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13/10/2009

RETOUR A LA GUERRE DU FEU

Guerredufeu.jpg

Pour rebondir sur ceci, chez Ilys.

 

Note à l’intention de mes couilles : Rebondir, c’est sympa. C’est une manière de donner l’avis que personne n’a demandé sur une question déjà traitée par d’autres. Ca permet aisément d’atteindre des sommets de vanité et de littérature autiste. Ca correspond parfaitement à mon humeur. La seule nuance, si je pouvais choisir, c’est que je préférerais que tout le monde se foute de mon avis parce qu’il y a une guerre à laquelle survivre et des détonations quotidiennes qui perturbent le confort de lecture. Ca va, c’est assez con et chiant comme intro ? Parce que je ferai pire si on me demande poliment.

 

L’argumentation de MSD est cohérente et solide, malgré une phrase que je ne comprends pas au troisième gros paragraphe. Le point qui m’intéresse, toutefois, n’est pas développé. Il concerne la répulsion que devrait ressentir l’intello droit dans ses mocassins vis-à-vis dudit phénomène de meute, de lynchage et de haine collective aveugle. (Pour la clarté de la démonstration, je me colle provisoirement l’étiquette d’intello à rangeos, okay ?)

 

Je suis désolé, mais tout dépend de quelle meute on parle.

 

Des parents et quelques oncles qui tuent le violeur de leur gamin à coups de pompe dans la gueule, j’aime. Tous les locataires d’un immeuble qui s’arment de tessons et descendent dans le hall pour en tapisser les murs avec les restes de la racaille qui l’occupe, c’est beau comme du Bruckner. Les électeurs trahis qui gravent leurs doléances à leurs élus sur des boules de pétanque, c’est plus fort qu’un rencard avec deux jumelles rousses, de l’Amarone et des poppers.

 

Hurler avec les loups, quand on a toujours dû se la jouer solitaire, ça fait un bien dingue, qu’il faut admettre sans pudeur ni retenue.

 

La colère qui passe des mots isolés aux poings innombrables, ça n’est jamais qu’un outil. La violence est une solution, suffit de la coller aux problèmes pertinents. Je sais pas si ça vous a tapé dans l’œil avec la même brutalité que moi, mais j’ai la sensation que les solutions pacifiques, les arrangements à l’amiable et les voies de recours légales, depuis un gros demi-siècle, ça a marché moyen contre les ennuis qui nous préoccupent.

 

Derrière cette condamnation de la foule hystérique, il y a peut-être le refus d’infliger à autrui ce qu’on n’aimerait pas encaisser de sa part – l’une des bases de la civilisation occidentale, en somme. Je veux bien. Mais bien seulement, et en faisant un gros effort. D’abord, pour que ça marche, il faudrait qu’autrui ait de telles prévenances. Pas comme les antiracistes qui bandent pour le Black Power, les tricheurs de haut vol qui criminalisent le peer-to-peer, les mafias ethnocentristes qui nous prônent le métissage, les capteurs de rente qui conseillent de travailler plus pour gagner plus, les monomaniaques de la sourate et leur deal « tu-me-tolères-et-je-te-pisse-contre » ou les adorateurs du mérite qui distribuent les postes aux copains et aux cousins.

 

Des hordes aveugles de rage qui donnent la chasse à ces gens-là, je les dénonce quand vous voulez, et avec ma plus tétanique indignation. Mais en échange, va falloir me saouler à vie, me prescrire une ordonnance renouvelable pour les psychotropes les plus puissants du marché et me loger à perpète dans un palace de Gstaad ou Verbier. Tout le monde a son prix, voilà le mien, non négociable et définitif, pour renoncer à la fureur.

 

Celui qui ne peut abrutir sa rage dans une overdose de décadence n’a pas beaucoup de choix : il se flingue jeune, ou il se résout à devoir tôt ou tard mettre en mode veille ce qu’il pensait être son sens critique et son indépendance d’esprit. Pour être individualiste, dans l’Europe-d’Après-les-Européens, il va falloir des masses de pognon et/ou un carnet d’adresses épais comme une brique. La communautarisation des Nations anciennement homogènes va les doter de structures officieuses calquées sur le modèle des meilleures taules américaines – chacun son gang et son quartier, la cour étant le seul Lieu de Rencontre Citoyen sous la supervision de l’Etat-Maton.

