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07/08/2013

L'EVANGILE DU RIEN

Entendons-nous: il ne s'agit pas de revenir sur ce qui a été dit : le monde est toujours absurde, la vie est toujours un jeu de cons, j'ajouterai, pour ma part, que l'homme est une ordure et l'Histoire une poubelle. Les suicidés ont toujours raison, et les doctrines du renoncement reposent toujours sur un raisonnement juste.

Seulement voilà: un tel raisonnement nous convient-il ?

Le début et la suite ici. L'Evangile du Rien - Pierre Gripari


 

 

Commentaires

« faire ce qui doit être fait, tout en gardant conscience du
caractère relatif de toute action, sans accorder trop d'importance à la réussite ou à l'échec »

Nous *devrions* ordonner nos vies autour de ce principe. Devrions parce que c'est beaucoup plus facile de le dire que de le faire.

Écrit par : Criticus | 08/08/2013

Et bien merci infiniment de m'avoir fait découvrir ce Pierre Gripari. J'adhère totalement à sa pensée, ça fait du bien de lire un truc intelligent ! L'extrait cité par Criticus ci-dessus est justement celui qui m'avait le plus marqué lors de ma première lecture hier soir. D'ailleurs, j'ai essayé de l'appliquer aujourd'hui au boulot pour aider un peu à dédramatiser certaines situations... Se dire que de toute façon, on ne maîtrise pas grand chose, et surtout pas les pensées et réactions des autres quant à ce qu'on fait. Alors à ce prix-là, mieux vaut ne pas trop se culpabiliser, ni trépigner ou gesticuler. Mener ses projets simplement et sereinement si possible. Ça marche tant mieux. Ça marche pas tant pis. On réessaiera peut-être. Une autre fois. Quand on sera moins fatigués ou qu'on aura le temps. Voilà, je veux vivre comme ça moi aussi. La fougue, la volonté, l'effort et l'énergie ne paient tellement pas de toute façon.

Écrit par : Hildegarde | 09/08/2013

@ Ile de Garde : creusez donc un peu l'œuvre de l'animal. Pédé pis qu'un foc, limite pédo me dit-on, bougnoulophile de surcroît, il a commis des romans d'une subversivité assez jouissive. Tachez de trouver "Le Canon", son œuvre la plus noire, ou "L'incroyable équipée du Phosphore Nolloc", moins glauque mais tout aussi puissant.
http://www.lacauselitteraire.fr/pierre-gripari

Écrit par : Stag | 09/08/2013

Bououh... Le côté bougnoulophile de la bestiole me hérisse quelque peu et je viens de faire une chute de 3000 mètres. Effectivement, j'ai trouvé : "L’Europe survivra grâce à l’antiracisme, lequel lui permettra de s’unir, de s’allier aux Arabes, pendant que le judaïsme, lui, mourra, non parce qu’il est raciste, mais, plus précisément, parce qu’il est LE racisme. " (vu sur le site E&R, en plus). J'avais cru sentir qu'il n'aimait pas trop les orientaux dans votre "Evangile du Rien". Vous n'auriez pas sous la main des auteurs qui haïssent ET les juifs ET les arabes ? Merci d'avance. Je m'essaierai néanmoins à l'une de vos recommandations littéraires depuis mon Ile bien Gardée, les subversifs sans compromission étant bien trop rares pour qu'on les trie.

PS : Par contre, pour le côté homo je m'en fiche un peu (surtout s'il ne s'en prenait qu'aux hommes) et pour les soupçons de pédophilie on dira que je ne suis pas au courant.

Écrit par : Hildegarde | 10/08/2013

Les "croyants" sont souvent pénibles, sûrs qu'ils sont d'avoir atteint une vérité définitive, que ce soit "Dieu existe, tout a un sens" que "Dieu n'existe pas, rien n'a un sens." Quel orgueil également d'imaginer que la conscience peut atteindre, à coup sûr, d'autres vérités qu'essentiellement pratiques.

Sur la "bougnophilie", contre-productif également (pour nous) cette forme d'antisémitisme dont l'exacerbation conduit, en stade terminal, à l'antiracisme. Faut-il encore répéter que s'il faut combattre le lobby pied-à-pied et de façon radicalement déterminée, ce n'est pas parce qu'il aurait tort (parce qu'il a identitairement raison), mais parce qu'il nous empêche d'agir à l'identique !


P.S: Hildegarde, pour les "paydays" de notre bord, je vous recommande Jean Cau, excellent et superbe plume.

