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08/11/2007

GENERATION NUCLEAIRE

Suite à la fusillade de Tuusula, L'American Underground Nihilist Society (Elu Meilleur Acronyme de l'Année par des consomm'acteurs) publie une petite analyse dans une perspective, eh bien, nihiliste. Un texte volontiers outrancier, avec des simplifications à la pioche, où la provoc’ pure valse avec un bel amoralisme. Dans l’ensemble, ça ne pisse pas très loin et c’est pratiquement une apologie de la violence eugéniste. Le texte a toutefois le mérite de poser quelques questions sociologiques auxquelles l’Occident aurait dû répondre, ce dernier quart de siècle, s’il avait eu quelque chose à foutre de survivre en tant que civilisation. J'en publie une trado perso, que les curieux trouveront en bas de ce post.

 

 

Le slogan « C’est la faute à la société » a été systématiquement été braillé par les défenseurs des parasites auxquels s’en prend l’auteur, qui fonde pourtant son argumentation sur ce même argument. Les réjouissances des Banlieues Coloniales d’Ex-France en 2005 en avaient donné moult illustrations et c’est la même rengaine à chaque « pétage de plombs » d’un Citoyen-Différent-Mais-Egal : si les jeunes sont violents, c’est parce que le capitalisme est violent, c’est un modeste retour de manivelle, peut-être spectaculaire mais infiniment moins ravageur que les politiques économiques et sociales décidées par nos Propriétaires Démocratiques.

 

 

Rengaine archiconnue ; elle fait partie des nombreuses tactiques de désarmement moral, qui visent à prévenir Monsieur Moyen de toute révolte contre certaines populations chouchoutées par les journalistes et les mafias moralistes. Pourtant, on remarquera que cette mélopée n’est pas reprise par les pleureuses assermentées à chaque explosion de violence.

 

 

Les Territoires Occupés qui flambent et crachent leur haine de l’Europe ? Un symptôme d’un grave mal-être, un appel au secours déchirant, le cri d’alarme des nouveaux enfants d’Occident à leurs parents adoptifs négligents.

 

 

Les fusillades de Columbine ou de Virginia Tech ? La faute aux armes à feu, aux jeux vidéos, à la fascination pathologique pour la violence de timbrés cryptonazis s’ils sont pâles ou « mal intégrés » s’ils le sont moins.

 

 

Evidemment, deux objections pertinentes pointent leur groin.

 

 

D’abord, la différence qualitative entre une émeute racaillesque et une exécution en règle de dizaines d’étudiants. A elle seule elle pourrait justifier toute variation de ton, d’analyse, de révolte ou de réaction du corps social. C’est pas les mêmes pilules pour toute une ville enrhumée ou un seul immeuble grouillant d’anthrax.

 

 

Ensuite, politicards, assistantes sociales et pisse-copie n’ont pas leurs fiches complètes pour tous les déviants en activité. Ils savent comment réagir face à un exotique qui agite sa casquette, ses baskettes et ses exigences de pognon facile ou de discrimination positive à l’embauche. La population est bien ciblée, les sociologues nous ont sensibilisés depuis des lustres à ses abominables souffrances héréditaires, la population ne met pas des plombes à dégainer ses mouchoirs, ses pénitences et son chéquier. Les Orcs qui lui crachent à la gueule parlent un langage qu’elle a appris à maîtriser ; son lexique pivote sur les notions de démocratie, de tolérance, de réussite sociale, de droit aux gadgets technologiques, d’argent-qui-facilite-le-bonheur, de représentation équitable – tout ce que le Citoyen Démocrate reconnaît comme ses propres centres d’intérêts sur cette Terre.

 

 

6445c4641048bcc145f39857d9211cf8.jpgGrosse différence avec ces gamins, Petits Blancs pour la plupart, qui sortent les flingues pour d’autres raisons que des histoires de territoire urbain, de came, de harcèlement policier ou de frustration consommatrice. Ils ne brûlent pas des bagnoles parce qu’on les prive d’une partie de leurs privilèges. Ils tuent parce qu’ils trouvent que l'Occident ne va nulle part et qu'il y va mal, qu’ils y mènent une vie gerbatoire, parce qu’ils y sont condamnés à un avenir de pompiste, de représentants en parfums, d’arrière-petits-fils d’esclavagistes et de génocidaires, d’aspirants-bolossés, de pères semi-castrés, de sex-toys sans piles.

 

 

Ils flinguent parce que leur rage n’a pas d’autre exutoire que Second Life, des parties de paintball et une place hypothétique sur le podium des prédateurs économiques ou des mercenaires-saltimbanques de la musique d’ascenseur. Ils exterminent et s’éliminent parce que la Vieille Europe et l'Amérique précocement sénile n’ont plus de place pour les fous, les rêveurs, les agités, les possédés, sauf à un comptoir de pharmacie ou aux urgences psychiatriques. Ils se défont de leur vernis d’humanité parce que contrairement à leurs parents, profs et supérieurs, ils n’arrivent plus à s’identifier à leur costume d’homme-sandwich.

