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23/03/2011

EPIPHANIE

 

 

Epiphany.jpg

 

Nous sommes le 23 mars. J'écris ça un peu avant, hein, parce qu'à cette date-là, j'ai une murge familiale prévue quelque part où ça ne vous regarde pas, mais où on ne va pas boire du mauvais. Il y a quatre ans jour pour jour, je postais mes premières vomissures sur ce blog. C'est bizarre de lire un truc que tu es censé avoir pondu, avec « 2007 » spécifié en-dessus. Ca paraît tellement loin.

Depuis le début de cet inepte journal de bord pour naufragé volontaire, une même obsession se repointe avec la régularité d'un métronome déglingué : à quoi sert tout ça ? Pourquoi perdre mon temps précieux et ma maigre énergie à mettre en forme des pensées dont absolument personne n'a quoique ce soit à foutre et qui ne produiront aucun résultat ? Aucune réponse ne vient, jamais. Tu continues quand même, parce que c'est ça ou des ulcères, ou du coma éthylique, ou du célibat soudain et très malvenu, ou du chômage dont tu avais presque oublié le souvenir, c'est ça ou de la merde en somme. Demeure un sentiment d'inachevé, de demi-mesure, de gaspillage prodigieux, de radotage ridicule.

De la plus minuscule parcelle de ton corps, un hurlement s'élève qui t'ordonne de tout lâcher et d'aller tuer des gens, beaucoup de gens, de préférence des ordures de salopes d'enculés de merde partiellement ou très directement responsables de la décrépitude révoltante de la civilisation européenne. Mais tu ne tues personne, tu ne pètes même la gueule à personne, et tu retournes toutes les quarante-huit heures sur hautetfort pour baver un énième billet suintant la bile et le désespoir pour l'amusement d'une poignée d'inconnus. Et toujours cette conviction diffuse qu'il y aurait mieux à faire, que c'est aussi dérisoire que d'assumer les fonctions de caissier d'un fan-club local de Star Trek.

Jusqu'à ce qu'enfin la Révélation se produise. Une merveilleuse épiphanie.

Si je m'acharne à ces conneries, c'est parce que je ne peux ni ne sais

ABSOLUMENT RIEN FAIRE D'AUTRE

 

Si j'empile billet de de merde sur billet de merde sur une plateforme gratuite qui m'impose de la pub à la con, c'est parce que je plafonne à ce niveau. Je n'irai pas plus haut. Je ne publierai aucun bouquin. Je ne signerai aucun article ravageur de mon nom dans un journal à large diffusion. Je ne ferai jamais le moindre mal aux gens pour qui je me consume d'une haine pathologique. Je fais ce que je fais de mieux. Je suis un cyberwarrior. Je suis bien planqué derrière mon clavier. Je ne mets pas ma peau au bout de mes idées. Je ne suis pas sur le terrain. Je ne suis pas digne des grands idéaux que j'ai la faiblesse, ça et là, d'invoquer encore pour justifier ma folle colère. Je suis un putain de no-life avec un boulot idiot, entouré de cabossés et de niais, sans aucune chance d'échapper à une déchéance abominable. Et tout démontre que c'est très bien ainsi. Que c'est comme ça que les choses doivent être.

La Zone est l'aboutissement du maximum de mes efforts. Je ne ferai jamais rien de mieux. Je mourrai prématurément bousillé, sénile avant l'âge, crevé à mi-parcours, et toute trace de cette rage tétanique disparaîtra de la planète en quelques clics d'un administrateur anonyme. Retour à la poussière et autres références bibliques usurpées. La médiocrité abyssale assumée en pleine lumière. L'inutilité complète et l'obsolescence absolue qui se lovent en vous, prenant toute la place qui leur revient et cessant enfin de vous torturer à force de les dissimuler pour rien.

En être enfin pleinement conscient et ne plus attendre aucune dénégation de personne, aucun réconfort à la con sur l'air de Nous Vaincrons, est une libération jouissive qu'aucun constipé chronique ni aucune femme enceinte ne connaîtra jamais. C'est indescriptible.

