11/08/2007
SE FAIRE SA PLACE DANS LA POUBELLE
Comme tout bipède qui s'informe, j'ai su que le manchot le plus arabe d'ex-France avait lancé un truc appelé Comedy Club, histoire que l'humour des Territoires Occupés s'exporte chez les bobos. Mais ça s'était arrêté là. De par un manque d'intérêt vraiment pas Citoyen, je n'avais pas poussé la perversité à regarder le moindre squaitche de cette Starac du rire métissé. Et puis, hasard du surf métafaf, je tombe sur ça.
Ca semble être apprécié par le milieu, comme une bouffée d'air pur dans une cahute saturée de pets. Putain Gaston, tu entends ce qu'ils osent dire ! Pas banal ! Ah c'est sûr que ça nous change de la Correction Politique et de la langue boisée ! L'Histoire est en train de nous donner raison, l'air de rien ! C'est minuscule mais révélateur ! Tu vas voir que d'ici quelques temps on pourra l'ouvrir en public sans risques, si ça se trouve !
La dimension "quota d'affreux" du document a quelque chose d'assez inquiétant, bien au contraire.
Déjà, cela devrait pourtant aller sans dire, les deux pâlichons ont été choisis par Monsieur Desbouses. Quand un type qui vous hérisse trouve quelque chose de rigolo, c'est évidemment idiot de se forcer à trouver ça odieux par principe. Pas mal d'antifas très sérieux trouvent Desproges admirable, par exemple. Mais il y a de quoi se poser quelques colles sur la portée d'un numéro "incorrect", placé en plein milieu d'un show spécial France-d'Après-Les-Toubabs. Ca sent le vestige, le Fou du nouveau roi recruté parmi les troupes de l'ennemi défait, la relique vivante des anciens occupants du continent. C'est une manière de ne pas torturer un adversaire dans le coma ; il en a assez pris dans la gueule comme ça, alors on lui octroie généreusement le droit de gémir.
Deux petits Blancs qui disent des horreurs sur la réalité des poubelles urbaines multiethniques, sans que ça choque son monde, voire en faisant marrer les populations directement concernées ? Ca veut dire que la réalité qu'ils dépeignent est acceptée. Ca veut dire que la colère barbare que cette réalité peut provoquer en nous, n'a plus aucune légitimité. C'est comme ça. C'est normal. Ca va de soi. On peut en plaisanter gentiment parce que c'est un petit peu agaçant parfois, mais pas de quoi s'énerver. La page est tournée. Définitive. La conquête est complète.
Elle est complète parce que ce la simple description de la réalité, que fuient encore ostensiblement nos Maîtres à Ne Pas Penser, ne prend pas nos Remplaçants à rebrousse-poils. Blanchette est une victime consciente de son statut, et qui l'accepte complètement, au point de le prendre avec humour et de taquiner les envahisseurs, en leur disant qu'ils sont quand même un peu vache de nous exproprier. Et puis vient la fin du stand-up, et la réalité redevient écrasante. Métèques dominants contre Fromages dominés. Prière de ne pas faire de vagues jusqu'à la prochaine tournée du Comedy Club, où certains d'entre vous pourront se plaindre au seconde degré de devoir raser les murs, fixer le bitume, accepter le harcèlement comme une banalité et l'extinction de sa lignée comme un progrès inévitable.
On rétorquera que ce genre de choses passe à l'écran parce que c'est justement du second degré. C'est sûr qu'ils n'ont pas des dégaines de TaliBlancs, nos deux maigrichons calembourdeurs. Est-ce qu'ils inventent pour autant leurs textes, ex nihilo ? Ce qu'ils racontent n'est que le reflet de ce que pas mal de jeunes Européens vivent quotidiennement en milieu urbain. La nuance est dans le ton décontracté ; c'est ce qui tranche sur les deux options habituelles : silence absolu ou indignation droitarde sur le thème de l'Insécurité.
Mais concrètement, après le discours, il se passe quoi ? La même chose que pour les victimes qui se taisent ou qui se plaignent au bistrot : retour à la normale, peut-être un peu plus soulagé d'avoir ouvert sa gueule certes, mais pas plus à l'abri. Toujours la même solitude face à la racaille, à l'incompréhension de l'entourage, à l'hostilité des Gestionnaires du Désastre, à la haine cristalline des Collabos sponsorisés, à l'impuissance de leur propre exaspération. Un tour pour rien. Un plomb grillé pour se prendre quand même la décharge dans les râtiches.
