Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/06/2011

NE PAS SE RACONTER DES CONNERIES

 

BS Free Zone.jpg

Le pessimisme excrémentiel de ce blog n'est pas pour moi une forme de masturbation publique d'emo-nazi. On ne me croira pas, bien sûr. Et bien sûr, je m'en foutrai. J'affirmerai à nouveau que je ne me complais pas dans mes geignements. Qu'importe également ce que je peux bien faire de ma vie non-virtuelle, des efforts fournis ou non pour qu'elle soit la moins humiliante, la moins indigne, la moins contre-exemplaire possible. Chacun sa merde.

J'estime nécessaire de cultiver une forme d'ascétisme moral, en refusant absolument toutes les fictions consolatrices. Les utopies, les slogans bravaches, les Nous-Vaincrons, sont les nourritures grasses de l'esprit. Elles l'alourdissent, l'avachissent, l'étouffent sous les bonnes intentions qui ne sont jamais suivies d'effet. Elles poussent qui s'en enivre à faire un acte militant de la moindre banalité de son quotidien. Elles politisent des trivialités, des pis-aller, des conventions sans impact. Acheter un livre. Écouter un disque. Consulter un site. Poster un commentaire. Porter un t-shirt. Fréquenter des gens plutôt que d'autres. Échanger des propos de bistrot. Prendre et distribuer les pains dans la gueule, à l'heure où lesdits bistrots ferment. Tous ces actes ne changent pas de nature juste parce qu'on en fait une forme de militantisme. Pas plus que le mondialisme devient plus désirable et moins gerbeux une fois déguisé en alter-.

Nous avons trop volontiers le culte de notre propre élitisme, et rarement les moyens de nos ambitions ou de nos prétentions. Quel acte quotidien nous différencie vraiment des « moutons », des « endormis », des « conformistes »? A quoi ressemblent nos amitiés, nos amours, nos familles quand on les compare à celles du premier connard venu ? Quelle indépendance, quelle marge de manoeuvre véritable, quelle maîtrise de notre destin nous confèrent nos poses esthétisantes et notre subversion maison ?

A quoi bon la subversion elle-même puisque la rebellitude se vend sous vide à des enfants de petits bourges sans remettre leur avenir économique en question ? Il n'y a plus d'En-Dehors. La Machine est partout, jusque dans sa propre négation.

Je ne méprise pas l'Idéal et n'appelle pas à le salir. Je demande à ce que soit tiré un bilan de soixante ans d'ethnonationalisme européen, de yaka, de puritanisme en paraboots, de Marches guerrières qui n'ont jamais fait frémir la moindre parcelle de terre, qui n'ont empêché aucune invasion allogène, aucun viol de masse urbaniste, aucune défiguration des patries, aucune expropriation des autochtones.

Je demande à ce que notre arsenal réel soit examiné de près, comptabilisé avec précision, qu'on sache exactement à quoi s'en tenir, quelles sont nos chances véritables, nos handicaps concrets. La plupart du temps, tout ce qu'on rencontre se résume à des illusions doctrinaires, des fictions maintenues, des rentes militantes, de l'arrivisme banal, du besoin de reconnaissance déprimant, un refus d'inventaire, des routines ineptes, une absence complète d'imagination, des égos boursouflés.

Je demande à ce que l'on reconnaisse que le temps ne travaille pas pour nous. Que l'Effondrement libérateur pourrait très bien ne jamais venir, ou s'être déjà produit depuis longtemps sans que quoique ce soit ne change. Que le camp natio n'a pas été plus à l'abri que l'ennemi cosmopolite des manipulations, des foutaises, des captations de fric et de bénévolat au profit d'escrocs, des chantages et des aveuglements. Que l'attachement viscéral à sa lignée ne mène pas automatiquement à la défendre efficacement, ni à bien la connaître, ni à s'en faire respecter. Qu'afficher en salivant un Code d'Honneur ultrarigide n'a jamais rendu personne plus fort, plus courageux, moins con ou moins niais par la simple magie des incantations. Que dénoncer des arnaques, des bidouillages, des mensonges obscènes ne mène pratiquement jamais à « réveiller » des gens qui n'ont pas l'impression de dormir, et veulent avant tout éviter des emmerdements supplémentaires.

Je ne me mets pas en-dessus du lot. Je n'ai rien accompli de décisif non plus. J'ai marché dans des combines grossières et des facilités honteuses. J'ai gaspillé une énergie et un temps d'autant plus comiques qu'ils n'ont donné aucun résultat tangible.

Je demande simplement qu'on arrête de se raconter des conneries.

Commentaires

« le camp natio n'a pas été plus à l'abri que l'ennemi cosmopolite [...] des captations de fric et de bénévolat au profit d'escrocs »

C'est peut-être vrai de tous les milieux, mais j'ai l'impression que c'est encore plus marqué dans les milieux de droite (nationalistes, libertariens, cathos, etc.) où certains maquignons ont très bien compris l'avantage qu'ils avaient de pouvoir compter sur des troupes précarisées (du fait même de leur « engagement militant »), prêtes à tout pour se faire des « places » qu'elles n'obtiendront jamais.

Écrit par : Criticus | 08/06/2011

Arrêtez de raconter des conneries. Vous êtes maso. C'est tout.

Il y a forcément de l'espoir. La difficulté est de savoir où trouver le vôtre car c'est vous qui devez le créer. Pas attendre qu'il arrive.

Et si vous trouvez mon commentaire digne d'un "psychologies magazine", j'assume. Comme vous le dites, malgré tout, on est des gens comme les autres. Et c'est bien ça qui emmerdent les cons!

allez, bonne journée.

Écrit par : Sébastien | 08/06/2011

Ils ne pouvaient prendre au sérieux
Leur rôle sur terre et leur destinée;
Ils avaient du mal à en suivre ses rites
Et mimaient la vie qu'ils désiraient mener
Appuyant l'absurde de leurs conduites,
Mais sachant jouer sans se prendre au jeu.

Patrice de La Tour du Pin (Thème).

Tout est jeu ami, le mensonge n'en est qu'une des catégories.

Écrit par : Danny | 09/06/2011

mais fermez tous vos gueules, bande de cons

moi j'attends le retour d'Assurbanipal qui réglera tous nos problèmes oué

et aussi des aurores dorées emplies d'avenir qui brillent comme des miroirs (préalablement passés au Jex Vitre)

pis la Vengeance de la Race Blanche éternelle dont l'ADN contient 15% de produit en plus pour le même prix

on virera bien tous ces *** ou alors on en fera des supers natios de toutes les couleurs (hyper sympas)

mille soleils de fer éblouiront notre victoire (et aussi le Super U sera ouvert jusqu'à midi lundi prochain qui est férié)

Écrit par : GAG | 09/06/2011

J' aurais aimé écrire cela aussi ...

Écrit par : chris | 09/06/2011

Toujours un plaisir de te lire, et une désolation de te comprendre. Au mieux, on pourra dire qu'on s'est bien marré à une époque.

Écrit par : O alias T alias RA, ex C&R | 09/06/2011

"Que le camp natio n'a pas été plus à l'abri que l'ennemi cosmopolite des manipulations, des foutaises, des captations de fric et de bénévolat au profit d'escrocs, des chantages et des aveuglements."

On ne voit d'ailleurs pas pourquoi cela n'aurait pas été le cas : ce n'est pas parce qu'un imbécile croit chevaucher un fier et flamboyant destrier imaginaire qu'il en acquiert automatiquement les vertus fantasmées, et d'autant moins que ce flamboyant destrier n'existe que dans son délire pseudo-luciférien en carton recyclé.

Écrit par : snake | 09/06/2011

J'aime bien ce blog parce que son auteur/déverseur émet en fait 3 types de billets :
1) une réaction à un fait d'actualité récente ;
2) une réflexion ou une crise d'épilepsie à propos d'une des grandes thématiques classiques qui nous occupent ;
3) un doute profond concernant l'utilité de l'ensemble du bordel, pour quoi faire, où allons-nous et dans quelle étagère.
Le troisième point -ce billet-ci bien sûr- est un pas en arrière et un regard sur le format, sur la forme même des combats, des messages, des acteurs, de la littérature produite par ceux qui sont censés "réagir" (par les mots à 99%).
Je le souligne car c'est plutôt rare : la majorité de la merdasse que l'on trouve sur la toile dans la nébuleuse "réaco/fâcho" est soit va-t-en-guerre et donc parfaitement ridicule (nos générations ne se relèveraient pas d'une coupure d'une heure de réseau 3G fâchos ou pas, donc hein les escadrons de la reconquête attendront encore un peu) soit hautaine, dédaigneuse et emplie de morgue (l'école ILYS avec ses métastases, qui a mine de rien créé un nouveau genre : le bobo réac, équivalent exact et inversé du lecteur de Technikart des années 90).
L'humour potache et sarcastique des seconds n'étant qu'un paravent bien commode à leur inutilité totale mais non assumée : on ne se prend pas exactement pour de la merde quand même.
Moi ce que j'aime bien chez le conneau proprio de ce blog c'est qu'il sait (ou il s'en doute très fortement) qu'il n'est qu'un pauvre esclave merdique absolument impuissant mais qu'il n'a pas pour autant renoncé à certains rêves ; la capitulation est laide, l'utopie oiseuse : va faire du cabotage entre Charybde et Scylla l'ami, tu verras que c'est autrement moins facile que de rester sur sa rive.

Écrit par : GAG | 10/06/2011

Certes, certes ...

Écrit par : snake | 10/06/2011

« soit hautaine, dédaigneuse et emplie de morgue (l'école ILYS avec ses métastases, qui a mine de rien créé un nouveau genre : le bobo réac, équivalent exact et inversé du lecteur de Technikart des années 90).
L'humour potache et sarcastique des seconds n'étant qu'un paravent bien commode à leur inutilité totale mais non assumée : on ne se prend pas exactement pour de la merde quand même. »

GAG, dans mes bras.

Écrit par : Criticus | 10/06/2011

@GAG

Je suis d'accord avec vous, à un mot près: nous assumons parfaitement notre unitilité, ou plus exactement, nous l'avons toujours revendiqué fièrement.

Etes vous le GAG que je croisais autrefois sur SUB?

Écrit par : XP | 11/06/2011

Nous savons tous que nous sommes inutiles, mais, pour ma part, je le déplore. Revendiquer fièrement son inutilité me semble être l'attitude de quelqu'un qui ne croit pas vraiment au désastre qui constitue son fonds de commerce, partant de quelqu'un qui s'en accommode.

Écrit par : Criticus | 12/06/2011

Il faut se branler jusqu’à éjaculation (le sperme qui gicle de la BITE en feu, bave, long râle de soulagement) sur TOUTES les photos de filles dénudées du site Îlys pour comprendre la notion d’ UTILITÉ.

hum.

Écrit par : Paraben | 12/06/2011

Gardez votre jus de kiki, c'est beaucoup plus simple que ça.

le peintre en batiment qui va rafraichir les murs de l'atelier de Salvator Dali, il peint UTILE. Salvator Dali, il peint pour peindre, sans quoi, il aurait passé un CAP.

Il ne faut pas que le second méprise le premier, bien entendu, mais pour autant, il ne faut pas que le premier méprise le second en lui demandant "à quoi ca sert, où est l'utilité?".

La voie de la sagesse n'est-elle pas que chacun reste à sa place? Pour ma part, je le pense.

Écrit par : XP | 12/06/2011

Faux, XP, tu confonds utilité et fonctionnalité, comme le font les marxistes. L'utilité de l'œuvre d'un artiste est attestée par la demande qu'elle suscite sur le marché. Or, je doute que quiconque se porte acquéreur du moindre texte de la réacosphère. C'est en cela qu'elle est inutile. Si elle était utile, il y aurait déjà des mécènes pour la financer.

