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01/10/2007

PROBLEMES CULTURELS ET SOLUTIONS FLICARDIERES

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Nous ne collons pas les bonnes solutions aux bons problèmes. Les options radicales sont les seules qui conviennent pour éradiquer les phénomènes de violence urbaine et de délinquance. Quand aucun Correcteur ne traîne dans les parages, chacun le sait et le dit assez librement. Il existe toute une catégorie de fouteurs de merde qui ne comprennent que le langage de la barre à mine. Mais les réacs se plantent complètement sur les priorités. Ils consultent les stats officielles, frétillent de constater la prévalence des allogènes, réduisent la question de l’immigration à ses facteurs criminogènes, et en viennent tout naturellement à proposer des solutions strictement policières.

 

Quid de la dilution identitaire ? Quid de la mixité toujours plus banalisée, qui produit des individus et des groupes ni d’ici ni d’ailleurs ? Quid, en somme, du remplacement pacifique des populations partout en Occident ? Pas une ligne, pas un mot, pas un embryon de réflexion franche et crue. Tout cela n’est pas à l’ordre du jour. L’Europe transformée en un immense Nouveau Brésil ? Pas d’objection de la part des réacs : ça fera plus de putes, plus d’exotisme, plus d’occasions de bastringues, plus de décoincement, et dieu sait s’ils en ont besoin ! Le tout, c’est que ce Nouveau Brésil ne contienne que des quartiers résidentiels et pas de favelas. 

 

La violence coloniale est certes extrêmement déplaisante quand on la subit, abominable quand elle touche les membres les plus vulnérables du clan. On est rongé de l’intérieur quand on pense à ces mouflets minoritaires sur leur propre terre et forcés de singer l’occupant pour limiter la casse. C’est une mort morale cent fois renouvelée que d’apprendre un énième viol collectif où la victime pourrait être une sœur, une cousine, une fille.

 

Mais la violence sauvage, qu’on l’accepte ou pas, fait partie de l’ordinaire. L’Occident en a été trop protégé, trop longtemps, au point d’en oublier sa confondante banalité. Le racket, la « tournante », le deal, les luttes des micromafias pour contrôler telle rue ou tel quartier, toutes ces joyeusetés existaient bien avant que le premier Orc ne pose la patte sur un rivage d’Europe.

 

Les Racailles d’alors faisaient partie intégrante de la vie de toute Cité, au point que certaines se sont résolues à ériger des murailles et instaurer des guets pendant la nuit. Enlevez le facteur « armes à feu » de l’équation, et le degré d’insécurité des pires banlieues modernes est encore modeste comparé à celui des grandes villes de la Renaissance. Il n’était pas garanti que l’on survive à un long trajet à travers Paris, alors que les meurtres actuels ont chuté à un niveau absolument inédit dans notre histoire. Mais leur chute s’est accompagnée d’une autre : celle de notre tolérance face à la brutalité. Nous sommes devenus une société de grands-mères, qui se conchient en croisant un punk rachitique et comateux en plein jour.

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Si l’Occident a encore la moindre chance de se ressaisir (personnellement je n’y crois plus), la première urgence serait de retrouver un degré de cruauté supérieur à celui des primates qui nous pourrissent l’existence. Mais cela ne sera absolument pas suffisant. Le but ultime à atteindre n’est pas le faire « changer la peur de camp. » Si Sainte Trouille est votre ennemie, alors faites-vous opérer des glandes à adrénaline. La peur sera toujours là. La peur est indispensable à la survie des groupes et des individus.

 

Le but ultime est que le camp en question ne soit plus occupé que par Nous, nos semblables et ceux que nous pensons capables de nous ressembler suffisamment avec le temps. Or un régime policier ou une dictature militaire ne pourront pas nous offrir ce résultat, le seul qui compte. L’Etat et son bras armé n’ont strictement rien à foutre que le contribuable ne parle qu’un créole-verlan répugnant et que le centre-ville ressemble à un bistrot de Star Wars. Tout ce qui lui importe est d’assurer les rentrées d’impôt, de maintenir les flux financiers et de garantir à l’élite un train de vie aussi confortable que possible. Si ces trois éléments s’effondrent, il frappera, fort et juste, quitte à causer des dommages collatéraux abominables. Mais il ne tolérera jamais qu’une société parallèle conteste ouvertement ses monopoles. S’il tolère aussi bien les « zones de non-droit », c’est parce qu’elles ne sont que des tumeurs bénignes, des excroissances dégueulasses et invivables pour l’autochtone mais sans importances pour le Marché. L’économie souterraine le vexe peut-être un peu, mais tant que les Orcs sont occupés à faire du biznesse, ils ne fomentent pas de révolution politisée. Qu’ils brûlent des bagnoles et saccagent leurs propres écoles n’a aucun impact sur la bonne marche de la mondialisation.

