09/04/2008
BEBETES IMMONDES
Soyons vigilants, Citoyens, car le Ventre Fécond s'en prend directement à nos six trente millions d'amis.
Ah vraiment, ils ne respectent plus rien.
Il va falloir un devoir de Mémoire d'éléphant pour lutter contre tout ça.
00:41 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (31)
Commentaires
C'est ta ménagerie ? Sauf le deux qui doit être le cheval de (Klaus) Barbie.
Écrit par : T. | 09/04/2008
On va au Bistrot, on y raconte sa vie, on écoute celle des autres, et puis à force d'échanger des plaisanteries pas très fines, on en vient à transformer un site personnel de réflexions en Skheil bloghaus.
Elle est belle la jeunesse !..
("…qui passe si vite". L. de Médicis. Mais ça, c'est encore une utre histoire.)
Écrit par : Côte-Rôtie | 09/04/2008
Déjà quand j'étais antifa, c'est le genre de choses qui me faisait marrer. J'ai toujours été un peu con, même avant le troquet ; je bénéficie donc de circonstances atténuantes.
Écrit par : Stag | 09/04/2008
Rien de tel que le flair de nos charmants compagnons ! Que ferions-nous sans eux ?
"Un jour, l'esprit allemand s'éveillera dans toute la fraîcheur matinale qui suivra son long sommeil; alors il tuera les dragons, il anéantira les nains perfides, il réveillera Brunhilde..." Nietzsche.
Ce fut à une telle résurrection que s'est employé Hitler, et le bruyant wagnérisme des nazis est moins abusif qu'on ne le pense. (...) ce sont la rupture avec le monde méditerranéen, le rejet de la culture gréco-latine, le retour aux divinités du paganisme nordique, la renaissance du rêve hyperboréen.
Il était impossible qu'une telle exaltation du mythe de Thulé demeurât sans conséquences politiques; que les anciens dieux n'engendrassent pas de nouveaux démons. (...) Hitler aura été, à sa manière, le maître de Thulé.
LE TAUREAU DE PHALARIS. Gabriel Matzneff. Article Hyperboréen.
Chats, chiens, chevaux ont bien compris l'importance du Mythe. On ne peut que s'en féliciter !
Écrit par : Ns | 09/04/2008
Je ne dirai pas que ça dérape mais enfin c'est à ce genre de petites choses que je mesure la distance qui me sépare de moult réacs: ce besoin à mon avis très puéril de faire joujou avec les symboles nazis.
C'est une chose que je comprendrai jamais, ou disons toute ma vie il y aura un doute en moi entre la part de provocation et d'obscurs tiraillements inavoués...
Bien sûr chez certains on n'en est plus à ce genre de jeu subtil séparant de façon très ténue la part de destruction immanente à toute dérision et celle mise en pratique sans vergogne par le charmant régime national-socaliste.
Dieu reconnaîtra les siens... cela étant je me sens tout à fait autorisé à faire ainsi la morale pour l'excellente raison que me gave profondément le raccourci gauchisant de la réduction ad hitlerum de toute pensée non progressiste et que je ne me lasse pas de le répéter. Dans ces conditions c'est bien le moins que j'en fasse autant sur l'autre rive...
Écrit par : Tang | 09/04/2008
Ils sont vraiment partout.
http://www.worth1000.com/entries/7500/7905.jpg
Pour répondre à Tang, je suppose qu'à force d'être associés aux heures sombres de notre histoire. Réaction à l'antiracisme. Le gars qui croit mettre fin au débat en me disant "Hitler a dit ça avant toi", je mets un t-shirt avec une croix gammée et je l'emmerde.
Et puis la violence aussi, qui nous tiraille comme tu dis. On a beau dire le contraire, il y a ou il y a eu une part d'aspiration exterminatoire en nous tous. Un désir de tout cramer, dans tout détruire. Pas une nostalgie pour le Reich non, car nous ne l'avons même pas connu, mais une fureur qui finit par adopter les cases dans lesquelles on n'hésite pas à nous mettre h24.