Écrit par : UnOurs | 10/08/2013

@ Un Ours

Quoi, Jean Cau était pédé ?!

Concernant les antisémites-antiracistes (et souvent chrétiens...), cet article d'Hervé Ryssen est assez problématique. Extrait :

« Quant à notre religion, pour faire court, elle est très exactement la même que celles des juifs. Nous avons aussi la même vision linéaire de l’histoire et du devenir de l’humanité ; et le même objectif : la paix sur terre ; une paix qui sera absolue et définitive. Alors le messie viendra, soyons-en assurés. Ou “reviendra”, si vous préférez. »

Source : http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.herveryssen.net/www/?p=459&title=«%C2%A0Les%20hommes%20qui%20tournent%20en%20rond%C2%A0»

Écrit par : Criticus | 10/08/2013

Où est le problème ?
Il est tard, je lis en travers l'article de Ryssen (que je trouve de plus en plus intéressant) et je ne vois pas où est le problème.
Comme "pagano-chrétien", la divinité prenant corps dans le monde est une perspective qui me convient, la seule perspective métaphysique réellement intéressante.

Et puis Ryssen n'est pas techniquement "antisémite", plutôt antijudaïque devrait-on dire; je l'ai lu à plusieurs reprise dire qu'un juif qui cesse de penser et d'agir en juif cesse d'être juif. Alors que le véritable antisémitisme, c'est d'accorder au sang une sorte de valeur quasi magique, au lieu que d'y voir une structure identitaire, certes extrêmement puissante, mais néanmoins démontable comme toutes les structures.

Écrit par : UnOurs | 10/08/2013

Ce texte est excellent, peu importe l'ordure qui l'a écrit.
Il a tout résumé.

Écrit par : Fayard du Nord | 11/08/2013

@ Un Ours

Le principal problème, c'est que cet antijudaïsme chrétien est un amour déçu.

Si la religion chrétienne est « très exactement la même que celle des juifs » (ce qui est faux, mais il est évident qu'elle en procède, et c'est bien le fond du problème...) et que sa vision linéaire (fausse) de l'histoire est également la même, ça pose problème d'un point de vue traditionaliste et identitaire.

Dans l'article cité plus haut, Ryssen caricature la vision spenglero-evolienne, cyclique de l'histoire (il ne cite pas Yockey, qui est le continuateur du premier et explique que la vision cyclique de l'histoire ne signifie pas que celle-ci est un processus de déclin inexorable, mais qu'elle est organique et suit un cycle des saisons. Après la mort de l'hiver, vient la renaissance du printemps).

Quant au « devenir de l'humanité » et à la « paix sur terre » qui sera « absolue et définitive », je vois mal comment on peut concilier ça avec des convictions identitaires et traditionalistes. Si ce qu'on recherche, c'est la paix perpétuelle et universelle, on devient un globaliste. D'ailleurs, Kant qui a forgé cette idée était pour un État mondial, à terme. Au passage, le fait qu'un Prussien du XVIIIe ait pu formuler cette idée relativise les thèses de Ryssen sur le « complot juif ».

Par ailleurs, cette idée qu'il faut nous mélanger avec l'Univers pour l'éternité dérive du christianisme, à une époque où il était encore très antijudaïque (en fait, c'est ce qu'il a été jusqu'à Vatican II).

Donc je ne suis pas convaincu par ceux qui nous vendent le remède chrétien périmé.

Je note enfin que ceux qui font une fixette sur les juifs finissent par minorer les autres problèmes, tôt ou tard. N'oublions pas le parcours d'un Soral.

Écrit par : Criticus | 11/08/2013

Le principal problème, c'est que cet antijudaïsme chrétien est un amour déçu.
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Pas du tout.
Le christianisme, c'est une opposition frontale à la "synagogue", je ne vais pas reciter le passage "serpents, race de vipères etc..".
Dans tous les domaines, métaphysique, eschatologie, morale, rapport à l'argent, à l'état etc... je ne vais pas épiloguer, c'est tellement évident.

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...et que sa vision linéaire (fausse) de l'histoire...
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l'eschatologie chrétienne ne reste pas prisonnière du temps, comme captive d'un éternel retour, elle se présente de la sorte, au-delà du temps:

"I Cor 15,28. Lors donc que tout Lui aura été soumis, au Fils, alors aussi le Fils Lui-même sera soumis à Celui qui Lui aura soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous."

