Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/10/2010

NEGUE OU PAS NEGUE ?

 

niggers killed my family.jpg

Cas de conscience n° 9845

 

Alors, finalement, nègre ou pas nègre ? C’est un très très méchant mot, qu’il ne faut jamais utiliser, (on l’a même enterré il y a quelques années en Obamanie du Nord – encore un vampire !) ? Ou un titre de noblesse qu’il faut réclamer, histoire de bien montrer qu’on ne s’en laisse pas compter par les ouacistes ? Si l’on en croit Audrey Pull-over, ça serait plutôt la seconde option. Post-bloggum 20 octobre : confirmation délicieuse à découvrir chez Franz von Souche.

C’est un peu comme le discours de ces millions de « jeunes », dont le syndrome de la Tourette les pousse à éructer dans un micro sur fond de beatbox. A les entendre, « la banlieue c’est pas rose, la banlieue c’est morose » - mais vous ne les ferez pas avoir honte de leur passé « défavorisé » et de leurs « quartiers difficiles » pour autant, ils en tireraient même une certaine fierté virile… La stigmatisation d’autrui, non ! Se traiter soi-même de déchet urbain, aucun problème.

J’en entends au fond qui sortent les sarcasmes faciles à propos de l’indignée et qui demandent quelle est la limite de sang nègre en-deça de laquelle on finit par se désolidariser de la négritude pur sucre de canne. Un huitième ? Un seizième ? Encore moins ? La One Drop Rule de sinistre mémoire connaît une nouvelle jeunesse, depuis que la mélanine est tendance. Ca va coûter cher en impressions de cartes de membres, vu que nous sommes tous un peu Africains, n’est-ce pas. Mais en même temps, quel avantage d’appartenir au club, puisque certains Descendants-d’Africains-Superficiellement-Blancs peuvent quand même se faire accuser de ouacisme ?

Restons concentrés sur l’essentiel. Si tout ça vous paraît compliqué, c’est que votre lignée est out of Africa depuis un ou deux millénaires de trop. Mais rien n’est perdu, suivez la manœuvre, j’éclaire les ténèbres.

(A propos : la lumière est-elle raciste, elle qui disperse le noir, ou est-ce la langue française qui l’est, pour donner à l’obscurité ce nom de sinistre mémoire lui aussi ? Dois-je m’habituer à dire qu’il fait « nuit diverse ? » pour rester quelqu’un de bien ?)

(Ok je cesse.)

Pour bien planter le décor, dans notre société métissée, ça se passe un peu comme sur n’importe quelle route : il y a des règles à suivre pour ne pas se faire écraser. Première chose à admettre : le code est le même pour tous, mais ne pas le respecter n’entraîne pas les mêmes conséquences.

Si une bagnole coupe la route à un vélo, elle est fautive – mais elle ne risque qu’un éraflure en lui passant sur le corps. Le vélo, en revanche, a beau être dans son droit, il doit être d’une prudence extrême : porter un casque et des tenues voyantes, ne pas rouler au milieu de la chtrasse, avoir une sonnette qu’on entende de loin, un peu comme les lépreux oui. C’est que, pour lui, les suites d’une rencontre avec un pare-chocs sont un peu plus pénibles qu’une facture de carrossier.

Et que dire de la bécane, par Sainte Ouverture ! Ca va vite, ça fait du bruit, ça peut dépasser tout le monde et se contrefoutre des embouteillages, ça a même tendance à se beurrer la crevasse de toute forme de règles et d’élégance… Le panard, en apparence ! Mais le motard est un mort en sursis, un donneur d’organes involontaire, un candidat à l’émiettement, dont l’espérance de vie est dramatiquement en-dessous de la moyenne. Tout se paie.

Alors voilà :  

les Divers roulent en 4x4,

les blanchettes ordinaires en Vélibs,

les gros fafs en Ducati Monster.

