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21/11/2009

" LA FAIM DU MINOTAURE "

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Okéye, ce n'est pas un Minotaure, je sais.
Faisez pas chier.

 

 

Dans la paix continue, les pères et les fils sont condamnés à vivre ensemble au lieu que les premiers, par l’occasion rituelle de la guerre, envoyaient les seconds se battre – peut-être jusqu’à la mort. Athènes expédie au-delà de la mer son tribut de jeunes éphèbes que dévore le Minotaure et, au XVIIème siècle, on saigne le corps au sang trop brûlant de venaisons. Les mères pleuraient, mais les pères savaient qu’il fallait décimer les rangs des fils. Au cours de l’épreuve du feu et du sang, certains devaient mourir (Les guerres napoléoniennes, comme rite de passage infligé à la jeunesse européenne à laquelle sera offert le XIXème siècle avec ses « grandes espérances » et ses machines.)

 

Cri du cœur : les pères, au comble de l’exaspération, en arrivent à brailler : « C’est une bonne guerre qu’il leur faudrait pour leur apprendre à vivre ! » Raisonnement très simple et plein de vérité. Oui, mais aujourd’hui il n’est pas de bonne guerre : il n’est que de guerre absolue. Si on saigne, on tue ; mais si on ne saigne pas, le corps s’affole et se désordonne. Dans cette tenaille, l’homme se lasse et s’angoisse.

 

Solution : la grande guerre civile. La seule « bonne » guerre possible. (…)

 

La Grande Guerre Civile au cours de laquelle nous essaierons d’être nous-mêmes nos propres barbares. Très difficile… Au cours de l’histoire, je ne vois que l’Allemagne nazie qui ait réussi – et à quel prix ! – cet étrange et terrible exploit. Encore lui fut-il impossible de contenir sa barbarie à l’intérieur de ses frontières et sa tentative fut-elle écrasée.

 

 

Jean Cau, Le temps des esclaves.

 

 

 

 

Commentaires

Un monde sans guerre donne la pédalocratie fasciste dans laquelle nous vivons au quotidien.
Un monde en guerre est foutrement invivable. D'ailleurs il ne donne que deux catégories de personnes : les morts et les survivants foutus.
Alors, au-delà des mots faciles à la con, on fait quoi bordel à cul ?!
Pour ma part il n'y a rien que je méprise plus que les pauvres cons nostalgiques de la guerre sans en avoir vécu un seul putain de pourcent, qui les laisserait hagards, effrayés et névrosés pour le reste de leurs pauvres jours.
Et, pourtant, les pacifistes sont des merdes.
Alors, on fait quoi, bordel à cul ?!
Hé ben on gueule sur un bloblogue. Ok ok ça occupe.

Écrit par : GAG | 21/11/2009

Farpaitement, mon frère humain. Ca occupe, et ça sert à peau de balle. Je n'ai jamais dit autre chose, mais qu'on me reconnaisse ou pas cette franchise, plus grand-chose à battre non plus.

Pour une réponse encore moins claire à ta question : il n'y a pas de réponse parce qu'elle est mal posée. "ON", ça ne veut rien dire. Il n'y a pas de "ON". T'es une pauvre cloche isolée, sans appuis, sans plan précis, sans moyens conséquents, sans sanctuaire solide, exactement comme moi, exactememt comme nous tous. "ON", c'est nada. Il n'y a pas de groupuscule, pas d'ethnie, pas de race, pas de nation, juste une immense collection d'autistes frénétiques. Call me Rain Man.

Et maintenant, je retourne compter mes paires de chaussettes et dégueuler ma déglingue bloblogesque, tu veux bien ?

Écrit par : Stag | 22/11/2009

Ah ah, bordel à cul, je croyais qu'il n'y avait que moi qui disait çà.

Bon, pour ne pas laisser un commentaire inutile de plus, je tente une idée ou deux, histoires d'enfoncer des portes ouvertes.

Pour commencer, il faut se rassembler. Je m'afflige des personnes de valeurs qui hantent la blogosphère en se regardant en chien de faïence. Il paraît qu'il faut combattre l'individualisme...
On choisit un camp, pas celui qui nous fait le plus plaisir (idéologie du désir qui ravage tout autant les rangs de la gauchosphère que celle de la réacosphère), mais celui qui peut permettre le plus à nos compatriotes et notre pays de sortir de la merde. Analyse qui, soit dit en passant, permet de se rendre compte que certaines de nos bonnes idées auxquelles on tient comme un chien à son nonosse ne sont malheureusement pas forcément les meilleures dans l'absolu. Snif un coup, çà ira mieux.
Le partage donc, dans la diversité (des opinions) me paraît constituer un assez bon remède. Se serrer les coudes et l'esprit de camaraderie sont irremplaçables. Et l'engueulade fait partie intégrante de ce processus.
Nous sommes tous des militants, qu'on s'en défende ou pas. Je ne me serais jamais imaginé en tant que tel et pourtant, çà ne fait pas de mal de l'admettre. En outre, ce "statut" comporte pleins d'avantages en plus de ceux cités plus haut.
Bref, cher Stag et cher tous, j'espère que la volonté, plus que les hasards de la vie feront que nous nous croiserons un jour au cours de nos combats.

Écrit par : Sébastien | 22/11/2009

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