 

 

Et c’est un refus catégorique que le monde post-soixante-huitard n’a pas les moyens de comprendre, ni de prévenir, ni de guérir. Ce malaise viscéral, qui dégueulasse toute une génération, ne sera pas dissipé par des Contrats Première Embauche, des centres de loisirs, des cours de hip-hop gratuits ou la légalisation du cannabis.

 

 

Les conducteurs de notre bétaillère pourront se payer encore longtemps le luxe de s’en contrefoutre parce ce qu’ils risquent peu de chose sur le moyen terme : ce cancer est très peu contagieux, il consume de l’intérieur et ne provoque que ça et là des effusions de sang, vite jugulées par les haut-parleurs de la presse et de nos maîtres à-ne-pas-penser. Dans leur écrasante majorité, la génération des malades actuels se laissera tranquillement crever ou recycler dans la machine à malaxer les peuples.

 

 

Mais leurs successeurs, qui se forment en ce moment dans les universités, les hautes-écoles d’administration et les camps d’entraînement pour managers, auraient tort de négliger le problème. Il est des colères sourdes qui se transmettent par le sang autant que par l’éducation, et en 2030 une nouvelle génération pourrait apparaître, qui aura encore moins à perdre que nous autres.

 

 

 

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Une partie d’elle aura été élevée dans la méfiance de toutes les institutions, dans le mépris de la faiblesse et des excuses bidon, dans l’acceptation de formes de cruauté nécessaires envers soi-même et les autres. Elle aura été confrontée, chaque fois qu’elle aura dû sortir du cadre familial, à la brutalité des codes de la rue, à l’arrogance humiliante de l’aristocratie cosmopolite, au décalage obscène entre discours multiculti et réalité des concurrences interculturelles, au vide spirituel abyssal du relativisme moral, à la conjuration de tous les ressentiments envers l’ancienne communauté autochtone, au constat atroce qu’un taux trop bas de mélanine fait de vous une cible pour les insulteurs, les margoulins, les faux prophètes, les chacals de caniveau et les pourrisseurs de conscience.

 

 

Toute bombe à retardement peut être désamorcée, détruite sans dégâts, interceptée à temps. Mais un déchet radioactif irradie pendant des millénaires, se foutant bien des gouvernements qui passent, des modes qui virevoltent, des sectes qui s’élèvent et s’effondrent, des empires qui naissent et s’évaporent.

 

 

Nous sommes les milliers d’enfants de la Zone Grise qui ne pourront jamais laisser leur colère éclater à la face d’un monde trop vieux et trop absurde. Nous avons été trop bien programmés à retourner contre nous-même la démence que votre idéal socioéconomique provoque en tout être un peu sensible. Nous ne flinguerons pas nos collègues de bureau, nos camarades d’amphis, nos codétenus anonymes dans les cages à loyer modérés. Nous ne foutrons pas le feu aux beaux quartiers. Nous ne prendrons pas de traders, ni d’éditorialiste, ni de spéculateurs en otage.

 

 

Nous continuerons d’avancer lentement dans la file d’attente de l’Assommoir pour recevoir notre coup de grâce personnalisé sous emballage hygiénique. Mais dans vingt ans, dans cinquante ans, nos descendants feront encore hurler vos compteurs Geiger et si les chances d’une explosion atomique en plein dans vos sales gueules est encore incertaine, tant que nous aurons la force de nous maintenir plus ou moins en vie, vous ne serez jamais complètement en sécurité.

 

 

 

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Commentaires

On peut aussi considérer le fait que la Finlande est une championne mondiale en matière de parité comme un symptôme. Et que leur gouvernement est désormais majoritairement féminin : bienvenue à la crèche !

Écrit par : il sorpasso | 08/11/2007

C'est amusant, je pourrais, à la lecture de cet article, vous rendre votre compliment du post précédent. Je ne suis pas d'accord avec vous (le "national" me chiffonne, vous l'aurez compris, et surtout ce qu'il implique automatiquement de considérations "caucasiennes") mais la fin de l'article comporte de belles fulgurances, et une sacrée lucidité.

Il ne faut simplement pas se tromper de "sales gueules". C'est le fric et le pouvoir qui clivent, non ? La rhétorique "exotiques" vs "visages pâles" ne fonctionne pas...

Écrit par : Nikita | 08/11/2007

@ Sorpasso : pertinent. Quand la brutalité ordinaire est assimilée à du fâchysme, y a que les zantifas et les gynocrates pour s'étonner qu'apparaissent de la violence 100% pure et dogmatique. Que les beaufs et les machos recoivent la moitié de la teaulaireance dont bénéficient les sodomites et les indécis, et les plus instables n'iront justement pas plus loin que le paintball... Sauf que ni les Pourrisseurs ne nous l'offriront, ni nous autres ne la demanderont. Qui veut du dialogue de sourd ?