 

Ceux qui ne se feront ni gangster, ni franc-mac, ni sectaire, ni pute de luxe sont condamnés à voir leur territoire se réduire d’année en année jusqu’à la bolossitude la plus avilissante. Les autres doivent accepter de suite de devenir chaque jour plus durs, plus cons, plus bornés, plus stupidement repliés sur leur groupe de référence, plus absurdement xénophobes dans l’acception la plus littérale du terme. Nous ici, Eux partout ailleurs. Ne rien savoir d'autre, ne rien vouloir comprendre en-dehors de ça.

 

Le déracinement des collectivités humaines par la technologie poussée jusqu’à provoquer la renaissance inattendue de Néanderthal. C’est tellement idiot et paradoxal que c’est presque bluffant.

Commentaires

« Le déracinement des collectivités humaines par la technologie poussée jusqu’à provoquer la renaissance inattendue de Néanderthal. »

C'est pourquoi les progressistes auto-proclamés ne peuvent être qualifiés de progressistes. Ce sont des bougistes, des décadents.

Écrit par : Criticus | 13/10/2009

Etre progressiste, c'est un truc dont il faudrait se revendiquer ? Je veux dire : même en oubliant la salissure perpétuelle que ces charognes ont infligée au terme ? Je serais preneur, ici, par mail ou sur votre bleaugue, de quelques développements sur ce thème.

Je hais la peur des mots qui fâchent et encore plus ceux qui la prônent sous un déguisement de morale moderne. Mais dur de savoir si on n'y succombe pas soi-même, par effet ping-pong. X est une sale merde, X utilise toujours tel mot, au point qu'on finit par avoir mal à la bouche de le prononcer nous aussi... Si vous voulez savoir, j'en suis au point de ne plus pouvoir lire ni écouter quiconque inclut dans ses phrases les notions de "démocratie", de "tolérance", d' "ouverture" et autres crispantes vesses mentales. Pourtant je ne me rêve pas en Führer, je suis plutôt compréhensif et curieux de nature. C'est juste que je n'ai plus, mais alors plus du tout envie d'écouter et réfléchir. Il y a des gens dont nous devons fermer le claque-merde de manière durable et de tels actes s'accommodent mal de manières raffinées. Passé un certain stade d'exaspération, on n'aspire plus qu'à l'animalité et aux gestes qui tranchent les questions sans conteste. La liberté totale du fou ou de l'idiot éclipse ce que nous osons encore appeler ainsi, alors que nous n'avons plus que des pauses-café spirituelles.

J'admets volontiers qu'on ne prouve rien à personne en lui démontant la gueule. Mais je ne crois plus vouloir rien prouver du tout à force de trop de dégoût. J'ai juste besoin de paix et de silence, paumé dans une foule qui me prive des deux.

Écrit par : Stag | 13/10/2009

J'aime bien ce blog. Un coté nihiliste et misanthrope qui me parle.

Écrit par : Anthony | 13/10/2009

Voici, sur mon blog, un extrait sur ma notion du progrès :

« Le Progrès, intellectuel, scientifique, technologique et humain, accaparé par de prétendus progressistes qui sont en réalité réactionnaires, doit être réapproprié par ses authentiques défenseurs. La crise de civilisation que traverse l'Occident depuis plusieurs décennies ne doit pas être imputée au progrès, ni même au progressisme vrai. Elle est la manifestation d'une régression de la civilisation occidentale en-deçà des valeurs qui la fondent. Aussi n'est-il d'aucun secours de se complaire comme certains dans la délectation morbide sur les "ravages de la modernité" ou les "affres du progrès". Il est au contraire temps pour les hommes de bonne volonté qui savent bien que l'ordre, la sécurité ainsi que la perpétuation des acquis du passé ne sont en rien incompatibles avec la projection dans l'avenir, mieux, qu'ils en forment la condition, de renouer avec la tradition humaniste qui avait naguère placé sa foi dans le progrès. »

Cela mérite d'être développé, sur mon blog notamment, mais nous pouvons évidemment en discuter par courriel.Bien à vous.

