03/08/2015
CANDEUR OSSIFIÉE
Chaque individu, selon son caractère plus ou moins inné, se blinde comme il le peut face à la laideur érigée en idole et à la stupidité élevée au rang de mètre-étalon de la pensée. Le cynisme et le tout-pour-ma-gueule semblent la norme, et de loin pas qu'à notre lamentable époque. Moi, c'est la candeur, une candeur qui ne passe pas, qui s'est calcifiée, alors que le temps qui passe et l'accumulation de spectacles abominables aurait normalement dû l'anesthésier.
La souffrance du scandale est intacte comme aux premiers jours où j'ai, bien malgré moi, rejoint les rangs de la Haine et de la Nauséabonderie. J'ai pu faire pousser juste ce qu'il faut d'épaisseur de cuir pour n'avoir plus rien à foutre d'être apprécié ou haï par mon entourage, mais les attaques contre la langue, la culture, la vérité historique ou le droit des peuples à ne pas se prendre pour du concentré de purin, rien à faire : ça fait toujours mal.
Je reste surpris et heurté par les reptations holocaustiques qui affleurent jusqu'aux notices d'emballages, alors que j'ai compris depuis longtemps que le cursus honorum contemporain suppose tôt ou tard une turlute à Mordechaï. La terreur des intellos de ne pas paraître suffisamment enamouré de la météquerie et de l'abâtardissement ? Je crois en connaître le moindre aspect, mais à chaque nouvelle manifestation j'en ressens la saleté comme une agression personnelle aussi inattendue qu'extraordinaire. Si je veux me concilier un auditoire, le sarcasme désinvolte vient aisément, mais seul, c'est l'insulte et la menace qui m'échappent, marqueurs d'un investissement émotionnel tristement intact.
Pour prendre un dérisoire exemple, je demeure années après années outré quand un journal parle de boyfriend dans une phrase en français pour causer du gode humain temporaire de telle ou telle célèbre pute. J'ai beau savoir que neuf quotidiens ou magazines sur dix relèvent à la base et ouvertement de la trahison pure et simple, et que la presse pipole (tiens! rien que le terme est horripilant), ce genre de détails microscopiques m'agace toujours à la limite de la crise eczémateuse.
En principe, une écharde qu'on ne parvient pas à extraire finit par s'encapsuler, comme un grain de sable finit par devenir une perle pour ne pas blesser l'huître où il s'est glissé. Pas chez moi. La sagesse populaire - ou va savoir quel célèbre plumitif - postule qu'on finit par ne plus sentir l'odeur de la merde si on la respire à pleins poumons assez longtemps. Ca impliquerait que je n'aie toujours pas eu ma dose, alors que je sature depuis un moment.
C'est d'autant plus épuisant qu'il n'existe aucun moyen sérieux de canaliser cette colère, d'en faire quelque chose de vraiment productif sur le long terme.
Les petits trucs qui fonctionnaient il y a quinze ou vingt ans ne me font plus d'effet non plus. M'acharner à la hache sur du bois ou de la pierre, cogner dans des murs ou des portes, tout ça ne me procure plus ce "flash" de soulagement, si éphémère soit-il. La calcification n'a fait son oeuvre qu'à ce niveau-là: le bref apaisement de l'explosion, ça ne marche plus. Elle n'autorise qu'une irritation supplémentaire, jusqu'à l'étranglement, le vertige qui seul force à se retenir un peu, et à attendre que ça veuille bien baisser d'un cran pour reprendre comme que comme le cours de la journée ou de la nuit. En boitant comme un infirme ou la main prise d'une boursouflure dont je n'ose avouer l'origine à personne.
Le verre à moitié plein, c'est que tout ce cirque conserve pure et vibrante une colère qui n'attend qu'une occasion pour être enfin utile. Le verre à moitié vide, c'est que ça va finir par me bousiller, bien plus vite et plus sûrement que tout ce qui la cause.
