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15/06/2010

BRING THE NOISE

Si vous n'aimez pas le bourdonnement immonde de la vuvu, z'êtes ouacistes.

La corne omniprésente dans les stades de football sud-africains agace suprêmement. Et le Net s’emballe. Mais la fragilité des oreilles occidentales ne réveillerait-elle pas un vieux réflexe colonisateur ?


Enfin, peut-être pas : c'est si vous aimez la vuvuzela et que vous la défendez en tant que partie intégrante de la culture afouiquaine que z'êtes ouacistes :

Autant le dire d'emblée : elle nous les brise ! (...) Si la vuvuzela défraie à nouevau la chronique, c'est tout simplement parce qu'elle n'a rien à voir avec l'atmosphère qu'on peut aimer dans un stade. (...) Lancinante, assourdissante, désespérément monotone, la vuvuzela ne représente sûrement pas l'Afrique du Sud. Le croire un seul instant serait lui faire injure. (François Ruffieux, 24h, 15 juin)


Pour résoudre cette contradiction apparente, une règle simple, que vous pourrez utiliser dans TOUTES LES CIRCONSTANCES impliquant un ou plusieurs Enfants du Soleil :


"Si c'est bien et que c'est Africain, c'est mérité.
Si c'est mal et que c'est Africain, c'est la faute aux Békés."


Répéter tous les soirs avant le Valium.

 

Et le confort colonialo-là-dis-doncialiste des occidentaux surgavés de mauvaise bières et de pizzas tièdes, hein, on y pense un peu ? Eh ben pas compliqué : il suffit d'aller encore plus loin dans le Faux.

Il suffirait pourtant de quelques enregistrements d'ambiance de stades et d'un bon ingé-son qui balancerait huées et applaudissements de temps en temps, et le tour serait joué.

Commentaires

La vous-vous-êtes-là nous rappelle l'abîme qui nous sépare de certaines formes de vie :
1) l'Européen standard beugle dans un stade, il crie le nom de son équipe, il chante, parfois il se lève pour une "ola" alors que son homologue afwicain fait un max de boucan en soufflant dans des milliers de cornes ; dans un cas on *s'exprime* (bien ou mal, on s'en fout, pas le propos) par la voix ou par le corps, dans un autre on *fout le bordel de manière à ce que la communication soit annihilée* ;
2) il est surprenant que tant et tant d'articles écrits et de témoignages oraux signalent l'aspect monocorde du son de cet instrument en plastique : en effet, la définition musicale la plus brute d'un cuivre est contenue dans la présence d'une embouchure sur un instrument à vent. Ce n'est pas parce qu'il n'y a ni clefs ni pistons ni coulisse ni palettes (cf. cor d'harmonie) qu'il y a note uniforme : la meilleure preuve en est la musicalité du clairon ou de la trompe de chasse. Le truc est certes en plastoc, mais même, il devrait être possible de moduler sur une octave facilement. Les flûtes à bec de notre enfance étaient bien en toc aussi (enfin pas la mienne, j'avais une Hohner en bois moi monsieur) ça ne les empêchait pas d'atteindre peu ou prou le même registre que le même instrument en bois. Bref : même sur ce point, on est en face de gros nazes incapables de variation, fût-elle dans le boucan.

Écrit par : GAG | 15/06/2010

Ce qui serait très bien, c'est que l'audience baisse à cause de ça.

Les vuvu-truc c'est bien parce que c'est afwicain et que c'est raciss de les critiquer, mais d'un autre côté se pourrait-il que ça fâche les publicitaires ?

Grave dissonance cognitive en perspective.

Écrit par : Robert Marchenoir | 15/06/2010

Ah, le cor de chasse ! Je dégueule les musiquettes mièvres qui tiennent lieu de folklore helvète mais un quatuor de souffleurs, ça me met les poils des bras aux garde-à-vous immédiatement ! Penser à donner de la trompe durant les futures chasses aux nuisibles, ça aura de la gueule !

Écrit par : Stag | 16/06/2010

Qui veut rigoler ?!

http://www.dailymotion.com/video/xdphxx_o-musulmans-oisifs-egares-regardez_webcam

Écrit par : Bardamux | 17/06/2010

Les commentaires sont fermés.