Écrit par : Criticus | 12/06/2011

"au désastre qui constitue son fonds de commerce,"
Eh, oh, mon cher Romain, ça manque d'intégrité ce que vous faites là, on est en effet ici en présence du vieux tour rhétorique qui consiste à imputer à quelqu'un une idée qu'il n'a jamais avancée pour mieux se donner les gants de la réfuter. Ilys n'en a jamais appelé au désastre. Plusieurs de ses commentateurs et au moins l'un de ses rédacteurs -suivez mon regard^^- sont même extrêmement réticent à l'idée de catastrophe et c'est un sujet récurent de controverses. De plus, cette manière de dire "Ilys", comme si c'était un bloc, un cartel des Narcisses néo dandy, des néo-baudelaire en skaï distanciés fun and light le regard désengagée, ironico-brillant tombant de très haut vers le bas d'une plèbe ras du neurone, à tout jamais marquée du sceau des lourds qui ne seront jamais initiés. Je comprends que cette caricature existe, et GAG à mon sens l'avait comiquement tracée sans qu'il soit besoin d'en rajouter. Ilys encore une fois, ce n'est pas un bloc. On y trouve gens de toute sorte, et je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup pour se prendre pour leur reflet dans le miroir déformant. Ilys est un endroit sympa où l'on peut aussi bien déconner que soutenir de vives controverses nourries, sourcées, et apprendre des trucs sur des sujets aussi divers que l'histoire, la mystique, le polar, les filles à poil chères à Paraben (qui sait voir l'essentiel) et les reptiliens (liste non exhaustive, Ilys ne s'interdisant aucun territoire, seulement le ton sorbonnar ou pseudo objectif, encore n'est pas une règle, juste un observation perso). Sans compter les nouvelles parfois de grand talent qu'on peut y lire, comme celle qu'XP nous a donnée il n'y a pas longtemps ("José Bertrand"). Cela forme une sorte de revue tout à fait originale, d'une très grande liberté d'esprit, d'une gamme thématique quasi illimitée.
Ilys est ce que ses contributeurs en font, si quelqu'un désire y donner une note différente, il n'a qu'à venir, il y sera bien accueilli, pourvu qu'il ne se comporte pas en pitt-bull amphétaminé. Tout discours argumenté est reçu, la blague potachique n'y est point méprisée. A vrai dire je ne connais pas de blogs d'équipe qui soit humainement si agréable à fréquenter. Il est vrai que je ne suis pas objectif, étant même contributeur: 1 fois!! (fainéant en diable, je préfère les coms mais les colonnes me restent ouvertes m'assuraient encore récemment un des maîtres secrets). Surtout, j'y ai de bons copains, j'aime à y retrouver un Nebo, (oh combien) y lire un Aquinus, un Hordalf, les critiques d'un Alexandre Petit dont j'aime la réactivité, la bonhomie d'un Gil. Il faudrait citer dix noms.Ah Il Sorpasso!. Tenez, rien que Vae Victis pour finir en panache, ça vaut le coup quand même. Ilys mérite sans doute qu'on lui taille un costard –lorsque l'habilleur à du talent et le sens de la formule satirique, comme GAG – mais encore ne faudrait-il pas aller jusqu'à lui inventer des propos qui ne sont pas siens (catastrophisme) et faire semblant d'oublier que chaque voix n'y engage qu'elle-même. Et que le blog n'est pas sans qualités.

Écrit par : Restif | 12/06/2011

@ Restif

OK, donc tout va bien. L'Europe n'est pas envahie par ses anciennes colonies, on ne dresse pas nos enfants à devenir des crétins, notre société ne marche pas vers le collectivisme, nous ne sommes pas en train de perdre tout lien avec la nature.

Tout. Va. Bien.

Tant qu'on est dans les bonnes nouvelles, voici ce que font les Anglo-Saxons sur Internet : http://www.alternativeright.com .

Ai-je besoin de préciser que je trouve que cela vole très, très, très haut au-dessus de tout ce qui se trouve sur la Toile francophone (et le Taulier qui nous a fait découvrir ce site partagera je pense ce constat) ? On ne me le fait pas à moi, le coup de l'artiste incompris par la plèbe cantonnée au concret.

Je ne lis pas Fdesouche et je ne suis pas un « militant ». Je dis précisément, comme GAG, que le Web francophone se partage entre va-t-en-guerre sidérés par les faits-divers, et adeptes de la pose esthétisante (que l'on trouve, notamment, sur Ilys).

Ce que je cherche, moi, ce sont des plumes capables d'éclairer le présent à l'aide du passé. Chose que je ne trouve pas, mais pas du tout, sur Ilys (et encore moins bien sûr sur Fdesouche).

Alors, on se sort le doigt du cul, ou on continue à rapporter les dernières nouvelles de la voie d'eau du paquebot (méthode Fdesouche) ou à jouer de la cornemuse sur le pont (façon Ilys) ?

Écrit par : Criticus | 12/06/2011

http://www.alternativeright.com

Pas mal, tout ça.
Mais enfin ça ne vole pas bien haut non plus. Et je doute fort qu'ils soient capables de faire enrager la plèbe militante comme Ilys sait le faire.

Réussissent-ils à être considérés, la rage aux ventres, comme hautains, d'une prétention insondable, voire carrèment pour une bande de connards?

J'en doute fort, en dépit de toutes leurs qualités.

Écrit par : XP | 12/06/2011

Depuis quand Ilys sait "faire enrager la plèbe militante" [sic] alors que chaque billet a 5 commentaires et que le blogue en question n'a qu'une dizaine de lecteurs?

Ensuite, XP, petite question : comment peut-on être aussi pompeux que vous tout en prétendant être inutile et le revendiquer? (cf : votre commentaire ici)

Écrit par : Marion | 12/06/2011

« ça ne vole pas bien haut non plus »

Dois-je prendre le « non plus » comme un aveu ?

Ce site réussit à concilier information, analyse et réflexion. Aucun site en français ne semble capable d'en faire autant.

« je doute fort qu'ils soient capables de faire enrager la plèbe militante comme Ilys sait le faire »

Si, et plutôt que de prendre fait et cause pour Sarah Palin et les Tea Parties, attitude que mime une partie de la réacosphère en adorant Sarkozy, ils tapent d'abord là où il faut taper, c'est-à-dire sur le Parti républicain et les néo-con post-Bush.

Ce qui, comme en témoignent plusieurs articles publiés sur le forum de David Frum (c'est-à-dire quelqu'un d'un tout petit plus haut placé qu'un écrivaillon communiste alcoolique et un militant trotskiste du Sud-Ouest), irrite en assez haut lieu.

Écrit par : Criticus | 12/06/2011

"Depuis quand Ilys sait "faire enrager la plèbe militante" [sic] alors que chaque billet a 5 commentaires et que le blogue en question n'a qu'une dizaine de lecteurs?"

D'abord, nous n'avons pas "une dizaine de lecteurs", mais un peu moins. 7 ou 8, à ma connaissance.

"Ensuite, XP, petite question : comment peut-on être aussi pompeux que vous tout en prétendant être inutile et le revendiquer? (cf : votre commentaire ici)"

C'est une vaste question. Encore que le terme pompeux n'est peut-être pas le bon. Moi, je dirais plutôt "arrogant et d'une prétention insondable". Mais ça n'a jamais empêché personne d'être inutile, après tout...

Écrit par : XP | 12/06/2011

Criticus : Je ne parle que pour moi. J'ai dit, en ces lieux mêmes, ce que je pensais de l'avenir , le supermarché mondial connecté, l'individu n'existant qu'en tant que possibilité consommatrice, réifié, l"obsolescence de l'homme" quoi, comme le dit Anders. A partir de là, soit on reste à pleurer la misère des temps, soit on on s'autorise à voir, dans l'eau du temps, les reflets irisées d'une existence qui contient aussi bien des choses. Je m'explique mal, mais pour le dire simplement : à vous écoutez cher Roman, à quoi peut donc être utile de lire "Promenades dans Rome" de Stendhal , le Journal de Léautaud, toute l'immense quête initiatrice qu'est la littérature, quête mais aussi plaisir, "delight & Fancy" (Keats), les épiphanies où éclot le seul absolu qui nous reste : l'art. A quoi SERT le plaisir d'une phrase de Jouhandeau? Vous êtes dans l'UTILITAIRE, ça doit SERVIR, on doit "se sortir les doigts du cul".Et bien non. Je n'ai pas cette adoration de l'Utile sacro saint, je n'irai pas me prosterner devant l'idole "nécessité; ça nous donne la pissotière, pas le Greco. Le Dysneiland-Métropololis en légos habitables qui est en train de s'ériger comme une poubelle de Babel pour humains en plastiques me dégoûte profondément, mais d'où nait-il si ce n'est précisément d'une recherche de l'UTILITE, cette chose haïssable qui méprise les roses, les Illuminations où le simple plaisir à converser à plaisanter de vagabonds de la toile?(d'où Ilys...ou la Zone) En prêchant ainsi l'utilité vous me paraissez parfaitement intégré à ce monde, penser comme lui et selon ses valeurs. Vous en êtes un citoyen émérite. J'ajoute, désolé de ces goûts falbalas chapeau claque et tasse de thé, que l'expression "se sortir les doigts du cul" que je vois employer de manière récurrente par tous les donneurs de leçons de la Toile (ce que vous n'êtes pas, je veux bien l'admettre) m'apparait d'une laideur, d'une vulgarité sans bornes. L'utile..qu'est-ce, sinon cette "américanisation des moeurs" qui faisait horreur à Baudelaire, cette terreur d'"avoir à faire la cour à son épicier" qui fait trembler Stendhal quand il songe à L'Amérique. Ce ne sont pas des utiles ceux là! Et je les vois mal s'extirper quelques appendices de quelques cavité pour quelque chose d'aussi suprêmement utilitaro-démocratique que de vouloir sauver la société. Car c'est précisément cet état d'espoir par l'activisme social qui la tue.
(tout cela soi dit sans désirer vous blesser mon cher Romain car vous êtes un garçon charmant.Si j'ai eu quelque semblant d'humeur vous me la passerez, j'en ferai autant de mon côté s'il vous vient de fulminer un peu^^).Ah: et j'ajoute qu'à mon sens nous sommes dans un processus historique commencé en 1789 (on pourrait dire 1783-indépendance des états-unis), qui ne fait que déployer sa logique et ne s'arrêtera pas avant d'en avoir radicalement fini avec l'humanisme passé pour technologiser l'Homme. J'espère en une révolution de sa nature même,à l'homme, mais pas avant un ratage de la mondialisation, ce qui risque de prendre quelques siècles. Vous me permettre de finir par une longue citation, de Baudelaire précisément, citation qui exhale pour moi le prophétisme du génie saisie de fulgurarances vaticinatoire devant le règne de l'utile dont vous vous faites le chantre en nous invitant à absolument agir. Toute action, dans le processus actuel, tend à renforcer le filet.Nous ne pouvons que garder un petit legs de culture à transmettre, individuellement, à nos enfant.Votre politique m'apparait comme le frère bien aimé du monde qui vient, et vos sermons sont son verbe même.

"Le monde va finir. La seule raison, pour laquelle il pourrait durer, c'est qu'il existe. Que cette raison est faible, comparée à toutes celles qui annoncent le contraire, particulièrement à celle-ci : Qu'est-ce que le monde a désormais à faire sous le ciel? — Car, en supposant qu'il continuât à exister matériellement, serait-ce une existence digne de ce nom et du Dictionnaire historique? Je ne dis pas que le monde sera réduit aux expédients et au désordre bouffon des républiques du Sud-Amérique, que peut-être même nous retournerons à l'état sauvage, et que nous irons, à travers les ruines herbues de notre civilisation, chercher notre pâture, un fusil à la main. Non; car ces aventures supposeraient encore une certaine énergie vitale, écho des premiers âges. Nouvel exemple et nouvelles victimes des inexorables lois morales, nous périrons par où nous avons cru vivre. La mécanique nous aura tellement américanisés, le progrès aura si bien atrophié en nous toute la partie spirituelle, que rien, parmi les rêveries sanguinaires, sacrilèges ou antinaturelles des utopistes, ne pourra être comparé à ses résultats positifs. Je demande à tout homme qui pense de me montrer ce qui subsiste de la vie." Fusées

Écrit par : Restif | 12/06/2011

Il a l'air pas mal, ce Baudelaire, mon cher Restif...

