07/08/2013
VADROUILLES
° Passage rapide près d'un PC, pour consigner deux ou trois choses qui ne vous intéresseront peut-être pas. Je suis pas mal en vadrouille depuis deux semaines, tout en restant dans mon périmètre. Allez comprendre pourquoi les gens de ce pays en foutent le camp durant les seuls deux mois où il fait vraiment un temps agréable.
° Intuition d'un nationalisme punkard. Une rage patriotique qu'on proclamerait comme l'on baise, en gueulant des obscénités (ah, vous ne faites pas comme ça?). Je crois avoir compris qu'on peut traduire Suomi Finland Perkele par "La Finlande, nom de Dieu". C'est tout-à-fait l'esprit.
° Un pote est en Egypte pour le boulot, demandez pas. Il explique que, pour l'instant, les autochtones de diverses confessions et/ou préférences politiques ne se tirent dessus qu'entre eux, foutant la paix aux kafir asli : "encore une fois, nous n'avons pas réussi à nous intégrer :("
° Au moment où je me replonge dans La montée de l'insignifiance, le dernier Eléments consacre des lignes à Castoriadis. J'y découvre également la signature d'un compatriote, ex-bolcho avec lequel nous nous étions passablement engueulés/maudits/menacés sur le vouaibe (Internet Warrior Reprezent) il y a moult moult lunes. Ce n'est pas que le monde soit petit, c'est que les ruisseaux sortent rarement de leur lit.
° Nous sommes entre post-fascistes à la rue, nous pouvons donc nous parler franchement: il n'existe évidemment aucun "droit au bonheur" à la surface de cette planète de mes deux, ni nulle part ailleurs. Ca ne veut pas dire qu'il faille se résoudre à une existence morne et déprimante, spirale descendante vers l'avachissement et le néant, qui bouffera tout le monde qu'importe le bilan de son parcours. Ca devrait en revanche motiver, du moment qu'on admet qu'on ne réalisera jamais de grandes choses et qu'on fait peu ou prou partie de l'immense légion des médiocres, à se monter ambitieux en la matière. Aucune joie ne nous sera donnée, il va falloir la voler, puisque ça ne fonctionne pas au mérite. Il n'y a pas que la liberté qui soit une salope dont jouir avec brutalité (Bloy), la simple douceur de vivre est aussi une petite garce qui ne se laisse faire que si on la force.
° N'ayant pas suivi l'actu depuis des semaines, je n'ai pas de commentaire stupéfiant d'intelligence et d'avant-gardisme à vous offrir pour calmer votre légitime appétit en la matière. En échange, dès que j'aurai fini de le recopier comme un gros con néanderthalien infoutu d'utiliser correctement un scanner, je vous filerai L'Evangile du Rien, extrait fondamental des Nouvelles Critiques de cette incontournable vieille pédale de Gripari. Patientez au soleil si vous pouvez.
Je parlerai donc du néant. J'annoncerai la bonne nouvelle, l'Evangile au sens propre du mot: qu'il n'y a rien après la mort, que nos petits problèmes, nos petites angoisses et nos petits regrets sont appelés à s'évanouir, ainsi d'ailleurs que nos petites fiertés, nos petites certitudes et nos petites vénérations; que ce n'est pas une raison pour nous croiser les bras et nous mettre à gémir, mais que c'en est une, au contraire, pour nous donner de la joie, pour faire ce que nous avons envie de faire, et le faire le mieux possible.
Il en résulte, évidemment, que la morale n'a pas de fondements métaphysiques. Dostoïevski disait: « Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis ». Tout est permis, d'accord, mais aussi tout se paie... D'ailleurs, si Dieu existe, tout est permis aussi, à la seule condition que l'homme soit assez malin pour se faire ordonner par Dieu ce qu'il a envie de faire. C'est à cela que servent les prophètes...
11:10 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
l'ex-bolcho, c'est David, non? il est passé par Soral et E&R version suisse. il a aussi tenté d'exporter le MCG à Neuchâtel...
j'ai quand même l'impression que le type est un peu "illuminé", tendance mégalo. l'étiquette politique a changé, mais il doit être toujours aussi infréquentable.
Écrit par : Capo Lasagno | 07/08/2013
nom de dieu
ne me dis pas que tu t'es coltiné ces 12 pages à la mano ??
Écrit par : GAG | 07/08/2013
"Parions donc pour le néant, mes frères, et si nous perdons nous ne perdons rien puisque nous aurons acquis la sagesse qui est un bien dans tous les mondes possibles; et si nous gagnons, nous gagnons tout, ayant accepté de tout perdre".
Écrit par : Le blaireau-garou | 08/08/2013
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