 

De toute manière, les pyromanes sont marginaux et finiront tôt ou tard par rentrer dans le rang, que ce soit celui des boîtes de sécurité, de la prison ou des morgues pour toxicos. On est loin de l’agitation des Black Panthers, qui avait férocement foutu les boules au gouvernement yanqui. Au-delà de la problématique ouvertement racialiste, les agités d’alors étaient structurés par une lecture marxiste de l’Histoire, qui fondaient leurs aspirations révolutionnaires : renversons le capitalisme blanc qui nous exploite !

 

Le mot d’ordre contemporain ? Plus rien à voir ! Il exige au contraire une meilleure intégration au système libéral, de la discrimination positive, des allocs et des passe-droits. Le comportement du rapace économique ne les révulse absolument pas, ils s’en réclament bien au contraire, et c’est la forte hiérarchisation de l’économie souterraine qui constitue sa meilleure garantie contre l’ingérence étatique. Que la racaille s’organise en Black Blocks anticapitalistes et alors seulement les réacs verront l’Etat appliquer les solutions martiales sur lesquelles ils se paluchent depuis des lustres.

 

Mais même si ce scénario imbécile se réalisait, lesdits réacs ne seraient pas moins dans la mouise – tout au moins ceux d’entre eux qui ont réellement quelque chose à foutre de la survie de l’Europe en tant que culture relativement homogène. Si l’Etat se décide à jouer du bâton plutôt que de la carotte à l’encontre des Orcs, les orcophobes ne seront pas du côté du manche. Beaucoup s’enrôleront sans doute en tant qu’indics et auxiliaires, mais ils n’y gagneront aucune autonomie. Une fois terminé leur rôle de supplétifs, ils auront le choix entre une carrière au sein de l’appareil répressif ou le retour à la case ghetto. L’écrasement de la délinquance allogène peut parfaitement prendre place sans aucune prise de conscience ethnique, ni de la part de la population, ni de celle des gouvernants qui y sont encore plus étrangers.

 

Voilà pourquoi tout discours sécuritaire nuit directement à tout projet sincèrement patriotique (sauf si vous pensez que le Patriot Act est autre chose qu'un oxymore insupportable). Voilà pourquoi tout raidissement des démocraties face à la racaille ne changera quoique ce soit à nos problèmes de civilisation. Le tout est de savoir si l’on préfère un match de rugby pas tendre entre Semblables, ou un salon de thé où se croisent toutes les espèces et où les natifs auront toujours moins de droits que les autres, hormis celui de la boucler et de fournir la vaseline.

Commentaires

Vos articles sont vraiment bons. Ce n'est guère constructif, mais je tenais à vous l'écrire.

Écrit par : Symer | 02/10/2007

Les orcqs de la république sont nos maîtres en cruauté pour le moment mais les élèves peuvent vite apprendre et dépasser les maîtres.
Il suffit de forcer des verrous mentaux.

Écrit par : marcel | 02/10/2007

@ Symer : ce n'est pas très original non plus, mais merci pour les fleurs. Ca fait toujours plaisir.

@ Marcel : Dépasser les maîtres ou disparaître en tant que tels, voilà notre belle alternative. Ce qui me chagrine, c'est que dans le meilleur des cas, ça va prendre tellement de temps que ni vous ni moi ne seront là pour observer le foutoir ou y participer.

Quant aux verrous à forcer chez autrui, j'y ai cassé toutes mes boîtes à outils. Une forme de sagesse serait peut-être de se dire qu'on a déjà pas mal saccagé les siens propres, et que les autres n'ont qu'à se démerder avec les leurs. Mais si j'avais cette sagesse-là, bien évidemment, je n'écrirais pas toutes ces conneries. De toute manière, aucun Sage n'a jamais rien écrit.

Écrit par : Stag Nation | 02/10/2007

Vos analyses sont toujours justes, ça change effectivement des discours des fachos d'opérettes.

On ne force pas les verrous mentaux, en revanche la psychologie sociale offre de nombreuses techniques fiables.

Écrit par : philippe | 04/10/2007

Danke schön, Toubib.
Que dit la psychologie sociale sur le Lustmord collectif ? Empêcher un individu de se foutre en l'air, je peux imaginer que c'est possible. Comment fait-on pour récupérer tout un peuple qui chante "I Don't Wanna Be Me Anymore" ?

Écrit par : Stag Nation | 04/10/2007

Les yakusas considèrent que le monde criminel est la face inversée de la société normale,mais que ce reflet pour l'équilibre de la dite société doit être homogène et contrôlé par des hommes issus de cette même société.
Bien sûr et cela peut paraître paradoxal mais le fait que la délinquance de rue soit représentée par des allogènes est un aveu de faiblesse.
Mais que font nos voyous?
(en Angleterre c'est differend pourtant)

Écrit par : sanpiero | 13/10/2007

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