Et ça permet d'envisager avec une sérénité sans nom la perspective de continuer, mois après mois, à répéter les mêmes conneries de mes deux pendant que se poursuit la décomposition irrémédiable de tout ce qui faisait de l'Occident la seule terre sacrée de cette putain de planète à la con. C'est plutôt bonnard.

Commentaires

Tu as fait découvrir à tes lecteurs des perles comme Jim Goad, Alternative Right ou « La Société industrielle et son avenir » de Kaczynski. Ces lecteurs n'étaient pas nombreux ? Peut-être, mais ils ont pu à leur tour faire circuler ces textes, ces sites et ces auteurs autour d'eux, en espérant que d'autres les imiteraient...

C'est peut-être dérisoire à l'aune du désastre en cours, mais ce n'est certainement pas inutile. Si tout le monde en faisait autant...

Écrit par : Criticus | 23/03/2011

J'ai jamais été le dernier à te dire "ouais ferme ta goule ça sert à rien ton truc arrête de nous péter les roustons" machin.
Finalement y a plusieurs choses à dire de tout ça.
D'abord non ça sert à rien, mais rien ne sert à quoi que ce soit : à cette aune faudrait (oh oui oh oui) liquider massivement toutes les sous-races débiles de crétins cliniques qui nous entourent et dont *malheureusement* nous faisons également partie.
Donc exeunt ces explications à la kon : nan, ça sert à rien, comme écrire un livre ou peindre une toile. Donc ta goule.
Ensuite concernant l'aspect séminal : ben si quelques conneaux peuvent tirer enseignement (ouhla) ou puiser de saines lectures de ce gourbi (c'est mon cas), c'est cool mais c'est pas le but.
Je pense qu'y a pas de but.
99,9% des gens utilisent ce don de Dieu qu'est la parole pour se répandre en logorrhées dégueulasses, en saillies futiles, en vomissures lexicales. La parole est pour eux à vocation purgative exclusivement ; ce qu'elle peut être certes, mais surtout pas tout le temps et surtout pas dans tout contexte et surtout pas avec n'importe qui.
En ce qui me concerne j'utilise la parole pour :
1) échanger de l'information ;
2) discuter au sens premier du terme : ce qui rend les gens instantanément hystériques car absolument déshabitués de cet usage guerrier du verbe ; je le fais presque plus, RAB, j'ai plus d'énergie à mettre dans ces conneries sauf bourré et encore ;
3) user de sympathie et d'empathie auprès d'âmes sœurs (j'en ai quasiment pas donc cette fonction est en commentaires pour reprendre une terminologie informatique hahahu) ;
4) être totalement hypocrite dans le contexte professionnel, avec les chefs-chefs et avec les collègues (ben vi sinon c'est clodo à vie).
Or doncques la plupart du temps je me tais ce qui rend les gens encore plus furieux... bizarre, ça va jamais. Pourtant quand on commence à me faire chier sur mon silence je certifie à mon interlocuteur qu'il préférera ça à ma converse. Et ça ne rate jamais : il jura mais un peu tard, etc.
Tu te fais des ennemis partout en la bouclant et idem en l'ouvrant : le facteur commun à tout ça, c'est toi. Tu es l'intrus, tu dois disparaître. Clear enough ?
Ce cloaque et les autres bloblogs fâcheux sont une catharsis virtuelle obligatoire pour les tarés losers alcooliques qui les alimentent ; sans ce biais on noterait certaines augmentations de morts violentes, de prises de tranquillisants et de désocialisations complètes.
Alors oui chers amis osons le dire : le virtuel c'est de la merde, because pendant que t'écris tu te laves de tes impuretés (cf. mon analogie d'hier sur la pisse) ce qui te permet de repartir comme en 40 pour la plus grande gloire de le Zÿstem.
Taper "oué y en a marr des zétrangé LOL" sur un site web est l'équivalent politique du loisir pour le connard moyen : il s'agit d'une compensation de quelques heures à une journée presque entière de domination. Cette soupape fonctionne du feu de Dieu depuis le début du XIXème siècle et prend ici une tournure moderne. Les vrais dingos motivés devraient au contraire *garder* toute cette merde en eux pour l'évacuer d'un coup... non non j'ai rien proposé, interprétez ça comme vous le souhaitez.
Nous ? Ben on est des pauvres cons absolument normaux dont la vie est dans ses modalités générales exactement la même que celle des animaux acéphales que nous haïssons. Ce qui change ? On ouvre des livres, on regarde pas la télé (ouais, faut voir hein), on n'ira pas au KFC. La belle affaire, tout le monde s'en branle. C'est de l'hygiène de vie individuelle, c'est tout. Fais ta tambouille dans ton coin, ne prépare qu'une portion car tu seras tout seul à manger ce soir encore. Avec cet indispensable exercice du matin, les abdos de l'esprit : travailler à se foutre de tout. Pas facile.
Bref : in any case, you lose.
Passez une bonne journée :)