 

Mêmes règles pour tous – grosses différences en risques, en factures, en chances d’arriver à destination en un seul morcif. Bien sûr, personne n’est vraiment à l’abri d’une plantée. Regardez ce qui est arrivé à la belle berline de Sexion Négraut ! (Pour expliquer ce cas atypique, j’aurais dû vous préciser aussi que certaines minorités, comme les ramonés du cul et les raccourcis du gland, eux, roulent en M1 Abrams, ce qui les rend pratiquement invulnérables, mais laissons ces détails, voulez-vous ?)

Grâce à cette simple allégorie routière, vous n’aurez plus à vous scandaliser de l’apparent Deux poids deux mesures dont la presse et le monde politique semblent si épris. Nulle partialité chez les pisse-copie, nulle bassesse lumpenophile chez les parasites d’hémicycle. Le système est au contraire très juste, parce qu’adapté aux spécificités de chacun. Toi y en a pas faire plus démocwate que ça. Si tu n'y entraves toujours rien, ou pire que ça te pulvérise les joyaux de la couronne, fais avec ton claque-merde ce que fait de sa ceinture le conducteur avisé : tu la boucles et tout ira presque bien.

Maintenant vous savez.

Envoyez-moi des sous, des cartons de Canon-Fronsac ou des photos des miches de vos sœurs pour me dire merci.

Commentaires

Les codes du wouacisme sont clairs mais la couleur du véhicule influence beaucoup. Entendu dans le métro la semaine dernière :"mais il peut pas être raciste il est antillais".

Écrit par : W | 19/10/2010

"Les codes du wouacisme sont clairs" C'était volontaire?
C'est moi où Audrey Pull-Over crie dans le désert? Je l'ai entendue aujourd'hui sur Europe 1 et même le gluant Morandini, pourtant d'habitude prompt à l'ignominie, se foutait comme de l'an 40 de ses pleurnicheries...

Écrit par : Benway | 19/10/2010

Je me permets de préciser qu'en tant que "raccourci du gland" je ne dispose d'aucun char Abrams et que, pire, je ne suis plus en mesure de vous fournir en photos de postérieurs émanant de ma sororité car cette dernière a dépassé la date limite de vente depuis une bonne quinzaine d'années. Soyons justes : l'une est à classer dans les MILF, l'autre dans les déguisements d'Halloween mais dispo à l'année.

Écrit par : GAG | 19/10/2010

@ Ben : j'ai la sensation que ça dérape à tout va, ces temps-ci. Il se peut que se fasse jour une légère lassitude du grand public. Je ne vois pas ce que ça change : se faire niquer en hurlant qu'on adore ça ou en soupirant d'ennui, c'est quand même se faire niquer.

@ Gag : "Ces gens là sont la honte des synagogues. En plus, ils n’auront même pas la chance d’être reconnus par les nazis lors de la prochaine." Par contre, bien joué pour le refus implicite de m'expédier du pinard : votre ladrerie vous rapproche un peu des stéréotypes grâce auxquels vous pourrez peut-être regagner quelque estime de la part de La Communauté et des lecteurs du Proctologue des Pages du Fion.

Écrit par : Stag | 20/10/2010

@Stag: Je suis d'accord, mais le grand public a horreur de l'ennui, c'est même le pire ennemi de monsieur Moyen l'ennui... Il n'en comprend pas la nécessité. Sa vie tourne autour des loisirs ne l'oublions pas... Et ce qui l'ennuie, il le zappe. Ce qui ne change pas grand-chose à la situation je vous l'accorde, mais un mouvement, si infime soit-il, ayant lieu dans l'Occident figé est suffisamment rare pour être apprécié.

Écrit par : Benway | 20/10/2010

Heu, j'ai un aveu...Ce qui m'ennuie, moi aussi je le zappe.
Sinon, je peux juste dire qu'à ce texte, j'ai beaucoup ri ? Non mais attentions, je nourris le débat oh : "De l'utilité du blog". Et ben voilà. Mais un rire citoyen et concerné, ça va sans dire.