Lors de notre prochaine rencontre, à la Capitale, pourrais-tu me le présenter? Je suis sûr que je m'enchirais beaucoup à son contact.
A-t-il des mécènes? A-t-il réussi à se rendre utile dans la vie?
Non parce que si c'est encore un des ces types qui prend des poses esthétisantes et qui rassemble trois personnes dans des conférences à Bruxelles, qui couche avec une vieille négresse tout en lapidant le patrimoine familial et qui ne distribue même pas des tracts pour Liberté Chérie, merci... Je n'ai rien contre, mais ils sont déjà tous comme ça sur Ilys.

Écrit par : XP | 12/06/2011

Restif, les livres que vous citez ne se seraient jamais trouvés entre vos mains sans le travail du bûcheron, du scieur, du papetier, de l'imprimeur, de l'éditeur et du libraire. Autant de métiers qui répondent à des besoins bassement utilitaires, sans parler de ceux des auteurs, qui écrivent aussi pour vivre...

Opposer le Beau et l'Utile est absurde : l'utilité est une notion subjective, et il était tout à fait utile à un marchand voulant manifester à ses confrères sa réussite de se faire faire le portrait par un Maître, même si, d'un point de vue matérialiste (qui n'est pas le mien, hein), un tableau « ne sert à rien ».

Écrit par : Criticus | 12/06/2011

"Ce que je cherche, moi, ce sont des plumes capables d'éclairer le présent à l'aide du passé."

Mon cher Criticus, je te confirme que tu ne trouveras jamais ça sur Ilys. Je crois même pouvoir affirmer que si on y va, sur Ilys, c'est ^parce qu'on sait qu'on y trouvera des choses un peu plus créatives et fouillées.

C'est parce qu'on n'y trouve pas ce genre de choses qu'on y rencontre le pool de commatateurs le meiller de la toile, ceux qu'évoquent l'ami Restif plus haut.

Écrit par : XP | 12/06/2011

Quelque chose qui n'apporte aucune lumière, ce n'est pas fouillé, c'est simplement « irrelevant », comme disent les Anglo-Saxons.

Quant aux commentateurs, à l'époque où j'avais le temps de m'occuper de Criticus, j'avais beaucoup de commentaires, et d'une qualité qui n'avait rien à envier à ceux d'Ilys (d'ailleurs certains venaient commenter chez moi). Pourtant, je n'ai jamais éprouvé le besoin de faire de la pose esthétisante pour cela.

Écrit par : Criticus | 12/06/2011

Certain bloggueur réac - proche de Stag, je crois - écrivait que pour lui parisien, les Français provinciaux n'étaient que de la merde, pouvaient bien crever, qu'ils le méritaient etc.

C'est drôle comme certains réacs des plus lucides, radicaux et réalistes finissent, à cause de leur réalisme, par tomber par l'idéalisme le plus total : ils trouvent la France imbitable et ça les dégoûte (et les étonne, en fait). Ils ne sauveraient la France que si c'était un pays remplis de gens parfaits (en tout cas à leur goût). Bien sûr que la France est remplie de cons et de salauds, comme elle l'a toujours été.

Si l'on veut être réaliste, il faut juste se demander si l'on veut quand même la sauver. On peut ne pas vouloir, mais alors pourquoi tout ce tintouin ?

Enfin, tout cela est brumeux, je sais, mais c'est toujours un peu l'impression que me font Stag et d'autres dans son "genre". Une vision irradiante, mais un résultat nul et toujours plus de découragement, pour des gens qui prétendent toujours, même en résidu, à une certaine forme de militantisme (ou plutôt toujours à un désir de sauver ce qu'on prétend imbuvable toutes choses pesées).

C'est en pensant à ce genre de choses et en parcourant ce débat que je me disais que les seuls qui font un vrai boulot et sont "utiles", quoiqu'en pense Roman, sont les gars de Fdesouche. Et c'est un lecteur d'ilys qui le dit (par "utile", je ne dis pas ce ça va nécessairement aboutir, ou même que ça va vraiment dans le bon sens, mais qu'eux font vraiment quelque chose).

Écrit par : gil | 12/06/2011

"Quelque chose qui n'apporte aucune lumière, ce n'est pas fouillé, c'est simplement « irrelevant », comme disent les Anglo-Saxons."

Je ne dis pas que ça n'apporte aucune lumière, je dis au contraire que ça en apporte parce qu'on on ne se laisse pas aller à explorer le passé pour comprendre le présent. On est plus exigeant que ça. L'histoire est une discipline utile, mais mineure. On ne consulte pas l'histoire pour éclairer le présent comme i=on consulte des sourates.

Pour le reste, demande toi si tu te demanderais à quoi "on sert", si au lieu de publier des textes, nous publiions des tableaux. Moi je suis un peintre.
Alors on peut se mettre à rêver que la peinture serve à quelque chose. Ca donne le réalisme soviétique.
Je te le dis en toute amitié, mais c'est à peu près ta démarche. Mais Restif t'a déjà tout expliqué. A toi de gamberger.

Écrit par : XP | 12/06/2011

@Gil

"Si l'on veut être réaliste, il faut juste se demander si l'on veut quand même la sauver. On peut ne pas vouloir, mais alors pourquoi tout ce tintouin ?"

Le peintre qui peint la vallée en feu ne cherche pas à la sauver, mais il ne fait pas du "tintoin", il peint. Non parce qu'il pense qu'il faut ou non éteindre le feu, mais parce qu'il n'est pas sapeur-pompier et n'a rien à voir avec ces gens-là.

Écrit par : XP | 12/06/2011

"Quelque chose qui n'apporte aucune lumière, ce n'est pas fouillé, c'est simplement « irrelevant », comme disent les Anglo-Saxons."

Je ne dis pas que ça n'apporte aucune lumière, je dis au contraire que ça en apporte parce qu'on on ne se laisse pas aller à explorer le passé pour comprendre le présent. On est plus exigeant que ça. L'histoire est une discipline utile, mais mineure. On ne consulte pas l'histoire pour éclairer le présent comme i=on consulte des sourates.

Pour le reste, demande toi si tu te demanderais à quoi "on sert", si au lieu de publier des textes, nous publiions des tableaux. Moi je suis un peintre.
Alors on peut se mettre à rêver que la peinture serve à quelque chose. Ca donne le réalisme soviétique.
Je te le dis en toute amitié, mais c'est à peu près ta démarche. Mais Restif t'a déjà tout expliqué. A toi de gamberger.

Écrit par : XP | 12/06/2011

Je vois que tu n'as pas lu ce que je t'ai dit au sujet de l'absence de contradiction entre beauté et utilité. Il ne s'agit pas de faire du beau pour que ça serve à quelque chose. Il s'agit de considérer l'utilité d'un point de vue individuel, subjectif. Un tableau est utile parce qu'un mécène le juge tel, c'est aussi simple que ça. J'attends donc de voir des mécènes financer Ilys.

Quant à l'histoire, ce n'est une discipline coranique que dans l'esprit de ceux qui cherchent des automatismes. Moi je cherche des dynamiques, des tendances, qui m'aident à comprendre le présent. Désolé de ne pas t'avoir mieux fait comprendre cela.

Écrit par : Criticus | 13/06/2011

XP, je parlais de bloggueurs ouvertement politiques (qui peuvent être aussi de grands peintres : Stag par exemple), ouvertement préoccupés par la situation, pas d'artistes détachés qui admirent l'incendie (que vous n'êtes pas vous-même, XP - je veux dire : pas toujours, et dont Ilys n'est certainement pas un repaire).

Écrit par : gil | 13/06/2011

"Je vois que tu n'as pas lu ce que je t'ai dit au sujet de l'absence de contradiction entre beauté et utilité. Il ne s'agit pas de faire du beau pour que ça serve à quelque chose. Il s'agit de considérer l'utilité d'un point de vue individuel, subjectif. Un tableau est utile parce qu'un mécène le juge tel, c'est aussi simple que ça. J'attends donc de voir des mécènes financer Ilys."

Non, je n'ai pas répondu parce lorsque les arguments deviennent aussi faibles, je ne poursuis pas une conversation, et comme nous nous connaissons, j'espérais que tu regrettais ce commentaire et que tu n'y reviendrais pas.... Comment te dire? En général, je fais un ditinguo entre une divergence de point de vue( fructueuse), et le fait que mon interlocuteur n'est pas en mesure de comprendre ce que je dis.

J'ai deux Maitres, dans la vie: Montaigne et Kafka...Kafka, ou Baudelaire, avaient-ils des mécènes? Si oui, c'est un élément indispensable pour conclure qu'ils n'ont pas perdu leur temps? Ca m'ennui d'avoir à poser des questions aussi stupides. Kafka c'est Kafka, point barre. Cette histoire de mécène est absolument ridicule.

Écrit par : XP | 13/06/2011

@Gil

Moi, j'ai une discipline: je ne parle jamis ni de politique ni d'économie dans mes textes. Ca ne m'intéresse pas. Je vous met au défi de trouver une ligne de moi où je m'abaisse à parler de politique.

Écrit par : XP | 13/06/2011

Je ne sais jamais si vous êtes sérieux quand vous êtes à ce point jusqu'au-boutiste... en quoi un grand texte littéraire, s'il est grand, "s'abaisserait-il" en touchant à la politique ? Il y a suffisamment d'exemples (même chez Montaigne, tiens : quand il parle de l'excès de lois en France au début d'un essai du 3º livre).

Mais jouons le jeu : votre dernier sur Battisti ? Je sais, vous êtes capable de me démontrer qu'il n'y est jamais question de politique^^

Écrit par : gil | 13/06/2011

XP, pour que tu puisses te comparer à Montaigne, Baudelaire, Kafka ou Dali, il faudrait que tu aies une œuvre à ton actif, pas une litanie de billets tournant autour de quelques obsessions.

Certains des internautes avec lesquels tu as croisé le fer ont peut-être été intimidés par tant de présomption, mais ça a plutôt tendance à me faire rire. Tu peux donc continuer, si tu veux. :-)

Écrit par : Criticus | 13/06/2011

"XP, pour que tu puisses te comparer à Montaigne, Baudelaire, Kafka ou Dali, il faudrait que tu aies une œuvre à ton actif, pas une litanie de billets tournant autour de quelques obsessions"

Peux-tu avoir la gentillesse de me signaler à quel moment, une seule fois, je me serais comparé à Montaingne, Kafka ou Dali?
Parce que j'ai dû sauter un chapitre, là.

Quant à mes obsessions, mon Dieu... Une oeuvre, grande où petite, est toujours batie autour d'une ou deux obsessions... On filme toujours la même scène, le même type assis sur sa chaise... A près, tout dépend à quel endroit on fixe la caméra... Tu n'as aucune sensibilité artistique, donc à chaque fois, tu vois une chaise, et tu de demandes à quoi ca sert^^

Toi, tu dois considérer que le Nouveau Roman était de la branlette, que Kafka dénonçait l'absurdité administative et n'était pas un grand théologien, et que ton fils en fait tout autant que Picasso. Je me trompe?

Écrit par : XP | 13/06/2011

"Certains des internautes avec lesquels tu as croisé le fer ont peut-être été intimidés par tant de présomption, mais ça a plutôt tendance à me faire rire."

