06/10/2012
SPECTACLE
Toute la presse francophone soutient la candidature du black muslim de Chicago. C'est un fait. Et ça ne doit pas être hyper-confortable, par rapport à l'orgie Y a Bon de 2008. Le type est planté tel un gode noir beige dans le cul frétillant des banques, son bilan est inversement proportionnel aux attentes folles placées sur ses maigrichonnes épaules, il a poursuivi et amplifié les guerres lancées par son prédécesseur, reconduit et renforcé l'immonde et mal nommé Patriot Act, plus pourrave est imaginable, mais il faut aller chercher du côté du Libéria.
Reste qu'il faut le soutenir quand on est journalope ou éditorialiste, parce que dans ce milieu, comme partout ailleurs dans l'Occident des dernières années avant sa disparition, tout n'est qu'apparence. Avoir l'air de vaut plus cher et mène plus loin qu'être. Le faux-semblant fait "plus vrai" que le vrai. Faut du clinquant en permanence, quand bien même on s'émietterait comme un lépreux en plein pogo.
Double étranglement pour le progressiste : il doit publiquement soutenir Obama, parce que ne pas le faire donnerait à penser qu'il a quelque chose contre ce bel Homme de Couleur, ce qui serait ouaciste. Mais il ne peut pas non plus se contenter de l'idolâtrer pour son beau hâle nutella : ça passait du temps de Sartre et Miles Davis, mais les moeurs se sont si considérablement ramollies que la négritude et le blaquepower mettent mal à l'aise les plus enthousiastes partisans du génocide blanc. Faut y mettre les formes, du glamour, du bling2, sinon ça la fout mal. Parce que détester un Noir pour sa couleur, ça fait nazi, mais avoir des pertes blanches spontanée pour la même raison, même pour un intellectuel-de-gôche, c'est un peu limite bobet.
Voilà comment, après avoir dégueulé sang et chiasse face à l'épisode I et II de l'administration Bush Jr, on en vient à plébisciter l'épisode III et bientôt IV, encore plus graveleux, simplement parce que l'acteur principal à changé de fond de teint. Et ça se permet de railler les blogueuses mode.
20:56 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Très bon résumé des enjeux de la campagne présidentielle amerloque.
Écrit par : Un Fan | 11/10/2012
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