13/10/2012
TA PEAU SERA TON UNIFORME
... et si tu veux déserter, va falloir te faire écorcher. Ca tombe bien : plein de gens qui n'ont pas ton taux de mélanine ont du temps libre, des couteaux qui coupent et une grande envie de te rendre service.
Si le règne de l'homme blanc en Occident voire dans le monde est arrivé à son terme, comme l'affirment les intellectuels et les progressistes, et n'est pas un fantasme dérisoire de petit bourgeois déclassé, en quoi devrais-je me réjouir ?
D'où vient cette joie mauvaise, cet orgasme moral que les commentateurs éprouvent face à cette destruction de toute une culture ?
"La justice" n'est pas un argument suffisant, il est abstrait, théorique. Quand on l'applique, il entraîne des conséquences très réelles et déplaisantes, à commencer par la substitution ethnique, la repentance héréditaire obligatoire, le métissage de masse organisé par les forces coalisées du marché, de l'Etat et du spectacle. Il n'est possible d'acclamer cette guerre contre l'héritage européen millénaire que pour deux catégories de personnes : les non-Blancs qui espèrent en profiter directement, ou les "Blancs" qui "ne se prennent pas pour tels", qui veulent surpasser cette partie de leur identité, qui la minimisent, qui la nient, la méprisent, la vomissent. Mais pour tous les autres qui n'ont pas de tels problèmes personnels ou familiaux, participer à ce simulacre de correction des erreurs passées et de redressements des torts coloniaux ou ouacistes, le choix est tragique : le reniement ou la disparition.
Si j'accepte qu'une partie plus ou moins considérable de mon identité individuelle est rattachée à l'histoire de l'Europe, alors je suis le grand perdant de l'affaire. C'est normal, bien fait, un retour de manivelle de l'Histoire ? Possible en théorie : en pratique, c'est inciter la victime d'un viol à se détendre et collaborer parce qu'elle l'a cherché, quelque part, sans qu'elle s'en rende bien compte. C'est expliquer aux descendants d'esclaves qu'ils n'ont qu'à encaisser leur propre histoire, parce que si leurs ancêtres ont été vaincus, c'est qu'ils étaient plus faibles, mal organisés, pas assez intelligents ou solidaires ou combattifs, et que de toute manière l'Histoire leur a, à l'époque, donné tort. C'est refuser d'appliquer aux colonisés actuels les principes de justice universelle, de compassion pour les vaincus et de défense des cultures autochtones dont les progressistes et les intellectuels font bénéficier quiconque n'est pas Blanc et a souffert d'une manière ou d'une autre par la faute d'individus ou de groupes constitués majoritairement de Blancs.
Cette logique tordue, malhonnête, d'une colossale mauvaise foi, ne tien que par l'application, le plus souvent inconsciente, d'un principe auquel rien ne permet de déroger : Blanc mauvais, non-Blanc bon. Ce qui nuit à l'un est toujours digne de soutien, ce qui nuit à l'autre doit toujours être dénoncé. Ce qu'on véritablement accompli les Blancs dans leur histoire n'importe pas directement : tout doit être prétexte à justifier leur détestation et structurer leur humiliation, leur attrition. Et si je me retrouve, par le hasard de la biologie, dans ce nouveau camp des perdants, cette morale insane me commande d'accepter mon sort avec le courage du martyr qui sait se sacrifier pour une noble cause. Mais je ne crois pas à la noblesse de cette cause, je ne crois pas à la pureté des intentions de ses propagandistes.
Je ne veux pas accepter une punition collective que j'estime ne pas avoir mérité par mes actes, ni les miens ni ceux de ma famille, de mes proches, de mes semblables. Je ne veux pas accepter de "ne pas me prendre pour un Blanc" si c'est pour combler ce vide par des miettes de socialisme, ou si ça mène, comme c'est si manifeste, à se prendre tôt ou tard pour un juif, un noir, un musulman, ou un adepte misérable de la première secte venue.
