Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/12/2007

JOYEUX FOUTOIR

C'est la première année où l'omniprésence de ces sales bonnets rouges à fourrure blanche me saute aussi violemment à la gueule. Ca fait pourtant longtemps que ça existe. Mais cet hiver, c'est devenu un spectacle relativement pénible. Emboîté sur le crâne des vendeuses et des pouffes de pub, "offert" avec toute la panoplie du Père Noël, affiché ça et là tout seul comme s'il s'agissait d'un emblème sacré... Et c'est bien ce qu'il est devenu en fin de compte. Une coiffe traditionnelle. Un truc de Blancs. Quelque chose de typique qu'on vient admirer en touriste, qu'on ramène rigolard à Dubaï pour épater la famille et étaler ses connaissances des cultures lointaines.

 

Je ferais peut-être bien d'en acheter un et de le planquer à la cave. Allez savoir ; il y en a déjà qui estiment qu'un sapin décoré est susceptible d'offenser les non-croyants-non-pratiquants d'un christianisme avec lequel il n'a rien à voir. Alors les bonnets rouges, réminiscence coupable de Saint Nicolas ? Impérialisme Croisé mâtiné de culture yanquie ? Interdisez-moi ça !

 

Une tradition mort-née. Y a qu'en Occident qu'on voit des choses pareilles.

 

Les futurs bondieusards des catacombes se prosterneront devant des icônes qui ressembleront à ça :

 

d980ac5b6cc7703c08b0ac39cfe364a3.jpg

"Rien comme la période des fêtes ne me rappelle à quel point je me sens banlieusard de la vie..."

Tyler l'Ancien, 2007

 

*   *   *

... De mon côté, dimanche passé, j'ai passé ma journée à faire des biscuits, notamment des Bruns de Bâle, histoire familiale oblige. Pour une grosse boîte bien pleine à ne partager qu'avec les Unhappy Few de votre entourage, prévoir :

 

- 500 g de sucre

- 500 g d'amandes moulues

- une tombée de cannelle, pour le fun

- 4 c. à soupe de farine très ordinaire

- 4 blancs d'oeufs

- deux plaques de chocolat noir (50%) et une autre à 70%

 

Balancer sucre, amandes, cannelle et farine dans un grand bol. Si vous avez un gros mixer, ça sera plus facile ; on peut rajouter un peu de crème pour facilité l'homogénéité du mélange. Suite de quoi, faire fondre les deux plaques de chocolat 50% au bain marie jusqu'à ce qu'il soit bien liquide et rajouter à l'appareil, s'pas. La dernière plaque, on la débite grossièrement au couteau, ça fera de bien plaisantes pépites - rajouter, touiller. Reste à battre les blancs en neige (celui qui dit "Comme aux manifs contre le CPE" est un mauvais Citoyen) et à mélanger prudemment à la fourchette.

 

3694758e1a483d5daa05f4b912c38141.jpgLa pâte ainsi obtenue sera mise au frigo pendant une bonne heure, pour qu'elle soit plus maniable. Suite de quoi, on l'étalera à 5mm d'épaisseur avant de la découper à l'emporte-pièce. Pour éviter qu'elle colle à la table, préférer le sucre en poudre à la farine, qui dégueulasserait tout. Achtung malgré tout : plus on travaille la pâte longtemps, plus elle colle, et plus on rajoute de sucre, qui lui aussi finira par rendre le tout immangeable. Le tuyau : travailler la pâte en deux parties, dont on gardera la première au frais. Récupérer les chutes du découpage dans un bol et les former en boule au fur et à mesure ; au bout de deux ou trois étalages, on peut la planquer au frigo et recommencer l'opération avec celle qui y patientait déjà. Et ainsi de suite.

 

La tradition, bien plus que la raison, recommande de laisser le tout sécher au moins deux heures avant l'enfournage. Selon la puissance du four, 5 à 7 minutes de cuisson à 220. Certains barbares enduisent la moitié des biscuits avec un mélange de sucre glace et de crème, je crois. Ca gâche tout.

Commentaires

le père noel, je l'ai attendu toute mon enfance...C'est "extra-ordinaire", ca, comme souvenir . Attendre toute une enfance durant, quelqu'un qui n'est jamais venu...Jamais.

L'assistance publique, c'etait la salle d'attente des remords. Des mômes attendaient là des trains qui ne passeraient jamais...

Depuis, ca ne sont pas les gueuletons, c'est noel que je n'ai jamais pu digérer. Mon âme a la gueule de bois avant même de commencer à bouffer...

Écrit par : tyler | 22/12/2007

http://www.festival-larochelle.org/images/films/2058.jpg

compte à rebours commencé...ce soir, on rigole !..qu'on le veuille ou non !..

Écrit par : tyler | 24/12/2007

on a ri , affirmatif !
terminé !
parait qu'il y a un autre noel l'an prochain...

viva la muerte, camarades !

Écrit par : tyler | 25/12/2007

Tu m'étonnes, l'ancêtre ! A se demander comment l'humanité a pu élaborer aucun autre cri de guerre...

Moi ça va. J'ai réussi à être ivre en famille sans perdre la bonne humeur ni provoquer de scandale. A consigner pour l'argumentaire d'un futur Nobel.

Écrit par : Stag Nation | 26/12/2007

Les commentaires sont fermés.