C'est précisément ce qu'on attend de nous, dans les étages supérieurs du Grand Hospice Occidental. Les kapos de l'usine ont fini par piger que la muselière n'allait bientôt plus être assez efficace. Il leur en aura fallu, du temps, pour admettre qu'un Causes Toujours est plus dévastateur qu'un Ta Gueule, et que ce qui avait marché pour l'extrême gauche pouvait fonctionner aussi bien pour l'extrême droite. Question de générations : fallait attendre que les plus hystériques, les plus sectaires, les plus hallucinés des Vainqueurs de la Dernière soient assez vieux pour être remisés au placard. C'est pas que leurs successeurs soient moins barjots, non : ils sont juste plus souples, un peu plus de velours autour du poing d'acier. Relâcher la pression pour épuiser les forces qu'ils n'ont pas pu écrabouiller ou récupérer.
Foutrement habile. Mais pas nouveau du tout. Je le redis encore une fois, c'est en place de l'autre côté de la Flaque, chez les Yanquis, depuis des lustres. Chez le Flic de la Planète, où une sioniste et un sang-mêlé sont au coude-à-coude pour la prochaine présidentielle, les obèses de tous les Kouklouxeklans locaux ont le droit de parader quand bon leur semble dans la grand'rue de leur bled. La Constitution leur garantit ce temps de parole réglementaire. Des candidats ouvertement nazebroques - dont aucune trace ne perce jamais dans la presse d'Europe de l'Ouest - peuvent légalement se présenter à toutes les élections. David Duke a même remporté de beaux succès. Vous pouvez réciter Mein Kampf et les Turner Diaries le porte-voix rivé au crachoir à cinquante mètres de la Maison Blanche, si ça vous chante ou que vous avez vraiment explosé votre résistance à la vodka-pomme. Tout ça pour quoi ? NADA.
En démocratie, la liberté de parole use jusqu'à l'os celui qui s'en sert sans réfléchir.
Il n'y a rien à attendre d'une libération de la parole et de l'abolition du délit d'opinion. En ce sens, l'initiative des Démocrates Suisses est louable sur la forme (parce que toute censure est gerbatoire), mais inepte sur le fond parce que les forces patriotes organisées n'ont de toute façon rien d'intelligent à dire, et pas d'autre projet viable que d'enfliquer la société, de farcir les mosquées de capteurs sensoriels, et d'appliquer à leurs ennemis les mêmes méthodes qui les visent encore actuellement.
Les espaces d'action collective et de parole libre sont à chercher en-dehors du régime, parce que tout ce qu'on lui quémandera nous arrivera châtré, désactivé, désamorcé. Il ne nous donne plus le choix entre la boucler et l'ouvrir au risque de se prendre un coup de matraque : soit on bêle avec le troupeau, soit on hurle avec les meutes en cage. Dans le boucan obscène de la surinformation continue, nos pauvres klaxons n'émergent que quand la pieuvre médiatique veut bien nous concéder nos trois minutes de gloire réglementaire. Exemple frappant : vous entendez beaucoup parler des patriotes radicaux de ce pays, après les fêtes du 1er Août et les perturbations qu'on craint de leur part ? Que dalle. Silence radio. Bruit blanc en continu.
16:00 Publié dans Autopsie de la Dissidence | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
C'est bien l'effet que cela m'avait fait en regardant cette vidéo(elle était aussi sur desouche).
Sans compter sur le recrutement de flics made in sahara de plus en plus nombreux,por contrôler à la sortie des spectacles?
Écrit par : sanpiero | 12/08/2007
Rire soi-même de son propre statut de "néo-minoritaire" est une occasion de supporter ce statut, effectivement...
Écrit par : blouzougu | 12/08/2007
Malgré toute la justesse de votre raisonnement, je ne vois pas de réponses à la question principale : que peut-on faire de mieux ?
Écrit par : Polydamas | 12/08/2007
Quoi faire de "mieux" que d'accepter un rôle de Toubab-de-Service qui rit de sa propre dhimmitude ? Euh... Plein de choses. Adopter un chien abandonné par ses maîtres. Prendre des cours de tricot. Planter un chou, à la mode de chez qui vous voulez. Se suicider à la vodka-pomme. Fonder une famille et croire très fort que nos enfants seront moins cons que celui du voisin. Démarrer une quatrième guerre mondiale en assassinant le premier archiduc d'Autriche-Hongrie rencontré dans le métro.
N'importe quoi SAUF quémander une place de clown dans notre propre cortège funéraire.
Écrit par : His Heilness | 12/08/2007
Ah ça ok, je pensais, que faire de mieux que protester à notre humble niveau de blogueur, de réac somme toute inutile, qui gueulons dans le vide ?
Je faisais réference à votre avant dernier paragraphe sur la liberté d'expression, j'ai pas été suffisamment clair.
