04/03/2009
INCURABLE CANDEUR
La naïveté, c'est un truc incurable. Tu nais avec et tu te bats contre toute ta vie, sans espoir de guérison.
A. traîne souvent au bistrot, comme quelques autres souris appétissantes. Une grande jigue, avec des bras fins comme des baguettes, une maigreur qui pourrait être assez effrayante si elle ne se cachait pas derrière une impressionnante rage de vivre. C'est surtout dans son regard qu'elle apparaît, comme une famine perpétuelle. Son sourire est un rictus de carnassier, prêt à déchirer tout ce qu'elle rencontre, bon ou mauvais. La fragilité de sa stature n'est apparente. Qui se rapproche un peu sent très vite cette radiation vorace, qui semble prête à lui craquer la peau dès qu'elle parle de cinéma, de musique, de bastringue. Elle exhale une sensualité d'ado, toute de candeur et de brutalité mal contenue, pas contenue du tout en fait.
C'est à la fois rafraîchissant et choquant, parce qu'on ne rencontre guère tant de passion chez une jeunette, une telle force vitale frémissante et assumée. Ca redonne de l'espoir en la capacité de nos semblables de tenir la mer en pleine tempête et on la quitte toujours avec un peu de bonne humeur en plus.
En fait, j'apprends hier que c'est la coke qui lui fait ça.
17:47 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
J'ai ri, sans aucune drogue dans le sang !
Écrit par : xyr | 07/03/2009
Il y avait longtemps que je n'étais venu me rafraichir sur votre blog.
Sinon, quel titre "contrepetant"...
Écrit par : Waterman | 13/03/2009
Cynique, drôlatique, cinglant et surtout grinçant, j'aime beaucoup votre blog que je découvre à l'instant par le biais de Novopress.
Bonne continuation!
Écrit par : Enoal de L'imp'acte | 30/03/2009
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