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16/04/2007

DES BRANCHES VERTES SUR UN TRONC MORT

«  La France métissée, on l’aime ou on la quitte ! »

 

Voilà l’une des formules de politesse qui ont accueilli Jean-Marie Le Pen lors de son passage chez les science-poteuses. Ça résume assez joliment la question, il faut bien l’admettre.

 

La donne a changé. Il n’y a plus « Eux » et « Nous » sur « nos terres ». La léopardisation du territoire a commencé depuis des lustres et les blanchouilles s’acharnent à n’en constituer que le décor, le fond, la toile ouverte à toutes les taches, les pires ratures, les gribouillages les plus haïssables.

 

Cet habile détournement de la devise originelle, c’est bien fait pour les réacs de base, après tout. « Tu l’aimes ou tu la quittes », quel slogan de merde ! Quelles faibles exigences ça suppose ! Bienvenue à tous ! Tout ce qu’on vous demande, c’est une belle déclaration d’amour avant d’entrer dans le Club !

 

-         Okaye, on couche, mais tu me promets que tu m’aimes ? Tu me promets que les verres, les fleurs, le restau et le baratin, c’était pas juste pour un coup rapide et pas me rappeler demain ?

 

-         Mais oui. Moi t’aimer beaucoup, moi aimer toi longtemps, ma salope à moi.

 

 

-         Bon d’accord, alors on s’y met, mon loulou.

 

 

Et voilà comment la France , l’Europe, l’Occident, deviennent la France métissée, l’Europe bâtarde, l’Occident défiguré.

 

 

Vous l’avez voulu. Vous l’avez dans le cul. Vous leur avez demandé d’aimer ou de partir. Ils ont commencé par rester et fermer leur gueule. Ils ont pris leur temps. Maintenant leurs petits-enfants vous répondent que non seulement ils ne vous aiment pas, que non seulement ils restent aussi, mais qu’en plus c’est vous qu’ils baiseront, jusqu’à ce que ce soit vous qui les aimez, qui en redemandiez, qui vous en passiez plus, que ça devienne comme une seconde nature.

 

 

Tous vos hurlements contre les « traîtres de gauche » n’y changeront rien. Les traîtres, c’est vous, prétendus patriotes de la prétendue droite. Les gauchistes n’ont jamais juré de défendre quoique ce soit de patriotique, de national ou d’enraciné. Ils n’ont jamais trahi. Ils ont, tout au contraire, été fidèle jusqu’au bout à leurs engagements. Ils s’étaient jurés de transformer le continent en poubelle de Saõ Paolo. Ils l’ont fait. Ils vont continuer. Mais leur image en miroir, les soldats autoproclamés de la Patrie en danger, les mouflets en Armani de la Bête immonde ? Pas même à la cheville de leur réputation. La misère. L’échec. Le renoncement camouflé en persistance. En voilà un énième exemple pour tous ceux qui ne se le sont pas encore gravé dans le crâne :

 

 

 

Le Figaro : Vous êtes allé récemment sur la dalle d’Argenteuil à la rencontre de Français d’origine étrangère…  

 

Le Pen : Il y a, dans les cités des banlieues, des Français « de souche » et des Français « de branche ». Les Français de souche souffrent plus que quiconque de l’insécurité, de la pauvreté, du chômage, de la surpopulation. Les Français de branche, qui ont souhaité devenir français parce qu’ils voulaient sauver leur vie morale, physique, sociale, pensent que le système ne pourra plus marcher si l’immigration continue comme cela. À leurs yeux, c’est peut-être Le Pen qui a raison.

 

 

 

Malgré ça, malgré tout le reste, il y en a encore qui gobent la posture anti-Système du Menhir. On en a lus, sur le Ouaibe faf, postuler que 2007 était la dernière chance et Le Pen le Chançard-en-chef. Réveils pénibles en perspective. Les « de branche » sont là. Ils ne partiront pas. Personne, aucun parti légaliste, aucune personnalité reconnue, aucune force autorisée, rien ne les fera dégager. C’EST TROP TARD. Le brassage dure depuis trop longtemps. Il y a les demi-branches, les quart-de-branches, les huitièmes et toutes les nuances imaginables de ce cauchemardesque arc-en-ciel.

 

Ils ont pigé le truc. Ils savent sur quel bouton appuyer pour obtenir le chèque, la complaisance, l’exception, le gros effort, le ça-ira-pour-cette-fois, le faut-les-comprendre, le ils-ont-tellement-souffert. Y a qu’à faire tourner la machine à culpabiliser le Toubab. Toujours très content de se repentir, le Toubab, toujours très empressé de se prendre lui-même en flag’ de manque d’ouverture, de délit de sale hérédité colonialiste. Toujours très enthousiaste à l’idée de s’enfoncer un peu plus dans l’exotisme sans bouger de chez lui – les charmes de la brousse et le confort de la mégapole, vous voulez quoi de plus ?

 

 

Aime le cloaque ou quitte-le. Clair, net, sans ambiguïté aucune. Message reçu.

 

 

Bien sûr, ça n’est pas plus un choix acceptable pour nous que pour la première vague de greffons. Ici, ce n’est plus « chez nous », mais partout ailleurs c’est déjà « chez eux », depuis toujours, à jamais. On croule pas vraiment sous les territoires déshumanisés. Quant à donner dans la Tabula Rasa chez autrui, ça n’est plus dans nos habitudes, avouons-le, on n’a plus la gnaque suffisante.

 

 

Nous reste peut-être à prendre tous nos maux en patience, en endurance, en pénitence. Mettre à profit la longue éclipse qui nous attend pour gamberger un peu, pour laisser l’humiliation et l’horreur bien s’imprégner dans nos cuirs, qu’elles n’en ressortent plus jamais, qu’elles finissent par faire corps avec nous. Et faire comme « eux » l’ont fait il y a deux générations. Accepter le résultat du match, si démentiellement défavorable qu’il soit pour nous. On change de terrain. A nous les joies du ghetto. Raser les murs. Encaisser la défaite. Attendre. Laisser passer cette interminable mi-temps.

 

Elle aura duré SEPT SIECLES pour les Espagnols. C’est un chiffre à garder en tête, pour se donner une idée de la constance qu’il va nous falloir.