Ps Sur l'ennuie et le zappage :par contre on peut se concentrer très fort -ça donne un look limite "Le penseur" en pleine constipation - pour lire des trucs qui prennent les méninges en étaux mais qui n'ENNUIENT pas. C'est comme le sport, on se muscle, on prend du vocabulaire comme on prend des abdos. Bon.Hum (un verre d'eau -oui; merci !)le plaisir à ses droits quand même hein. Parait qu'y en a même qu'écoutent de la musique d'après 1913 !

Écrit par : Restif | 20/10/2010

Il est passé où mon commentaire?
On fait dans la censure faziste?
J'appelle la Halde!

Écrit par : Hurlu | 21/10/2010

@ Restif : rien compris, mais tout-à-fait d'accord avec vous (c'était ma minute démocrate, parce qu'il fait super beau dehors)

@ Berlu : Pitié ! Dès qu'il aura VRAIMENT été écrit cette fois, promis, je le publie ! Ne me haldez pas ! J'ai wegawdé dans le dictionnaiwe et j'ai pwis conscience de la signification des mots que j'écwis, ne me haldez pas !

Écrit par : Stag | 21/10/2010

Ben...c'est qu'il y avait un com au dessus de mon illisibilité, un com qui parlait des méchantes gens, de ces tout-le-monde qui zappent les trucs qui les ennuient que c'est pas bien même! Alors évidemment si y a plus com ça devenir schizo du clavier. (mais que votre texte m'a fait rire, ça doit rester quand même à peu près lisible ça; évidemment, ça choque votre modestie naturelle...votre discrétion...si helvétique.^^)

Mais c'est pas grave ! Vous avoir vu si affable et surtout si démocrate est un souvenir qui me réchauffera toujours le coeur.

Écrit par : Restif | 21/10/2010

Mon com a été posté cette nuit,
il répondait à Ben sur la relative indifférence que le cri du coeur d'Audrey Pulvar provoquait sur le plateau TV de Morandini,
ce com était long et (j'ai la faiblesse de le croire) inspiré (ouf),
j'ai cliqué sur envoyer, il ne s'est pas affiché, j'ai pensé à une modération a priori,
est-il perdu dans les tuyaux?
retenu sous la férule du kapo local, ce cher Monsieur Stag?
Je ne pourrais pas le réécrire, dois-je entamer mon deuil?

Écrit par : Hurlu | 21/10/2010

Réécrivez-le. Je certifie n'avoir rien reçu ni rien éliminé, parce que ce n'est pas le genre du taulier. Vous en avez sans doute encore la structure en tête, ainsi que les éléments et/ou formules les plus percutantes. C'est laborieux, mais ça permet souvent d'éliminer les lourdeurs et les digressions, en s'en tenant à l'essentiel.

Écrit par : Stag | 21/10/2010

Monsieur Hurlu, je me permets de vous rappeler la règle d'or n°1 de la sphérosphère : si comm' supérieur à 10 lignes, alors ouvrage de bloc-notes (*) et copiure-collerie dudit comm' dedans à l'intérieur.

(*) ou Vhorte, VhortePadde, Raïteur, c'est pas mes oignons (**).

(**) y paraît qu'à l'origine la graphie française "oign" était systématiquement prononcée "ogne" et non "wagne", comme dans "oignon" justement. Du coup "poigne" et "pogne" se prononçaient de la même manière (c'est le même mot en fait de toute façon), on disait "foire d'empogne" (ce qui fait irrésistiblement advenir un "n'est-ce pas" juste derrière, l'euphonie rappelant par trop celle de notre Chef Suprême). Et idem pour "aign" originellement prononcée "agne", cf. Montaigne et Montagne (***).

(***) ouais

Écrit par : GAG | 21/10/2010

Le point (**) est confirmé par l'accent vaudois : on ne parle pas de "vouanions" mais bien d' "onions", sans aucun égard pour le premier "i" du mot.

Écrit par : Stag | 22/10/2010

Sûr Restif. Girls just want to have fun. Vous êtes formidable.

Écrit par : Benway | 24/10/2010

Les commentaires sont fermés.