09/08/2007
DANS LA FAMILLE DES ENRAGES, JE VOUDRAIS...
... eh bien je ne sais pas qui je voudrais. Enfin je ne sais pas quel degré de parenté attribuer à ce furaxocrate. L'animal écrit au panzerfaust et n'a pas même l'élémentaire délicatesse d'épargner l'oeil de son lecteur. Son site est un foutoir complet, parfaitement patholotique, à côté le Céline pamphlétaire est un modèle de clarté (lui au moins écrivait des pages qui se suivent).
Mais bon, vous savez ce qu'on dit sur l'ivresse et le flacon. Ici, la bouteille est en miettes mais elle contient une gnôle qui vous bourre moins la gueule qu'elle ne vous la défonce. Vous en prendrez bien une gorgée, juste pour goûter ?
<< Aujourd’hui, en Occident, on peut insulter le Prophète (c’est même un sport laïcar, un siècle après 1905 ! Quelle audace !) — c’est bien d’insultes qu’il s’agit et ce n’est pas le prophète que l’on veut insulter mais bien le bougnoule, en toute connaissance de cause. Je m’y connais en insultes, c’est le moins qu’on puisse dire. J’en ai beaucoup lancées, j’en ai beaucoup reçues. J’admire ce raisonnement tenu par de libres si vils innocents mais néanmoins prostitués : dans notre libre Occident, il est interdit de dire (en principe) : « Sale bougnoule » mais il est permis, du moins toléré, d’insulter le Prophète tant est grande la liberté d’expression et grand le nombre des laïcars. Donc d’aucuns se dirent : profitons de cette aubaine pour insulter les bougnoules (ce qui est interdit) en insultant le Prophète (ce qui est toléré). La logique est parfaitement claire et, de ce fait, le message l’est aussi ; il est donc parfaitement compris par les destinataires.
<< Ces derniers protestent avec véhémence car non seulement on les insulte, mais de plus on les prend pour des cons puisque en protestant contre cette anodine « plaisanterie “démocratique” », ils seront censés faire la preuve de leur archaïsme, de leur arriération, de leur obscurantisme, pour tout dire de leur mauvais goût et de leur manque de fair play. En fait, puisque c’est la guerre, Allah est le drapeau des musulmans qui ne sont pas comme les si vils innocents qui se torchent dans le leur (exception faite pour les Américains). C’est leur drapeau qui est insulté. En effet, ça ne rate pas : les si vils innocents se récrient et en appellent à la sainte liberté d’expression contre la barbarie et l’obscurantisme des musulmans.
<< Pauvres chous (avec un « s »). Faux-culs. Bande de Tartarins, allez-donc l’insulter à Médine, le Prophète et non pas retranchés dans votre puante porcherie où la police doit rétablir l’ordre dans les écoles (et ça prétend donner des leçons de civilisation !) C’est à Médine qu’il faut défendre la liberté d’expression. Les Américains ont au moins ce mérite : eux, ils vont l’insulter sur place le bougnoule, en Irak (dans les prisons de préférence) et même en Arabie ; quant aux bédouins, ils ont pris la peine de se déplacer à New York pour insulter les Américains —, mais, fumiers de si vils innocents, c’est désormais à vos risques et périls. L’avenir du colonialisme est derrière lui. D’ailleurs, insulter le Prophète en Occident est contraire à la liberté de culte, proclamée partout en Occident, car c’est une atteinte à la jouissance paisible de cette liberté.
<< Remarque : avant les couinements (qui a tiré la queue du cochon ?) qui ont retenti après les protestations des musulmans, j’ignorais totalement qu’existât en Europe une liberté d’expression. Instruit par ma longue expérience, j’étais persuadé que la liberté d’expression appartenait à M. Bernard Lévy et à ses amis Pinault-Culture et Lagardère voire même à feu, feu, feu, feu Lebovici. Il n’y a d’ailleurs pas même de liberté d’information puisqu’il y a en fait information obligatoire. Comment voulez-vous vous exprimer sous le règne de l’information obligatoire ? Il faut, au minimum, bombarder New York, ce qui n’est pas à la portée du premier venu. Je m’exprime ici grâce à une heureuse initiative (Arpanet) du Département de l’Attaque (nouvelle doctrine) des Etats-Unis d’Amérique financée par des fonds publics. Cette initiative heureuse déplaît évidemment dans un pays comme le France qui a rétabli le délit d’opinion avec la loi Fabius-Gayssot, entre autres. Il n’y a pire cagot que le laïcar. Roquentin avait raison : il n’est pire salaud que le civil innocent. >>
14:40 Publié dans Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Salut Saint-Martin,
Peux-tu me donner ton mail, ou me contacter?
s: l'anti-citoyenniste
Écrit par : Fouteur | 15/08/2007
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