La nature humaine a le plus horreur du vide, et une blessure identitaire doit toujours être guérie par n'importe quel moyen, il faut toujours "se prendre" pour quelque chose, sans quoi on devient un zombi consumériste, un toxico, un non-individu. Les progressistes le savent parfaitement : ils "se prennent" pour des individus "émancipés" de leurs racines ethnoculturelles, ils estiment avoir découvert une "vérité" qui les met au-dessus de la plèbe de leurs ex-semblables, ils pensent faire une oeuvre morale en contribuant à salir et humilier la culture européenne, mais ils le font lâchement parce qu'ils ont renié leur appartenance à cette culture, ils s'en font les bourreaux volontaires, dans l'espoir de survivre à cette mise à mort. Ils appellent rédemption leur trahison.
Les rares Blancs qui vont au bout de cette haine de soi n'ont pas leur arrogance, ils aspirent à la flagellation, ils s'agenouillent devant le Divers Inconnu, ils jouissent de leur propre suicide identitaire, mais ils font profil bas le reste du temps, ayant ingéré, digéré, assimilé la conviction qu'ils sont, de par leur nature elle-même, intrinsèquement mauvais, partie intégrante d'une lignée coupable de ouacisme et de colonialisme. Les moralistes et les puritains ne prennent pas sur eux leur part de culpabilité : ayant renié leurs origines, les ayant remplacé par un patchwork de tiers-mondisme et de maoïsme en lambeaux, ils estiment être à l'abri des accusations. Ils pensent que, pour plaire à Monsieur Divers, il suffit de "ne pas se prendre pour un Blanc" - alors qu'à ses yeux, ils ne sont que cela. Il
n'y aura pas de fraternité universelle une fois que l'identité blanche et l'héritage européen auront été détruits, ils ne constituaient pas l'obstacle incompréhensible et scandaleux à l'harmonie mondiale et la fraternité humaine. Ces choses-là n'existent pas, personne n'en veut, sauf des individus hallucinés qui ont renoncé à leur appartenance ou qui la considèrent comme une tare héréditaire. Après l'Europe et l'Occident, il y aura la domination du clan, de la tribu, de la secte, du tyran, et personne, du côté de la matraque, n'aura quoique ce soit à foutre de ce pour quoi vous vous prenez : votre gueule sera votre passeport, votre peau sera votre uniforme. Parce que c'est tout ce qui demeure quand le blabla et les théories s'évanouissent. Or l'intelligence décline et les nouveaux arrivants ne lisent à peine ou s'ils lisent, ils n'ont qu'un livre à la maison.
Un semblant de stabilité sociale, vernis par une triple couche de propagande, une polytoxicomanie massive (porno/crédit-conso/THC/coke/poker) et la stupéfiante molesse d'un Occident qui encaisse les
chocs comme s'il espérait épuiser ses ennemis par sa passivité comateuse, laisse croire à beaucoup trop encore que ces questions sont idéologiques, doctrinaires. Elles sont au contraire basiques, animales, primaires. Il ne s'agira pas de choisir un "camp", mais de ne pas se faire bouffer par des cannibales.
On ne choisit pas son ennemi, c'est lui qui nous choisit, et lui servir délibérément de kleenex humain ou d'esclave transi d'amour ne suffira à rien du tout, à part exciter sa haine, son mépris et son dégoût. Etudier l'histoire et les méthodes de la Fraternité Aryenne, ce n'est pas plonger dans l'obscurité de la haine sectaire d'une poignée de malades, ni faire un mythe exaltant à mettre sur le même plan que Charles Martel ou Rodrigo Díaz de Vivar. C'est prendre un peu d'avance sur ce qui nous attend tous sur nos propres terres.
10:45 Publié dans La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Allez une petite vidéo pour te remonter le moral
Et nous apprendre à avoir la méga classe au bal du village,
http://youtu.be/0g7KawdsVSQ
Écrit par : Baudricourt | 13/10/2012
Excellent titre. La suite n'est pas mal non plus.