C'est très bien! J'ai fait assez d'effort pour ne pas avoir un lectorat de militant!

D'ailleurs, la pose dandy, les filles à poil, les conneries... Ca sert à ça.... à déconcerter le lecteur de milieu de tableau pour ne garder que les meilleurs... Après, qu'ils s'en aillent en rigolant ou furibard, l'essentiel, c'est qu'ils partent^^

Écrit par : XP | 13/06/2011

@Gil

"Il y a suffisamment d'exemples (même chez Montaigne, tiens : quand il parle de l'excès de lois en France au début d'un essai du 3º livre).

Mais jouons le jeu : votre dernier sur Battisti ? Je sais, vous êtes capable de me démontrer qu'il n'y est jamais question de politique^^"

Dans ce texte de Montaigne, il n'ai pas question de l'excès de loi, du problème que pose l'excès de loi, mais de peinture, de la peinture d'un pays embourbé dans un excès de loi... C'est différent... Il a certes de la politique, mais comme il y a du rouge ou du bleu dans un tableau. La palette est au service du tableau, et les idées politiques sont au service de la description, après usage, on les jette comme on jette ses vieux tubes de peinture.

Battisti, je m'en fous. Ce qui m'intéresse, c'est de voir des foules rêver d'un état arbitraire, d'un prince qui s'asseoit sur leurs libertés, qui va être vivant à leur place. Je ne le dénonce pas, je fais part de ma fascination.

Écrit par : XP | 13/06/2011

« Tu n'as aucune sensibilité artistique, donc à chaque fois, tu vois une chaise, et tu de demandes à quoi ca sert^^ »

Ah non, je ne me demande pas à quoi sert l'œuvre d'un artiste, je le constate. Par contre, d'œuvre je ne vois pas chez toi, c'est sans doute pourquoi je suis insensible à ton « art »... ;-)

Écrit par : Criticus | 13/06/2011

"Par contre, d'œuvre je ne vois pas chez toi, c'est sans doute pourquoi je suis insensible à ton « art »... ;-)"

Pas grave! Fais un effort, travaille, où alors dis-toi qu'il n'y a aucune honte à ça... Il faut de tout pour faire un monde.

Pour reprendre la même analogie, dis toi que 99% des gens n'ont pas accès à Kafka, ils croient qu'il parle de l'absurdité administrative, et que ce n'est pas le plus grand talmudiste de son siècle... Les mêmes pensent que Péguy a fait une oeuvre plus ancrée dans le catholicisme que Baudelaire... Ils ne sont pas méprisables pour autant!

Écrit par : XP | 13/06/2011

Une chose encore; je ne voudrais pas que tu prennes mal le terme de "militant". Je trouve ça respectable. Tu n'a pas à en avoir honte. Je voulais juste dire que je n'écris pas pour les militants.

Écrit par : XP | 13/06/2011

Tu me fais penser à un type que je connais dont les bouquins sont régulièrement refusés par les éditeurs : à chaque refus, au lieu de se dire qu'il faudrait qu'il revoie sa copie, il l'interprète comme une nouvelle preuve de la censure dont il se croit victime.

L'ennui, avec ce type de délire, c'est que tout contre-argument vient le renforcer. Il faut laisser le patient délirer dans son coin en faisant sous lui, et nettoyer ses couches après guérison.

Écrit par : Criticus | 13/06/2011

'Tu me fais penser à un type que je connais dont les bouquins sont régulièrement refusés par les éditeurs : à chaque refus, au lieu de se dire qu'il faudrait qu'il revoie sa copie, il l'interprète comme une nouvelle preuve de la censure dont il se croit victime"

Mon cher Criticue, l'aigreur et la jalousie te font dire n'importe quoi, et c'est dommage, car tu as sans doute des qualités humaines...

Vois-tu, si par exemple mon ami Restif ou Xyr me disaient ne voir dans mes textes qu' "une litanie de textes ou je ressasse une ou deux obsessions", je me remettrais en cause, parce qu'ils ont du talent, une vraie culture et une sensiblilité artistique. Fort heureusement, ils m'apprécient beaucoup, au point de se souvenir de mes vieux textes, et ils sont quelques centaines dans ce cas. Ca me comble, et je n'en demande pas plus.
Par contre, les avis en littérature de quelqu'un qui tient un blog sur la fiscalité, ou le droit... Comment te dire ca?^^.

Oui, bien entendu, tu n'as pas le niveau des gens qui trouvent du plaisir à me lire, et à plus forte raison, voir ses textes ne pas séduire un type qui dont le blog s'appelle "le cri du contribuable", ça n'équivaut pas à se faire refuser par un éditeur, sans vouloir être trop mécahant.^^

A propos d'éditeur, on écrit en effet pour se faire éditer, d'abord, et pour que se qui est édité soit lu ensuite, et si possible par un lectorat averti et jeune. Moi, j'ai tout ça. Je cherchais quellques centaines de lecteurs fidèles et qui aient une vraie culture littéraire, et je n'ai jamais cherché plus. D'aillerus le public de littéraure est très rarement supérieur à ce nombre, sauf par accident. Je suis édité électroniquement et j'ai des lecteurs, ca vaut mieux que d'être édité sur du papier et ne pas en avoir. D'ailleurs, je préfère être édité sure la toile tout court. Le lectorat y est de meilleur qualité et beaucoup plus jeune.

Mais puisque tu me prêtes une ambition sociale inassouvie, ça m'ennuie de te dire ça, mais s'il y a quelqu'un qui fait l'effet, dans la petite galaxie des blogs, de chercher à se faire remarquer sans y arriver et en conçoit de toute évidence une grosse amertume (pour rester courtois) c'est bien toi.

Tu devrais te remettre en cause, au lieu d'être agressif, sauter sur les gens ET leur prêter tes propres aigreurs d'estomac... Ou alors te contenter de ce que tu as.
Quand on échoue à atteindre ses objectifs, ce n'est pas forcèment la faute des autres.

Écrit par : XP | 13/06/2011

XP, la jalousie est un sentiment qui m'est tout à fait étranger. Il y a des personnes que j'estime, et je ne conçois aucune jalousie à leur égard, considérant qu'elles méritent ce qu'elles réussissent. Il y en a d'autres que j'estime moins, voire pas du tout, et, en toute logique, je ne convoite rien chez elles.

« s'il y a quelqu'un qui fait l'effet, dans la petite galaxie des blogs, de chercher à se faire remarquer sans y arriver et en conçoit de toute évidence une grosse amertume (pour rester courtois) c'est bien toi »

XP, j'ai déjà réussi, quand je m'occupais de Criticus, à avoir beaucoup de lecteurs et de contributeurs de qualité en tenant un blog tout seul. Donc contrairement à ce que tu prétends, je suis arrivé à mes fins. J'ai juste voulu aller plus loin que ça, et j'ai tenté de réunir des blogueurs de talent pour faire quelque chose qui égale en qualité le site Alternative Right.

Chercher des personnes de qualité sur la Toile, c'est se retrouver au temps de la ruée vers l'or : on charrie des tonnes de boue, voire de merde, pour trouver quelques pépites. J'ai trouvé des pépites depuis que j'arpente la Toile. J'en suis satisfait. Je n'ai pas encore réussi à en réunir assez pour lancer le site dont je parle, mais vois-tu, faire quelque chose de grand, ça demande beaucoup plus de temps et de travail que se complaire dans la pose esthétisante comme tu le fais.

Écrit par : Criticus | 13/06/2011

"XP, j'ai déjà réussi, quand je m'occupais de Criticus, à avoir beaucoup de lecteurs et de contributeurs de qualité en tenant un blog tout seul. Donc contrairement à ce que tu prétends, je suis arrivé à mes fins."

Ah, alors dans ce cas, c'est très bien. Comme je n'ai pas un fond méchant, tu m'en fois content. D'autant plus que tu me faisais l'effet d'être aigri, en étant aussi agressif.

Moi, par exemple, il ne serait jamais venu à l'esprit de qualifier ton blog de pose esthétisante, pour la simple que je ne t'ai jamais lu, et que ça ne m'intéresse pas. tout au plus, je t'ai parcouru cinq minutes en diagonale,et c'est bien trop insuffisant pour que je m'interroge que tes motivations, que je cherche à qualifier ton travail et m'en faire une idée précise.

Ce n'est pas un jugement de valeur, note-le, je ne suis pas l'arbitre des élégances, mais en l'occurence, comme je m'en fous de ce que tu écris, je ne connais pas, comme je ne connais pas je n'y pense pas, et comme je m'en fous, je ne critique pas.

Tu devrais faire comme moi. Si tu penses que je suis à la recherche d'un éditeur papier et que l'absence de talent m'empêche d'en trouver un, c'est très bien. Mais dans ces cas là, ne perd pas ton temps à me lire, et me lire assez pour te faire une opinion précise, pour pouvoir ensuite écrire le mal que tu en penses.

Mais enfin tu n'es pas le premier. C'est assez fréquent que des gens à qui je n'ai rien demandé, que je ne connais pas ou dont je ne connais pas le travail s'adressent à moi pour me dire que je suis un inconnu et que je ne les intéresse pas, qu'ils ont absolument tout lu, qu'ils n'ont pas sauté une ligne, et qu'ils sont formels: ce que j'écris n'a aucun intérêt^^

Écrit par : XP | 13/06/2011

XP, la comparaison entre peinture et littérature ne m'a jamais paru entièrement pertinente, mais allons-y franco : pourquoi un peintre va-t-il utiliser le bleu et le rouge dans tel tableau, et pas le vert et le jaune ? Pourquoi, dans le texte sur Battisti, et dans beaucoup d'autres, utilisez-vous des idées d'abord politiques, et pas culinaires, éducatives ou théologiques ?

L'ambiguïté vient de ce terme de "tableau", qui chez vous est comme un résultat final totalement détaché de ses éléments constitutifs. Mais si un tableau est fait d'éléments constitutifs, ce sont aussi ces éléments qui lui donnent le ton, à plus forte raison quand ils sont massivement présents.

Le sujet, le thème, les idées ne seraient pour vous qu'un prétexte. Mais pourquoi ces idées (politiques), ces thèmes reviennent-ils jours après jour sous votre plume s'ils ne sont que prétexte ? Nous ne sommes pas Dieu, nous parlons toujours de quelque chose, et même quand nous peignons, nous peignons quelque chose, et nous le peignons sous un certain angle.

Tout ce que je viens d'écrire est embrouillé et semble sophistique. Plus simple :

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir des foules rêver d'un état arbitraire, d'un prince qui s'asseoit sur leurs libertés, qui va être vivant à leur place. Je ne le dénonce pas, je fais part de ma fascination"

Oui. Ce qui vous fascine là est éminemment politique. C'est donc bien un texte politique. Parler politique, ce n'est pas forcément dénoncer.

Écrit par : gil | 13/06/2011

Et vous faites de Montaigne un écrivain à votre image, ou à l'image de votre idéal littéraire. Pourquoi pas ? Mais cette thèse n'est pas plus démontrable qu'elle n'est réfutable.

De même, quand je lis XP, il ne fait pas de doute pour moi que je lis un écrivain politique. Je fais XP à mon image^^

Écrit par : gil | 13/06/2011

Rassure-toi, XP, je ne te lis plus depuis plus d'un an, et je t'ai lu en tout et pour tout quelques mois, de façon extensive : je n'ai pas lu tous les billets, juste une partie. Par honnêteté, j'attends de m'être fait une idée documentée avant de juger.

Écrit par : Criticus | 13/06/2011

"De même, quand je lis XP, il ne fait pas de doute pour moi que je lis un écrivain politique. Je fais XP à mon image^^"

Si vous voulez, vous en avez le droit.