09:03 Publié dans De quoi j'me merde ?, La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (24)
Commentaires
Cher Monsieur, je me régale de votre prose d'écorché depuis longtemps et partage beaucoup de vos tourments. J'essaie de vous venir en aide en vous proposant une solution qui marche passablement pour moi: la laideur, la bêtise et la veulerie ambiante étant ce qu'ils sont, c'est-à-dire insupportables, il y a lieu de forcer son esprit à se tourner vers leurs exacts opposés. Je m'intéresse donc à la Grèce antique, à l'histoire de l'Europe, aux ouvrages de vulgarisation scientifique, je goûte encore plus à Bach et à Mozart, etc. Si François Hollande vous rend fou, lisez l'éloge funèbre prononcé par Periclès dans la Guerre du Péloponnèse. Vous serez bouleversé par la noblesse des Athéniens. Une balade dans les Alpes vous venge aussi de pas mal d'infamies. Bien à vous. Un lecteur fidèle
Écrit par : Ataraxia | 04/08/2015
Cher Monsieur, je me régale de votre prose d'écorché depuis longtemps et partage beaucoup de vos tourments. J'essaie de vous venir en aide en vous proposant une solution qui marche passablement pour moi: la laideur, la bêtise et la veulerie ambiante étant ce qu'ils sont, c'est-à-dire insupportables, il y a lieu de forcer son esprit à se tourner vers leurs exacts opposés. Je m'intéresse donc à la Grèce antique, à l'histoire de l'Europe, aux ouvrages de vulgarisation scientifique, je goûte encore plus à Bach et à Mozart, etc. Si François Hollande vous rend fou, lisez l'éloge funèbre prononcé par Periclès dans la Guerre du Péloponnèse. Vous serez bouleversé par la noblesse des Athéniens. Une balade dans les Alpes vous venge aussi de pas mal d'infamies. Bien à vous. Un lecteur fidèle
Écrit par : Ataraxia | 04/08/2015
Ataraxia, je pratique la même thérapeutique (l'Antiquité est une source intarissable de modèles d'excellence, de grandeurs et de sagesses que les siècles d'après n'ont su, tout au plus, qu'imiter).
Mais peut-être la "candeur" de Stag est-elle liée à une façon toute juvénile (et c'est un terme que j'emploie sans connotation négative) de vivre - je veux dire : une fraîcheur spirituelle indispensable à son activité cérébrale, à sa vigueur (nécessaire à l'affrontement du quotidien le plus merdique), mais qui en contrepartie le contraint à buter continuellement sur la laideur galopante...
Maintenant, je ne voudrais pas préjuger des ressorts intimes de la mentalité staguienne et suppose que notre hôte est non seulement assez grand pour s'en sortir seul, mais aussi qu'il ne doit guère goûter qu'on se penche ainsi sur son cas, en bons samaritains - c'est une âme solitaire et rustique (si je peux me permettre, Stag - mais ce sont des qualités, telles que je les entends).
Écrit par : Blaise Suarès | 04/08/2015
Il se peut que ma sollicitude lui soit pesante. Bah, il est de potes impairs!
Écrit par : Ataraxia | 04/08/2015
De pires impairs, voulais-je dire
Écrit par : Ataraxia | 04/08/2015
@ Ataraxia : Il faut dire que notre inquiétude est légitime - Stag ne nous en voudra pas, je l'espère, si nous nous faisons du souci pour lui.
@ Stag lui-même : à propos des anglicismes ou du franglais qui vérolent la langue des communicants et, hélas, de Monsieur Toulemonde : j'ai dernièrement défoncé une radio à coups de poing (mais je sens bien, comme vous, que ce genre d'explosion procure un apaisement trop bref, et de moins en moins intense), parce que dans le temps d'un petit quart d'heure j'avais entendu 3 mots-colons anglois :
1/ sur le référendum grec : "les Grecs n'ont plus que quelques heures avant la fin du timeline (sic)",
2/ puis une personne interrogée dans la rue, plaçant des "juste" (saloperie bêtement calquée sur le "just" anglais) à toutes les sauces "c'est juste incroyable... c'était juste hyper satisfaisant...",
3/ et enfin, entendu dans la bouche de je ne sais quelle merde à propos de je ne sais quel sujet, l'abominable "matcher" pour dire qu'une situation est "sous contrôle", que tout colle, que deux éléments vont bien ensemble...
De toute façon je me demande pourquoi j'écoutais encore la radio...