Écrit par : GAG | 23/03/2011

Aujourd'hui c'est nuage thermonucléaire japonais et tout le monde s'en fout, hihi. Crevez, tadepédés.

Sinon, ben heu, oui, on est tous plus ou moins des grosses merdes, tu viens de l'admettre, ché bien. Maintenant, va te bourrer la gueule en bon Européen :)

Écrit par : Faggot ass | 23/03/2011

Bonjour,
je ne crois pas que vous écririez la moindre ligne si vous pensiez que c'était absolument inutile pour vous ou pour le monde.
C'est vrai que vous habitez la contradiction un peu à la manière de Cioran et que la pathologie que vous décrivez (qui nous atteint tous) consiste à mon sens à ne pas croire ce que l'on sait (je veux dire à ne pas accepter de faire d'une certitude un mobile effectif d'action):
-nous savons que nous sommes entourés par des dégénérés qu'il faudrait exterminer sans état d'âmes, mais nous ne passons pas à l'acte
-nous savons qu'aucun espoir d'amélioration ne mérite qu'on le prenne au sérieux, et nous espérons quand même
-nous savons que seule la violence brutale est la réponse adéquate à l'ignominie qui nous environne, mais, par faiblesse, lâcheté, et surtout par inconséquence, nous ne la pratiquons pas... Nous continuons d'habiter le logos alors que nous vivons le temps où seules des armes peuvent tenir un discours solide.
Cette schizophrénie nous devons l'endurer, et je crois qu'elle est mise à nu dans votre blog qui, en ce sens, est utile.
Est-il vain d'en passer par-là?
Je ne crois pas. Je pense que vos billets sont salutaires et qu'ils agissent (c'est en tous les cas ce que je souhaite) comme des espèces de virus... on ne sait jamais quel esprit ils vont déniaiser, quelle promesse ils vont tenir... Internet nous offre au moins ce luxe... On ne sait pas qui tombera sur ce que l'on dit. Et si les conséquences seront nulles...
En tous les cas, j'éprouve beaucoup de plaisir à vous lire et je crois que j'aurais pu écrire la plupart de vos articles.
Cette reconnaissance qui n'est pas seulement (même si elle l'est aussi) la vaine masturbation philautique d'un entre-soi anonyme, cette reconnaissance a une valeur.
Vous ne passez pas à l'acte?
Moi non plus.
Mais je suis sûr que ce qui devient possible dans les mots, à force d'être répété, propagé, énoncé, finit par arriver.
Votre blog, c'est un peu l'épreuve de la patience infligée au barbare qui ne peut pas manquer de venir. Une fièvre de ressentiment et d'amertume en laquelle se dit à mes yeux l'essentiel de l'état de l'âme d'Occident.
N'arrêtez surtout pas d'écrire.

Écrit par : Morsimmortalis | 23/03/2011

j'vous aime, Stag.