Écrit par : Roberta Blancourt | 14/10/2012
"Au-dessus de lui, peut-être sur la seconde passerelle, il parvint à saisir les paroles confuses d'un Noir qui disait qu'il aimerait tuer tous les bébés blancs, tandis que son interlocuteur admettait que c'était bien là la meilleure manière de traiter les bêtes - avant qu'elles grandissent. Un an plus tôt, Ron aurait éprouvé de la compassion pour quelqu'un dévoré par la haine à ce point, et chaque fois que les Blancs utilisaient banalement le mot "négro", il était furieux. Aujourd'hui, il sentait des tentacules de haine grandir en lui - et une demi-heure plus tard, il sourit lorsqu'un choeur de prisonniers se mit à psalmodier "Sieg Heil ! Sieg Heil ! Sieg Heil !" La mélopée noya toutes les autres voix pendant dix minutes et lorsqu'elle cessa, il y eut un calme temporaire dans la tempête de bruit.
- Frère James, appela une voix nègre, tu entends, les bêtes blanches ?
- Ouais, frère... leur heure arrive.
- L'heure de ta maman de ta tante Jemina [personnage de publicité pour la farine à crêpes] arrive elle aussi bicot.
- Ecoute-la la bête, mon frêre.
- Il refuse de donner son nom. Tu t'appelles comment, blandin ?
- Appelle-moi Massa, tonton, répondit la voix, en parodie grossière d'un shérif sudiste.
Elle déclencha une série de rires blancs.
La haine qu'éprouvait Ron, cette haine pleine de frayeur devant la proximité des Noirs fut soudainement submergée par le dégoût. C'était un monde de malades. Deux cents hommes occupaient les cellules en gradins et chaque cellule était identique à sa voisine, comme les alvéoles d'une ruche. Chaque homme présent avait un sort moins enviable que la dernière bête sauvage dans sa cage de zoo, il disposait de moins d'espace - et pourtant tout ce qu'ils savaient faire, autant qu'ils étaient, c'était haïr et railler les autres aussi parias qu'eux-mêmes. Et pourtant il savait qu'il ne dirait rien, qu'il ne pouvait rien dire, sinon les Blancs le mettraient en miettes - et pour ce qui était d'une aide à attendre des Noirs, il avait vu un hippie blanc se montrer amical à la prison du comté. Il s'était passer à tabac avant de se faire violer. La maladie sévissait à l'état endémique, et il était en train de l'attraper.
[…]
- D'accord, connard, dit Earl [à Ron], mais va leur dire ça, aux autres. Quand je suis arrivé ici, les embrouilles, ça se réglait d'homme à homme. Un ou deux amis pouvaient s'y trouver impliqués, mais même ça, ce n'était pas très courant. Puis sont arrivés les Black Muslims et les nazis, et tant qu'ils se sont contentés de se bousiller entre eux, ça ne posait pas de problèmes. C'est alors qu'ils se sont mis à poignarder tous les détenus de race blanche, au hasard, chaque fois que l'un d'eux se faisait poignarder, que ce soit pour une question de came ou de gonzesse. Des tas de gonzes ne savent pas quand tout a commencé, mais moi, j'étais là. Je sais. Je ne peux pas dire que cela me plaise, mais je préfère de loin ça à ce qui serait arrivé si nous n'avions pas pris les choses en main. Tu crois que tu n'es pas concerné. Tous le monde est concerné, dans les deux camps. Quand la guerre sera déclarée, tu seras une victime potentielle au même titre que n'importe qui... et les gonzes qui seront aux premières lignes dans ton camp, ça ne les botte pas vraiment la fraternisation. Et les faiseurs de guerre noirs sont encore plus racistes. Je ne suis pas raciste... mais nous parlons de guerre tribale. Comme les Hatfield et les McCoy. Tu ne choisis pas la famille qui t'a vu naître. Et si tu te montres trop amical avec ceux de l'autre côté, c'est ton propre camp qui va te désavouer... en allant même peut-être jusqu'à te tuer au besoin. Et c'est les mêmes gonzes qui n'hésiterons pas à commettre un meurtre pour toi parce que tu es mon ami."
Edward Bunker, La Bête contre les murs, Paris, 1992 [1977], pp. 114-15 & 153-154.
Écrit par : TW | 15/10/2012
Où qu'on signe la pétition ???
Écrit par : chris | 16/10/2012
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