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05/02/2011

TU M'ETONNES, ELTON

Délicieux portrait-robot de l'apprenti journalope-à-crayon-gris dans l'édito de XXI, numéro de décembre dernier (leur blog ici). Quiconque sera surpris ou choqué par cette accumulation de clichés dérisoires, et par cette rage apparente de correspondre aux pires caricatures qu'on se fait du métier, sera publiquement fessé.

Elles arrivent par e-mail, par téléphone ou par courrier, dans de grosses enveloppes : les propositions de reportages pour XXI. Ils débarquent dans nos bureaux, toujours tendus par la volonté de convaincre et de défendre leurs idées : les candidats à la publication. Depuis trois ans, elles et ils se comptent par milliers. (...) Premier constat : rien ou presque sur la politique, la finance ou les grandes entreprises, comme si le reportage avait définitivement renoncé à explorer les fiesf du pouvoir. (...) En revanche, les propositions affluent sur le bureau du rédacteur en chef de XXI dès qu'il est question de social, avec une obsession pour l'exclusion, les marges et les minorités, voire les minorités des minorités, et une focalisation sur les discriminations et la banlieue. Souvent le regard gagnerait à se décaler là où le reportage n'est pas écrit d'autorité, là où la vie ne se résume pas à un statut ou à un malheur assigné d'avance.


Au-delà de nos frontières, la curiosité se porte naturellement sur l'Afrique francophone, source inépuisable de sujets. L'intérêt est continu pour les Etats-Unis, l'Europe de l'Est, le Moyen-Orient et l'Amérique latine. En revanche, c'est le néant ou presque sur l'Allemagne, le premier allié de la France ou le Royaume-Uni, qui est pourtant à portée de train ou de ferry. L'Europe du Nord est aussi largement une terra incognita. Les propositions sont rares sur l'Inde ou la Chine. ous les autres pays émergents sont "en-dessous du radar".

Commentaires

"Quiconque sera surpris ou choqué par cette accumulation de clichés dérisoires, et par cette rage apparente de correspondre aux pires caricatures qu'on se fait du métier, sera publiquement fessé."

Pas mal ces milliers de cul à fesser, ne pas louper les vicieux qui défèquent au moment de se faire claquer : ils sont pardonnés.

Écrit par : Paraben | 06/02/2011

Ce qui m'amuse surtout c'est de voir reconnaître aussi ouvertement et dans un dépouillement complet de la moindre brindille de honte la parfaite lâcheté de tous ces "candidats" (et, d'évidence, celle de leur éventuel patron qui n'en parait nullement choqué, pas même étonné), en les voyant fuir tout reportage qui pourrait se révéler un tantinet risqué : le gros business, le pouvoir, :
"rien ou presque sur la politique, la finance ou les grandes entreprises, comme si le reportage avait définitivement renoncé à explorer les fief du pouvoir."
Pas envie de finir en rillettes juridiques voir encastrés dans une paire de pompes griffés Bouygue? Stupéfiant! Ben alors, on a pas envie d'aller explorer les Clairstream qui traînent encore ça et là? (non que je tienne Denis Robert pour Bayard mais quand même, c'est une autre paire de burnes). Étonnant.

Écrit par : Restif | 07/02/2011

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