La divinité investissant les corps, sans les annihiler, moi ça me va, je ne vois rien de plus immédiatement corporel comme perspective.

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Par ailleurs, cette idée qu'il faut nous mélanger avec l'Univers pour l'éternité ...
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Ou quand on confond la métaphysique avec la politique la plus immédiate. Bon, ce défaut de la pensée est également bien présent aujourd'hui au sein même de l'église avec cette translation fallacieuse de l'universalité ontologique vers l'universalisme le plus directement et le plus médiocrement politique.


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Donc je ne suis pas convaincu par ceux qui nous vendent le remède chrétien périmé.
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Moi, quand j'ai de la peine à juger un truc, je le considère "en négatif", en regardant ce qu'il y a en face. Or, je constate que la "synagogue" a toujours un gros problème avec le christianisme, ce qui tendrait à me faire penser que la chose n'est pas périmée.

En revanche, je n'ai jamais remarqué que la "synagogue" s'intéressait beaucoup aux adorateurs de dolmens ou à la ligue à Thor.

Me font aussi un peu marrer les paganos antichrétiens à la AdB qui mettent un peu d'eau dans leur vin (pas de messe) sur le lobby pour "passer chez Taddei" ;-)

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N'oublions pas le parcours d'un Soral.
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Les dérives "bougnoulophiles" d'un Soral ou d'un Gripari relèvent du paradoxe des anti-juifs qui le sont quelquefois de façon très violente, mais pour les mauvaises raisons.

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Par ailleurs, cette idée qu'il faut nous mélanger avec l'Univers pour l'éternité dérive du christianisme...
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Comme "paysan", cette perspective, si elle correspondait à une vraie réalité, me transporterait de joie.

Écrit par : UnOurs | 11/08/2013

Me font aussi un peu marrer ceux qui considèrent que le "racisme" (je reprends le mot-code tel quel) et "la judéo-vigilance" sont des attitudes trop triviales, trop grasses, trop "peuple" au vu de leur positionnement quasi aristocratique de grands esprits de la mouvance (je pense à des textes d'AdB regardant de bien haut le style "Desouche").

Écrit par : UnOurs | 11/08/2013

« Le christianisme, c'est une opposition frontale à la "synagogue" »

Ça ne contredit pas mon propos. Perso, savoir si la Synagogue respecte ou non ce que les chrétiens appellent l'Ancien Testament, rien à foutre. À ma connaissance, ce dernier fait partie de la Bible chrétienne, et je ne veux rien avoir à faire avec l'histoire des Hébreux dont je me fous éperdument.

« je constate que la "synagogue" a toujours un gros problème avec le christianisme, ce qui tendrait à me faire penser que la chose n'est pas périmée »

Oui, et elle a aussi un gros problème avec le Front national version Marine. Pourtant, ce dernier est de la merde en barre. L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami. Allons plus loin : les juifs ont un gros problème avec la « droite » aussi. Malgré le sionisme militant des Républicains aux États-Unis, les juifs votent à 70-80% pour les Démocrates. Idem en France d'ailleurs. Pourtant, vous conviendrez que la haine de la majorité des juifs pour l'UMP ne justifie pas qu'on vote pour elle. Ne nous définissons pas en négatif par rapport aux autres, c'est essentiellement ce que font les chrétiens :

http://criticusleblog.blogspot.ca/2013/03/les-questions-que-souleve-lelection-du.html

« quand on confond la métaphysique avec la politique la plus immédiate »

Ahem. Ce n'est pas ma position, c'est celle de Ryssen en l'occurrence, qui parle d'une paix « absolue et définitive » pour l'ensemble du genre humain.

Par ailleurs, si métaphysique et politique ne se confondent pas, la première nourrit la seconde. Le cas de la Diaspora et d'Israël, justement, l'illustre.

« Les dérives "bougnoulophiles" d'un Soral ou d'un Gripari relèvent du paradoxe des anti-juifs qui le sont quelquefois de façon très violente, mais pour les mauvaises raisons. »

On peut parler de David Duke, aussi. Il a commencé par se contenter d'être un politicien pro-blanc, puis l'opposition des juifs l'a conduit à faire une fixette là-dessus, au point de faire des vidéos entières sur les malheurs des « Palestiniens ». Aujourd'hui, il n'est plus, de fait, qu'un « antisioniste ».

« Comme "paysan", cette perspective, si elle correspondait à une vraie réalité, me transporterait de joie. »

Je parlais de l'univers humain.

Écrit par : Criticus | 11/08/2013

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