Écrit par : Blaise Suarès | 05/08/2015
"Pour prendre un dérisoire exemple, je demeure années après années outré quand un journal parle de boyfriend dans une phrase en français pour causer du gode humain temporaire de telle ou telle célèbre pute."
C'est la METABOLISME même de la société qui veut ça, rien d'anormal.
=> rapport de force structurel, individu (pour autant qu'il soit doté d'une subjectivité) / société, ce qui renvoie à l'opposition plus essentielle intériorité / extériorité.
Comment faire le poids face à la multiplicité (du monde), en tant que merdouille subjectivée? La multiplicité échappe complètement à l'individu; à partir de là... qu'est-ce qui importe ?
Écrit par : Trezor Trimezu | 05/08/2015
"C'est d'autant plus épuisant qu'il n'existe aucun moyen sérieux de canaliser cette colère, d'en faire quelque chose de vraiment productif sur le long terme."
Ce blog sert à ça : canaliser la colère
pour le plus grand bien de la SOCIÉTÉ (lexilogos É)
Elle s'en sort toujours très bien la GROSSE...
Écrit par : Trezor Trimezu | 05/08/2015
La société est l'absolu de tous les gens de gauche/ et de droite.
Autant dire qu'on a affaire à un même tas de fumier.
Pour assurer la continuité de leur statut social
ils sont prêts à n'importe quoi, surtout la saloperie soralienne
Écrit par : Trezor Trimezu | 05/08/2015
On en peut plus d'être CHRETIENS
ça suffit !
tant qu'on continuera à être chrétien on continuera à se faire
envahir, et de pardonner sans arrêt et de se soumettre devant l'islam
STOP STOP STOP
Les chrétiens savent désormais le DANGER, leur mission est de dire : NON
s'ils n'en sont pas capables = qu'ils crèvent
Écrit par : Trezor Trimezu | 05/08/2015
Ces misérables chiures de fils de pute de blancs
qui hésite quand il se trouve devant toi avec sa bagnole
toi qui passe éclaté sur le passage piéton
toi le blanc de fils de pute , je regrette de ne pas pouvoir
écraser la gueule de ta grand mère
je n'ai aucune solidarité avec rien et surtout pas avec le rat blanc
tout blanc est suspect = MON ENNEMI
Écrit par : trezor trimezu | 05/08/2015
Tout blanc = est le pire contrairement au juif
Tout blanc aime se faire cogner, contrairement au Juif
le blanc aime se faire taper sur les couilles, contrairement
au juif =
le blanc bave sa race contrairement au juif
bisou juivou italien
Écrit par : damien | 05/08/2015
Uhhhh j'aime le cul
j'aime la salope
une vieille pute qui réclame la bite
je réponds = présent
allo ?
Écrit par : damien | 05/08/2015
Une petite pipe à Modechaï, par les temps qui courent, pourvu qu'on soit un peu enjuivé ça devient une « assurance-vie ».
Écrit par : l'ami du juif | 05/08/2015
jE VEUX baiser
j'aime le cul, et la baise
j'aime enculer les crevards, j'aime les imbéciles
chalanging the boy
Écrit par : damien | 05/08/2015
"Une petite pipe à Modechaï, par les temps qui courent, pourvu qu'on soit un peu enjuivé ça devient une « assurance-vie »."
*
explique toi.
vas -y n'ait pas honte.
lâche toi.
