin, je pose sincèrement la question.

Entre le renoncement barbouillé d'anesthésique (trahir en tout sauf en parlottes) et une sociopathie à slogans qui vous fait ressembler à n'importe quel punk à chien même sans dreads, le chemin est foutrement étroit. Je m'en suis foutu allègre pendant des lustres, de ça et de pratiquement tout en fait, mais maintenant que l'Héritier du Trône commence à m'engourdir la comprenette avec ses rafales de "pourquoi?", les déluges de pinard ne suffisent plus à endormir mon "comment?", ce seul et horrible "comment?" qui revient comme un mouvement perpétuel entre les oreilles.

Plus le droit moral de se foutre en l'air aussi vite que possible, sans que se préserver tout bêtement ne soit admissible, puisque ça suppose la corruption, la soumission, l'acceptation pleine et entière de la crasse, de la bassesse, de la vomissure institutionnalisée sur tout ce qui demeure d'un peu sacré et non-négociable.

Seul, c'est étonnant comme, de facto, on en vient gentiment à pourrir sur pattes, à alterner entre les crampes qui se pétrifient et la liquéfaction de ce qu'on pensait éternel. Dans toute sa joyeuse brutalité, la marmaille vous renvoie dans la gueule vos décennies d'échecs, de demi-mesures, de mauvaises décisions et leurs conséquences interminables - l'héritage qu'il faudra présenter un jour en faisant bonne figure, la seule option pour sauver la face étant peut-être de jouer au gros con qui n'a rien compris au film.

C'est peut-être par là qu'il faut commencer pour tout régler, en fait : ne rien savoir, ne rien comprendre. Si je me rappelle bien, c'est plus ou moins ce que Nietzsche recommande pour atteindre un but visé: "la volonté d'être stupide".

Commentaires

La survie, c'est surfait. C'est même carrément kitsch.

Un truc de blaireaux.

De ceux qui se la jouent "nõn'mé-fopanou'prendr'pourdelamairde'koi-õnapâinventélapoudre-méõnasulafèrparlé-maird'koi-unpeuderéspé-bordèle" alors qu'ils n'ont absolument jamais rien foutu pour mériter le moindre ångström de ce à quoi ils prétendent, bordel, avoir droit, dans un mélange assez méprisable de complexe de supériorité paradoxalament accompagné de couinantes lamentations et de cette assurance feinte de laquelle suinte invariablement le doute sinon de la peur panique.

Un peu comme le concierge de chez IBM qui, lorsqu'il bombe le torse le dimanche pendant le barbecue familial, vante les processeurs de son employeur en disant "nous", tout en sachant intimement qu'il n'est jamais que le concierge mais exige néanmoins qu'on le respecte comme s'il était le patron de la boite.

C'est comme parler d'âmourrrr avec les yeux humides et le regard nigaud sans comprendre que ce n'est là qu'une ruse chimique de cette putain de Nature pour nous faire procréer et devenir parent.

Et d'être des parents digne ou indigne est secondaire : ne compte que le volume au sein duquel la-dite nature triera le bon graie de l'ivraie au gré de ses propres intérêts lesquels peuvent hélas ne pas correspondre aux nôtres. C'est une question de perspective.

Et notre Weltanschauung à la con, peu importe sa fulgurance, tout le monde s'en fout ... surtout la Nature.

Un peu comme ce que je dis, quoi ...

Écrit par : snake | 20/03/2015

Intel et non pas IBM, effectivement, mais aurez rectifié de vous-même ...

Écrit par : snake | 20/03/2015

Parfois, la sélection naturelle a du bon : mieux vaut qu'un Maure sensible préserve le patrimoine de, disons, Debussy, plutôt que son unique mais authentique descendant, compètement dégénéré, perdu dans ses propres vapeurs divaguantes et égotiques, égaré dans de fumeuses rêveries dans lesqulles, défoncé, il s'imagine preu et pur chevalier pourfendant quelque méthèque ou je ne sais quel insoumis, ignorant jusqu'à la valeur de son héritage et qui pourrait s'en débarasser à vil prix pour se fournir en alcool afin de célébrer son auguste ancêtre au cours d'un concert de "bleuâââârgh".

Écrit par : snake | 20/03/2015

La seule chose qu'un fils ne peut pardonner à son père, c'est d'avoir renoncé avant lui.

Écrit par : Marc le Bègue | 21/03/2015

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