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19/03/2010

COMMENT ETRE UN GAUCHISTE ACCEPTABLE

... et gagner son droit à ne pas être nettoyé en temps voulu ?

Il vous faut quelques instruments basiques, des riffs à deux balles, un ingénieur capable de vous bricoler un son

 

HENEAURME,

mélanger le tout et, après des années à produire des disques chiants et imbéciles, sortir un jour une pure tuerie :

tagadajones_compteurs.jpg

 

OUI, JE SAIS, les textes oscillent toujours entre appel à la trahison et bouffonneries maladroites (une chanson contre la violence conjugale où l'on peut entendre "Il arrive parfois qu'on cogne plus fort qu'on ne croit", c'est tout simplement PRICELESS).

OUI, JE SAIS, en matière d'ennemis répugnants et avec qui aucun dialogue n'est possible sans objet contondant, on fait difficilement mieux que leur public-cible.

Mais le son ! Le SON, pute à dieu ! La voix qui se déchire dans les aigus, la batterie qui te lime le crâne, l'efficacité radicale des arrangements ! L'envie intenable de sauter partout et tout casser, une canette en pogne !

Ca doit être mon passé de quasi-punk-à-chien qui me joue des tours.

Et puis je vous merde : quand il s'agit de pinard, de bouffe ou de musique, faut pas me demander de cohérence idéologique.

Epurateurs de l'avenir, si vous avez autre chose que du guano dans les conduits, notez mes paroles : un peu de clémence pour ces quatre dégénérés, juste pour avoir pondu cette galette.

Voilà, c'est dit,  maintenant c'est l'heure du chasselas.

Commentaires

"faut pas me demander de cohérence idéologique."

Monsieur,
Nous ne sommes plus à l'heure du stalinisme tout puissant, point n'est nécessaire de se justifier ainsi. Seul le milichiant, le gauchisse "pour la liberté mais qui censure tout ce qui ne vas pas dans son Sens", l'ordure libertaire dogmatique, ne "consomme" que selon une soi-disant "ligne/cohérence" idéologique. Il n'y a de cohérence idéologique que dans l'intériorité même du sujet réellement souverain, l'anarque pour parler comme Ernstinou, qui décide par lui-même, pour lui-même, sans se soucier de la société, encore moins de celle qui s'agite misérablement de nos jours, et qui terminera dans la plus pure et la plus belle des violences qui soit.
Bonne musique, bon chasselas et bonne nuit monsieur.

Bien à vous,
Hegel

Écrit par : Hegel | 19/03/2010

C'est tout bon pour vous !
Votre fond n'est pas totalement pourri !
Vous pouvez donc être rééduqué !
Mouarf !

Écrit par : Symer | 20/03/2010

Dire que j'avais acheté leur double-album chiasseux, 200 balles foutus en l'air pour un album qui n'avait franchement pas un son terrible, des compos vite oubliées et des paroles, heu, pfff, voilà....

En même temps des punks avec un nom de bonbon à la fraise...

Bref ils peuvent toujours se toucher pour que je chope leur nouvel album, bon ou pas.

Écrit par : babouche | 21/03/2010

t'as vraiment des gouts de chiotte, cousin, là pour le coup.

Écrit par : blah | 21/03/2010

Qu'on me montre UN groupe faf frankaoui capable de pondre aussi virulent et aussi carré niveau son, et je confesserai la chiotterie de mes goûts.

Écrit par : Stag | 21/03/2010

Mais je ne vois pourquoi vous vous justifiez ainsi.

Moi même, je suis fan de la musique faite par une boue raciale sur pattes (mais qui depuis est heureusement décédée).

Dans la musique, j'ai tendance à me foutre du message sous-jacent : la musique, sa sonorité se suffit à elle-même.

(et ça les empêche pas de passer à la casserole le moment venu ^^)

Écrit par : Mr_Zlu | 23/03/2010

Un p'tit coup de Frakass - "Bouclier contre boucliers. Lance contre lances"... c'est pas crade non plus avant l'heure du chasselas.

Mais z'enfin en la matière...

Il y aura un temps pour passer au schlasse.

Écrit par : Ns | 24/03/2010

Peut-être pas 'faf' à proprement parler, mais l'on peut mentionner le Count Nosferatu Kommando et son "Ultraviolence Über Alles" (2002)...

Écrit par : Atroxe | 24/03/2010

Oh my god, avec Tagada Jones on atteint l'ultranul. Avoir le cerveau trépané, ça peut être marrant, mais à la condition de ne pas se prétendre intelligent ou donneur de leçons. Je n'ai pas écouté cet album là, mais tout ce que j'ai entendu précédemment de Tagada Jones méritait la médaille d'or mondiale de la Consternation et la grande croix de chevalier de l'ordre de la Cuistrerie. Enfin bon, je vous pardonne aisément, puisqu'il m'arrive d'aimer aussi des artistes qui sont d'indécrottables canailles de gauche...

Écrit par : fromageplus | 31/03/2010

Bien cher Frometon,
J'ignore quelles sont vos qualifications en matière de bruit organisé. Je me targue d'être virtuellement imbattable sur ce plan-là, tout autant qu'en matière de bières artisanales ET exportées. Mais dans l'éventualité où vous seriez capable d'apprécier le gros son quand il est bon, précipitez-vous sur cette galette. Les textes sont somptueusement idiots, l'inspiration générale ne décolle pas des égouts, mais le SON, putain de chier ! C'est bon, point barre, comme Exploited a pu l'être à partir de The Massacre, eux aussi après des poignées entières d'albums ne valant pas un sou.

Écrit par : Stag | 31/03/2010

Je prends bonne note mais je ne vous promets rien !
Sinon, connaissez-vous Dolorès Riposte ?

Écrit par : fromageplus | 01/04/2010

Niet, je découvre. C'est maigrichon, sautillant, plutôt ennuyeux. Ca ressemble beaucoup aux albums de TJ avant leur dernier qui, j'insiste, démonte tout en matière de punk épais. Ceci précisé, on vit très bien sans, du moment qu'on a No Sleep Till Hammersmith dans ses cartons.

Écrit par : Stag | 01/04/2010

Les commentaires sont fermés.