06/02/2010
VOUS N'EN FEREZ JAMAIS ASSEZ
Je l’ai déjà expliqué, mais comme le vin m’a rendu précocement sénile, je répète : le néo-puritain conçoit le ouacisme avant tout comme une bête tapie dans l’ombre. Elle sort parfois du bois, ce qui permet d’organiser des manifs ou des concerts de arenbi pour la tolérance, mais le reste du temps elle se planque. Il faut donc la pister, la traquer, la débusquer, et pour cela suivre les marques qu’elle laisse sur son passage.
Un antifa, c’est d’abord un type qui s’amuse à renifler le caniveau pour voir si ça sent la pisse nazie. S’il se plaît tant à user de l’adjectif « nauséabond », c’est parce qu’il s’y connaît particulièrement bien, il a le groin aiguisé. Ce qui le rapproche du journaliste, autre espèce nuisible, c’est son addiction incontrôlable au scoop. Tous deux se sentent investis d’une mission de Révélation aux masses, qui vivent dans l’ignorance de grandes et abjectes manœuvres antidémocrasseuses en coulisse.
Le besoin de reconnaissance du bouffeur de fafs est comblé lorsqu’il arrive à démontrer qu’un individu, un groupe, un parti, une entreprise, d’apparence très respectable, est en fait complètement nazebroque sous son vernis civilisé. Dénoncer les skins ou les révisos assumés, c’est du gibier trop facile, trop « grand public » ; leur panard, c’est le fauve discret, silencieux, planqué dans les hautes herbes ou dans la vase de l’Amazone, que seul un œil expert peut repérer.
Sauf que ça ne marche pas toujours. Nous avons ici un cas d’école, une illustration d’une rare perfection. Jojo se dit qu’il va bouffer du ouaciste et du redneck en même temps, en s’attaquant au fantôme du père Walt. Les studios Disney sortent un nouveau ratage afrolâtre, encore plus putassier que le Roi Lion, et qui va faire passer Kirikou pour un pamphlet esclavagiste de Kipling ? Chiche que je te démontre que c’est du pur jus de kukluxklan ! Ca sent le pari au bar de la presse après le cinquième pastis sans cacahuètes… Pari tenu ! Jojo se lance sur la piste ! Et ça nous fait un flop, comme le démontrent les commentaires, presque unanimes, de lecteurs qui n’y comprennent rien, et qui semblent très largement moins Féconds du Ventre Immonde que vous et moi…
C’est d’autant plus triste que le produit était vraiment ficelé à l’ancienne, avec tous les bons ingrédients : parallèle entre le ouacisme du fondateur et maladresses de l’entreprise moderne, décompte des personnages à la fois noirs et ridicules, caution intégrale et sans la moindre nuance des réactions épidermiques des suprémacistes Afroyanquis, un numéro de dénonciation exemplaire, avec un petit fumet de scandale inattendu pour corser le tout, Walt enseigne la haine des enfants du soleil aux enfants de l’apartheid, danger ! danger ! et gna et gna.
Et ça tombe à plat. Un four (pas d’allusions, s’il vous plaît, c’est pas très catholique). Le public est peut-être un peu fatigué qu’on lui vende des yorquecheures dans un pelage d’amstaff ? Frustré comme un gamin qui pense que RTL9 va passer un VRAI film de boules à 22h30 sans cryptage, et qui s’emmerde devant trois pauvres paires de loches ?
Avec la progression de l’abâtardissement et la glorification du suicide culturel collectif, tous les Jojos d’Occident se disent peut-être, pour digérer ce genre de flops, que le ouacisme sera enterré dans le même caveau que l’homogénéité ethnique. Que ce n’est qu’une question de patience avant que la disparition de l’homme blanc lave l’honneur bafoué de l’homme brun. Et qu’en attendant, on peut se racheter une conscience cosmopolite avec ce genre de prose, histoire d’être à l’avant-garde, de devancer l’Histoire, et de pouvoir un jour se payer une auréole de Pionnier.