Bats un chien et il deviendra méchant. C'est cliché, surentendu, mais c'est une valeur sûre.
Écrit par : xyr | 09/04/2008
De l'antifascisme au national-anarchisme !? Quelle est la raison de cette conversion, cher Stag ?
Écrit par : Un passant | 09/04/2008
J'allais poser la même question qu'Un passant. Cela m'intéresse aussi, si ce n'est pas indiscret.
Pour ce qui est de faire mumuse avec le national-socialisme, j'avoue que c'est un sport que je pratique de temps en temps, bien que n'ayant aucune sympathie particulière pour le troisième Reich. Ca m'amuse de faire des saluts nazis aux gens, alors qu'ils ne s'en rendent même pas compte. Je trouve ça rigolo. Je sais que c'est puérile et crétin, mais ça fait gentiment chier mes potes gauchistes, ces spécialistes du point Godwin, et ça, c'est déjà pas mal.
Écrit par : Naufana | 09/04/2008
Rigolo... Enfin bref passons... La différence fondamentale entre un crétin avec Tshirt Che Guevara et un autre avec T-Shirt hitlerisé c'ets que le premier est trop bête pour savoir que son idole était un criminel, tandis que le second est conscient qu'Hitler était une ordure.
Je préfère encore les imbéciles que l'on peut esperer instruire, à ceux qui s'amusent en toute mauvaise conscience. Sur le plan moral (oui ce n'ets pas un gros mot, je le lâche) on ne peut condamner qu'un acte conscient. Sur le plan intellectuel c'ets encore autre chose bien sûr.
PS: Euh d'aussi loin qu'il m'en souvienne Stag a toujours été Anra-natio. Je ne l'ai pas connu gauchisse pour ma part... Il est vrai que je ne fréquente les EDZG que depuis peu (mais je l'avais visisté autrefois via rectitudine sans doute en passant par XP vraisemblablement)
Mon com' est passionnant sans doute.
Écrit par : Tang | 10/04/2008
"Dérapage" ? Mais bien sûr, msieur Tang ! Considérez cela comme un peu de larsen au milieu du solo. On aime ou on aime pas, c'est un peu comme la truffe ou le schabziger...
Pour la curiosité malsaine concernant mon parcours sous-métapo, c'est relativement simple. Une éducation familiale gauchisante m'avait dressé à être *vigilant* face à la Bêtimonde, jusqu'à proposer mes services à divers groupuscules de dératiseurs, n'est-ce pas. Mais voilà, je voulais comprendre l'animal à abattre, histoire d'être plus efficace, n'ayant jamais pu gober les slogans tout crus. Dangereux, ça, pour un militant. La stupidité volontaire est la meilleure amie du Vrai Croyant.
La suite, Nietzsche en a parlé mieux que je ne pourrais le faire, quand il évoquait l'abîme qui regarde en nous. La fascination s'est greffée sur un mysticisme inné, un patriotisme viscéral et un goût naturel pour tout ce qui fait du bruit. Le même Nietzsche fait des miracles pour réconcilier ses lecteurs avec leurs instincts, ne leur reste plus qu'à apprivoiser certaines bêtes sauvages qu'ils ne pensaient pas trouver dans leurs bas-fonds. On croit volontiers trouver un Clan de substitution en fréquentant les autres proprios de telles bestioles, mais c'est une erreur : la plupart en ont honte et n'aspirent jamais qu'à en faire des chiens policiers.
Bon les métaphores canines, ça commence à devenir prise de tête.
Écrit par : Stag | 10/04/2008
Tang, __La différence fondamentale entre un crétin avec Tshirt Che Guevara et un autre avec T-Shirt hitlerisé__, c'est que le premier ne risquera pas d'aller en taule pour mauvais esprit.
Écrit par : Côte-Rôtie | 10/04/2008
Stag,
J'ignorais cette particularité de votre parcours... A vrai dire c'est le côté convenu de la chose (bien résumé par Blondin) qui me dissuadera toujours d'abandonner mes vagues réflexes gauchisants.
