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30/09/2009

REGRESSISME

Il faudra bien que les Boniches cessent de parler de ouacisme, parce que les choses sont beaucoup plus simples.

Nous retournons au stade de NOUS et EUX.

Les théories sur la supériorité des uns ou l'infériorité des autres ont doucement rejoint les débats sur le sexe des anges. Elles avaient leur légitimité tant que NOUS vivions entre semblables, selon nos moeurs historiques (qui évoluent à chaque siècle, je sais, lâchez-moi), et que la question se posait de savoir quoi faire des Indigènes, sur les terres où débarquaient nos missionnaires.

Maitenant qu'EUX sont massivement présents parmi nous, qu'ils font des gosses et pas nous, qu'ils projettent leur identité à la face du monde tandis que nous conchions la nôtre dans sa tombe, la donne est foutrement différente.

En combat, la tête se branche sur mode automatique. On ne se comporte plus comme on le fait d'ordinaire. Je ne l'ai pas vécu souvent, mais c'était assez violent pour que je m'en souvienne. Ce qui demeure de soi, c'est un concentré, un Réduit National, un résumé grossier : viande, adrénaline, fureur et bruit. Pas de place pour la  réflexion, ce sont les réflexes qui sont aux commandes, bons ou mauvais, bien canalisés ou la bride sur le col.

EUX n'ont pas du tout conscience d'être ouacistes, impérialistes, obsédés par l'expansion de leurs moeurs communautaires. Ils ne se posent aucune de ces questions byzantines. Il voient le territoire, et les autochtones qui l'occupent. Le premier est à conquérir par grignotage, les seconds à refouler et salir, en leur fauchant toutes les reproductrices qu'ils peuvent, parce qu'ils savent qu'elles seront marquées à vie, comme par une prima nocte.

TOUT tient là-dessus, sur cette trivialité qu'on commence tardivement à pouvoir admettre.

Nous en sommes tous conscients, de manière plus ou moins claire. EUX le savent avec d'autant plus de perfection que, là aussi, ils n'ont besoin d'aucune théorie sur la domination patriarchale. Ils la pratiquent, point barre. Leur avantage décisif ? Leurs bâtards leur appartiennent, même s'ils le confient à la mère et se carapatent du continent.

Pour survivre collectivement, il va falloir redevenir des animaux. Ce n'est pas une transition compliquée ni très douloureuse. Il suffira de se laisser aller, de juger les choses, les gens et les situations en s'en tenant à ce que disent les yeux et les narines. C'est à la portée des plus bouchés des toubabs collabos : quand ils nous disent que les colons sont "chez NOUS chez EUX", leur système limbique voit parfaitement la différence entre les deux groupes et traite séparément les informations qui en viennent.

Comme le disait Val, exprimant peut-être la seule pensée intelligente de son existence, être de gauche suppose un effort sur soi-même, sur sa nature de civilisé. Pour donner à la civilisation une chance de repartir sur des bases saines, tout ce que nous avons à faire, c'est justement arrêter de faire des efforts et filer le guidon à notre part d'ombre. Cesser de protéger les ruines pour écrabouiller la vermine et reconstruire, plus tard, bien plus tard, quand redevenir des gens raisonnables, cultivés et capables de compassion aura à nouveau un sens.

Tout en sachant que si nous avons la grâce divine de voir Le Grand Bordel de notre vivant, et que si nous y survivons, nous aurons sans doute à traîner des souvenirs trop crades pour conserver intacte toute ambition de vivre centenaire.

Commentaires

Rarement lu un billet aussi profondément pertinent.

Les "politiques" qui nous gouvernent oublient tous, et toujours, que nous sommes des animaux, tribaux et territoriaux.
A force de nous nier, ils nous conduisent à revenir aux instincts primordiaux de préservation. Et ça va pas être beau.

Écrit par : Pakounta | 01/10/2009

Il faut faire de l'anti-zemmour, de l'anti-fdesouche.com. Argumenter devant Tariq Ramadan ou consacrer des milliers de billets sur faits de société pour justifier sa haine c'est de la pure lâcheté.

Le tréfonds, faut pas en avoir peur !

Écrit par : Willard | 01/10/2009

@ Paky : merci. J'ai eu l'impression de rabâcher vite fait les mêmes conneries que d'hab. Mais une fois qu'on s'est fait à ladite impression, on peut bloguer en toute décontraction, heureux de dégueuler sans états d'âmes ni même souci d'être compris.