Écrit par : Mariethé | 23/03/2011

Moi je me demande s'il ne faut tout simplement pas tenter de devenir de gauche. On a tort, c'est le présent qui le dit et l'histoire nous donnera aussi forcément tort car la mondialisation est irrésistible. Et mis à part sur la sphère, j'ai jamais rencontré de mec de droite intelligent

Et puis être associé automatiquement au FN, c'est quand même pas fameux...
http://dai.ly/h7JivB

Écrit par : W | 23/03/2011

je me bourre la gueule tout seul dans mon bunker nazi en écoutant du bruit, hihi, c'est trop cool, personne ne me fait chier, c'est le bonheur. je suis autiste nazi misanthrope et ça me plait bien - sauf pour les journées de taf en GDB au milieu des nègres hirsuto-puants :'-(

Écrit par : neo-fion | 23/03/2011

"Et mis à part sur la sphère, j'ai jamais rencontré de mec de droite intelligent"

C'est parce que sur la sphère c'est pas des mecs de droite mais des nazipunks. Les mecs de droite sont des merdes grégaires cathos en costard ou des pédés de patron (petits patrons de merde hein) complètement obsédés par le fric et des valeurs de sous-débiles (la sécurité et l'ordre à deux balles). Les nazipunks drogués dégénérés s'en battent méchant les couilles de ces conneries, ils adulent Hitler, la pinard, les putes qui sucent bien et le génocide de masse à base d'ICBM in ze sky. Ca fait tâche, ça fait désordre.
Déjà pour se dire de "droite" faut être un fion. De gauche, tout pareil. Anarchiste-clodo ça le fait déjà plus. Nazipunk-à-rat c'est bien aussi. Mais bien habillé et avec "Sein und Zeit" dans la poche, hein.
Merci et bonne nuit tas de merdes.

Écrit par : neo-fion | 23/03/2011

Vous êtes agaçant à la fin. Vous valez mieux que çà. Commencez par croire en vous-même, peut-être que le reste viendra.

Vous n'êtes pas pire que n'importe qui, ni plus, ni moins intéressant. Les commentaires sont plutôt justes.

Vous êtes là, c'est toujours mieux qu'un gauchiste! Il y en a qui s'agitent frénétiquement dans le vide croyant faire des tas de choses importantes. Je préfère votre présence virtuelle à ces gens-là.

Enfin, ne tombez pas dans le syndrôme Fesses-bouc. Même en s'adressant au monde entier, on ne touche jamais que quelques dizaines de personnes au mieux, comme dans la vie. Continuez.

Écrit par : Sébastien | 24/03/2011

"Vous êtes agaçant à la fin"

j'espère bien

Écrit par : GAG | 24/03/2011

Tu entretiens le feu Stag, là est l'essentiel.

J'espère que tu as simplement les moyens de t'offrir du bon... l'hygiène de l'assassin, potentiel et raffiné.

" 14. Combien êtes-vous?

Un peu plus que le noyau initial de la guérilla dans la Sierra Maestra, mais avec moins d'armes. Un peu moins que les délégués qui étaient à Londres en 1864, pour fonder l'Association Internationale des Travailleurs, mais avec un programme plus cohérent. Aussi ferme que les Grecs des Thermopyles ("Passant, va dire à Lacédémone..."), mais avec un plus bel avenir. "
LE QUESTIONNAIRE.
INTERNATIONALE SITUATIONNISTE n°9, août 1964.

Salut à toi, nazi-punk, l'indispensable briseur de jeu.

De zone grise au milieu des ruines, d'au milieu des ruines en zone grise - au milieu des ruines, liquidé, provisoirement peut-être - il semble que je me complaise en ces foutus lieux interlopes, une incurable vieille manie sans doute.

Écrit par : Danny | 24/03/2011

Le seul et unique numéro de l'IS section italienne, rédigé dans sa presque totalité par Sanguinetti est absolument génial. C'est une lecture obligatoire pour tout homme de (dé)goût.