Le Larsen, ah, n'essayez pas de m'embobiner à mes amours métalleuses... Enfin là encore c'est l'aspect convenu qui m'irrite doublement, d'abord pour cela même ensuite pour la grande force de déréalisation de la réalité historique qui réside dans ces provocations convenues tout autant que dans les raccourcis crétins des gauchistes.
A quoi s'ajoute l'importance qu'a toujours eu la morale dans mes conceptions anarchistes. (je définirais volontiers l'anarchisme comme une morale en acte, hautement individuelle et pour cela supérieure à mes yeux, du moins tant que certaine transcendance m'échappait)
Cela étant dit (et non pour la galerie) faites à votre guise bien sûr.
@Côte(rôtie: vous soulevez un réel problème. Après les lois j'y crois autant que vous tous ici en un sens. Je place la morale au dessus, nettement. Si bien que je me fous de l'inégalité en l'occurrence.
A tous: en tout cas merci pour la bonne tenue de ce micro-débat, vous eussiez pu me dépecer à votre aise ici...
Écrit par : Tang | 10/04/2008
La chair étant faible je dois reconnaître que la moustache évocatrice du chat m'a fait rire, bêtement certes, mais enfin j'ai ri. Etant comme tout anar adepte de la gent félidée (n'extrapolez pas trop) et ayant des origines juives j'avais deux bonne raisons de ne pas rire.
tout ca pour dire, que la leçon de morale (assumée) a aussi ses limites: les miennes...
Écrit par : Tang | 10/04/2008
Rire de la croix gammée c'est aussi une façon d'exorciser le nazillon qui sommeille en chacun de nous j'imagine.
Écrit par : xyr | 10/04/2008
Tiens donc, parcourt assez similaire pour ma part. Mère de gauche, profs de gauche, amis de gauche. Donc forcément de gauche. Parce qu’il ne fallait surtout pas trop réfléchir. Mais alors la vraie petite gauchiste primaire de merde. Du genre de ceux que j’abhorre aujourd’hui. Avec tous les clichés immondes qui vont avec. Même pas militante. Juste effroyablement pathétique. Bref.
Et puis un jour j’ai vu la lumière, si je puis me permettre l’expression. Il a fallu que l’envie me prenne d’aller regarder de l’autre côté. C’est la philosophie qui m’a mis des pieds au cul. Nietzsche plus particulièrement, ou comme point de départ plutôt. Ca aussi c’est un gros cliché, mais ma foi c’est comme cela que ça s’est passé. J’ai compris les contradictions qu’il y avait en moi, entre moi (ou mes instincts, comme vous le notez très justement, stag) et mes prétendues opinions politiques. Ca ne collait pas et maintenant j’ai compris pourquoi et je me soigne.
Écrit par : Naufana | 10/04/2008
"...on en vient à transformer un site personnel de réflexions en Skheil bloghaus."
En même temps, si la qualité d'un post devait se mesurer au nombres de commentaires qu'il génère, y aurait de quoi perdre l'envie d'argumenter à longueur de pages. Quand je cause sérieusement, c'est souvent le silence complet, alors que quand je fous des photos idiotes, tout le monde se met à dégoiser, valse des excuses et des froncements de sourcils...
Allez ! Tout le monde charge L'Oeuvre Au Noir de Jean-Louis Costes et écoute 18 fois à la suite "Jouer au Nazi" et "Grosse Queue d'Aryen" ! Schnell !
Écrit par : Stag | 10/04/2008
Ouiiiiiii !! Costes ! Costes ! Costes ! :)
Écrit par : Naufana | 10/04/2008
Considérez cela comme un peu de larsen au milieu du solo.
je dirais même plus !..un coup de Larsen Rupin !..
Écrit par : tyler | 10/04/2008
Et Tyler l'ancien vint donner le coup de grâce...