Moi j'affirme en tout cas que non seulement je n'ai pas la volonté de parler de politique, mais que j'ai la volonté de ne pas en parler. Un peu comme Césanne n'avait pas la volonté de faire découvrir la nature provencale, de s'en faire le serviteur et le VRP. Alors oui, après, elle est omnipresente dans ses toiles. Mais ca ne signififie rien, je pense.

A charche pour moi de tenter de vous faire changer d'avis sur le long terme, ou plus exactement de changer votre regard, si vous avez la gentillesse de continuer à me lire dans les prochains mois.

Écrit par : XP | 13/06/2011

Au fait, je m'excuse auprès de Stag de m'être étalé chez lui comme ça, c'est assez mal élevé, dans le fond...

Pour ma défense, ce n'est pas moi qui a commencé^^

Écrit par : XP | 13/06/2011

@ XP : les commentaires, c'est fait pour commenter. Dire des choses intelligentes n'est pas obligatoire, s'étaler sur des kilomètres pas une démonstration de goujaterie, et je ne me sens pas l'âme d'une femme de ménage qui court derrière les cochoncetés que déposent ici les gens qui me font l'honneur d'une visite. De toute manière, le vouaibe n'est jamais qu'un immense bac à sable sans sable. Tôt ou tard, chacun en revient au cul ou à Ochouitze, deux variables qu'une variable Godwin vraiment précise devrait prendre en compte à égalité. Quoiqu'il arrive, tout contributeur cherche à prouver qu'il est moins nazi et mieux membré que son contradicteur. A noter que

1) ce type de commentaire, faussement supérieur et arrogant, n'échappe pas à la règle

2) cette tentative d'auto-dérision au troisième degré non plus.

Écrit par : Stag | 13/06/2011

Je suis nazi et j'ai une petite bite.
Mais dans cette dispute, j'ai fini par ne lire que les commentaires d'XP.
Sinon, pour revenir au sujet, les gens qui feront la guerre, le feront pour exactement les raisons qui poussent les gens d'ILYS à écrire.

Écrit par : LeCalmar | 13/06/2011

¨Nazi à petite bite? Ca existe même pas....

Écrit par : AH | 13/06/2011

55 commentaires !! Rêve-je ?? C'est le record absolu ici... Les sommets habituels tournent autour de 20, et encore, rarissime.

"Etes vous le GAG que je croisais autrefois sur SUB?"

Bonjour XP, oui c'est bien moi ! Il n'y a qu'un seul GAG (maison fondée en 2004) et il écrit toujours avec son pseudo.

Écrit par : GAG | 14/06/2011

A cause de qui cette avalanche de commentaires pétris d’affirmation de soi faussement éclairée (exceptés ceux du céleste Restif) ?

Qui a initié le processus ?

hummm ?

C’est GAGOUNET bien sûr :)))

Écrit par : Paraben | 14/06/2011

Ca fait longtemps que je me suis détruit la bite et tout le bas–ventre en me branlant trop ( ce n’est certainement pas ces petits merdeux de la bite qui peuvent comprendre l’obsession)

Le dieux chrétien ne m’aide pas depuis des années.

Je suis réduit à être un pauvre type. Je veux mourir.

Je vas crever ?

Écrit par : Paraben | 14/06/2011

Le dieu juif m’humilie à un point indicible

je n’arrive pas à me débarrasser de ce concept de dieu

secrètement je demande grâce

je suis une vraie merde humaine

Écrit par : Paraben | 14/06/2011

Ilys possède une légèreté qui permet de s'élever et d'acquérir une véritable hauteur de vue; c'est quelque chose que je n'ai pas trouvé ailleurs sur le net et c'est ce qui rend ce site si particulier et intéressant.

Écrit par : la crevette | 15/06/2011

"« Dans le passé, l’homme était la priorité », déclare-t-il, « dans le futur, la priorité, ce sera le système ».Taylor.
Mes vagabondages (aériens, un céleste est aérien) sur internet m'ont fait tomber sur un texte absolument passionnant, qui met en plein le doigt sur ce qui à mon sens est l'essentiel de notre époque :notre propre transformation en machine, ce qui renvoie bien loin les discussions que nous avons pu avoir ici avec Criticus ou plutôt, poussent jusqu'au bout ma critique du concept d'"utilité" tel qu'il triomphe désormais.En permettant au passage de préciser ce que j'entends par utile : le taylorisme poussé jusqu'à la transformation de notre être même via la mutation de notre cerveau.
http://www.framablog.org/index.php/post/2008/12/07/est-ce-que-google-nous-rend-idiot
Je crois sincèrement que c'est là un des articles les plus importants que j'ai lus, et qu'il mérite le détour, qu'il y a même une sorte de devoir à le lire (et oui.).

Écrit par : Restif | 15/06/2011

« ce que j'entends par utile : le taylorisme poussé jusqu'à la transformation de notre être même via la mutation de notre cerveau »

Cher Restif, j'ai bien compris que vous ne ferez pas vôtre le principe du caractère individuel de la valeur, et donc de l'utilité. Mais enfin, comme nous en avons discuté « en vrai », vous ne vous dites pas libéral, et il est donc logique que vous n'approuviez pas cette définition. C'est plus étonnant de la part de personnes qui se revendiquent libérales...

Écrit par : Criticus | 15/06/2011

Restif
Ce qui va dans votre sens et ce qui est sidérant dans la modernité, chez "les gens", ce sont les caractéristiques de la puérilité qui sont devenues majoritaires : une attention extrêmement limitée, les gadgets qui accaparent totalement leur journée (lors de chaque déjeuner de travail deux de mes collègues sur quatre sont plongés dans le petit écran de leur smartphone et tapotent frénétiquement, mains sales ou pas), une patience totalement nulle, une peur panique de la solitude et du silence.
Il faut qu'il y ait du bruit ("faites du bruit"), de l'agitation, du mouvement. C'est ce qui capte l'attention des nouveaux-nés.
Il y a aussi cette hallucinante incapacité à l'écoute : quand quelqu'un prend la parole il est rapidement détrôné par un autre et ainsi de suite, les uns et les autres n'écoutant rien et parlant chacun dans son coin.
Ces traits humains ne sont guère encourageants : face à une population de débiles impatients et capricieux il est extrêmement facile d'imposer des figures d'autorité stéréotypées ; on crée le malade et le médecin en même temps. Face à des enfants l'on alternera ainsi la figure de la maman aimante et du papa qui fronce les sourcils. D'ailleurs plus personne ne dit "père" et "mère" mais bien "papa" et "maman", Renaud Camus et Philippe Muray l'avaient noté il y a longtemps maintenant.

http://www.youtube.com/watch?v=nASNaQtPusY

Écrit par : GAG | 15/06/2011

Roman, il y a tout de même un problème dans votre concept d'utilité, enfin, tel que vous l'appliquez au web, à ilys etc.

Pour vous est utile ce qui est demandé par le marché (ça serait d'ailleurs plutôt une définition objective que subjective, mais bon que bon), et donc, vous attendez qu'un mécène prouve la valeur de tel blog. Mais tel blog, par exemple, étant gratuit à la lecture, le concept de marché classique, fonctionnant grâce à l'argent, tombe. Et donc l'absence de mécène ne prouve rien quant à l'utilité du blog (il y a un marché, une demande, bien sûr, mais qu'on ne peut évaluer "financièrement"). De plus, l'utilité peut "s'actualiser" (pour parler comme un philosophe ou un sociologue) plus tard, comme les oeuvres d'un peintre qu'on redécouvre longtemps après sa mort (qui deviennent utiles, donc, selon votre définition, puisqu'elles ont une valeur -soudaine- pour les acheteurs) etc etc.

Bref, je suis très chiant, mais tout ça pour dire que vos histoires de mécènes m'ont paru très curieuses^^

Écrit par : gil | 15/06/2011

Restif, bonjour. Je viens de remarquer que vous avez commis l'exploit de me citer parmi les commentateurs d'ilys tout en oubliant un grand nombre de commentateurs énormes, et alors que je suis réduit à l'état de borborygme ilysoïdal depuis des mois (les gens sont trop brillants là-bas, j'ai pus rien à dire !)...

Mais bon, j'accepte l'honneur^^ (voir comms de Stag plus haut sur le bac à sable, les concours de bites etc)

(et pour parler de ma "bonhommie", il faut que vous ne me connaissiez pas IRL - et j'en suis heureux !)

Écrit par : gil | 15/06/2011

« Pour vous est utile ce qui est demandé par le marché »

Non, est utile ce qui est demandé par des individus. La valeur et l'utilité sont subjectives, pas objectives. Le « marché » n'est que l'ensemble des échanges entre producteurs et consommateurs.

« tel blog, par exemple, étant gratuit à la lecture, le concept de marché classique, fonctionnant grâce à l'argent, tombe. Et donc l'absence de mécène ne prouve rien quant à l'utilité du blog (il y a un marché, une demande, bien sûr, mais qu'on ne peut évaluer "financièrement" »

Rien n'est gratuit. Le blogueur donne de son temps et de son énergie à ses lecteurs, et ce temps et cette énergie sont d'autant plus limités que le blogueur doit trouver de quoi vivre par ailleurs. C'est la raison pour laquelle la blogosphère est marquée par un certain amateurisme (par exemple, les titres de billet sont dans l'ensemble mauvais sur les blogs, étant introuvables sur Google), et qu'elle ne peut égaler en qualité des revues dont les auteurs seraient rémunérés. La qualité, le temps, le travail ont un coût, et le rédacteur en chef d'Alternative Right, dont il était question plus haut, l'a bien compris en lançant des appels réguliers aux dons pour rémunérer ses pigistes. La rémunération est un gage de qualité : elle motive l'auteur, et surtout, elle compense le temps qu'il aurait pu passer à gagner sa vie d'une autre manière. La blogosphère ne pourra donc devenir un média de qualité qu'en se professionnalisant, et donc en cherchant une certaine rentabilité. J'inclus dans les entreprises rentables les médias financés par des fondations comme c'est le cas aux États-Unis, et qui seraient déficitaires sans ce mécénat : si ces fondations financent ces médias, c'est bien qu'elles y trouvent une utilité. Une entreprise qui ne trouve ni clients, ni mécènes est inutile, mais elle est également mauvaise, pour beaucoup de raisons : sinon, quelqu'un aurait jugé utile de la financer.

Quant à la rentabilité sur le long terme, c'est justement le rôle de l'investisseur (le mécène) d'apporter des financements pour qu'une œuvre ait le temps d'éclore, ce qui nécessite évidemment que son auteur puisse vivre tout en s'y consacrant pleinement.

Écrit par : Criticus | 15/06/2011

.

Écrit par : AH | 15/06/2011

c

Écrit par : AH | 15/06/2011

"Non, est utile ce qui est demandé par des individus. La valeur et l'utilité sont subjectives, pas objectives. Le « marché » n'est que l'ensemble des échanges entre producteurs et consommateurs."

À comparer avec ce que voous avez dit plus haut :

"L'utilité de l'œuvre d'un artiste est attestée par la demande qu'elle suscite sur le marché"

La valeur et l'utilité sont subjectives, bien sûr, mais vous sembliez donc dire plus haut qu'on pouvait objectivement les constater. Et à partir de là, que tels ou tels blogs étaient inutiles, puisque non financés, etc. C'est ça que je contestais.

"Rien n'est gratuit."

En tant que libéral, je sais qu'aucun SERVICE n'est gratuit. Mais le type qui écrit sur son temps, sans être rémunéré et celui qui le lit sans avoir à payer, le font bien gratuitement (par définition). Aucun service n'est proposé, aucun n'est demandé. Une fois payée votre cotisation internet, tout ce que vous y faites (écrire, lire) -hors abonnements etc- est bel et bien gratuit (c'est votre choix d'y "perdre" votre TEMPS).