Écrit par : Nazi | 24/03/2011

Stag a fait découvrir à certains Vijay Prozak et son orchestre. Aucune littérature "extrémiste" ne semble voler plus haut en ces temps. Rien que cela mérite des remerciements.

Salutations à Ns s'il passe par là.

Écrit par : Un Fan | 24/03/2011

Heureux de te croiser dans les parages cher Un Fan.

J'ai grillé volontairement Ns qui me collait un peu trop méchamment aux basques, ici même, par une sorte de feu grégeois virtuel... il y a quelques mois.

Danny me correspond davantage, comme tu t'en doutes. Je passe régulièrement chez toi, avec autant de plaisir, et quand tu trouves le temps d'écrire.

Amicalement.

Écrit par : Danny | 24/03/2011

salutation,a celui qui tient s'occupe de ce blog en particulier,aussi aux lecteurs.peut etre que ce courrier ne parviendra t il pas,je vais crée une adresse email bidon,je n'ai jamais commenté avec ma vrai adresse:crainte peut etre irraisonnée..

il est heureux qu'il y ai des gens comme vous,créateurs de blogs intéréssants a plus d'un titre,le votre est récemment dans mes favoris,lu un article et "hop" favori,signe de lectures intéréssantes donc..
je devine que mes opinions sur des choses importantes vont etre semblables aux vôtres,pour moi,et je pense comme pour d'autres,il importe qu'il y ai la "parole" a des gens plutot erudits comme vous,fins observateurs..je me sens moins seul!voila,courage continuez.
dominique.

Écrit par : dom | 25/03/2011

Cher Monsieur de la zone grise,

Moi j'aime me boire une bière après mon repas-portion-pour-une, puis 1) je regarde ma boîte email pour y lire des messages pros plutôt chiants et 2) je clique dans mes favoris "les enfants de la zone grise" où je trouve de quoi me retourner la tête en terme de réflexion, le tout contorsionné dans une écriture virulente pleine de métaphores choc originales de vérité (bah oui, la vérité se fait tellement rare que ça devient original)- et certes, je ne sais pas à quoi vous servez au sens universel de la chose, mais y a jamais rien à la télé, alors trouver une nouvelle page sur votre blog et la constater toute en longueur est un ravissement pour mon cerveau frustré et pleurnichard.

Seulement, des fois, j'espère trouver un nouvel article, et ce n'est pas le cas (inconvénient quand on passe tous les jours) ainsi, je vous maudis de ne pas écrire quotidiennement car cette petite étincelle est toujours bienvenue après une journée harassante en immersion dans la médiocrité environnante.
Vous créez aussi des putains d'expressions que je vous piquerais bien parfois (il m'arrive de publier certains trucs)si je n'étais frappée moi aussi de cette flemme occidentale qui nous paralyse tous.

Dans un monde normal, vous seriez sans doute un grand écrivain, pour peu que vous vous donniez la peine de publier. Mais l'heure est à la gloire des "fils de" et des ultra-médiocres. En ce qui vous concerne, tout cela est trop créatif, trop perspicace et trop lucide. Out!

Écrit par : Hildegarde | 25/03/2011

Trouve-toi une femme et fonde une famille, blablateur, va ! ^^

Écrit par : L'Atrébate | 26/03/2011

Pour la femelle, c'est fait. Pour la portée, on y travaille...

Écrit par : Stag | 26/03/2011

Pour en être à travailler à vous reproduire, devez être pas mal hypocrite sur votre vie de bouffeur de merde, d'autant que vous vous laissez complaisamment complimenter sur cette merde que vous allez devoir servir à votre descendance; à moins que d'ici là vous l'ayez transformée en nourriture spirituelle. Bon mari bon père vous ferez un bon cadavre. Vous attendez quoi exactement, qu'on vous pousse dans l'escalier?
Pour faire un bon romancier il faut d'abord bien se persuader de sa valeur et s'ôter du cœur l'orgueil qui éloigne de son prochain. Et si vous n'étiez qu'un mauvais chrétien qui aime son péché, une sorte de vrai désespéré animé d'un faux espoir de fausse délivrance. De la vraie haine de soi au service d'un style brosse à cheveux pour chauve sadomaso, rien de très ragoûtant. Suis prêt à parier que vous ne croyez même pas au diable.

