18/10/2007
FEU DE DROITE, HUILE DE GAUCHE
Erik Verkooyen, dans une tribune libre du 24 Heures, le 17 octobre 2007, s'étonne que les dernières gesticulations gôchistes aient été mises sur le compte de l'UDC, et que les parasites antifas soient encore et toujours maternés par les rédactions d'Helvétie. La critique n'a rien de bien neuf, c'est celle que les réacs ordinaires copient-collent à chaque fois qu'un crasseux troque le jambé contre le pavé.
Qu'en a pensé notre quatrième pouvoir (...) ? Bien sûr il blâme ces extrémistes qui font le jeu du parti qu'il bannit. Mais il ne les dénonce pas vraiment non plus. Impartial comme il se doit, 50 néonazis paumés qui organisent un concert privé en Valais l'inquiète bien davantage que 500 activistes d'extrême gauche qui mettent la place Fédérale à sac !(...)
Ce qui est moins lassant, c'est que ce soit un "écrivain et collaborateur universitaire" genevois qui nous en gratifie, et plus un droitard mal dégrossi.
A force d'abuser de mots comme racisme ou xénophobie, nous les vidons de leur substance. Il faut reconnaître une fois pour toutes qu'il existe un malaise identitaire, perceptible et réel. Pas seulement chez nous. Voyez le virage politique chez nos voisins. En Scandinavie, ce paradis progressistes, les partis similaires à l'UDC montent en puissance, là aussi. Aux Pays-Bas, champion historique de la tolérance, le discours politique a drôlement changé depuis l'assasinat du cinéaste Theo van ogh. Ici, depuis mon arrivée, je constate une détérioration sensible de la sécurité - et donc de la qualité de vie - liée surtout aux flux migratoires. Voilà pour planter le contexte. A partir de là, j'ai toujours été contre la haine sous toutes ses formes. Mais, pour l'instant, comme c'est le cas dans d'autres pays d'ailleurs, j'observe qu'elle émane essentiellement du camp de ceux qui préconisent la fraternité universelle.(...)
Quelques lignes supportables dans la bassesse ordinaire du quotidien vaudois, c'est aussi remarquable qu'un bout de sandwich intact dans une poubelle : le contexte peut rendre ça appétissant par comparaison, mais pris tout seul ça ne déchire pas vraiment sa race.
Le malaise identitaire abordé ici n'est pas celui que nous diagnostiquons. Il est traité comme l'apanage exclusif des mouvements de droite nationale ou supposée telle, qui réagissent à des questions d'insécurité liée à une minorité d'immigrés mal intégrés. Encore une louche de la même soupe à l'eau tiède. Le mérite principal de M. Verkooyen, outre d'être clairement moins cérébrosodomisé que ses collègues de l'Académie, est d'appeler à lutter contre Betty Monde avec moins de sectarisme et de mauvaise foi carabinée.
Sauf que sectarisme et mauvaise foi sont les mamelles de la Gôche résiduelle et si elle y renonce elle crèvera de soif. Son verbiage antilibéral, son antiyanquisme mièvre, son culte pathétique de l'Ouvrier Inconnu ne sont que des passe-temps, du remplissage, de la liturgie sans âme qui ne mobilise plus que ses rentiers du militantisme. Elle ne mouille plus sincèrement que pour le colonial, l'Indigène Républicain et si elle n'avait pas aussi peur des mots elle ferait son hymne officiel du bon vieux Livrez les Blanches aux Bicots de Costes. Son dernier Credo : plutôt social-traître et métissé que socialiste et leucoderme. (Post-Blogum : pour quiconque aurait encore des doutes sur le sujet... Merci, Aurélie....)
Le malaise identitaire, que M. Verkooyen aimerait la voir reconnaître enfin pour mieux le combattre, elle en est plus consciente que n'importe qui. Elle en est le symbole, l'archétype, le fer de lance, bien plus que les pires néo-réacs qui lui servent d'épouvantail à électeur et qui, bien souvent, s'y entendent bien moins qu'elle en questions ethniques.
Elle illustre quotidiennement ce malaise en l'entretenant maniaquement, en proposant d'expurger les hymnes, d'épurer les bibliothèques, de châtrer le vocabulaire, de pratiquer la paranoïa collective comme une activité Citoyenne d'utilité publique. C'est elle qui, chez nos voisins d'ex-France, a fait un foin sous-ubuesque autour du "Détail" non plus de Le Pen, mais de Fillon. C'est elle qui de tous temps a deep-throaté les patriotes du Tiers-Monde et vomi ceux d'Occident.
En lui adressant ses suggestions, si intelligentes soient-elles, M. Verkooyen croit sans doute conseiller des maladroits qui cassent la vaisselle en voulant aller trop vite. Une âme charitable devrait lui expliquer qu'il n'est pas question de maladresse mais de sabotage délibéré, d'obscurantisme conscient et de trahison assumée, la bêtise congénitale ne représentant qu'un facteur très secondaire malgré les apparences. Il ne sera donc pas entendu par son public-cible, qui continuera sa routine délatrice et puritaine aussi longtemps qu'une facade de démocratie sera maintenu dans notre Grand Hospice continental.
Pour voir les choses du côté le moins gerbatoire (pas d'optimisme prolongé sans avis médical), cette incapacité intrinsèque à se réformer pourrait réserver à nos pourrisseurs volontaires quelques surprenants retour de manivelle dans les gencives. A force de crier Au Loup, certaines meutes encore en plein coma pourraient miraculeusement sortir d'hibernation, avec une fringale plus sauvage que celle de leurs prédécesseurs honnis - dans l'indifférence apathique d'un Peuple Démocratique si fragmenté et désuni qu'il n'aura plus rien à foutre des cris d'alarmes de ses cornacs.
00:40 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
oula la, quel verbiage!
Dans le genre branlette intellectuelle, m'as-tu-vu-tout-ce-que-je-peux-cracher-et-que-t'arrives-pas suivre!!!...
J'espère que t'as bien joui au moins!!
Ton ennemi m'en est devenu sympatique!
Écrit par : marcus | 19/10/2007
Oui, merci. Ce soir j'ai mangé du riz.
Écrit par : Stag Nation | 19/10/2007
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