Écrit par : Criticus | 14/10/2009

Simple. C'est l'éternelle peur que le petit peuple inquiet a du pogrom. Quand il voit une foule autochtone se rassembler, en colère, contre n'importe quoi, il se dit toujours : "je suis le suivant" ou "s'ils retrouvent le goût d'agir ensemble, pas bon pour mes affaires". D'où les interventions conjuguées des BHL, Finkie (dont on a vu le vrai visage) and co (leurs shabbat goys salariés ou bénévoles) contre les masses furieuses, forcément "fascistes". Pas besoin d'aller chercher plus loin.
P.S. Meilleure stratégie pour ennuyer vraiment tous ces messieurs : les rassurer, gentiment, mais fermement ;-)

Écrit par : UnOurs | 14/10/2009

On a quand même envie de leur dire d'aller se faire foutre ailleurs, tous ces inuits immondes. Perso j'en ai ras-le-bol de ces esquimeaux indécents. D'ailleurs, depuis 60 ans, ils donnent raison à la moustache ; tous les jours, tout le temps, partout. L'inuit est un animal nuisible, parasite, arrogant, lâche, manipulateur et dangereux. No pity, no remorse.

Écrit par : nada | 15/10/2009

Bonjour,

Je ne sais pas comment vous contacter en email perso, existe-t-il un moyen de le faire ? En cherchant un peu je n'ai rien trouvé sur votre blog .... Encore désolé de polluer vos comms (effacer le message après lecture si vous voulez !)

Hegel

Écrit par : Hegel | 15/10/2009

"Si tu ne viens pas à la montagne", etc. On va bien trouver un moyen.

Écrit par : Stag | 16/10/2009

Dans un chapitre concernant l'individualisme forcené de nos sociétés, cher Stag, René Guénon écrit ce paragraphe fameux:

"En parlant de l'individualisme moderne, nous avons considéré à peu près exclusivement ses manifestations dans l'ordre intellectuel; on pourrait croire que, pour ce qui est de l'ordre social, le cas est tout différent. En effet, si l'on prenait ce mot d'"individualisme" dans son acception la plus étroite, on pourrait être tenté d'opposer la collectivité à l'individu, et de penser que des faits tels que le rôle de plus en plus envahissant de l'Etat et la complexité croissante des institutions sociales sont la marque d'un tendance contraire à l'individualisme. En réalité, il n'en est rien, car la collectivité, n'étant pas autre chose que la somme des individus, ne peut être opposée à ceux ci, pas plus d'ailleurs que l'Etat lui-même conçu à la façon moderne, c'est-à-dire comme simple représentation de la masse, où ne se reflète aucun principe supérieur; or c'est précisément dans la négation de tout principe supra-individuel que consiste véritablement l'individualisme tel que nous l'avons défini. Donc, s'il y a dans le domaine social des conflits entre diverses tendances qui toutes appartiennent également à l'esprit moderne, ces conflits ne sont pas entre l'individualisme et quelque chose d'autre, mais simplement entre les variétés multiples dont l'individualisme lui-même est susceptible; et il est facile de se rendre compte que, en l'absence de tout principe capable d'unifier réellement la multiplicité, de tels conflits doivent être plus nombreux et plus graves à notre époque qu'ils ne l'ont jamais été, car qui dit individualisme dit nécessairement division; et cette division, avec l'état chaotique qu'elle engendre, est la conséquences fatale d'une civilisation toute matérielle, puisque c'est la matière elle-même qui est proprement la racine de la division et de la multiplicité."

Écrit par : François | 16/10/2009

Toute critique qui fait abstraction de la violence, la redoute ou la rejette, est un ersatz de critique, c'est une critique middle class destinée à la middle class.

Les hordes sauvages - du nihilisme vraiment actif cette fois - qui déferleront contre le système sans crier gare risquent de mettre à rude épreuve leur minable grille de lecture.

Si nous devons nous battre, ce sera hors du terrain balisé par la middle class - celui dans lequel on voudra toujours assujettir.

Écrit par : Ns | 18/10/2009

"Les autres doivent accepter de suite de devenir chaque jour plus durs, plus cons, plus bornés, plus stupidement repliés sur leur groupe de référence, plus absurdement xénophobes dans l’acception la plus littérale du terme. Nous ici, Eux partout ailleurs. Ne rien savoir d'autre, ne rien vouloir comprendre en-dehors de ça."

C'est un peu notre destin à tous, en somme.

Écrit par : Hank | 18/10/2009

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