Écrit par : Fodio | 27/03/2011

Stag,

Lis du Onfray, fais du sport, cherche un meilleur taff, sois éclectique (j'ai pas dis relativiste) , bosse pour tes futurs enfants et ça ira mieux.

T'es sans doute le premier étage d'une fusée (pour pas citer JMLP n'est-ce pas)
C'est la seule bataille qui mérite d'être menée.

Il faut cultiver notre jardin.

Il nous reste peut-être quelques années pas trop mauvaises à vivre en comparaison à ce qui arrive. Alors utilisons-les à bon escient.

Écrit par : Wiwon | 28/03/2011

...et la médaille est attribuée Wiwon, qui gagne une paire de Nike et une cassette de Guy Bedos.

bravo Wiwon !

Écrit par : Paraben | 31/03/2011

Losers ronchons qui pleurnichent à longueur de blogs, va-t-en-guerre agressifs cons comme leurs pieds plus inconscients que courageux, sportifs sains bien dans leur peau pas bien malins (pléonasme) qui mangent bio... passez-moi toute cette ménagerie à la chaux vive...
On vaut vraiment pas mieux que ce(ux) qu'on déteste...

Écrit par : GAG | 31/03/2011

"passez-moi toute cette ménagerie à la chaux vive..."

une exception pour le monsieur plein de niaise sollicitude capable d'aligner de telles exhortations :

"Lis du Onfray, fais du sport, cherche un meilleur taff, sois éclectique (j'ai pas dis relativiste) , bosse pour tes futurs enfants et ça ira mieux."

à qui nous souhaitons bonne continuation et que nous redirigeons promptement vers la sortie en ayant eu soin de lui glisser un billet de 5 euros dans le veston.

Écrit par : Paraben | 01/04/2011

Cela fait deux ans que je lis votre blog, je vous trouve formidablement couillu comme gars. Même planqué derrière un ordinateur, faut avoir une sacrée dose de courage pour vous dévoiler (en premier à vous même) comme vous le faites. Et puis vous écrivez merveilleusement bien. Je rêve d'une biture avec vous. Sur facebook: eve fabrice

Écrit par : eve | 03/04/2011

"Je rêve d'une biture avec vous"

Erreur classique du débutant : Monsieur Zone Grise a de fortes chances d'être un exécrable crétin dans la vraie vie, un détestable tâcheron incapable d'aligner deux mots à la suite voire, pire, un mec normal qui n'a rien à dire.
On vous l'a dit et répété : contentez-vous de l'œuvre (n'est-ce pas), ne cherchez jamais la proximité de l'artiste car c'est un con.
Le taulier saura prendre ces désagréables révélations au degré adéquat.
De toute façon une bonne biture est une biture qui se termine en GAV.

Écrit par : GAG | 04/04/2011

D'autant que maintenant Mr Zone Grise a dégotté l'Unique, celle avec laquelle la descendance est envisageable (enfin!). Je n'imagine pas une Unique-Stagno-compatible accepter que son Chuiche élu aille se bourrer la gueule avec une (sympathique) inconnue...

Écrit par : Restif | 04/04/2011

@ Eve : bituré, je suis mélancolique, ronchon et pontifiant. Mon entourage pardonne, pour les nouveaux venus c'est plus difficile. Une excellente éducation, toutefois, m'a toujours permis d'être aimable avec les dames, même exactement déchiré.

@ Gag : je confirme que les zartisses autoproclamés sont en général de sales cons. Bricoleur sans ambition, je crois être d'assez bonne compagnie pour peu qu'on ne m'inflige ni rap, ni bourgogne délavé, ni bavardages crouillolâtres. Par contre, je suis vite chiant puisque je raconte toujours les mêmes conneries...

