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17/11/2010

REPONSE (à) CANDIDE

Je suis bien d'accord avec vous... Mais ce qui m'embête avec ce genre d'articles c'est : où est donc l'avis, la solution, la vision de l'auteur ?

Candide (ici)

Mes solutions, elles ne sont que livresques. Or personne n'a besoin de théories pontifiantes sur les moyens de nous sortir de la mouise. Nous sommes face à une accumulation de problèmes simples, qui n'ont pas de solution globale applicable. C'est facile de briser l'échine de quelqu'un, mais allez la lui recoller ? Avec la dignité d'un peuple, c'est kif-kif.

Si je reste pragmatique, je ne pourrais qu'appeler à une immense jacquerie durant laquelle on lyncherait environ une personne sur deux en Europe. Dans mes bavasseries d'ivrogne, je rêve tout haut d'un hybride entre La Cagoule, Action Directe et Al Qaeda, qui enrôlerait des milliers de paumés dans mon genre, enfin prêts à claquer pour tuer un maximum d'ennemis objectifs et racheter par ce dernier beau geste une existence creuse et laide. Or je n'ai la trempe ni d'un Mathews ni d'un McVeigh  ni d'un Kaczynski, et je constate que leur exemple n'a pas motivé grand-monde à les imiter. Conséquence de quoi je m'abstiens et j'aboie connement dans mon coin. En n'en foutant pas plus une rame que n'importe qui, et sans plus d'excuses d'ailleurs. On m'accordera, je veux l'espérer, que je ne me fais aucune illusion sur ma propre valeur ni celle de ma contribution de white trash de luxe.

L'essentiel de nos emmerdements serait réglé en quelques mois si le toubab moyen cessait de considérer les crachats qu'il se prend dans la gueule comme une expiation méritée. Mais ses patrons, ses élus démocratiques, ses squatteurs allogènes, ses agitateurs bolchos subventionnés, ses putains de journaleux, ses artistes empaillés, ses proprios bouffis d'arrogance et d'impunité, ses dealers de saloperies à crédit, ses pollueurs absous d'avance par l'Etat... Tous lui mollardent la tronche en permanence et il encaisse. Et nous tous qui le voyons, qui en parlons, n'agissons pas autrement, n'agissons pas du tout. Tout au plus sommes-nous capables de quelques sarcasmes. Comme dans cette scène de Raging Bull où La Motta se laisse bousiller par Robinson en se foutant de sa gueule.

Monsieur Moyen n'est pas "endormi", il n'est pas "zombifié", il ne nie même pas l'abjection de ses conditions d'existence, simplement il ne bouge pas, personne ne sait exactement pourquoi. Demeure une certitude: rien de ce que vous pourrez lui DIRE ne le fera réagir. Il y a dans son quotidien cent raisons de le rendre berserker, c'est donc qu'il lui faut plus que des raisons pour retrouver sa sauvagerie.

Un ressort a été cassé, sur lequel tous les blablateurs s'enivrent d'hypothèses : la faute à l'émiettement de la foi, au mépris de la patrie, à la destruction de la famille biparentale, aux féministes, aux gauchistes, aux capitalistes, au complot judéo-pâtissier, à qui vous voudrez. Ca change quoi ? Vous aurez beau supprimer l'éventuelle cause, comment faire disparaître la conséquence ? Vous ne le pouvez pas, et puis voilà.

Cette évidence rend superflue toute littérature. Une fois qu'il est clairement établi que la neutralisation de tous nos ennemis est la seule solution viable, la seule désirable, la seule réaliste, la seule durable, qui va passer de la parole aux actes ? Ni vous ni moi.

Si tous les dieux ne sont pas morts et qu'ils ont gardé un sens de l'humour tordu, alors peut-être qu'une fois qu'ils seront une toute petite minorité sur leurs propres terres, nos semblables apprendront à se barricader, mentalement, culturellement, physiquement. Peut-être qu'ils se mettront à vivre et laisser mourir tout ce qui ne sera pas Eux, tout ce qui ne viendra pas d'Eux, tout ce qui n'aura pas prêté serment d'allégeance à leur culture ou ce qui en demeurera.

Voilà pourquoi on peut encore trouver quelque raison de se maintenir vaguement en forme, de manipuler régulièrement des armes, de tenter de faire des gosses pas trop cinglés, de soutenir comme on le peut les initiatives du milieu qui vont dans le sens d'une autonomie accrue - tout ce qui pourra aider nos descendants à survivre plus facilement sur une planète où ils seront au mieux un vestige, au pire des victimes de naissance.

L'Europe est une bibliothèque en flammes. Nous n'éteindrons pas l'incendie, nous ne sauverons pas les meubles et nous ne pourrons sans doute jamais empaler les fils de hyènes qui y ont foutu le feu. Nous ne pouvons qu'en extraire quelques bouquins et les planquer en lieu sûr, en espérant qu'ils seront un jour lu - et compris - de quelqu'un, de préférence nos propres moutards, s'ils ne nous renient pas complètement.

