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21/11/2007

EN ATTENDANT LE RETOUR DU BOOMERANG

Ils veulent nous « niquer », de préférence « jusqu’à ce qu’on les aime. » Ils nous le répètent assez. C’est entendu.

 

Est-ce une incitation au meurtre et une apologie du terrorisme, si je dis que la seule réponse proportionnée d’aller défier leurs petits cocktails Molotov avec en bandoulière des jerrycans agrémentés de clous ? De répondre à l’occupation du terrain par la politique de la terre brûlée jusqu’en profondeur ?

 

Sans doute, oui.

Evidemment.

Suis-je distrait.

Ça crève les yeux.

Alors je ne le dis pas.

 

Je ne le pense même pas. Arrière, fantasmes malsains ! Je vous dénonce avec une indignation vibrante et Citoyenne. Opprobre et camisole de force à ceux qui concevraient de pareilles horreurs. Délires irresponsables de puceau frustré, gavé de shoot-em-up, de porno SM et d’alcopops au point d’en oublier jusqu’à la notion même de décence.

 

Précaution bien inutile, cependant. Parce que des kamikazes blanchouilles, on n’en verra pas des masses durant ce siècle. Ce n’est de toute façon pas le style de l’ex-forteresse Europe. Il faut pour cela une foi indestructible, une abnégation presque inhumaine, la conviction que Gott est avec uns, autant de choses aussi rares en Europe que des boules de geisha dans un paquet de pop-corn. (Plus rares que ça en fait : le sex-toy est en train de devenir si tendance qu’à terme, il sera plus facile de se balader avec un gode dans le cul qu’avec une clope au bec.)853a40580c810fbc258f4108e91260ce.jpg

 

Gott a depuis longtemps estimé que uns étions un ramassis de sous-merdes, mûres pour la dilution et l’arrachage des souches pourries. Gott doit être jardinier, à ses heures. Et dans son infinie sagesse, il a vu que l’arbre occidental perdait ses feuilles, que sa sève s’était retirée de ses racines, que ses fruits étaient rares et immangeables, qu’ils poussaient même sans graines ni écorce, d’atroces fruits mous réduits en confiture à peine la fleur fanée.

 

Alors Gott s’est dit qu’une greffe pourrait lui faire du bien, à ce continent qui sent le désinfectant de morgue. Une greffe massive de branches et de bourgeons piochés dans des espèces exotiques, plus vigoureuses, plus résistantes. A ce jour, les greffons les plus absurdes et les plus comiques sont très bien tolérés par la plante. Faut dire qu’elle est tellement déboussolée… c’en est au point qu’elle fait sa photosynthèse avec la lumière des néons et les flashs des radars autoroutiers.

 

Tour de force divin : c’est parmi ceux qui gerbent Son nom qu’Il trouve une profusion de petites mains vertes, toutes disposées à faciliter l’opération. Pas plus collabo qu’un cureton. Et pas plus cul-bénit qu’un agnostique qui milite pour un monde moins blanc plus juste. Nos interminables funérailles ont réconcilié Don Camillo et Pépone, qui se relaient pour nous balancer des poignées de glaise sur le coin du cercueil. Voilà bien la seule chose qui rend comestible l'obsession anticléricale des paganos et leurs tirades sur la "religion pour les faibles". N'empêche qu'elle a sacrément sapé vos antiques sanctuaires, cette prétendue jérémiade-du-désert !

 

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Evidemment, le résultat donnera un hybride cocasse, sans plus rien de commun avec ce qui était prévu à la base. Mais quoi ? D’ici quelques saisons, la récolte des nouveaux fruits bâtards n’aura plus rien d’exceptionnel. Il faudra même donner un nom à cette nouvelle variété, qui finira par s’imposer comme une évidence, un nouveau classique, effaçant jusqu’à la mémoire de l’original. Il avait fait son temps, de toute manière. Qui regrette, à part des sensuels illuminés, les centaines de sortes de tomates éliminées du marché, qu’ils n’ont jamais connues ni goûtées ?

 

 

Faut-il être con et doctrinaire pour cultiver la nostalgie de ce qui est mort avant qu’on naisse. Nostra maxima culpa.

 

 

Il faudra plus, bien plus qu'un retour à l'Amour des Nôtres pour être à nouveau maîtres sur nos terres. Il faudra suivre l'exemple de ceux qui veulent nous remplacer et nous approprier intégralement cette rage automatique, ce réflexe d'hostilité animale face à l'ennemi. Eux ne s'embarrassent pas de longs débats sur la nature de cet ennemi, sur les alliés possibles, sur le flou des frontières. Ils ne calquent pas sur la définition de leur "Nous" les mêmes arguties qu'un Soral opposait à Desouche dans son récent interviou. Leur propre diversité ne les prévient pas vraiment de faire bloc contre le Cul-Blanc conçu lui aussi comme un bloc homogène, secrètement ouaciste, hypocritement humanitaire, clandestinement colonialiste, qui discrimine comme il respire. Réfléchir et agir en cro-magnons ne leur pose pas de graves problèmes existentiels. Dragouiller 0,1% d'électeurs-fantômes ne fait pas partie de leurs objectifs. La cohérence doctrinaire, rien à battre. Pousser Cul-Blanc dehors, un slogan amplement suffisant et éloquent. 

 

 

Suffit de jeter un oeil aux émeutiers d'Occident depuis un bon quart de siècle pour mesurer l'ampleur du décalage et comprendre en un instant qui est condamné à perdre. Beaucoup de bruit, quelques flammes, un peu de fumée, une poignée de vitrines cassées, wow. Et pour une poignée d'agitateurs prêts à se frotter quelque peu à la flicaille (ce qui doit bien évidemment terroriser le pouvoir en place), des hordes hirsutes qui chantent, qui sautillent, qui promènent leur colère souriante le long des parcours balisés. La spontanéité d'une fête du Travail à Pyongyang, et le potentiel révolutionnaire à peu près égal.  

 

 

 

De fait, les dieux n'ont jamais eu de Peuple Elu. Ceux qui s'en sont réclamés ont toujours fourni eux-mêmes les prophètes pour entendre et lire ce qu'ils voulaient. Les dieux n'aiment que la Colère et ils accorderont leurs faveurs à celui qui bouffera le plus la gueule à l'autre. Les Athéniens le savaient aussi bien que les Normands. Le mythe du Berserker illustre à merveille le caractère sacré de la fureur de vaincre l'ennemi. Et l'ex-Européen moderne a, plus que toute autre chose, perdu sa capacité à se foutre en rogne. Il crève avant tout de cette carence qu'aucun complément alimentaire ne compense.

Commentaires

Quoi en bandoulière? S'armer de la rage? Sainte colère? Bof... Z"en ont des bataillons de réserve... Nous non... C'est une affaire entendue. On ne s'énervera pas. On restera calmes et polis. Point.
Mais pour ceux quii ont compris que la guerre ultime est démographque - dont tu es - inventer autre chose. Faire des enfants par exemple. Tout plein des petits enfants blancs et blonds courant et chantant. C'est une autre réponse. Et puis ça ils aiment vraiment pas.
Non, ca ne nous permettra pas de "reconquérir notre terre". Mais le monde est vaste... Il faut d'ores et déjà se praparer au dernier combat de l'homme blanc. Et s'installer dans la durée en conséquence. Ca suffit à occuper ma vie moi. Je t'assure...

Écrit par : Ivane | 22/11/2007

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