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09/07/2013

UN CRAN PLUS LOIN

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Il y a d'un côté la tentation de se réjouir du spectacle d'un rappeur musulman afroyanki, se soumettant de son plein gré (encore que les capacités cognitives d'un tel bestiau soient sujettes à la plus grande caution) à une abominable séance de torture. Ca rejoint un peu le plaisir malsain qu'on peut imaginer tirer de la guerre civile égyptienne, sur l'air de Pour une fois qu'ils se bouffent entre eux. Vous voyez le genre, glauque.

C'est justement la glauquitude de la chose qui retient d'en rire trop grassement. Je ne suis pas allé au bout de la vidéo et m'en veux de m'être seulement laissé tenté à cliquer, pensant me payer une marrade digestive. Mais on est loin de la déconnade à la Jim Rose Circus. La chose n'est pas drôle. J'ai peut-être trop tiré sur ma réserve d'ironie et de second degré, allez savoir. Qu'un simien probablement richissime et juste assez instruit pour lire des bribes de l'alcoran se prête à cette macabre bouffonnerie ne m'amuse pas.

Trois aspects de ce happeningue me défrisent en particulier. Le fait que c'en soit un, tout d'abord. Le gros con a certes payé de sa personne, mais dans la même mesure qu'une Belladonna ou une Sasha Grey, qui elles au moins font semblant d'aimer ça. Ayant loupé la fin, j'ignore s'il a seulement été capable de couiner un petit Allah est plus grand que mon oesophage. Je lui laisse le bénéfice du doute. Reste qu'on a affaire à de la pornographie, à un gonzo sans sexe bien cradoque.

En second lieu, et c'est peut-être un peu rassurant quant à ma capacité de m'émouvoir encore face à des images vraiment trop avilissantes, le fait que la grande presse joue le jeu de ce porno social est vraiment écoeurant. Au sens nauséabond du terme, vous savez, ce pauvre adjectif qui ne sert plus qu'à signaler au lecteur distrait qu'il lit en Z une dépêche parlant d'un faits divers impliquant une croix gammée. Il est réellement enrageant de voir la presse ne nous parler que du cul de telle starlette trépanée à chaque numéro, pour mieux nous faire le coup de la pas-si-conne-que-ça-redoutable-femme-d'affaires une semaine plus tard. Une pute reste une pute, un maquereau reste un maquereau, et le gribouilleur qui les glorifie sous couvert de cynisme bidonné devrait s'amputer les phalanges de honte. Avec cette campagne, nos journalopes nous font passer un petit cran plus loin dans la désensibilisation, l'abrasion des sens, l'engourdissement par overdose de laideur.

Et puis, cerise de chiasse sur le gâteau merdeux, il y a le puritanisme abject de la démarche. Pas gratuit, tout ça, le but est de vous bousculer, de vous interpeller, de vous forcer à réagir alors que la prétendue famille, les faux amis, les vraies larves de collègues et les véritables enculés de supérieurs hiérarchiques se chargent assez de vous puriner les recoins de votre existence miraculeusement abrités du ventilo à étrons médiatique. Une organisation néo-gouvernementale est là-derrière, on vous l'explique bien vite. Tout ça, c'est pour vous montrer ce qu'il se passe à Guano-de-Moineau, la méchante prison de Bush fermée par Saint Bâtard, enfin presque.

Ca, c'est c'est le petit couplet articulé par les blanchouilles à dreadlocks, toujours pas remis de ne pas pouvoir s'autoriser à haïr le président des Stazunis parce que ça serait nazi. Le contrepoint est assuré par le coeur des pleureuses du désert, le citoyen Dante Terrell Smith en tête, qui a voulu se payer son moment de gloire christique en solidarité avec ses frères exotiques à jihad portatif. Il en a bien chié ? Vouiche. Et après il a remis sa panoplie de proxénète, ses huit cent grammes de cailloux brillants, il est remonté dans sa septième bagnole et est retourné se taper de l'ukrainienne de luxe avec les liasses qu'il a gagnées en imitant Greystoke devant des parterres de sous-mongoliens. Je ne crois pas qu'il ait dorénavant choisi de dormir dans une cage.

Solidarité à usage unique. Ca claque.

Commentaires

"cerise de chiasse sur le gâteau merdeux"

La métaphore qu'on ne trouvera jamais en vente au rayon M-Budget.

Écrit par : Cretinus Alpestris | 10/07/2013

Rejouer le Golgotha au service de l'E-slam, ce monsieur a dû vraiment lire ses sourates en Z... Le martyre altruiste c'est pas vraiment le genre de la maison, ou alors sa version du Couran pour les Nuls diffère grandement de celle qu'il m'a été donné de lire.

Écrit par : Benway | 13/07/2013

"reste qu'on a affaire à de la pornographie, à du gonzo sans sexe...."

du gonzo sans sexe?

mais putain , quel intérêt ?

il FAUT qu'il y ait du sexe pour rameuter la foule , bavordavel de maverdave !

c'est l'abc du métier, l'alpha et l'oméga de la chalandise !

Écrit par : kobus van cleef | 16/07/2013

Ceci dit, ça s'apparente aux lavages gastriques que nous faisions, étant externes ( étudiants en médecine de 4,5 et6eme année) à tous les suicidés et comateux conduits sans autre orientation aux urgences

Différences
1le tuyau était + gros ( faut faire passer de l'eau ET récupérer le liquide gastrique ET les éventuels cachets)
2 pas d'anesthésie locale, ça émousse le réflexe nauséeux et chez un comateux....
3 lorsque tu retires liquide gastrique + contenu gastrique, ça pue sévèrement....

Écrit par : kobus van cleef | 18/07/2013

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