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06/10/2010

A LIRE AVANT D'EN FAIRE

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Il n'y avait pas seulement en moi ce dégoût légitime qui saisit tout homme normalement constitué à la vue d'un bébé ; il n'y avait pas seulement cette conviction bien ancrée que l'enfant est une sorte de nain vicieux, d'une cruauté innée, chez qui se retrouvent immédiatement les pires traits de l'espèce, et dont les animaux domestiques se détournent avec une sage prudence. Il y avait aussi, plus profondément, une horreur, une authentique horreur face à ce calvaire ininterrompu qu'est l'existence des hommes. Si le nourrisson humain, seul de tout le règne animal, manifeste immédiatement sa présence au monde par des hurlements de souffrance incessants, c'est bien entendu qu'il souffre, et qu'il souffre de manière intolérable.

C'est peut-être la perte du pelage, qui rend la peau si sensible aux variations thermiques sans réellement prévenir de l'attaque des parasites ; c'est peut-être une sensibilité nerveuse anormale, un défaut de construction quelconque. A tout observateur impartial en tout cas il apparaît que l'individu humain ne peut pas être heureux, qu'il n'est en aucune manière conçu pour le bonheur, et que sa seule destinée possible est de propager le malheur autour de lui en rendant l'existence ddes autres aussi intolérable que l'est la sienne propre - ses première victimes étant généralement ses parents.

Houellebecq, La possibilité d'une île, p.66

Commentaires

Quel connard. Les blancs ne font pas assez d'enfants. Ce n'est pas ce genre de texte qui nous à nouveau donner envie.

Écrit par : DEAD | 07/10/2010

monsieur Houellebecq écrit bien... mais il semble ignorer que le bébé humain nait avant d 'être totalement terminé (un peu comme les petits kangourous).Assez rapidement il est tout à fait dodu,souriant et très content en fait!

Écrit par : dxdiag | 08/10/2010

Quel pauvre con. Un cynique nombriliste se sentant obligé d'étaler sa médiocrité humaine et morale, comme certains petits enfants le font avec leur caca. De plus, il se sent obligé de le partager avec les autres. Il propage son vomi mental, tout comme le cancer le fait avec métastases.
Ce type est atteint de sida mental. Que la maladie fasse son œuvre.

Écrit par : Quel con! | 09/10/2010

Du pur Schopenhauer !

Écrit par : Le Pédé | 09/10/2010

"Quel connard". Voilà une analyse tout à fait pertinente qui donne raison à monsieur Houellebcq.
Je me demande plutôt, comment en est-on arrivé là? Il n'a pas tort et la détestation de soi comme de son prochain est largement partagée en ce très bas monde. Alors quoi?
Exprime-t-il son opinion? Veut-il provoquer? Quelles sont les solutions? Supprimer Houellebecq?

Quand je pense que les mêmes critiques pensent que les Africains font trop de gosses mais prônent le même comportement. L'enfant est-il bien un être humain? Un moyen? Une idéologie? Une chose?

Écrit par : Sébastien | 10/10/2010

Et alors ? "l'individu humain ne peut pas être heureux, qu'il n'est en aucune manière conçu pour le bonheur"... Et alors ? Il est si malheureux que cela le petit Houellebecq ? Il souuuuffre ! Oh le pauvre chéri...! C'est quoi ces jérémiades ? Oui, la vie est cruelle, dure, violente.. etc... C'est quoi ces histoires d'être "conçu pour le bonheur" ? ça me fait penser que vers 10 ans, j'étais en colère contre le Bon Dieu, car il y avait des petits enfants qui mourraient en Afrique... C'est pas juste ! La vie est méchante ! Vite arrêtons de vivre tout de suite ! arrêtons de faire des enfants ! Nous sommes tellement responsables et tellement éclairés, n'est ce pas ? Nous savons que cela ne sert a rien... Pour qui a déjà côtoyé des sages femmes (qui sont souvent a l'inverse de l'image rose bonbon gnangnan qu'on nous donne de la maternité), imaginez léclat de rire ou la consternation que provoquerait chez elle la lecture de cet extrait... Sinon, j'aime bien Houellebecq.

Écrit par : step | 12/10/2010

Ah je sais c'est pas beau, mais moi aussi j'ai toujours trouvé ce monde-là passablement écœurant, le bébé, le sang, les trucs qui dégoulinent, la femme que t'as tiré des années ouverte en deux sur la table de travail et curieusement aux anges...
Bon j'ai intériorisé le fait d'être décidément un intrus partout et toujours donc je me dis que cépanormal de pas trouver la vie magnifique, sauf que ça me le fait que pour les zumains : la végétation et le règne animal je trouve ça sympa, reposant. Le petit umain hurle sa race parce qu'il est ridiculement faible et qu'il le reste TELLEMENT LONGTEMPS ! C'est miracle qu'on soit là à en causer entre nous.
Dans un parc je vois ces femmes baladant des landaus et poussettes habitées par ces petits trucs immatures incroyablement faciles à détruire ; bordel, à quel âge l'umain est-il capable de se défendre tout seul contre l'environnement hostile ? 15 ans ? Quinze putains d'années pendant lesquelles même un con de lemming peut sinon le bouffer du moins le subvertir, bouaf...
Ouais ouais je sais, la période de maturation est d'autant plus lente que ladite maturation est profonde et durable. C'est d'ailleurs valable à l'intérieur de l'espèce entre les sexes et les races (oups). Les femmes sont toujours ravies de dire qu'elles sont effectivement plus matures physiquement et psychologiquement que les hommes, mais elles oublient la fin de la phrase, qui est que cette maturité est tardive chez le mâle mais beaucoup plus longue à atteindre sa limite (voire sans limite du tout). Et même remarque à propos des xxxxx par rapport aux yyyyy.
Là où Welbec se trompe, c'est que le bébé ne hurle pas de douleur, mais de peur : c'est sa seule arme contre la vie dévastatrice autour de lui. D'ailleurs point besoin de littérature ou de diplômes scientifiques pour s'en convaincre : le cri d'un bébé fait partie des sons naturels les plus puissants qui existent sur terre, et les plus anxiogènes chez les zumains. On a les armes qu'on peut.

Écrit par : GAG | 15/10/2010

Discours de peureux névrotique!

Écrit par : heidi | 17/10/2010

Les commentaires sont fermés.