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20/04/2007

LES HEURES LES PLUS SOMBRES DE LEUR HISTOIRE...

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En principe, on trouvait le texte qui suit sur le site de L'Orient-Le Jour, "quotidien libanais d'expression française", à cette adresse. Mais le lien pétouille complètement, du moins sur mon pécé, réputé pour ses caprices auprès de mon dépanneur informatique perso (que je salue au passage).

 

On lit régulièrement des news de ce genre, mais c'est un peu comme la saveur de la truffe noire : on a beau connaître, on est toujours un peu surpris...

 

Reportage - Des incidents perpétrés par des immigrants en provenance de  l’ex-URSS
Des actes antisémites... en Israël

 

Lorsqu’il a émigré de Russie en Israël, il y a plus de dix ans, le rabbin Avraham Levine ne pouvait imaginer qu’il se ferait un jour passer à tabac par de jeunes skinheads en plein cœur de l’État hébreu. C’est  pourtant ce qui lui est arrivé il y a moins de trois mois alors qu’il  rentrait à son domicile de Petah Tikva, dans la banlieue de Tel-Aviv. (...) Son cas n’est pas isolé. Ces dernières années, des croix gammées et  des inscriptions antisémites ont été retrouvées sur des murs d’écoles et  de synagogues en Israël. (...)

 

La grande majorité de ces incidents est perpétrée par des immigrants en  provenance de l’ex-URSS, arrivés en Israël dans les années 1990, estime  Zalman Gilichenski, responsable du centre Dmir, qui assiste les victimes  d’actes antisémites en Israël. Sur près de 1,2 million d’immigrants en  provenance des républiques de l’ex-URSS depuis le début des années 1990,  plus de 300 000 n’étaient pas juifs, selon les chiffres du ministère  israélien de l’Intégration. Selon les estimations de Zalman Gilichenski, lui-même originaire de Moldavie d’où il a immigré en 1989, environ 500 incidents antisémites se produisent chaque année en Israël. « Des gens qui ne se considèrent pas juifs arrivent ici après avoir entendu parler  des juifs dans les anciennes républiques d’Union soviétique, où l’antisémitisme est particulièrement virulent », explique-t-il. Selon  lui, « il y a un groupe de plusieurs dizaines d’antisémites dans presque toutes les villes israéliennes. En tout, il y a plusieurs centaines de néonazis en Israël ».

 

Le seul site israélien d’extrême droite pour russophones est éloquent. « Accoutumer les Russes vivant en Israël à la culture nationale russe » et  « éveiller la conscience nationale afin d’agir contre toutes les formes  de conversion des Russes au judaïsme », fait ainsi partie des buts définis par le site Web du Centre nationaliste russe. Les autorités israéliennes – police, ministères de la Justice et de l’Intérieur – disent ne disposer d’aucun chiffre sur les actes antisémites et M.  Gilichenski les accuse de passer le phénomène sous silence.


La police qualifie pour sa part ces incidents d’attaques racistes perpétrées par des anarchistes ou des vandales. Le commissariat de  police de Petah Tikva a ainsi fermé le dossier du rabbin Levine sans avoir arrêté ses agresseurs, estimant qu’il s’agissait d’un « cas isolé qui ne reflétait pas une tendance ». Selon un responsable du ministère de la Justice, « la loi ne nous permet même pas de définir un incident en Israël comme ayant un caractère antisémite et ces incidents tombent dans la catégorie générale du vandalisme. » Il n’y a pas de loi contre  l’antisémitisme en Israël parce que les législateurs n’ont jamais imaginé une telle situation, ajoute-t-il. Un projet de loi est actuellement en cours de discussion à ce sujet.

             Ron BOUSSO (AFP)