@ Willard : Lâcheté ? Pas forcément. C'est une stratégie comme une autre - et mettre sur le même plan un Zemmour et le collectif FDS, ça me paraît pas très sérieux, n'ayant pas compris que le second était républicain ni que le moindre de ses contributeurs avait ses entrées dans les coulisses de la Boîte à Cons.

Écrit par : Stag | 01/10/2009

On nous dira (...) : "(...)de quel droit userez-vous de la force dans n'importe quelle circonstance ? De quel droit braquer des canons contre des barbares, ou des civilisés, qui envahissent votre pays ? De quel droit déposséder l'exploiteur ? De quel droit tuer, non seulement un tyran, mais une simple vipère ?"
De quel droit ? qu'entendez-vous par ce mot baroque emprunté à la Loi ? Voulez-vous savoir si j'aurais conscience de bien agir en faisant cela ? Si ceux que j'estime trouveront que j'ai bien fait ? Est-ce cela que vous demandez ? En ce cas, notre réponse est simple.
Certainement oui ! Parce que nous demandons qu'on nous tue, nous, comme des bêtes venimeuses, si nous allons faire une invasion au Tonkin ou chez les Zoulous qui ne nous ont jamais fait aucun mal. Nous disons à nos fils, à nos amis : "Tue-moi si je me mets jamais du parti de l'invasion !"

Pierre Kropotkine, La morale anarchiste, 1891.

Les Boniches devraient relire de temps à autre leurs classiques et les réactualiser, on perdrait moins de temps !

Devrons-nous les tuer pour avoir choisi le parti de l'invasion ?


Le rythme, l'humour et la profondeur de tes posts témoignent d'une belle énergie... toute flatterie mise à part. Merci à toi.

Écrit par : Ns | 01/10/2009

Il n'y a pas d'autre logique à l'auto-défense que celle de la survie, et la lutte pour la survie est toujours légitime.

Toute la question est de comprendre à partir de quel moment notre survie est menacée, et de changer de comportement en conséquence. La logique de paix n'est pas la logique de guerre.

A ceux qui n'ont pas compris, on peut toujours dire : droit à l'auto-détermination des peuples.

Écrit par : Robert Marchenoir | 02/10/2009

Mouais. C'est pas faux, mais croyez-vous vraiment que nous serons suffisamment nombreux à nous défendre pour l'emporter ? En face, il y a une armada de jeunes hommes désœuvrés, sans rien à foutre de leur journée et bourrés de testostérone. Alors que de notre coté, combien de division ? Même en prenant des cours de Krav-Maga, ça risque de ne pas suffire...

Écrit par : Anthony | 05/10/2009

@ Anthony : vous abordez beaucoup de choses à la fois.

1) le nombre : face à la qualité, il n'est pas grand-chose. Parmi les hordes que vous mentionnez, combien de combattants véritables ? Et combien de branleurs qui se vantent d'avoir écrabouillé un ennemi, alors qu'ils n'ont fait qu'attendre que d'autres le mettent à terre pour lui shooter la gueule ?

2) se défendre : ça commence peut-être déjà par redevenir un homme digne de ce nom et faire des gosses qui eux aussi seront droits dans leurs pompes. C'est le principal mouvement d'attaque que nous connaissons, bien plus important que les guignolades racaillesques qui font bel effet au 20H. Il s'agirait avant tout d'occuper pacifiquement le terrain, et là je rejoins votre première interrogation. Toubabs : combien de divisions ? Pour l'instant pas des masses.

3) l'emporter : mieux vaudrait renoncer recta à cet objectif, du moins pour le temps de vie que nous pouvons espérer. Une reconquête, ça dure des siècles et ça laisse de méchantes marques. Pas question donc de refouler l'envahisseur d'un même mouvement, il faudra commencer par sécuriser de minuscules enclaves "Fromages Only". Pour la suite, ce seront nos arrière-petits-enfants qui aviseront, si tant est qu'ils en aient quoique ce soit à foutre, qu'ils ne se soient pas flingués à 14 ans ou que leurs propres parents aient réussi à en faire quelque chose.

Écrit par : Stag | 05/10/2009

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