Sinon, oui, je suis assez d'accord sur la fondation d'une famille... ;-)
Écrit par : Polydamas | 13/08/2007
Tout propagandiste cherche avant tout à motiver les troupes. Quand les troupes sont dispersées, désarmées, sans chefs crédibles, sans ennemis communs clairement identifiés, on peut les motiver à quoi ? Nous sommes des tambours qui résonnent sur un champ de bataille déserté par les nôtres, ignoré par l'arrière, contrôlé par l'ennemi. Alors on fait du bruit par pure Schadenfreude.
Pour nous autres Affreux, le choix me semble assez simple, au vu des forces en présence et des possibilités d'action immédiate. Soit on admet que l'islamofascisme est bien La Grande Menace à combattre, et alors ce ne sont pas les bureaux de recrutement qui manquent : la République embauche, la haute finance itou, la Nation pareil, à chacun son prétexte.
Soit on estime au contraire que les causes de la mort de l'Europe sont internes, et alors la première priorité est d'affiner sa pensée, de s'imposer un entraînement physique sérieux et d'adopter un style de vie aussi indépendant que possible de la machine à bennetoner les peuples. Tout se résume, non plus à réveiller nos semblables mais à ne pas s'endormir soi-même. J'ai bien peur que nous en soyons là.
Avec cette dernière option, tout travail de propagande devient un simple loisir moral, un devoir sans importance dont on s'acquitte plus pour lâcher de la vapeur qu'en espérant changer quoique ce soit. On ne fait donc que graver notre propre épitaphe, témoigner de notre rejet de l'époque et de ses mythes, parce que quand nous serons morts personne ne le fera à notre place. On bosse donc contre l'oubli, avec le vague espoir que ça en inspirera quelques-uns, un jour.
Dès ce moment, savoir quoi faire de "mieux" est presque une question qui ne se pose plus. Il ne nous reste qu'à meubler comme nous pouvons ce Silence où nous vivons, sans savoir s'il précède la tempête ou l'extinction.
Écrit par : His Heilness | 13/08/2007
C'est moi qui ai monté cette vidéo.
Je n'ai pas lu votre article jusqu'au bout car le départ est erroné.
Quand j'ai vu ces comiques, je ne me suis pas dit "Ca y est, notre message gagne du terrain, il est même arrivé chez Jamel", ça m'a juste fait rire c'est tout.
Le fait que ce soit accepté par les autres est tout de même assez drôle, car dans le civil, de tels mots sont tout de suite taxés de racisme.
On sait que c'est Jamel qui les a choisi, inutile de le dire c'est évident, simplement ça fait plaisir de voir de l'humour qui sort un peu du "tout métissage antiraciste" basique.
Les "gastons" que nous sommes ne voyons pas ça comme un véritable espoir ou une victoire, détrompez-vous, c'est juste que rire de temps en temps, c'est nécessaire, et ça m'a fait rire.
Sur ce, bonne continuation.
Écrit par : xyr | 13/08/2007
"Je n'ai pas lu votre analyse mais je ne suis pas d'accord avec elle" en d'autres mots.
Tout le monde n'a pas une telle franchise. Mon beau-frère est un peu comme ça ; un homme sympathique au demeurant, tant qu'il n'est pas question de politique.
Si par contre vous lisez ce commentaire jusqu'au bout, je résume ma position : les deux zygotos ne sont pas deux "cheveux" dans la soupe jamelienne, mais deux grains de poivre parfaitement intégrés. Corollaire : si l'avenir du discours patriotique c'est de se plaindre comme les autres des discriminations subies, alors autant fermer sa gueule.
Continuez bien vous aussi.
Écrit par : His Heilness | 13/08/2007
Je n'ai pas dit que je n'étais pas d'accord avec votre analyse, elle est correcte, mais bancale car vous vous opposez à un point de vue que personne n'a donné, et que vous avez déduit de cette vidéo tout seul.
Mon message était assea clair, maintenant si vous ressentez le besoin de changer son sens, soit.
Je trouve qu'ils sont deux cheveux sur la soupe, car surtout pour l'un d'entre eux, les spectateurs rient plus que jaunes, et que quoi que vous en disiez, l'esprit de leur humour va à l'encontre de l'esprit habituel de cette émission, ce qui rend le titre "cheveux sur la soupe" légitime.
Pour la plainte des discriminations, c'est le départ. En démontrant que nous subissons un racisme anti-blancs, nous servons notre cause. Inutile d'essayer de jouer au plus fin ou de faire le rebelle parmi les rebelles.
Si c'est pour fabriquez des idées dans le seul but de les réfutez tout seul, pour faire de l'intellectualisme demauvaise foi, autant fermer sa gueule.
Écrit par : xyr | 14/08/2007
Et désolé pour les fautes d'orthographe, mais je suis fatigué.
Écrit par : xyr | 14/08/2007
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