Commentaires

pas mal

Écrit par : GAG | 17/11/2010

J'approuve à 100%.

Écrit par : Anthony | 17/11/2010

Dead end : il faudrait que les Européens soient déjà affranchis pour pouvoir tout faire péter, mais ils ne pourront s'affranchir qu'en faisant tout péter. Et si l'on ajoute à cela que les rares Européens conscients ne sont pas spécialement des manieurs de la gâchette...

Écrit par : Criticus | 18/11/2010

Un bon pas dans la bonne direction, ce texte ! Se souvenir du passé et essayer d'en transmettre l'Héritage essentiel (lire, apprendre, écrire, transmettre, préserver l'esthétique enracinée et comprendre que ce n'est pas avec de vieilles recettes facho-poujado-réacs qu'on sauvera l'Occident); faire du présent table rase (se détourner de toutes leurs valeurs, de toutes leurs idéologies, de leurs "informités" esthétiques, de tout ce qui fait leur monde de mondialisation, de standardisation, d'abjection, jeter Das Kapital au feu mais aussi en appeler à l'épilogue de Fight Club); ne rien espérer pour l'avenir, simplement poser l'acte et pratiquer le non-espoir (ni espoir, ni désespoir : voir Evola, Céline et Cioran, notamment). L'activisme ? Nous n'en sommes évidemment plus capables. Autrement dit, il va encore falloir en baver et perdre du terrain, jusqu'à ce que la misère nous rejoigne et que nous ayons oublié jusqu'à la notion de confort et le vitalisme qui l'accompagne naturellement : faites confiance tant aux gaspillages étatiques qu'à l'incompétence spéculative des financiers, l'avenir qui déchante est devant nous... En attendant cultivons le Beau (pour nous-mêmes et la poignée qui en sera dépositaire) et opposons le Néant au(x) moralisme(s) amollisant(s) et abêtissant(s)en vigueur. C'est que je me plais à nommer le "nihilisme différencialiste". A développer ultérieurement, bien entendu.

Écrit par : Eric Timmermans | 18/11/2010

Le problème et la solution, c'est dans le réel lui-même qu'ils se trouvent.
Le REEL cherche à muter et pour accomplir cette mutation il doit battre en brèche les valeurs les plus élevées susceptibles de le représenter : ère de la PROFANATION.

Écrit par : Paraben | 18/11/2010

Votre solution c'est une apologie du communautarisme en fait !
Bah...j'approuve et je signe d'autant plus que cette voie est en bonne progression parmi les nôtres : http://www.desracinesetdeselfes.com/
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Mon p'tit blog ----> http://racinescharnelles.blogspot.com/

Écrit par : Nearof | 19/11/2010

Hum... Il me semble que ce que visait un Kaczynski dépassait l'établissement d'un communautarisme. Car si celui-ci perpétue des valeurs d'aliénations à une technologie déshumanisante, s'il continue de nous arracher nos âmes pour un illusoire progrès, nous n'aurons fait que leucodermiser les barreaux de la prison mental et externe qui nous rend fous. (C'est un début me direz-vous).
Mais je me garde bien de parler au nom de de His Higness (or his high-spirited ? ^^)

Écrit par : Restif | 19/11/2010

Remarque d'une rare pertinence. Je ne pense pas que Théo K. ait la moindre sympathie pour les suprémacistes blancs, qui le lisent à peine quand ils connaissent seulement son existence. Mais c'est en réalisant les buts qu'il s'était fixés que ceux de l'Ordre seraient devenus réalités par voie de conséquence. Sans la pompe à fric de l'Etat et sans la technologie occidentale, le communautarisme métèque n'est plus un souci, au pire une histoire de ghettos à circonscrire, au mieux un bruissement distant d'un continent oublié. Ce n'est pas leur programme - inexistant - qui est digne d'admiration, mais leur détermination et leur cohésion. Théo K., de son côté, a dû agir seul. Ce sont deux sources d'inspiration très différentes : soi-même contre toute la putain de planète, ou une poignée de Nous contre un gouvernement pour qui Les Autres sont sacrés.

Écrit par : Stag | 19/11/2010

Pour résumer:

- faites des gosses
- armez vous jusqu'aux dents

ça fait plaisir de lire (entre les lignes) quelque chose de pratique et qui ne vise pas à nous démoraliser.

Écrit par : DEAD | 20/11/2010

Merci d'avoir pris la peine d'écrire un article pour me répondre =) je vois un peu plus clair dans votre façon de voir les choses, du moins, je le pense !

merci et bonne continuation

Écrit par : CANDidE | 22/11/2010

"Pour résumer:

- faites des gosses
- armez vous jusqu'aux dents"

- pissez dans le trou

très important, ça, de pisser dans le trou.

Écrit par : Asshead | 23/11/2010

Conformiste !

Écrit par : Stag | 23/11/2010

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