Écrit par : Côte-Rôtie | 10/04/2008
Oh là Tang, franchement vous dépistez du souffre là où y a dl'a déconne. J'étais un grand lecteur d'Hara Kiri (enfin les tous derniers vraiment choronnesque) et j'ai collectionné les anciens. Putains, ces authentiques anars ne se posaient pas de questions, ils y allaient franco. Lire l'extraordianire "Hitler =SS" de Villemin et Gourio (que des connaards ont essayé d'interdire). On peut, on doit rire de tout. C'est dans les pays où on peut rire de tout qu'il n'y pas de génocide et de tortures d'état. Pas mauvais de s'en souvenir soit dit en toute amitié.
Écrit par : Restif | 10/04/2008
Je sais de qui vous vous méfiez vraiment... des intérprétations... Questions de territoir aussi...Et la peur de l'engrenage des complaisances. Jer suis donc très loin de vous blâmer Tang, vous le savez.
N'eùpêche que les anars hara-kiriens, croyez moi; n'emergeaient pas chez Bête immonde incorporated. Le rire est salubre (cf plus haut).
votre mai. R.
Écrit par : R. | 10/04/2008
Je ne suis pas un spécialiste de l'oeuvre de Nietzsche, mais il me semble que l'invoquer pour justifier ses conversions idéologiques ou défendre ses marottes politiques, est au mieux téméraire, au pire délirant.
Nietzsche se sentait apatride et rêvait d'une Europe sans frontières et réconciliée avec elle-même. Le nationalisme et le patriotisme étaient pour lui des maladies infantiles, et il élevait Bismarck au rang de courge neuronale.
Pour l'autre camp politique, celui des affreux, il avait également la dent assassine. Le communisme et le socialisme n'étaient à ses yeux que de sombres épigones du christianisme, cette religion d'esclaves, pourris eux aussi par un ressentiment bien fielleux et grégaire. Il avait même prévenu ses contemporains que les idées de gauche sur-christianiseraient le christianisme tout en le débarrassant de ses oripeaux rituels. Le droit-de-l'hommisme, notre nouvelle sacralité sans églises ni hosties, est le symptôme frappant de cette dérive.
Plus je lis Nietzsche, et plus j'ai la désagréable sensation d'être fait comme un rat. Sa pensée est une véritable anguille philosophique, rétive à toute récupération idéologique. N'avez-vous jamais ressenti ça, par exemple en lisant le Zarathoustra ? Le vieux fou alpin nous met dans une position impossible. Il tient un discours qui, si on l'approuve, doit immédiatement être rejeté en bloc.
Peut-être que les spécialistes de l'oeuvre de Nietzsche mettront un peau d'eau ou quelques crachats dans mes remarques car je suis conscient de ma témérité en parlant d'une pensée que je ne maîtrise qu'en surface. Mais bon... je vais tenter de me faire pardonner...
http://img505.imageshack.us/img505/893/010908hitlerkleinil8.jpg
Écrit par : Un passant | 10/04/2008
Le problème est que "nationalisme" ne veut pas dire grand-chose. A son époque il signifiait les dérives pangermanistes allant muter en "auto-idolâtrie raciale" comme il le dit lui-même. Ces fiertés auto-destructrices européennes, c'est ça qu'il rejetait.
Mais moi aussi j'aimerais une Europe unie, où les Allemands et les Français ne se détestent plus. Mais à quel prix ? Une Europe arabe ?
Aujourd'hui les échelles ont changé, et il n'est plus question de nationalismes belliqueux européens mais de la survie de l'Europe et de son identité blanche et judéo-chrétienne. Et le supermarché cosmopolito-coranique que devient notre civilisation ne ravirait certainement pas Nietzsche, en tant qu'Allemand, je pense.
Et puis de toute manière, Stag dit qu'il évolua dans le sens où il est maintenant en lisant Nietzsche. C'est un fait, pas un argument. C'est comme ça. D'une façon ou d'une autre, à tort ou à raison, c'est ce qui s'est passé.
