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29/05/2011

COME ON ! SENSE

Pas tous les jours que je me laisse séduire par du bon sens ordinaire et le ton mesuré - la glorification du lynchage est si savoureuse, si addictive, si efficace sur les natures viles et haineuses dans mon genre...  Et pourtant ! Deux récents exemples :

° Le plus étonnant est extrait du Matin, rien moins ! Avec une analyse stupéfiante de lucidité pour un journaleux, d'autant plus qu'il est un habitué du Bydon Blog. Est-ce le printemps, les jupes qui raccourcissent, les phéromones qui ramollissent les élans génocidaires, ou la sénilité précoce induite par l'abus des bonnes choses ? Reste qu'il n'y a presque rien à jetter dans ce qu'écrit Titus Plattner sur l'absurde et perpétuelle popularité de Saint Beige :

Selon le dernier sondage du German Marshall Fund publié en septembre 2010, les Européens soutiennent à 78% la politique étrangère menée par le président américain. De quoi faire rêver n’importe quel politicien. Et c’était avant la mort d’Oussama ben Laden, qui a encore dû faire monter ce score. Certes, Obama est populaire en Europe parce que George W. Bush ne l’était pas (15% d’approbation). Mais l’accueil réservé à l’actuel président cette semaine en Irlande, en Grande-Bretagne, en France ou en Pologne est autant de preuves que cette fervente dévotion va durer. Avec une dimension irrationnelle. Parce que dans les faits, sa politique transatlantique – si tant est qu’il y en ait une – ne se distingue pas foncièrement de celle de ses prédécesseurs: une relation privilégiée avec Londres, l’Europe continentale venant ensuite, pour des enjeux qui se concentrent essentiellement sur des questions économiques. Ou alors sur la volonté américaine de faire porter aux Européens une partie du fardeau du maintien de la sécurité dans le monde.

Barack Obama a beau pratiquer la même politique européenne que les autres présidents des Etats-Unis, il continue de plaire incroyablement aux Européens. Et ces derniers semblent tout lui pardonner: Guantánamo n’a toujours pas fermé, la présence américaine en Afghanistan a été renforcée et le retrait d’Irak n’est toujours pas réalisé. Peu importe.

Barack Obama n’est pas tant apprécié pour ce qu’il fait, mais plutôt pour ce qu’il est. C’est ce qui lui a permis de se rendre au sommet du G8 de Deauville sans vrai message fort. Ce vide n’a diminué en rien l’empressement des dirigeants européens, David Cameron et Nicolas Sarkozy en tête, à courtiser le président américain. Histoire de profiter des miettes de son étourdissante popularité, bien supérieure à la leur.

 

° De très bonnes choses aussi chez Koltchak-dans-les-prés : si tu n'aimes pas être contrôlé, change de faciès :

Lorsque j’étais adolescent j’ai appris qu’il faut assumer les conséquences de ses choix. Plus clairement, fan de rock and roll, j’avais opté pour le look blue jean, Perfecto, santiags, banane. C’est donc logiquement que dans l’espace public la police me contrôlait plutôt que mon voisin de banquette dans le métro. Jamais je ne m’en suis formalisé. On m’objectera que cela ne veut rien dire puisque je suis une face de craie. Alors que ces jeunes gens qui ont fait le choix de s’attifer comme le dealer lambda, qui se déplacent en bande, ne cessent de cracher par terre, harcèlent draguent de manière grossière le moindre jupon, ces jeunes gens donc auraient les meilleures raisons du monde de s’offusquer parce qu’ils ne sont pas français d’origine. Et je ne parle pas de ceux dont le casier est long comme un jour sans pain car là, outre l’accusation de sélection au faciès, on va sortir la sacro-sainte présomption d’innocence, même si les péquins en question tournent autour d’un DAB ou d’une voiture, le tournevis dépassant négligemment de la poche du blouson. Par ailleurs dans un bassin criminogène dont la population est composée d’une population à forte proportion d’origine étrangère, comment ne pas contrôler des individus issus de la diversité comme on dit ?

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