@ Nikita : L'instinct, c'est comme la bandaison, tu peux toujours essayer de commander... Il y a des gueules qui ne me reviennent pas, avec qui je ne veux pas frayer, ni faire des gosses, ni signer un quelconque Contrat Social. Punkt Schluss. Question d'affinité élective, d'allergie irrationnelle, que sais-je. Rien de fondamentalement "politique" là-dedans. Rien de "politique" chez moi, de toute manière. Alors, savoir si cette rhétorique fonctionne ou pas, Yours Truly, caucasien de son état, ça lui fait ni chaud ni froid.

Ceci posé, merci pour votre visite et votre courtoisie, et bravo pour vos productions revigorantes. Rien à foutre de ne pas être d'accord avec vous. Ne pas être d'accord avec les gens est une sorte de tradition familiale du côté de ma mère.

Écrit par : Stag Nation | 08/11/2007

C'est toujours un plaisir de vous lire.

J'en profite pour renvoyer vos lecteurs vers l'émission de Radio Bandiera Nera du 6 novembre consacrée aux mouvements autonomes nationalistes allemands. L'invité chargé d'éclairer nos lanternes maîtrise parfaitement son sujet. Cet entretien est très intéressant.

http://derrieretaporte.blogspot.com/2007/11/emission-du-mardi-6-novembre-2007.html

Écrit par : Un passant | 08/11/2007

En voilà une initiative qu'elle est bonne, Monsieur Le-Passant-Qui-Passe (insert Michel Leeb accent here). J'avais loupé l'émission, à ma grande désespérance, voilà qui rattrape le coup, merci bien. Et merci pour l'appréciation, bonne route.

Écrit par : Stag Nation | 08/11/2007

« Il ne faut simplement pas se tromper de "sales gueules" »
Ni emprunter le vocabulaire de l'ennemi :
"Caucasien" est une invention de la gauche américaine, les mêmes qui nous refilent les fables de l'afro-centrisme.
Quant à moi, aucun Aryen ne m'est, à priori, antipathique.

Écrit par : Les Zéroïnes | 10/11/2007

Savoir qui l'on est et d'où l'on vient, soit. Mais la solidarité automatique avec n'importe quelle Face-de-Craie ? Même ceux qui vont à la Gay Pride ? Qui militent pour tous les Arschloch-de-Zoé imaginables ? Qui fantasment sur Naomi Cambell ? On s'est compris. Ca implique la prise en compte d'au moins DEUX facteurs : la gueule qu'on a ET le comportement qu'on adopte. Voilà le point précis sur lequel la "rhétorique" ethniciste se prend les pieds dans le tapis.

Écrit par : Stag Nation | 10/11/2007

Les cas que vous citez, de perversions flagrantes de l'occidental, proviennent de quelle idéologie ?

Et véhiculée par qui ?

Écrit par : Les Zéroïnes | 11/11/2007

Ces questions ont-elles encore beaucoup de pertinence ? C'est un peu comme l'apparition du sida : fut un temps où il touchait des populations très spécifiques mais maintenant on peu le choper avec n'importe qui, alors les quarantaines...

Il n'y a plus besoin d'aucune idéologie pour participer activement à la banalisation et à la propagation de nos maux. La tolérance face à l'intolérable est pratiquement passée dans les moeurs et pour punir les hypothétiques coupables (un sujet sur le quel le Milieu est ô combien divisé de toute manière...), il faudrait déjà être en mesure de choisir avec quelles populations on veut cohabiter ou non.

Question de boeufs et de charrue, d'ennemis prioritaires. Or le tout premier ennemi de l'Europe, ce sont ses propres enfants qui se laissent pourrir, pas l'identité de leurs corrupteurs. Pareil pour la came : tant qu'il y aura des consommateurs, il y aura des revendeurs...

Écrit par : Stag Nation | 11/11/2007

"American Underground Nihilist Society" comme acronyme de l'année ?
Ça fait, si jeune Mabuse, AUNS, c'est pas terrible...
Vous êtes sûr qu'il n'y a pas interversion de quelque terme ?

Écrit par : blouzougu | 12/11/2007

American Nihilist Underground Society - me suis gourré. Effectivement, Auns, c'est monstre pas drôle.

Écrit par : Stag Nation | 12/11/2007

L'art de noyer le poison...
Et d'ignorer la prévalence du SIDA chez la race noire, question d'ADN.
Et d'ignorer qui est derrière le génocide de l'Europe occidentale.
Je croyais que les anarchistes réfléchissaient un peu plus correctement que les rouges ?

Écrit par : Les Zéroïnes | 16/11/2007

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