Et ce n'est pas la condamnation et l'anticipation du nazisme qu'a fait Nietzsche qui fera oublié les points communs qu'on peut avoir avec sa pensée, au sujet de la force opposée au christianisme, au sujet des "races qui ne peuvent se faire que par transmission des générations passées", au sujet de la virilité, etc.
Écrit par : xyr | 10/04/2008
Mon putain de skheilblog qui se transforme en agora après trois photos à la con... Nous sommes quand même peu de choses. Je vais me la jouer Ilys et poster des photos de connasses en string, tiens, juste pour voir si ça lance des conversations philosophique de haut vol.
Tout d'abord, mes ovations au Passant-qui-passe pour son résumé lapidaire de toute l'inspiration esthétique de mes pitoyables efforts pour faire mon intéressant et porte-paroler toute une génération de déglingos tutoyant les pléïades. (Hitler Klein, c'est comique aussi mais assez dégradant pour le chancelier, soyons honnêtes.)
Je retiens toutes vos objections concernant l'antichauvinisme du grand Frédéric, mais vous suggère de vous gaffer des anachronismes. Eussions-nous vécu à son époque, il est clair que son dégoût eût été le nôtre. Mais le statolâtrisme façon XIXè siècle n'est pas précisément notre attachement tripier aux décombres de nos patries charnelles, n'est-ce pas ? Nos Bismarck à nous sont soc-dem, globalistes, lopetolâtres et c'est la toute-puissance de l'Etat qu'ils mettent au service de leurs imbitables chimères - "le plus froid des monstres froid" dixit le même...
Pour le reste, Zarathoustrah ou la Bible, même digestion : ça s'interprète comme on veut ou comme on peut. J'ai trouvé chez Nietzsche l'apologie de l'instinct bestial contre la raison marchande, punkt schluss. Un républicain écolo-libéral pourra y trouver une source d'inspiration tout aussi forte et je n'en pourrai mais. Qu'on me démontre que mon adaptation maison est inepte n'y changera pas grand-chose.
Écrit par : Stag et beaucoup de vin rouge | 11/04/2008
Ach! je me sens bêtement visé...
Écrit par : l'abbé tymon de quimontel | 12/04/2008
Je suis d'accord avec Tang, 5ème post depuis le début du fil.
J'assimile ces photos et images à des virgules sur le mur des chiottes.
Je l'ai d'ailleurs dit en privé au principal intéressé ; mais bon, étant réellement fâcho je suis pour la liberté de toutes les expressions, n'est-ce pas, y compris les plus stupides.
Donc voila, regarde ma bite en forme de croix gammée hohoho ... notre ami Stag est resté jeune.
Ca n'a rien de grave en soi car c'est un pet de l'esprit tout cela et le maître des lieux est capable du meilleur 8 fois sur 10. Non, c'est juste un penchant humain de magnifier les âmes bien nées : on contemple, on est admiratif, et on est évidemment déçu un jour ... merde, c'était qu'un con d'humain comme un autre.
Amicalement ;)
Écrit par : Georges-André Gaillard | 20/04/2008
Putain mais ca devient le grand n'importe quoi voilà qu'un authentique fachiste plussoie sur le spropos du plus gauchiste de vos lecteurs Stag!
Georges-André Gaillard, sauf votre respect votre intervention évoque les initiales de votre patronyme. (Autre pet inoffensif que je me permets et qui je l'espère ne me vaudra pas votre rigueur)
Je reviens sur les paroles de l'ami Restif: bah mes craintes, plutôt mon questionnement a permis de mettre à jour certaines contradictions qu'XYR a révélé avec une grande sincérité (exutoire à certaines pulsions contenues en tout homme d'ailleurs). Ce que je reprocherai à la chose c'est ce que je reproche à la réduction ad hitlerum des gauchistes: la part de déréalisation de la Shoah qu'entretiennent ces jeux conscients ou inconscients notamment par leur systématisation dans les rangs réacs (voyez ILYS). Enfin je reviens un peu tard là dessus, sans avoir trop envie de voir le débat se poursuivre (on en a fait le tour)...
