Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/08/2007

BANALITES OISEUSES SUR LA CAMARADERIE

Encore une nuit de veille. L'appart absorbe religieusement les bruits des clapiers alentours. C'est l'heure de la douche et de la pisse de va savoir qui, un putain de métronome humain, chaque nuit c'est le même rituel. Sinon c'est le silence complet. Un cri d'oiseau discret résonne dans la pièce d'à côté, un SMS reçu. "T'as toujours le même numéro ? Qu'est-ce que tu deviens ? Moi je me fais une petite soirée un peu cuite et ai une pensée pour mon pote..." Voilà plus de quatre ans que je me promets régulièrement de te rappeler. Tu m'as pris de court. Il est une heure du mat. La nuit est chaude, claire, une pleine lune magnifique. Je saute dans mes boots et sors dans la rue pour te rappeler. Nous causerons une bonne heure.

 

Quatre foutues années, disparues dans les cagoinces de nos histoires personnelles. A t'entendre et te parler, on croirait qu'on ne s'est oubliés que quelques semaines. L'un et l'autre semblent n'avoir pas changés, malgré le chaos, la déglingue, les espoirs déçus, les luttes vaines, les routines acceptées à reculon, les bonnes surprises qu'on n'espérait plus. On croit qu'on évolue avec l'âge. Connerie. On ne fait jamais qu'osciller aux alentours d'un même fil. A snail crawling on the edge of a straight razor. C'est la lenteur du processus qui nous fait nous concentrer sur les variations infimes de la trajectoire : on s'emmerde alors on apprend le paysage par coeur. Mais la route reste la même.

 

J'en parlais récemment avec plusieurs personnes se connaissant à peine et toutes partageaient ce constat banal : une grande amitié, une véritable camaraderie, c'est une conversation qui peut reprendre naturellement après des années de mutisme et d'isolement. Ca semble aller de soi, mais c'est toujours étonnant de constater in vivo toute la justesse d'un tel cliché. C'est un cordial bienvenu en des temps déstructurés.

Commentaires

Bourré, 2h du mat. Je découvre ton blog via sub, et j'aime bien. Tu dois être jeune, sûrement. 20, 25 ans maxi ? En tout cas c'est bien écrit, et surtout ça semble sincère.
Sinon, pour l'amitié, et ce truc d'intemporalité, j'ai senti moult fois le même truc. Le truc reprend de la vigeur après des années de latence, et voilà que tout se déroule comme si tout s'était interrompu la veille.
Bonne soirée.

Écrit par : Lazare | 31/08/2007

Tcho m'sieur. Merci pour la visite et les commentaires. Si j'avais compris certaines choses à vingt berges, je n'aurai peut-être pas perdu toute ma jeunesse pour des foutaises. Mais comme je me sentais déjà vieux à l'époque, la question se pose à peine. Bon courage pour la gueule de bois et la cohabitation avec la prof de français.

Écrit par : His Heilness | 31/08/2007

Les commentaires sont fermés.