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12/01/2014

L'EXPRESSION, SA LIBERTÉ, SES LIMITES ET AUTRES FOUTERIES

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Bien entendu que "dans une société normale on devrait pouvoir rire de tout, de n’importe quoi et avec n’importe qui." Parce qu'il devrait être normal, une fois la déconnade cathartique passée, de causer de tout avec tout le monde. Ca n'implique pas que les appels au meurtre ou les apologies du viol puissent s'articuler impunément en tant qu'opinion en valant bien d'autres - mais la loi, par conséquent l'Etat, ne devraient intervenir dans la chose que de manière strictement subsidiaire, si un accord entre les parties ne peut vraiment être trouvé.

Cet accord pouvant prendre la forme d'un échange d'excuses ou d'un duel à la machette.

Un des signes de notre américanisation est la prolifération de lois, de règlements, d'ordonnances, d'exceptions castratrices à des règles étouffantes. Nos gouvernants, nos grossistes, nos publicitaires, nos médicastres, nos DRH, nos pédagogues, autant de salopes qui nous traitent en permanence comme des MOUTARDS, ni conscients ni responsables de leurs propres actes ou paroles.

(Voir les interrogations insanes qui ont suivi les nombreuses vautrées récentes de skieurs de mes deux : le hors-piste était-il clairement signalé ? le matériel correspondait-il aux normes ISO 14-88 ? la neige avait-elle suivi tous les ateliers de sensibilisation républicaine prévue par la charte de l'entreprise de remonte-pente?)

Gripari, ma tafiole fasciste préférée, résumait ainsi son programme de dictateur : autoriser toutes les propagandes et punir de mort qui crache par terre. J'apprécie pas mal.

On objectera :

1) qu'alors on passerait beaucoup de temps à se foutre parmi sur la gueule pour expression d'opinions qui défrisent le voisin. C'est possible. Mais l'humain étant pramatique (à défaut d'être rationnel), on peut poser qu'au bout d'un moment, chacun mesurerait ses paroles et ses gestes en présence de groupes d'abrutis ne partageant pas l'intégralité de sa vision du monde. Chaque chapelle se retirerait alors progressivement sur sa propre portion de territoire pour éviter les conflits, et la chasse d'eau de l'Histoire serait enfin tirée sur le vivransamble de mes couilles, inaugurant une ère de paix sociale étourdissante. Prenez un brownie à la marie-jeanne et pensez-y un moment, orgasme mental probable.

2) que si tout peut se dire et s'écrire, alors piorner six fois par trimestre sur Ochouitze et l'île de gonorrhée Gorée aussi sera permis. Désagrément que tout homme sensé voudrait faire disparaître à coups de parpaings. Mais avec un brin d'optimisme, on en vient vite à se dire que sans la puissance combinée des gouvernements, des grands organes de presse et des pourritures d'académie, ces complaintes micro-sectaires n'intéresseraient qu'une faible minorité d'Occidentaux. Le devouare de mémouare occuperait une portion d'espace public comparable aux autocollants Free Tibet, et ce serait déjà putain de généreux.

C'est peut-être la seule qualité de Festivus : les mouchoirs, ça lui sert surtout à s'essuyer le foutre du nombril.

Commentaires

Qu'est-ce que "piorner" ? De l'argot romanche ou une faute de frappe ? Mais alors sur quel mot ?..

Bonané, au fait et dans la foulée.

Écrit par : Ambrose | 12/01/2014

Vous n'y êtes pas
Dans ce monde où la concurrence victimaire règne, certains voudraient que le Tibet libre aie une surface au moins égale à celle d'ochouitzeux
C'est bien sûr impossible, premier chouineur, premier servi, fallait mieux soigner sa propagande
Mais si on cause de propaganda, on cause de coeur de cible, de commerce ET de.... clients
Et les clients peuvent dire, bien cornaques par une contre propagande" j'achète pas"
En définitive, c'est le seul truc à opposer à la religion de la chowa...."j'achète pas"

Écrit par : kobus van cleef | 14/01/2014

J'adore votre conclusion !

Je me permet de relever une incohérence dans votre propos: il ne s'agit pas a proprement parler d'une américanisation (puisqu'en matière de liberté ces ptits salopiots ont leur premier amendement) mais d'une "judiciarisation à l'anglosaxonne".

Dans les pays anglosaxons les entreprises,etc sont obligées de considérer que leurs clients sont débile afin d'éviter des procès en responsabilité et des indemnités records pour dommages tandis qu'en Europe continentale, où le droit ne permet pas (encore?) ce genre d'outrance juridique dans la recherche de la responsabilité et qui limite le montant des indemnisations, on le fait par esprit de suivisme, étatisme et probablement parce qu'on nous prend vraiment pour des cons.

Écrit par : anonyme | 15/01/2014

Peut être parce que nous sommes des cons ?

Écrit par : kobus van cleef | 15/01/2014

En tout cas, pour adhérer encore à ce système, Ouiche, nous sommes des cons

Écrit par : kobus van cleef | 18/01/2014

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