Écrit par : Tang | 24/04/2008
Voyez-vous, Tang, c'est ce genre d'émouvant oecuménisme qui me fait persévérer dans l'infantilisme délibéré. Quand quelque chose met d'accord des gens que tout oppose, ça titille ma curiosité malsaine. Je pourrais invoquer une enfance bordélique ou une éducation qui m'a desséché les entrailles, mais rejeter la faute sur mes pauvres vieux parents serait malvenu. Je me complais dans certaines ordures, comme un verrat aristo, et puis c'est tout. C'est sans doute le côté scato de ma métapoliterie.
Pour le reste, le débat n'est pas terminé parce qu'il n'a toujours pas commencé, faute de suffisamment de recul de la part de toutes les parties concernées. Vous évoquez, Tang, une déréalisation ? J'attire votre attention sur la "surréalisation" du même phénomène historique par les représentants autoproclamés des premiers concernés.
Mais j'ai gâché assez d'années de jeunesse à tripatouiller de telles questions pour ne plus y revenir. Passer pour un connard immature, un blaireau gratuitement blessant et un interlocuteur pas crédible du tout, ça me paraît pas trop cher payé pour continuer à rigoler au milieu des décombres. Fin de l'histoire pour moi. Les commentaires restent ouverts pour tout accès de moraline ou concert de grincements condescendants.
Avec ma considération, toujours
Stag
Écrit par : Stag | 24/04/2008
Hum la surréalisation je vois bien ce que vous appelez ainsi. La récupération etc...
Je vois ben tout cela Stag, de mère juive je n'ai pas eu le malheur de baigner dans ce culte de la Shoah comme confisqué. Mais j'ai lu Primo Lévi, vu quelques films et de ces bribes (car ce n'est rien d'autre) je n'ai retenu qu'une chose: non pas tant le traitement qui au fond sur bien des points partageait une déshumanisation avec tout enfermement notamment collectif (lire la peau et les os d'Hyvernaud, ce n'était qu'un prisonnier de guerre comme on dit), non pas tant cela que le gouffre que suscite la planification bureaucratique de cette tentative d'extermination vouée à l'échec (voilà ce qui cogne les parois de mon cerveau), c'est cela qui me araît la forme la plus poussée de négation de l'humain (et qui me fait comprendre la création de toute pièce du concept de "crime contre l'humanité")
Bref voilà pour ma moraline (si c'est un dérivé même corrompu de la morale on me le pardonnera...). Je vous prie de croire qu'il n'y a dans mes propos nulle once de condescendance.
Vous avez tout autant ma considération (je vous l'ai dit ailleurs),
Tanguy
Écrit par : Tang | 24/04/2008
PS: D'autre part, mes excès de moraline ont aussi une dimension disons personnelle que restif a bien sentie: il y aurait de ma part une certaine lâcheté dont on ne devrait me savoir aucun gré à passer sous silence les tensions qui m'agitent dans ces cas de figure. Car ce serait bien facile de glisser à nouveau, telle une anguille, pour attendre de n'être plus confronté à mes limites. Et depuis certain débat à propos de l'islam (Restif et Nebo sauront de quoi je parle) je sais où peut mener mon imprudence mais aussi ce qu'elle m'a apporté au final. Aussi n'ai-je garde de me taire dans ces occurrences, bien que ce soit plus que tentant (et justement pour la raison que ça l'est).
Comme vous le voyez au delà de l'antagonisme en miroir de nos positions, il y a à l'oeuvre la même démarche personnelle.
Écrit par : Tang | 24/04/2008
(on voudra bien croire que je n'ai pas voulu garder le dernier mot, le commentaire qui relance la discussion ne faisait que reprendre un aspect que j'avais tenté de développer auparavant mais de façon trop elliptique à mon goût)
Allez on va profiter du soleil pour courir un brin dans un mouchoir de verdure intracitadin.
Écrit par : Tang | 24/04/2008
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