Mais à quoi se raccrochent ceux qui, parmi les traîtres et les tarés utiles de l’ethnocide, sentent confusément qu’ils n’en feront JAMAIS ASSEZ ? Que l’homme brun ne se remettra jamais d’avoir été envahi et soumis ? Que son retard affectif et sa détestable image de soi le rendent insensible à de telles déclarations d’amour multiculti ? Le jour où l’Etat organisera lui-même la livraison d’un quota mensuel de blanches pour chaque ghetto, les chefs de gang et leurs adorateurs gauchistes hurleront que c’est un scandale colonialiste, exigeront qu’elles soient en libre service dans la rue, réclameront les applaudissements de leur famille pendant qu’elles se feront passer dessus à même le trottoir…
Même quand il tente de relever la tête et de retrouver un peu d’orgueil, les bravades du Divers sonnent faux, elles puent le ressentiment, la honte soigneusement entretenue comme fondation de son identité. Le vieux Black is beautiful ? Un attentat délibéré et très conscient contre le bon goût, une manière poétique de gueuler « Même pas moche ! » – si ça allait de soi aux yeux des premiers concernés, si l’échelle retenue était autre qu’occidentale, nul n’aurait ressenti l’urgence de le souligner avec tant de rage désespérée. Les Etoiles Noires de Thuram rejoignent les bouquins désuets de Cheikh Anta Diop, dans un même mouvement de ravalement d’une façade en ruine. « On est quand même pas complètement cons ! On a des pharaons ! On a Lucy ! On a Aimé Césaire ! On a Obama ! On mérite quand même un tout petit chouïa de respect, merde ! » Senghor et son « l’émotion est nègre », comme une pitoyable excuse de ne pas pouvoir suivre le rythme effrayant de la raison hellène…
Et dire qu’on trouve des blanchouilles qui se laissent aussi aller à comptabiliser les cathédrales et les voyages sur la Lune pour démontrer que White is pas total pourrave ! Et d’autres qui se lancent dans des version toubab de ticheurte hip-hop glorifiant la Fwance sur le modèle de « Algerie trop d’la balle kouzin ». Un de ces jours, je vais découvrir, des mois après tout le monde, qu’il existe même des enracinés qui chantent la patrie charnelle en slam, avec du binou pour remplacer l'oud sur fond de bite-boxe…
09:53 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Vous mettez le doigt au bon endroit : si les noirs et les arabes nous en veulent à ce point, c'est parce qu'ils ont un complexe d'infériorité à notre égard. Sauf qu'en même temps, le toubab a un complexe d'infériorité à l'égard des divers. Double complexe d'infériorité en même temps, ça fait bizarre...
Grand Dieu, je préfère les chinois. Ils ne rêvent que de nous piétiner et de s'assoir dans une rue de Paris ou de Londres pour qu'un toubab vienne leur cirer les pompes, mais ils ont au moins l'honneur de nous mépriser et de se considérer que les légitimes maîtres du monde.
Écrit par : Anthony | 06/02/2010
Cadeau pour les antifafs et bon anniversaire:
http://fr.metapedia.org/wiki/Jules_Guérin
Écrit par : michel | 06/02/2010
"Black is beautiful" ça me fait penser à cette pub pour une lessive où on voyait un rital se coller sur fond de mandoline à sa copine de caleçon au moment où celle-ci fourrait son linge dans une machine à laver. La greluche fait semblant d'accueillir avec bienveillance les avances du gaillard avant de le faire tomber dans le tambour de la machine. La lessive effectuée, un beau mâle aussi musculeux que nègre sort sur fond de musique HipHop pour le plus grand ravissement de la donzelle tandis qu'une voix off nous fait savoir que le message de cette pub pour une marque de lessive-couleurs est que "c'est mieux quand c'est coloré" grosso merdo. Z'imaginez l'équivalent inverse avec Omo qui lave plus blanc que blanc ?
Écrit par : François BeigeGrosDoigt | 07/02/2010
Je ne le répeterais jamais assez...
Le militant antiracisme ne cherche qu'une chose: les avantages "sociaux" que cette lutte procure. Pouvoir se la péter en société, se croire le héro d'une lutte juste, se penser alors "meilleur" que tous ses contemporains et pouvoir les prendre de haut... et des fois, ça rapporte même de l'argent, comme chez SOS Wacisme et autres mrappeux.
Que deviendraient tous ces "Justes" si un jour il n'y avait plus un seul raciste? Alors, pour maintenir ce petit business, on en arrive à inventer des fâchystes de toute pièce, on accuse un pauvre bougre qui sera une cible facile, afin de continuer à alimenter la machine à indignation. Des fois ça marche, d'autres ça fait un retentissant flop, et souvent, c'est complètement ridicule.
Écrit par : Capo Lasagno | 07/02/2010
L'antifaf est un type qui ne supporte pas que les hommes divergent et s'entretuent, pour lui si ça mal c'est qu'il y a complot (au présent) et faute (dans le passé), si dans ses petites recherches le complot et le passé se rejoignent alors il exulte, il pense qu'il a abattu une Bastille ou la passe qui le sépare de la Terre promise, en gros l'antifaf est un neuneu qui pense mordre, un caniche manucuré de l'autre côté du chenil où le monde est un chaos régulé par la bouffe, la trique, les bagarres et l'affection
Écrit par : memento mouloud | 07/02/2010
Peau blanche, masque noir... L'antifaf aimerait virer nègre comme d'autres avant lui ont tourné lope, mais c'est parfaitement impossible. Il ne sera jamais que le soutier servile de ses nouveaux maîtres vociférants, l'esclave de choix, le providentiel, celui que l'on n'attendait plus (yes man !).
L'antifaf est un gros naze qui ne peut même pas imaginer qu'on puisse se dire nazi-punk ou anarcho-faf (quand Les Béruriers Noirs arboraient des tee-shirts Fred Perry, il avait bien du mal le pov'), sans garantie du gouvernement au surplus. Pour les gros nigauds natios même tabac, préoccupés qu'ils sont par leurs zélections, tout cela c'est du chinois, que dis-je ? de l'hébreu.
L'antifaf, cette raclure de bidet, est d'ores et déjà mort... et s'il ne l'est pas, il mérite de l'être.
Écrit par : Ns | 08/02/2010
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