Ce qui n'enlève rien au bien-fondé de vos considérations sur l'efficacité, si votre but n'est pas "l'art pour l'art", mais bien la politique, la situation actuelle, les moyens d'y remédier etc (mais XP, comme "artiste", est tout aussi fondé à s'en foutre - voir van Gogh etc).

Écrit par : gil | 15/06/2011

Roman : en fait, ce que je voulais vous dire sur la gratuité est plus simple et plus con (bon là chuis complètement fait, s'cusez) : je sais que les nous les libéraux, on pense qu'au fric (rires gras). Je sais qu'aucun service n'est gratuit - que si je monte "gratis" dans le bus parce que je suis chômeur, c'est quelqu'un d'autre qui paye pour moi. Bon.

Mais même libéraux, ne réduisons pas tout au blé (re-rires etc) : imaginez-vous, avant l'invention du net, dans une bande de copains, et l'un de ces copains écrivait de très bons textes qu'il lisait aux autres, et que les autres commentaient... vous n'allez pas prétendre que ces lectures n'étaient pas gratuites, quand même ? Bon, vous donniez de votre temps (bon, je sais que pour nous libéraux, le temps c'est de l'argent (rires très gras etc)), mais en terme d'argent, c'était gratos, non ? Et c'était quand même utile, puisque vous y participiez (ça pouvait aussi être utile au lecteur, si vous connaissiez un éditeur etc)... ç't'un peu ça, ilys et les autres.

Vôtre etc

Écrit par : gil | 15/06/2011

Et je fais ce que je peu pour atteindre les 100 comms et que Stag puisse montrer sa grosse bite sur les bacs à sable !

Écrit par : gil | 15/06/2011

La morale de cette histoire, c'est que ce sont de bien vilains défauts, la rancoeur et la jalousie, et que ça fait dire bien des bêtises^^

Écrit par : xp | 15/06/2011

Le plus triste, dans tous ça, c'est que Criticus n'a jamais compris ce que c'est que le libéralisme, et qu'il est en train de s'en apercevoir petit à petit... Mais enfin, comme l'a dit Holderlin, là où est le danger se trove aussi ce qui sauve!

Écrit par : xp | 15/06/2011

XP, c'est surtout le Bordeaux qui fait dire bien des conneries... burp !

Écrit par : gil | 15/06/2011

Le bordeaux, avec minuscule. Un vin de Bordeaux, un bordeaux... merci qui ? Merci Camus ! (Renaud)

Écrit par : gil | 15/06/2011

Non, XP, n'exagérons pas. Roman maîtrise les concepts, sûrement autrement bien que moi (surtout si chuis bourré). Ce qui lui manque, c'est... euh... un peu d'humour ? mais il est jeune, il a tout l'avenir devant lui etc etc.

À quel cliché ne recourrait-on pas pour atteindre les 100 comms (mais c'était sincère, Roman, même si vous vous en foutez à juste raison)

Écrit par : gil | 15/06/2011

Hou là, qu'est-ce que j'ai pas dis là!

On peut plus discuter?

Bon, je me retire définitivement de cette conversation.

Écrit par : xp | 15/06/2011

Enfin un mot encore:

"n'exagérons pas. Roman maîtrise les concepts"

Disons qu'il les connait.

Ca me rapelle un mot du Général de Gaulle à propos de je ne sais plus qui, qui était professeur d'histoire et qui s'opposait à lui:
"il connait l'Histoire, puisqu'il l'enseigne. Seulement, il ne la comprend pas".

Adieu.

Écrit par : xp | 15/06/2011

Adieu ?

C'est un peu solennel^^

J'ai dû mal à comprendre votre "cabreo" soudain, mais en effet je vous trouve un peu dur. Enfin, tout cela n'a aucune importance.

Écrit par : gil | 15/06/2011

Adieu, ça voulait dire que je mettais fin à cette conversation, rassurez-vous, rien de plus!

Quant au reste, disons que j'ai du mal avec la bêtise, . Surtout quand elle insiste.;; Et que l'aigreur et la jalousie sont les péchés pour lesquels j'ai le moins d'indulgence.

Adieu, cette fois^^

Écrit par : xp | 15/06/2011

« Disons qu'il les connait.

Ca me rapelle un mot du Général de Gaulle à propos de je ne sais plus qui, qui était professeur d'histoire et qui s'opposait à lui:
"il connait l'Histoire, puisqu'il l'enseigne. Seulement, il ne la comprend pas". »

Venant d'un type qui n'a pas compris, malgré tous mes efforts de pédagogie, que la valeur est une notion subjective (désolé pour les autres qui le savaient déjà), c'est assez gonflé.

C'est même l'un des principaux enseignements de l'École autrichienne. Mais bon, quand on ne sait pas ce que c'est...

Écrit par : Criticus | 16/06/2011

Gil, êtes-vous le même Gil qui commentait naguère sur Criticus ?

Écrit par : Criticus | 16/06/2011

Oui, Roman. Comme vous pouvez le constater, ça va mal pour moi^^

Il faut m'excuser pour la condescendance alcoolisée exprimée plus haut. Il va de soi que je vous souhaite toute la réussite possible dans vos projets éditoriaux. Toutes ces querelles sont regrettables, mais c'est le jeu.

Écrit par : gil | 16/06/2011

@ Gil

Elles sont nécessaires si l'on veut qu'émerge une vraie alternative à la pose esthétisante et au copié-collé des grands médias (Fdesouche).

Écrit par : Criticus | 16/06/2011

- Enfin messire ! Allez-vous prétendre avoir lu Alphonse Duglou-Merrieux et son étude de L'arbaletrier Manchot Sur La Banquise, alors que tout démontre que vous en ignorez jusqu'à la couleur de la couverture ? Aurais-je donc pris pour un aigle de culture un vulgaire paltoquet ? Souffrez que je teinte d'un sourire narquois l'indulgence que suscite votre pauvreté chez un être empreint d'une noblesse réelle !

- Frelatée, votre noblesse, mon brave, et usurpée de surcroît ! La grimace qui déchire votre visage n'est que le miroir déformant de mon propre triomphe, car c'est bien moi qui ai exposé votre fraude, votre bassesse, votre prétention ! Mais rassurez-vous : je n'en soufflerai mot et n'ajouterai pas aux tourments de votre médiocrité la brûlure de son exposition aux imbéciles qui font encore de vous un phare dans l'opaque nuit de leur propre ignorance !

- Etes-vous donc assez touchant ! Vous allez me faire fondre ! Quelle belle énergie vous mettez à défendre l'indéfendable ! Tenez ! Je n'ai même plus envie de vous répondre : vous finiriez par croire que vous méritez que l'on vous haïsse, quand vous oublier serait encore trop bon. Pataugez donc ! il se trouvera toujours des niais pour vous complimenter sur votre "brasse papillon"...

- Ah canaillou ! Si je n'avais pas décidé de ne jamais plus vous lire, il aurait fallu que je m'engage à ne plus jamais vous lire en dégustant cet excellent Canon-Fronsac : votre naïveté m'y fait m'étouffer et arroser mon écran ! Certes, votre prose bancale en retire enfin quelque saveur, la pauvre ! Vous me promettez de ne pas bouder si je refuse pour autant de lécher vos lignes ?

- Vous êtes impayable, grande folle ! Enfin je dis cela, et je ne vous ai lu que distraitement... Ce n'est pas de votre faute, mais quel ennui ! Brisons-là voulez-vous ?

- Une dernière chose avant de vous tourner définitivement le dos : avez-vous pensé à ouvrir un livre ? Vous pourriez y apprendre bien des choses.

- J'ignore ce que vous avez cru utile de me répondre. Qu'importe : Adieu !

- Non Monsieur, c'est moi qui ne vous ai pas lu et qui vous dit adieu, d'abord.

Écrit par : Stag | 16/06/2011

Alphonse Duglou-Merrieux a bassement et fielleusement pillé Florimond Dusagne d'Entraygue, - chacun sait en effet (ou devrait savoir) que le trop fameux L'arbaletrier Manchot Sur La Banquise n'est que pâle copie frelatée de l'hélas méconnu chef d’œuvre d'Entraygue : L'artilleur cul de jatte de la Taïga, à la profondeur inégalé. Encore faut-il connaître RÉELLEMENT ses classiques...

Écrit par : Restif | 16/06/2011

C'est pas un peu fini ces poses esthétisantes?

Écrit par : AH | 16/06/2011

A vrai dire, non, ce n'est pas fini. C'est que j'avais une petite question à poser à mon cher Criticus, concernant sa définition du terme "valeur". En effet, entend-il expliquer que n'a de valeur que ce qui suscite l'intérêt de l'autre ? Ce serait déjà là une manière probe et nette de circonscrire le sens du mot "valeur", qui en a plus d'un, de sens, on le sait –ainsi est-ce que la "valeur" moral est-elle aussi subjective,c'est-à-dire relative? ("caractère individuel de la valeur," écrit-il, ce qui entraîne de facto sa subjectivité).C'est ce qu'il m'a semblé logique de tirer de ce qu'il écrit, aussi traiterai-je ce point comme si la morale était bel et bien subjective à ses yeux (ce qui fait qu'on ne voit pas pourquoi reprocher à un Staline ce qu'il a fait d'un point de vue moral). Mais je m'arrête d'abord à la valeur comme pur mouvement subjectif, déclenchement du désir de l'autre. Je ne puis être d'accord avec ce qu'il semble entendre là par valeur –l'intérêt (au deux sens du terme) d'une à plusieurs personne pour quelque chose. Car cette définition insiste bien sur la subjectivité : n'a de valeur que ce qui intéresse, hors j'ai tendance à penser que bien au contraire ce qui a une valeur l'a en soit. Qu'une toile de Van Gogh -qui n'intéressa personne dans sa vie (dans intéresser il y a "intérêt" aussi au sens économique si on va par là) –est belle "en soi", par elle-même, dans son être et indépendamment des désirs qu'elle déclenche. J'ajoute que la notion toute subjective de la valeur ôte tout sens à la notion de hiérarchie. En effet, pourquoi ma subjectivité donnerait-elle plus de prix à La recherche de Proust qu'au dernier BHL? Enfin soyons sérieux, il faut bien qu'indépendamment de toutes subjectivité il y ait dans l'œuvre même quelque chose qui lui donne son génie pour qu'elle soit reconnue par les meilleurs d'une époque (et gardée par la postérité j'y reviendrai). Ainsi du Voyage au bout de la nuit : les lecteurs les plus fins y virent tout de suite le chef d'œuvre. Trotski (indépendamment de ce qu'on pense de sa politique c'était un sacrément bon lecteur) tout autant que Léon Daudet ou Brasillach. A contrario une œuvre de génie oubliée pendant deux siècles comme ce fut le cas de Ronsard ne perd pas de sa valeur –qui lui est donc intrinsèque – puisqu'il suffit qu'un Gautier, un Hugo un Sainte Beuve aille la relever des jugements de Boileau et Malherbe qui l'avaient enterrée pour que Ronsard retrouve sa place parmi les plus grands poètes français. Que la valeur esthétique d'une œuvre échappe à la subjectivité, la meilleure preuve en est d'ailleurs la postérité (j'y viens). Il faut bien qu'il y ait DANS l'œuvre –et non seulement dans le cerveau de celui qui la perçoit- quelque chose qui y brille pour que les générations qui suivent ratifient le jugement d'un siècle ou, bien plus fort encore, en appelle de ses décisions, mette Marmontel, perçu comme un génie pendant un siècle, à la poubelle, ainsi que les tragédies aujourd'hui oubliées de Voltaire qui furent cause de son culte pour y substituer un Cyrano pas lu de son vivant, ou retrouver un Tristan Corbière édité à compte d'auteur et pas vendu (j'épargne les autres exemples; il y en a tant!). Il y a donc bel et bien un critère qui dépasse la somme des subjectivités humaines, quelque chose qui tient à l'essence même de l'œuvre et qui fait qu'elle échappe au temps et qu'à l'intérieur même de la postérité un Rabelais dépasse le pourtant excellent Béroalde de Verville. Hiérarchie et postérité déposent contre l'idée de subjectivité. A l'échelle de quelques dizaines de lecteurs, il y a subjectivité, mais dès qu'on entre dans les grands nombres (à proportion de ce type d'œuvres évidemment les dits grands nombres) il n'y a plus subjectivité de la valeur mais RECONNAISSANCE d'une valeur présente dans l'œuvre dès l'origine, lorsque elle n'avait pas encore quitté l'atelier ou le bureau de l'artiste.
Ainsi y a bien critère objectif sur lequel les subjectivités s'inclinent. Il existe un critérium qui dépasse les subjectivités et qui naît du suffrage des meilleurs esprits, de l'influence même des œuvres, de leur durée, de leur portée universelle (temps, nombre et espace quoi). C'est ce dernier critère de l'universalité qui me fait mettre un Hugo au dessus d'un Jarry, quel que soit l'affection que j'ai pour celui-ci. L'homme qui créé un mythe moderne comme Esmeralda, Jean Valjean, un mythe que chacun comprend, de l'Indien de Calcutta à l'Américain en passant par le Chinois dépasse toute subjectivité.

