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04/03/2009

CONFUSIONNISME BOUGRISTE

De tous les prétendus humains croisés à ce jour, qui m'ont tenu la quille sur le thème de "Mais qu'est-ce que c'est, la normalité, après tout?", il n'en est PAS UN SEUL qui n'ait pas été, justement, clairement anormal. Et parfaitement conscient de son statut hors-normes. Et angoissé que ça se remarque au point d’agresser verbalement quiconque avait des doutes à ce sujet. Nos amies folles et camionneuses offrent des exemples si parfaits et si pléthoriques qu’on aurait presque honte de les remarquer. Heureusement, leurs prosélytes font des efforts louables pour nous confirmer dans nos stéréotypes crasses et notre refus de la différence.

 

Elle a bon dos, la différence, des épaules de nageuse est-allemande à force de servir de justification aux tordus qui ne s’assument pas.

 

On pourrait déconner longtemps sur ce thème à double tranchant, en allant chercher des causes pathologiques à l’origine de toutes les convictions imaginables. Sauf qu’il n’est pas question ici de vision politique du monde, mais du genre de trou qu’on préfère fourrer pour meubler le week-end. Or, voilà une énième illustration de l’éternel dilemme des sodomites et bougresses modernes : vouloir être reconnu comme « autre » tout en étant traité comme « pareil. »

 

Evidemment, ce bouquin et les thèses qu’il soutient sont beaucoup plus lassants que gonflés. Quand je lis le mot « culture » collé à un adjectif sexuel, c’est pas mon revolver que je sors (le pauvre n’a pas tiré son coup depuis si longtemps), c’est un vieux CD des Cocteau Twins, viatique incomparable quand il s’agit de tuer l’ennui. (Sérieux. Une chanson comme I wear your ring est tout simplement un shoot de joie de vivre.)

 

Ils en deviennent attendrissants, avec cette rage de politiser et intellectualiser leur usage des sphincters et des fluides corporels. On casse les balles aux gens à propos de nos gonzesses, nous ? Non : on s’amuse avec ou on se met en chasse de la remplaçante, sans pontifier. Parce que baiser entre hétéros est une chose saine, agréable, indispensable à la survie de l’espèce, et sans aucun équivalent, même quand ça y ressemble beaucoup. Punkt schluss. On peut, on doit, on est moralement obligé de se comporter en cro-magnon monosyllabique avec un homme ou une femme qui remet ces évidences en question.

 

Monsieur Tin semble établir des parallèles entre nécessité de copuler avec une femme et celle de bouffer pour ne pas crever, comme quoi la gastronomie comme l’hétérosexualité ne seraient que des « construits. » C’est leur panard depuis un demi-siècle, les « construits », à tous les dégénérés de l’Alma Mater. Tout est faux donc tout se vaut, et un plat à base de copeaux de bois sauce terre glaise n’a rien d’inférieur à un pavé de bœuf aïoli. Pis tiens, si ça se trouve, c'est un truc vachement bien pour que la planète elle meurt pas. Il doit fatalement exister un mouvement de mangeur de graviers anticapitalistes et gay-friendly, quelque part à la surface de notre délirium tremens planétaire.

 

Si on voulait rendre service aux propagandistes rose, on prendrait le temps, avec beaucoup de patience et de délicatesse, de leur expliquer deux-trois trucs. Comme le fait que manger des copeaux ne nous choque pas vraiment et qu’en faire une culture alternative ne nuirait qu’à la crédibilité de ses promoteurs. Que refuser la persécution gratuite des homos ne force personne à accorder la même valeur à la grossesse et aux hémorroïdes. Qu’à force de laisser leurs prétendus défenseurs donner une image si conne, laide, insultante et grotesque de leurs mœurs, ils se mettent dans la même situation que le juif ordinaire, qui ne bande pas spécialement sur l’idée de gouvernement mondial ou de shoafication de toute l’histoire humaine, mais accepte de se faire représenter par des barjots paranoïaques et quérulents dont l’alphabet commence par Auschwitz et se termine par Zyklon. Ou encore, qu’on ne leur veut pas spécialement de mal mais que le relativisme pédant mis au service du coït anal, ce n’est digne d’aucun homme ni aucune femme respectable.

 

Mais bon. On ne veut justement pas leur rendre service. On a pas envie de leur causer, de rien du tout. On préfère les laisser pousser le bouchon toujours plus loin et s’aliéner toutes les sympathies qu’ils croyaient avoir il y a quarante ans auprès de leurs Frères-Humains-en-Discrimination. Vous vous rappelez « Nous nous sommes faits enculer par les Arabes, nous en sommes fiers et nous recommencerons » ? Eh bien vous n’avez pas fini de vous faire passer dessus, mais ça va vous plaire de moins en moins. Et les nouveaux locataires de l'Europe risquent de ne pas être très réceptifs au chantage affectif, aux menaces d'outing, ou aux stages de prévention contre l'ainteaulaireansse.

 

gay_hanging_iran.jpg

Commentaires

Excellent !

Écrit par : snake | 05/03/2009

Louis Georges Tin : Mais je l'ai connu ce grand dadais dénué de toute prétention à l’originalité ! Qu'est ce que ce pur produit du normaliat français spécialiste en dramaturgie du 16ème vient donc usiner dans le trou de balle à travers les âges? C'était un médiocre pas même méchant qui reconnaissait avec passé agreg écrite et orale avec une régularité de métronome sans grâce, se contentant à chaque fois du plan le plus plat possible (comme il les avait compris les chers correcteurs!) Pareille pour sa thèse à l’eau de feuille de rose. Décidément, il a décidé de délaisser ses recherches –il faut lui rendre cette justice qu’il n’a jamais intéressé qui que ce soit et que pour la réussite mieux valait aller sucer ailleurs -pour prendre le train expresse vers les grasses prébendes. Or ce type de bouquin lui vaudra bien, en temps voulu, quelque bonne mission de Madame République -il est déjà fourgué dans les mauvais lieux type "obseravtoire". C'est que tout maigriot de l'originalité qu'il fut le bonhomme n'avait pas tout a fait oublié d'être con sur le plan « a la soupe !», et je le soupçonne fortement de réciter les patenôtres attendus sans plus de conviction que ça...

Écrit par : Restif | 05/03/2009

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