@ Restif : parmi les éléments qui lui confèrent Unicité, on peut noter sa non-possessivité, très atypique pour une femelle. Ca enlève beaucoup d'attrait aux tentations de coups-d'-un-soir, paradoxalement. Mais j'ai horreur des emmerdements et des jeux de stratégie, de toute manière.

Écrit par : Stag | 04/04/2011

On peut être éminemment non possessive et ne pas trop, trop goûter les aléas d'une alcoolisation forcenée en tête à tête.(

Mais pardonnez-moi, même bardé du triple airain de la pudeur, d'oser me permettre d'aller tanguer du commentaire vers des territoires strictement privés. On ne le refera pas, juré. Permettez-moi simplement de souhaiter à cet attelage (rien de commun ou d'indélicat dans cette métaphore: c'est mon père, homme d'une grande réserve qui, à l'occasion de ma propre mise en couple me dit : un vrai couple c'est un attelage où chacun tire le char commun et suppléé aux moments de défaillances de l'autre) de souhaiter et d'attirer donc sur le dit attelage les meilleures ondes du monde -on peut être un athée plus athée que Ravachol et Charcot réunis et penser malgré tout qu'il existe de par ce très mystérieux monde des forces qui inclinent dans le sens du bonheur...ou de son contraire. Laissez-moi vouloir de tout coeur que les seules premières aient droit de visite en votre demeure.

Bref je me permets, fort simplement, de vous souhaiter d'être(s) heureux.

Écrit par : Restif | 04/04/2011

"Heureux" ?!

Quelle déception : Restif = Wiwon :(

Écrit par : GAG | 05/04/2011

Que voulez-vous mon cher Gag, nous abritons tous en nous un Wiwon (= "nous allons gagner", pseudo optimiste s'il en est !).
J'accepte ma wiwonitude, humblement (je m'enfonce hein!). Et malgré tout votre mauvais esprit, qui est d'une teneur rare en lucidité -d'où qualité du dit mauvais esprit- vous ne m'empêcherez pas d'espérer que notre hôte connaisse des instants de bonheur, et plus encore.
( J'aurai bien rajouté " La révolte BISOUNOURS est en marche", hélas, ce n'est une nouvelle pour personne...)

Ah "the "milk of human kindness" qui est d'un goût si détestable au palais de Lady Macbeth, comment vivre sans cependant... Gag, vous êtes la Lady Macbeth de ce blog. Peut être en suis-je le Banquo.Ou l'une des trois sorcières. Défiez-vous des masques!

Écrit par : Restif | 05/04/2011

Ps Evidemment je pourrai souhaiter à Mr zone grise et à l'Unique de supporter la société moderne avec l'impassibilité du jeune spartiate aux entrailles dévorées par le légendaire renard . Agréable bouquet...
Et puis "heureux", hein, ça a plus d'une définition. Il y a des gens qui sont heureux en se faisant exploser. D'autres en accusant leur confrères de blog d'avoir du sirop à forte teneur de sucre en guise de sang ^^).
Bon, on va tâcher de se tenir honnêtement à hauteur du tuyau de vidange, d'en humer les fragrances, de les chanter en bannissant soigneusement toute évocation même lointaine du haïssable bonheur (remarquez que je n'avais pas usé de ce mot qui m'évoque toujours le bruit d'une bouse tombante : "Bonh -eur", c'est lourd et mou en même temps. "heureux" me semble plus pétillant.) N'empêche, je me demande GAG si vous n'êtes pas l'inventeur de cette chope qui provoque une si lugubre ivresse, la chopine Hauer.(oui...bon... passons.).
Je ne sais plus quel prophète (Jérémie ?) avala une longue tartine de merde. Vous avez beaucoup en commun avec ce prophète GAG, du moins dans la conception de l'existence vue sous les auspices de la biblique tartine. On peut bien y mettre un brin de confiture, parfois, non?
Bon, désormais je n'effleurerai plus les touches de mon clavier sans m’être auparavant passé les ongles au vernis noir, (un noir d’une chromité styxéenne)et endrapé dans mon suaire. Couvrant mes yeux de ma main et rejetant en arrière d’un mouvement convulsif mes cheveux où mes doigts amaigris mettent un désordre fiévreux, j’enverrai un sourire voluptueux et morne à l’image de la seule aimée, et, après avoir disposé sur mes genoux les plis du suaire à lames d’argent qui me sert désormais de robe de chambre, je me préparerai aux futurs coms que je déposerai ici comme une gerbe(1) de chrysanthème.