Voilà, c'est trop long (j'ai perdu un com plus court, ça m'apprendra à écrire direct sur le blog) mais c'est ce que j'entendais dire contre cette conception qui veut que la valeur soit subjective. Vous pourriez me reprocher, Romain, d'être passé d'une définition économique –de l'intérêt- à une définition esthétique. Mais elle était déjà présente dans votre exemple du peintre, et encore une fois j'entends "intérêt" au sens large.
J'ajouterai deux choses. L'une est que si tu postules une subjectivité de la valeur je vois mal comment tu échapperais à une philosophie de la relativité. Tout est relatif et effectivement, il n'y a plus de hiérarchie, Proust vaut SAS. Le nombre tranchera, celui qui attire le plus d'intérêt est le meilleur. C'est cette conception à laquelle tend de plus en plus notre époque. Il me semble que cela entraîne une vue singulière de l'homme. C'est à se demander si cette conception de l'homme ou tout est relatif n'entraîne pas à sa suite l'idée qu'il n'y a pas véritablement nature humaine stable (voir à ce sujet précis le très intéressant dernier billet de Baroque&fatigué, notamment dans ses coms de réponse).
J'en viens maintenant à la seconde chose que je désirai ajouter. C'est là une ouverture vers d'autre territoire, un simple essai pour placer mon argumentation sur le terrain philosophique. Comme tu l'a fait remarquer –et je t'en remercie – je suis cohérent avec le point de vue que je défendais lors de notre intéressante discussion "in real life". Comme tu l'es toi-même.(tient, du coup je suis passé au tutoiement.Ma foi, je le garde, en souvenir de ces agréables moments. en espérant fort ne point vous froisser cher Romain). Hors avoue que pour un chrétien (puisque je le suis, un bizarre chrétien mais quand même) il serait difficile de reconnaître "le principe du caractère individuel de la valeur,", puisque la source de toute valeur est en Dieu. Mais laissons mon christianisme, je préfère une base philosophique plus solide, moins…subjective ^^.Et je m'en va la puiser à Hegel, l'Himalaya de la philosophie (Logique, Droit, Histoire, Science, Esthétique Théologie/métaphysique, Anthropologie, et j'abrège) tant son influence est énorme (Marx mais aussi. Et sa pensée souvent déformée. Ainsi ce n'est PAS Hegel qui a parlé de "fin de l'histoire" , mais son commentateur Kojève (qui la situe précisément lors de Iéna et du passage de Napoléon) qui marxisera pas mal Hegel; nombre de prestigieux intellectuels français (Paulhan, Merleau Ponty, Queneau & so) ne verront plus Hegel qu'à travers les lunettes kojéviennes). Surtout –bien qu'il me déplaise au fond quand au projet, que je m'en défie – ce qu'il a dit me semble être vérifié par l'histoire. Hegel déclarant devant Napoléon à cheval sous ses fenêtres "j'ai vu passer l'esprit du monde" avait déjà tout compris du mouvement de mondialisation qu'incarnait alors l'homme-état Napoléon, à qui nous sommes redevables du monde moderne (mouvement d'unification des Allemagnes d'où les deux guerres, principes de la Révolution répandus dans toute l'Europe,idée d'Europe fédérée... sur ce dernier point voir Mémorial : "Il eut voulu les mêmes principes, le même système partout; un code européen, une cour de cassation européenne (…) une même monnaie, les mêmes poids, les mêmes mesures les mêmes lois. (…)L'Europe n'eut bientôt fait de la sorte qu'un même peuple et chacun en voyageant se fut trouvé toujours dans la patrie commune" (Mémorial de S.Hélène, 24 août 1816). Mais je me perd en digressions, pardon.
Voilà donc ce qu'écrit Hegel :." Nous devons chercher dans l'histoire un but universel, le but final du monde, non un but particulier de l'esprit subjectif ou du sentiment humain." (La Raison dans l'histoire)
" La raison est la puissance infinie, la matière infinie de toute vie. Elle est la substance, c'est à dire ce en quoi et par quoi toute réalité trouve son être. L'histoire universelle n'est que la manifestation de cette Raison" . Voilà ce me semble un critérieum qui n'est pas la subjectivité de la valeur, que la Raison ! Je ne dis pas qu'Hegel soit LE vrai, simplement que le mouvement du monde ait l'air d'aller dans son sens. D'où ma méfiance devant la rationalisation du monde, son calibrage pour tout dire, Homme compris( et mon étonnement quand je vois attaquer Hegel comme irrationnel!
Bon, j'en termine (ouf général).

Ah, quand même... Vous me dite cher Romain que je ne suis pas libéral. J'en suis moins sur que vous. Voyez-vous, je suis ignorant comme une carpe touchant l'économie. Mais je crois que l'individu doit être au cœur du projet Disons que dans la terminologie de Poper, je suis pour les sociétés ouvertes. Dans cet espace social, l'individu me va très bien. Humanisme et rationalité, à condition que cette dernière laisse sa place entière au privée. Je suis pour une liberté d'opinion et d'expression totale, une liberté de commercer, le droit à la propriété privée et à sa protection. Ainsi qu'à une législation qui permette à l'homme d'être respecté dans ses droits. Enfin disons que ne pas croire à la subjectivité de la valeur ne signifie aucunement que je veuille d'une société où règnerait un grand critérium idéaliste. Ah : je crois à une fonction de l'état comme arbitre, à condition que son intervention ne soit pas automatique et réponde à une demande de l'individu. Les mastodontes modernes ne sont pas tendre envers le salarié, et le contrat entre un tout puissant et un faible risque d'être injuste...Mais laissons cela, c'est un débat où je n'ai que des désirs, pas des idées fondées sur une réflexion nourrie.

@GAG si je n'avais déjà longuement flué ma colique je vous dirai que, précisément, à partir du moment où nos instruments, nos gadgets modernes, modifient notre être même, quelle liberté nous reste-il, surtout si cela échappe à la conscience? Nous sommes modelés, reprogrammé. J'ai l'impression très forte que de telles questions sont plus importantes que celles touchant à l'économique. C'est subjectif^^
@ Gil : je vous apprécie, je n'y peux rien moi. "Bonhomie" c'est pour votre ton, toujours courtois, modeste sans lâcher prise, les questions souvent pertinentes que vous soulevez. J'ai le plus grand respect pour le vrai bon sens. Être bonhomme ne veut pas dire être un flegmatique vous savez! Et je n'aurai rien contre le fait de vous connaître "in real life"! je prends le risque.

Écrit par : Restif | 17/06/2011

Ps ce serait à refaire, je ferai sauter tout le passage sur Hegel, plus emmerdant que tout. Je n'ai pas d'absolu philosophique pour mettre à la place de la subjectivité de Criticus. J'ai dit ce que je trouvais faux dans son idée quant aux œuvres, et entrouvert un œil sur ce que ça entraine de "tout relatif" voire de nature humaine floue, il n'y avait pas besoin de ce teuton que je maîtrise mal. Mes excuses. (disons juste qu'il me fait vraiment peur. L'état total, le règne de la Raison, brrr!c'est qu'on à l'air d'y aller, avec la social(démocratie sauce amerloque comme porte-drapeau de la Raison et modèle législatif et constitutionnel appelé à règner partout).

Écrit par : Restif | 17/06/2011

Il ultima:
En fait Criticus, mon problème est fort simple, et peut être compris de tous ici : je ne suis pas pour la "la démocratie égalitariste numérique atomique",(cf article en lien), j'ai la plus grande défiance pour l'héritage des Lumières et de la Révolution française (toutes choses qui fondent le projet libéral). Je désire même les combattre de toutes mes forces à partir du moment où cela nous mène à ce que j'appelle la société de l'homme reprogrammé, dont le meilleur prophète me semble avoir été le Huxley du Meilleur des mondes (mais plus habile encore que les dirigeants de sa " fable pyrrhonienne" –Huxleyl himself - la démocratie de la famille nucléaire nourrie au jus de télé n'a pas trouvé nécessaire d'interdire les textes classiques et critiques. Elle se contente de transformer le monde et notre propre rapport à la culture – notamment par la technologie, jusqu'à modification de notre modèle de pensée via remodelage des neurones à travers les outils de communications,- de manière à ce qu'ils nous deviennent étrangers, illisibles, confisqués par une caste de rats de bibliothèque. Bref, comment combattre la société des hommes en plastiques, de l'individu désindividualisé à force de pseudo liberté- liberté de consommer, la seule au fond –sans tomber dans une forme de totalitarisme? Là est la question, pour moi et je crois bien d'autres.
Je mets en lien un texte de Douguine qui me parait poser les deux conceptions qui s'affrontent.
http://www.arctogaia.com/public/popper.htm
Et moi je cherche une troisième voix. Alors, non, je ne suis pas libéral si par libéralisme on voit l'individu devenir, par le règne de sa subjectivité même, le vecteur de la destruction de tout l'humanisme classique, (le projet Rabelais- Montaigne pour faire simple), l'individu devenir le prétexte et l'outil de l'éradication de la civilisation via les goûts de la masse prise comme ultime (et unique) référent. Mais un contre-projet (comme on dit une contre-révolution) qui aboutirait également à la destruction de l'individu dans sa liberté d'agir et de penser réellement librement ne saurait me combler, la solution risquerait d'être pire que le mal, ne nous laissant même pas de recours, de planques (la propriété privée individuelle, les campus, l'autodidactisme et l'association) et verrait l'émergence d'une police politique bien plus dure encore que la police de la pensée moderne. Alors je ne sais pas. Et me défie d'un activisme qui verrait court et nous jetterait dans la gueule d'un Moloch pire que le dragon connu .

Ps Pour Alternativ right ce que j'ai lu de Preston et autres ne m'a nullement convaincu : ainsi de l'alliance avec les extrémistes islamiques –Soudan etc - les beautés du maoïsme, du parti unique, bref, ces gens semblent prêt à s'associer avec le diable pourvu qu'il soit anti-cosmopolite. Comme si n'existait le choix qu'entre le supermarché racialo-mixte et un totalitarisme de type policier basé sur un parti unique –réclamé par Preston "soyez les yeux et les oreilles du parti" . Il n'y a heureusement pas que ça sur A.R- cf Michael Kleen).

Écrit par : Restif | 17/06/2011

tout le monde joue à être un individu mais personne ne sait ce que c’est, on se croit détenteur d’une subjectivité à cause de la communication (mot abject qui plaît aux rats et aux ordures).
la “culture” est impossible car pas de subjectivité,
la dépense de sperme est possible, la reproduction est malheureusement envisagée par beaucoup.