Écrit par : trezor trimezu | 05/08/2015
Trézor Trimezu =
Œil d'israël et d'Hiram, olibrius maussade, nostalgique du macadam, merdophage, nullité, Napoléon des apatrides, obtuse crapule, obscène coquin, névropathe, perflic, petit malade répugnant serré sur ses hémorroïdes, petit pantin, petit péteux, petite crotte, porte-serviette, pygmée, pute vierge, prophète à retardement, roi des cons, sbire, salarié des juifs, salaison des juifs, terreur du désert, freluquet, fienteux, éminent circoncis, couillonnasse, charogne, cancrelat, cerveau de mie de pain, cavalier Trimezu du ghetto, Machiavel de quartier, Machiavel du ghetto, buse, blanc-bec, connasson, damné pourri croupion, épouvantail, gadget, galopin sanglant, gros rat, gentleyoutre, grand comique, gueule de raie, hibou épuisé, hybride ethnique, ignoble, indic, juif de graisse déliquescente, juif allemand naturalisé, mégalomane, marionnette puérile, membre pourri de la TRIBU, membre confirmé de la cinquième colonne, mystificateur, ordure, outre, paltoquet, pape des indics, petit saute-ruisseau d'Israël, petit pion, petit peu de néant, pornographe, pornocrate, refoulé, satanée petite saloperie gavée de merde, sœur garde-malade du système, souteneur, spécialiste de la fabrication du pain azyme, terreur à la cocaïne, tête à claques, tête de sconse, tête d'épingle, trou du cul, vagabond sans passeport, ventriloque, vérole, verbeux, venimeuse crapule, vieille taupe, vieil agent du mossad, vieil assassin, vieille raclure de bidet, la voix de ses maîtres, pourri, virtuose de brasserie, fidèle instrument du pharisaïsme des synagogues.
Écrit par : lenculus | 05/08/2015
JE SIGNE le post du lenculus
je note juste que je suis juif et noir = éthiopien
je suis un putazin d'éthiopien contrairement à vous
les blancs femmes musclées
Écrit par : Trezor trimezu | 06/08/2015
Je me trouve à la sortie des gares
je me masturbe à la sortie des gares
j'éjacule en faisant le salut nazi (car je reste un nazi)
si tu vois un porc, se masturber à la sortie d'une gare
= c'est moi
Écrit par : Trezor Trimezu | 06/08/2015
Nous chrétiens nous sommes les PIRES
les plus MAUVAIS
Nous sommes les plus effroyables pourris que la terre peut accepter sur son sol
Heureusement les Juifs existent pour alléger notre fardeau
En tant que Chrétien je me suce la bite sans témoin
Écrit par : Trezor Trimezu | 06/08/2015
Cette mariolade M ' ENNUIE à mort, venir bourré dire n'importe quoi
= C' NUL; en plus je me suis fait cambriolé cette nuit , je dormais !
Il est 8 h 25 et je suis jaune. CAMBRIOLE, lamentable.
Je viens de faire opposition sur ma chèère carte blue, il ? est passé par la fenêtre que je laisse entre ouverte, alors il faut tout verrouiller ? heureusement que je ne me suis pas réveillé je l'aurais massacré; 2 ème fois que je me fais cambrioler bordel MERDE
Je convoque tous les saints de la religion chrétienne : les minets, moi aussi je vous aime bien.
Écrit par : Trezor trimezu | 06/08/2015
Au derviche tourneur, yeux jaunes, prima donna d'Israël, atteint de delirium très mince, Trezor Trimezu.
Yellow Eyes by The Gun Club (Jeffrey Lee Pierce)
Eyes are gone, you're complaining
And then screaming at the ceiling
Say you saw spiders up there
Well, I must admit, I put them there
Oh, yellow eyes, it's all okay
Yellow eyes it's okay
Oh yellow eyes, don't be afraid
Oh, yellow eyes, don't you
The problem is your bad taste runs
To dirty old low-class films
Films like 'Sheila goes to high school'
Films like 'Funny Face goes to heaven'
Oh, but yellow eyes, it's all okay
Oh, yellow eyes, it's okay
Oh, yellow eyes, don't be afraid
Oh, yellow eyes, don't you be
Stranger came back from Woodlaw
Seems your daddy, boy, he's gone under, under
Now he works in Phoenix High School
It seems his other side just took over
Oh, yellow eyes, he's still the same
Yellow eyes, who you gonna blame ?
Oh, yellow eyes, he's not the same
Oh, yellow eyes, don't be afraid
Oh, but yellow eyes, he's not the same
Oh, yellow eyes,–––
Oh, yellow eyes, don't be afraid
Oh, yellow eyes, don't be afraid
Écrit par : l'ami du juif | 06/08/2015
Les fils du Muspelheim salissent même ce lieu mais il n'auront jamais nos coeurs. Amicalement
Écrit par : pepex | 08/08/2015
"mais il n'auront jamais nos coeurs. Amicalement"
pourquoi pas ? pepix ?
Écrit par : Trezor Trimezu | 11/08/2015
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