Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/03/2013

WERNER

Eric de son prénom, entrevué dans la dernière NRH. Parfaitement d'accord (il doit être content, l'heureux homme) avec ce qu'il explique brièvement sur le bordel ambiant de la zone grise continentale, qui n'en est qu'à ses débuts :

Ce que l'on appelle l'Etat de droit en prend volontiers à son aise avec le droit, y compris avec les principes généraux du droit : en sorte qu'on est conduit à se demander s'il mérite réellement son nom. Schématiquement, l'Etat de droit ne respecte ses propres lois que quand il a intérêt à les respecter : autrement, non. (...) On pourrait aussi dire que le régime occidental est une oligarchie, mais une oligarchie mâtinée d'éléments ochlocratiques, comme en témoigne le scandale récent des subprimes, sans parler de la crise grecque. Je prends l'adjectif ochlocratique au sens large. L'ochlos ne désigne pas seulement pour moi la "racaille, les éléments troubles de la population (ce qui est le sens étymologique), mais par extension aussi ceux des éléments de l'oligarchie se livrant eux-mêmes à des activités criminelles. Je pense en particulier à certaines banques ou complexes financiers et aux techniques leur ayant permis de ramasser un maximum d'argent lors des deux épisodes qui viennent d'être évoqués: sommes, paraît-il, dont les montants dépassent tout ce qu'on peut imaginer. Or il ne s'agit pas là de phénomènes isolés. La criminalisation affecte aujourd'hui toutes les parties du système. Aucune n'y échappe, pas même la partie centrale. Sous l'angle socioculturel, cela s'apparente à un processus de décomposition, de retour au chaos. Mais un tel processus peut aussi prendre beaucoup de temps. C'est pourquoi je ne dis pas que c'est la fin, mais seulement le début de la fin.

L'animal a aussi son propre blog, mais je confesse ne pas comprendre grand-chose à ses fines allusions et obscurs sobriquets... Il répondait en 2005 aux questions d'Eléments, traitant de la boulimie étatique en matière de surveillance, c'est à télécharger ici, grâce aux bons soins de M. Criticus.

 

Commentaires

Je n'avais pas compris grand-chose à son blog non plus, jusqu'à ce que je tombe sur cet entretien vidéo avec son éditeur, l'excellent et non moins bien nommé Slobodan Despot (Xenia), qui, lui non plus, n'en avait pas compris le principe :

http://www.dailymotion.com/video/x5cng1_eric-werner-ne-vous-approchez-pas-d_news

En fait, il s'agit de conversations des personnages de son livre, « Ne vous approchez pas des fenêtres ». Ces conversations changent de tonalité selon qu'elles sont tenues en public ou en privé, afin de démontrer l'auto-censure.

Écrit par : Criticus | 28/03/2013

Les "obscurs sobriquets" et le style allusif, sarcastique et un peu hermétique, me font penser qu'il s'est fortement inspiré de Zinoviev ('Les hauteurs béantes').

Écrit par : Gato | 18/04/2013

@ Gato

Vous avez parfaitement raison, d'ailleurs Werner reconnaît sa dette envers Zinoviev aussi bien dans l'entretien à la NRH cité par Stag que dans celui à Éléments dont il a posté le lien de téléchargement.

Écrit par : Criticus | 18/04/2013

Ah, merci, je n'ai encore pas encore vu tout ça, mais il aurait été gênant qu'il ne le reconnaisse pas, parce qu'après avoir continué à parcourir le blog, ça ne faisait pour moi plus aucun doute. Merci en tout cas pour la découverte à vous et Stag, et content aussi que vous ayez repris vos activités bloggesques, Roman.

Écrit par : Gato | 19/04/2013

Les commentaires sont fermés.