(1) - Pas de mauvais jeu de mot svp ; d’autant que « La gerbe» fut aussi le titre de l’organe choisi où s’exprimât un de nos meilleurs écrivains maudits, Alphonse de Châteaubriant, auteur entre autre de Monsieur de Lourdine. Lire notamment pour les curieux : «Procès posthume d’un visionnaire» aux Nouvelle éditions Latine –nombreux extraits excellents des écrits, chroniques et pensées du vieux mystique. Rappelons en passant que ce Chateaubriant là eu quelques ennuis -euphémisme- à la libération pour des écrits lyriques peu méchants. Tels que :

« Hitler, un génie plus vaste que celui de l'individualité, plus profond que celui de l'esprit ... un génie national, un génie de race qui incarne son peuple entier.
Ses yeux sont du bleu profond des eaux de son lac de Königsee, quand le lac tout autour de Sankt Bartholoma reflète les puissantes cassures striées de nuages de son Tyrol. Il est exaltant de se trouver près de lui quand il parle. (...) Son corps vibre sans s'évader une seconde du galbe de sa tenue; son mouvement de tête est juvénile, sa nuque est chaude. Ce dos-là n'a pas été cabossé par les sales passions de la politique; il est plein et pur comme un tuyau d'orgue. Et la main fine est vive, alerte, souple, intelligente, féminine. Oui, sans doute, il reste de la femme dans cet homme-là. Heureusement.
Oui, Hitler est bon. Regardez-le au milieu des enfants, regardez-le penché sur la tombe de ceux qu'il aimait, il est immensément bon et, je le répète: bon, avec la conviction parfaite que cette affirmation scandaleuse n'empêchera pas les délicieux, les incomparables raisins français de mûrir sur les coteaux de Beaugency. »

Ah, Gag, combien durement vous auriez jugé cette âme douce !

Pour ceux que Alphonse amuse (avec du Montherlant en prime - bien que je ne sois pas un dévot de ce toréador à épée de plastique et muletta de skaï - mais n'en dégoûtons pas les autres et puis quand même, par rapport à aujourd'hui ça rutile comme un ostensoir, une adresse :
http://library.flawlesslogic.com/deux_fr.htm

Écrit par : Restif | 05/04/2011

Restifounet n'en faites pas des caisses, je suis moi-même d'humeur badine la plupart du temps... l'exigence de lucidité n'empêche nullement l'entrechoc de chopines et les rires.
La noirceur théâtrale et le pessimisme adolescent m'écœurent autant que la wiwonitude.
Quant aux passages lyriques sur Oncle Adie, j'en écrase une larme et émets un nouveau "pfff" devant cette obligation des fâcheux de blogs à remonter le courant quelle que soit la nature de ce dernier.
Soyez cependant assuré que je préfère ma tartine à la confiture tout en avouant un peu confus que sans morceaux de merde dedans je me sentirais un peu vide.

Écrit par : GAG | 05/04/2011

Bah, quitte à jouer autant surjouer (parfois !)
Mais je me tais. Votre dernière phrase est une pièce d'anthologie. Je la déguste.

Écrit par : Restif | 05/04/2011

La chopine Hauer, quand même, je la mets dans mon petit carnet.

Écrit par : Stag | 05/04/2011

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