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13/10/2013

PUER POUR AVOIR L'AIR PROPRE

Quiconque me connaît depuis moins de vingt ans pourra être un peu interloqué de l'apprendre, mais il fut un temps où j'étais sincèrement et viscéralement antiouaciste. J'en ai déjà parlé quelque peu ici même. A cette époque, passer pour nazebroque m'aurait plutôt horrifié. S'il m'était arrivé de taper des bras ou de chanter Lili Marleen, l'idée était d'envoyer à six mètres les communistes qui prétendaient m'embrigader, rien de plus.

Surtout, il ne me serait jamais venu à l'idée de jouer au nazi pour prouver que je n'en étais pas un. Ca a l'air con, dit comme ça. Nous étions deux ou trois plutôt portés sur la potacherie, mais à ce point ? Autant refuser de se laver pendant un mois pour promouvoir l'hygiène et soutenir l'industrie du savon.

Faut croire que j'étais déjà cryptofasciste, parce que s'afficher en tant que "salope" pour refuser d'être traitée comme telle, c'est manifestement faisable et considéré comme crédible.

J'entends les enfants du paradis qui demandent qu'on arrête la mauvaise foi et le sarcasme deux minutes. Ca roule.

Je comprends la démarche, du moins sa logique: pousser l'outrance de la caricature pour faire honte au machisme ordinaire. S'il s'agit de s'amuser, de se borner à choquer l'Ennemi, warum nicht ? Mais pour convaincre sérieusement qui que ce soit, autant chier dans une cornemuse avec une paille.

Combien de sionistes "retournés" par la grâce d'une quenelle ?

Et à l'inverse combien d'entre nous gros fafs poussés à la repentance lacrymale à l'écoute de Supreme Mrap ?

Brocarder l'Ennemi est un loisir, un défouloir pour initiés. Niveau recrutement de nouveaux convertis, c'est presque aussi efficace que du sirop de piment pour soigner une courante chronique.

Derrière le cirque d'apparence extrême, on trouve un puritanisme affolant de grisaille, de froideur et de médiocrité. Conviction tacite qui sous-tend tout ce dérisoire barnum : le matschysme ordinaire, comme le ouacisme ordinaire, n'est pas quelque chose de délibéré et de conscient, un crime commis par des salauds qui savent l'être et l'assument. C'est l'équivalent moral d'un gros rot qui échappe à l'imprudent convive en plein silence d'un repas dans la haute. Une Bonne Personne ne se vautre pas de son plein gré dans une telle vulgarité : elle se rend responsable d'un tel impair parce qu'elle manque de discipline, parce qu'elle s'oublie, par paresse. Dans l'ensemble, et en contradiction absolue avec le reste du discours alarmiste politkorrekt, la société n'est pas "toujours plus ouaciste" : nous sommes entre gens majoritairement bien élevés, au sein desquels évolue une toute petite minorité de salauds. Ces derniers n'ont "pas d'opinions", mais ils commettent "des délits" - inutile donc de raisonner avec eux. En revanche, il faut rappeler au reste des agneaux de ne jamais songer à les imiter, ni à les trouver amusant, ni même à les écouter.

Dames patronnesses à poil, dames patronnesses quand même. Pitoyable jeu de rôle. Différence avec la Cadavre Pride ? Les zombies d'un jour ne se déguisent pas pour faire des sermons Citoyens.

Commentaires

« Qu’elle porte un pantalon ou une minijupe, une femme ne devrait jamais se faire violer. C’est pour rappeler ce qui est encore loin d’être une évidence »

Ce serait intéressant que les slutwalkeuses et les journalistes disent pour QUI ça n'est pas une évidence. Ça commence à devenir emmerdant, cette hypocrisie.

Écrit par : Criticus | 14/10/2013

Moi j'ai jamais violé qui que ce soit
Elle est là, l'évidence, comme la reprise du clown
Mais cette évidence là ne l'est que pour moi
Pas pour les oualqueuses qui se sentent autorisées à nous matraquer de déclarations et de marches citoyennes, puis de pubs alatele payées par nos sous ( assoces, subventions, toussa)
Pubs qui ratent totalement leur coeur de cible, si je peut me permettre...

Écrit par : kobus van cleef | 14/10/2013

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