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16/08/2007

COMMENT SE CLOUER LE BEC TOUT SEUL

Semblerait qu'un mouflet de clandestin ait déguillé d'un toit pour échapper à la flicaille d'ex-France. Drame de l'immigration, harcèlement policier, c'est le moment pour toutes les Boniches de faire claquer au vent leur étendard préféré : le mouchoir parfumé au gaz lacrymogène. [Normalement, il faudrait insérer ici une précision du style La mort d'un enfant est toujours tragique - mais vous êtes assez grands pour qu'on vous épargne ce genre de broderie.] Le 14 août, monsieur Daoudal se fend d'une analyse du chant des Pleureuses Assermentées.

 

Plutôt courte, même pour un blog, et même pour un blog tenu par un journaliste fort occupé par ailleurs. Sa thèse centrale : le terme de "rafles", utilisé par les Pleureuses pour dénigrer la flicaille, est un terme sous copyright mais les organisations juives n'ont pas l'air de vouloir défendre leur propriété, ce qui aurait tendance à étonner notre chroniqueur.

 

C'est qu'elles ne peuvent pas dire grand-chose, les malheureuses. Tu as beau déposer un brevet, ça n'empêche pas la piraterie (fléau de l'époque, comme tu le sais, O mon frère anonyme en peer-to-peer). Or le discours politique des plus bruyantes de ces organisations a été pris en otage depuis pas mal d'années par des corsaires d'autant plus indélicats qu'on ne peut pas leur reprocher quoique ce soit et qu'ils en profitent à fond, comme de juste.

 

 Ah misère, où est-il passé, ce joli temps où la LICRA détenait le monopole de la dénonciation ? Que sont-ils devenus, ces pauvres immigrés infichus de se défendre seuls et qui avaient besoin d'elle pour protéger leur fragile peau venue d'ailleurs ? C'était quand même bien pratique ! Suffisait de ressortir l'épouvantail à mèche et moustache pour ligaturer les langues et délier les bourses ! Mais ils ont disparus, ces Indigènes de la Républiques bien dociles, qui quémandaient humblement un peu de compassion et d'intégration en kit. Leurs enfants, les ingrats ! ont pris leur destin en main, dirait-on, au point que la lutte contre le racisme ET l'antisémitisme n'est plus forcément complémentaire. Vous voulez faire quoi de clair, dans un monde où des antisémites peuvent fraterniser avec des fous d'Allah, et où des sionistes se font régulièrement traiter de nazis ? C'est le foutoir, tout simplement. Une forme de Diversité bien compliquée pour les plumitifs.

 

Défendre ses droits sur un certain vocabulaire, c'est admettre qu'on ne lutte pas vraiment pour des valeurs universelles. C'est dévoiler ouvertement son communautarisme, vous savez : ce truc à la base du "racisme" de toutes les autres communautés que la sienne propre. Pas fastoche d'expliquer aux gens qu'ils sont "Tous Concernés" si, en même temps, on se comporte comme s'il s'agissait d'une bête histoire de famille et de chasse gardée... Si on veut donner des leçons d'hygiène à autrui, mieux vaut mettre une chemise propre.

 

Le problème n'est pas seulement philosphique, il se situe aussi sur le terrain pragmatique de la communication. Monsieur Daoudal reproche aux bolchos leur détournement d'un lexique connoté Troisième Reich. Que peuvent donc faire les leaders autoproclamés des Israélites ? Critiquer le reduction ad Hitlerum ? Réclamer la réstitution des Points Godwins usurpés ? Ils auraient l'air plutôt cons, mesquins, préoccupés par de la compatibilité d'épicerie. Pas présentable tout ça dans une affaire aussi triste.

 

A l'école primaire, j'avais cru très intelligent de venir en classe avec un jouet tout neuf, dont j'étais particulièrement fier. L'objet avait tapé dans l'oeil de la brute locale, qui se l'est approprié séance tenante, à mon grand dam de gosse ni très costaud ni très fort en gueule. On m'a fait rapidement comprendre que, à l'instar de certains organes sexuels, la beauté de la chose ne justifiait pas qu'on parade avec dans la rue et que j'avais somme toute mérité cette mésaventure. Il y a sans doute une morale à en tirer, mais elle doit être foutrement tirée par les tifs.

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