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20/10/2013

FAF SHAMING

Si nous autres ouacistes sommes effectivement des nazis, des nostalgiques du Troisième Reich, alors il me semble que nous rabâcher des histoires de four gazeux et autres escroq est la méthode la plus idiote possible pour nous faire abjurer. Car c’est bien cela l’idée, s’pas ? Une minorité de staliniens souhaite nous égorger, mais pour la majorité soc-dem, l’idée est avant tout de nous faire confesser nos crimes et avouer nos erreurs ; la victoire sur la Bête ne doit pas être que physique, elle doit aussi être morale. Du temps de la splendeur guerrière de l’église catholique, on trouvait aussi qu’une contrition avait plus de valeur qu’une attrition. Et l’autocritique était, jusqu’à récemment, une obligation non-négociable pour tout communiste convaincu.

Or, nous expliquent ceux qui se font un devoir sacré de n’y rien comprendre, un nazi n’est pas un homme doté d’une conscience comparable à celle, disons, d’un élu écolo. Il est l’incarnation, sinon du Mal, du moins de la cruauté. Il croit à la force et à elle seule. Il pense que les forts doivent écraser les faibles. Il estime que tuer ses ennemis ne fait pas l’objet d’un interdit fondamental. En lui jouant en boucle le violon d’Ochouitze, on tente de guérir un ivrogne en lui faisant enchaîner les cuites.

« Vous devriez avoir honte de ne pas avoir honte de ne pas avoir honte. »

On ferait bien mieux d’insister sur l’abjection du Lebensborn. Moi qui suis très ouaciste, très traditions et qui ne m’enchie pas les savates en pensant au nombre de six millions, cette institution de génétique industrielle me remplit d’écoeurement. National mon cul, socialiste à fond.

C’est en cela qu’on peut être fondé à souligner le cousinage entre nazis et marxistes. D’ordinaire, le réac qui se pique de le faire n’y croit qu’à moitié. Il cherche surtout à faire au Correcteur ce qu’il lui fait subir, le salir, l’hitlerifier pour le réduire au silence. Mais la vraie salissure est inverse : c’est le socialisme qui est odieux, parce que même son archétypique ennemi s’est laissé corrompre par son fumier idéologique. Ce qui devrait nous faire haïr le Adolf's Big Band, ce n'est pas d'avoir appliqué sa propre doctrine, mais de l'avoir trahie, d'avoir bétonné l'Allemagne, idolâtré l'usine et la machine, partagé le même insane et dégoûtant culte du Progrès et du Nouvel Homme que les bolchos.

Les vrais nostalgiques du Reich, ce sont ceux qui depuis soixante ans jouissent d’une impunité morale et politique absolue en se cachant derrière son ombre. Et le jour où l'humanité ne sera plus qu'un misérable entassement d'humanoïdes vaguement beige, il s'en trouvera toujours pour accuser les plus clairs de manquer de respect aux plus foncés.

Commentaires

Tout cela est vrai.

Écrit par : Danny | 23/10/2013

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