Écrit par : Paraben | 18/06/2011

Il n’y a pas de subjectivité car SA représentation OBJECTIVE est impossible.

N’est-ce pas Restif :)

Écrit par : Paraben | 18/06/2011

Il n'y a pas de représentation objective du subjectif? C'est ça? Ouh là là, vous me filez la migraine sur ce coup, vous feriez passer Hegel pour Okapi.
Lier subjectivité et "communication" (échange si vous préférez) est une idée qui pourrait mener loin... En vérité, on se croit unique. Alors qu'à part d'infimes variations selons les climats sociaux, nous appartenons tous à une famille d'individu. Comme il y a des génotype il y a des "spiritualo-type", des "mentalo-types" si j'ose (mal) dire. Vous avez une capacité à passer de le boule puante genre Hara-kiri en goguette à la fulguration philosophique qui me laisse pantois Paraben.
"Le dieu juif m’humilie à un point indicible". Il y a un Cioran en vous...

Écrit par : Restif | 18/06/2011

“dieu juif” ne signifie rien, je n’ai d’ailleurs jamais rien compris au mot juif c’est pourquoi l’“antisémitisme” m’est étranger; ces déchets culturels (oh pardon) qui fondent la “civilisation” ne sont pas pour moi car je suis ACÉPHALE.

Le plus souvent l’intellect est une marre à miasmes.
Quant au corps (“la physis”) : à brûler dans 98 % des cas.

cui cui cuit

Écrit par : Paraben | 19/06/2011

Tout n'est que conspiration de toutes façons.C'est comme ces types qui dès 44 (premières soi-disant "libérations" de soi-disant "camps de la mort") et 45 se mirent à témoigner qu'on avait exterminé, et ceci et cela et que je te chouigne. Incroyablement bien monté comme plan ! A peine sorti, tous ces témoins qui ne se connaissent même pas racontent la même chose (on les a stylés, c'est sûr!). On va même jusqu'à faire disparaitre des familles par centaines de milliers (planqués en douce oui!) pour faire croire qu'on aurait déporté des gens. Évidemment les "libérateurs", sales russes et pourriture ploutocratiques américaines témoignent dans le sens anti-germain. Même ce fielleux et traître Himmler qui dans un discours aux Gruppenführer-SS de Pologne avait commencé la mystification. Même le médecin Kremer qui s'y est mis. Ah, ce fut une belle opération! Vous vous rendez-compte du savoir faire qu'il a fallu pour mettre en place tout ça, pour que la "révélation" éclose d'un coup dès 44 ?! Que de témoins, d’affidés, quelle préparation! On se demande comment ils ont fait apprendre leur rôle aux prétendus survivants d'un massacre inexistant dès avant 44 (le temps d'apprendre)ou convaincus de brave SS de témoigner contre leur cher parti en 45. Toute la mystification était prête avant même que la guerre fut gagnée. Quelle organisation diabolique ! Et dire qu'à part le génial Rassinier, ce précurseur passé du socialisme pacifiste à la défense du noble peuple Allemand, il faudra attendre ce grand professeur de Lettres, Faurisson, que l'étude de Lautreamont et Rimbaud avait si bien préparé à l'étude de l'histoire. C'est comme Butz, avoir enseigné les mathématiques ça vous forme un historien. Quel dommage qu'il n'y ait pas un sel agrégé docteur d'histoire ayant enseigné en fac et publié d'abondances dans des revues pour les épauler, pas même un retraité qui ne craindrait plus rien! Sans doute, le grand mensonge a toujours ses (immondes) soutient.
Ps Bon, finalement, je ne crois pas qu'on arrive aux 100 coms. Je me fatigue.

Écrit par : Restif | 19/06/2011

Quel rapport avec les débilités négationnistes ?
On n’est pas en hiver que je sache.

Écrit par : Paraben | 19/06/2011

C'est subjectif...

Écrit par : Restif | 20/06/2011

La subjectivité désindexée du social se retourne contre elle–même et devient un calvaire ....
on peut en faire des tonnes...

Écrit par : Paraben | 20/06/2011

Le corps est sans représentation, il est pleine souveraineté.
Les représentations viennent du social qui est l’ennemi absolu définitif.
L’extrême vulnérabilité perméabilité du corps au social est une ignominie typiquement anthropologique.
Comment, par quel biais les pensées s’insinuent pour causer tous ces ravages dans les neurones ?
Le corps est tributaire de la pensée pour se prendre en main et c’est une INFAMIE.

Écrit par : paraben | 21/06/2011

Il n’y a pas de problème humain pour ceux qui croient.
Le seul problème vient de Dieu lui-même.

Donc pas d’inquiétude sur le déclin de la civilisation (et tous ces sujets débiles) : Dieu préside à tous ces dysfonctionnements.

Il saura donner un sens à tout ce qui vous tourmente (si vous êtes croyant)

–––> L’éclate

Écrit par : Paraben | 21/06/2011

Elle m’a fracassé, elle m’a tué.

Je ne suis rien à côté du féminin.
Je ne suis qu’un esclave.

Le féminin me domine intégralement.

Je suis un esclave.

Écrit par : Paraben | 21/06/2011

"Dieu est en croix jusqu'à la fin du monde" Pascal. Donc impuissant. Et puis il y a le libre arbitre, ect, ect.

Écrit par : Restif | 22/06/2011

Cher Restif je t'assure que le libre arbitre n'existe pas (et je ne l'affirme pas parce que je l'aurais lu chez un de vos philosophes)

il n'y a AUCUN libre arbitre, pas le MOINDRE choix.

"Dieu est en croix jusqu'à la fin du monde" Pascal

Dieu n'est pas du tout en croix . Il s'en fout . Il est tranquille.

Il n'y a même pas de monde pour ce PORC (comme dirait B..)

Personne ne peut croire en Dieu

Écrit par : Paraben | 24/06/2011

Mon très cher Paraben, je crois en Dieu. Je ne suis pas très certain de l'immortalité personnelle, je doute un peu des retrouvailles avec toute ma génération, la famille, mon barman favori et le chien du quartier, mais je crois en Dieu. Disons que j'ai pour ça des raisons toutes personnelles liées à du vécu rude et tatoué.Ainsi qu'à des pratiques détonantes (nous ne sommes que très peu à savoir où sont enterrés les corps ).
En tous cas on ne peut pas dire que c'est la peur de la mort qui m'y pousse. J'ai été opéré, 3 heures et 45 minutes d’anesthésie totale. J'étais dans un état de paix si royale que j'ai regretté mon retour (ne le dite pas à ma femme ou a mon gosse plus tard). Enfin "j'étais dans un état", non. Je n'avais conscience de rien, c'est le rappel qui m'a fait émergé à cette daube de conscience. Si c'est ça la mort, vraiment, y a des gens qui se font des frayeurs pour rien. Certes, je n'était pas mort.Ce qui me fait me demander où était mon moi. Je répondrais lors de ma prochaine incarnation, ou dans la vallée de Jéricho, ou jamais. Mais Dieu existe, le temps des héros existe, le monde imaginal existe.Ça, je le sais. J'irai jusqu'à dire que ce sont des lieux (enfin un lieu surtout) que je connais. Que si c'est un rêve, il m'a paru doté d'une étoffe bien plus solide que la réalité dans laquelle nous pataugeons. L’expérience ne convainc que celui qui la vie. Mon expérience est assez solide.
Et dites vous bien que si nous sommes une poignée d'atomes, avec tout le temps de l'infini devant nous, la probabilité que le même agrégat d'atomes se fasse à nouveau approche de la certitude. Et puis ça suffit la discussion! sinon c'est le San Benito!(chassez le naturel...).

Écrit par : Restif | 01/07/2011

"Mais Dieu existe, le temps des héros existe, le monde imaginal existe.Ça, je le sais. J'irai jusqu'à dire que ce sont des lieux (enfin un lieu surtout) que je connais. Que si c'est un rêve, il m'a paru doté d'une étoffe bien plus solide que la réalité dans laquelle nous pataugeons."

De quel rêve parlez-vous ?
De l'état que vous avez connu durant votre anesthésie ?
(état caractérisé par l'absence de moi et de rêve par conséquent ???)

Écrit par : Paraben | 03/07/2011

Je ne peux pas raconter ça, c'est trop personnel, trop fou! Non, ça n'a rien à voir avec l’anesthésie -là je ne pensais rien rêvais rien; j'étais mort sauf que la tripe respirait encore.
Disons simplement qu'à 6 ans j'ai fait un rêve , un rêve dont la texture était incroyable, d'une force, d'une couleur... archi brillante? d'une profondeur sans bornes? je ne saurai dire...Mais pas de nos couleurs. Or ce rêve comportait certains éléments symboliques extrêmement puissants que je n'ai pu connaître que bien, bien longtemps après, notamment une scène célébrissime sortie de notre littérature du moyen-âge, et une série de visions qui sont bien connus comme des mythes étudiées. Neige, sang, un objet plus que mythique , je n'en dirai pas plus (vraiment trop de monde). Et je ne savais rien du sens de tout ça à 6 ans. Ce n'était pas dans les intérêts de la famille, du tout. C'est beaucoup plus tard qu'à ma stupéfaction intense -et même inquiète - j'ai lu la scène vécue dans ce qui était tellement plus qu'un rêve. Puis, en abordant la symbolique liée à cette "légende" je retrouvais tout ce que j'avais vu. Même gamin je le sentais que c'était bien plus qu'un simple rêve, j'en suis resté...c'est hors des mots.Ça ne m'a jamais quitté. Un type m'a sorti que c'était l'inconscient collectif...Moi je veux bien, mais ça ressemble beaucoup plus à ce que j'ai lu depuis sur le mundus imaginal. Mais ça c'est déjà de l’interprétation.
Tout Ça ne prouve pas Dieu, ça ne prouvez rien d'ailleurs. Juste ça : le mystère existe. Et ça me suffit pour ne plus me contenter des explications englobantes, définitives.Si ça c'est possible, qui viole toutes les lois dites rationnelles, alors quoi d'autres?
Et je ne dis plus un mot là dessus.D'ailleurs, à quoi ça peut bien servir?

Un gros travail trop urgent me condamne au quasi silence. Bonnes vacances si vous en avez Paraben. Je ne sais pas si je suis émouvant, (mais je vous crois) en tous cas lorsque vous parlez de la réalité et de vos rapports avec elle,vous, vous l'êtes pas mal, ça oui! C'est un fière combat, mais vous ne savez que trop les blessures qu'il inflige.

Chevalier Paraben, lance en avant, sus au dragon !

Écrit par : Restif | 03/07/2011

mes vacances sont permanentes je ne travaille pas et pas parce que je suis au chômage, je ne fous rien, je marche, je fais des tours.

je ne sais pas ce que je glande, parfois je m'interroge.

je suis un demeuré, je ne sais pas pourquoi j'existe.

on m'a trompé, je suis pour le viol.

je me branle de plus en plus (à ce jour 3 fois par jour)

ce message n'est pas trompeur, je connais sur le bout des doigts la mentalité actuelle.

Écrit par : Paraben | 03/07/2011

bon que faire quand tout est fini et qu'on a pas fait un pas en direction de la vérité ?

la vérité est une valeur culturelle mais elle implique beaucoup plus que cela.

rien n'en sort. c'est un mensonge.

une tuerie

Écrit par : Paraben | 03/07/2011

Je ne suis même pas en mesure d'accréditer la représentation que j'ai de moi-même

et qui me vient d'où ?

ces questions ne peuvent pas être traitées par le cerveau sans dommage.

les africains sont beaucoup plus simples, votez africain.

Écrit par : Paraben | 03/07/2011

Les commentaires sont fermés.